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L'Eglise : François

La chute d’un peuple commence là où finit la mémoire du passé

A la cathédrale de Svetitskhoveli à Mtskheta, le pape a déclaré :

Unknown-19"[…] Cette grandiose cathédrale, qui garde de nombreux trésors de foi et d’histoire, nous invite à faire mémoire du passé. C’est d’autant plus nécessaire car la « chute d’un peuple commence là où finit la mémoire du passé » (I. Chavchavadze, Il popolo e la storia, in Iveria, 1888). L’histoire de la Géorgie est comme un vieux livre qui, à chaque page, parle des saints témoins et des valeurs chrétiennes qui ont forgé l’âme et la culture du pays. Ce livre précieux raconte aussi les hauts-faits de grande ouverture, d’accueil et d’intégration. Ce sont des valeurs inestimables et toujours valables, pour cette terre et pour toute la région, des trésors qui expriment bien l’identité chrétienne qui se maintient telle quelle lorsqu’elle reste bien fondée dans la foi et qu’elle est en même temps toujours ouverte et disponible, jamais rigide ni fermée.

Le message chrétien – ce lieu sacré le rappelle – a été dans les siècles le pilier de l’identité géorgienne : il a apporté la stabilité au milieu de tant de bouleversements, également quand, malheureusement souvent, le destin du pays a été celui d’être amèrement abandonné à lui-même. Mais le Seigneur n’a jamais abandonné la terre bien-aimée de Géorgie, parce qu’il est « vrai  en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Il soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés » (Ps 144, 13-14).

La tendre et compatissante proximité du Seigneur est représentée ici de manière particulière par le signe de la tunique sacrée. Le mystère de la tunique « sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas » (Jn 19, 23) a attiré l’attention des chrétiens depuis le début. Un Père ancien, Saint Cyprien de Carthage, a affirmé que dans la tunique indivise de Jésus apparait ce « lien d’une concorde à la cohésion infrangible », cette « unité qui vient du haut, c’est-à-dire du ciel et du Père, absolument indéchirable » (De Catholicae Ecclesiae unitate, 7 : SC 500 [2006], p. 193). La tunique sacrée, mystère d’unité, nous exhorte à éprouver une grande souffrance pour les divisions consommées entre les chrétiens au cours de l’histoire : ce sont de vraies et réelles lacérations infligées à la chair du Seigneur. Mais en même temps, l’ “unité qui vient de haut”, l’amour du Christ qui nous a rassemblés en nous donnant, non seulement son vêtement, mais son corps même, nous poussent à ne pas nous résigner et à nous offrir nous-mêmes  à son exemple (cf. Rm 12, 1) : ils nous poussent à la charité sincère et à la compréhension réciproque, à réparer les lacérations, animés par un esprit de fraternité chrétienne transparente. Tout ceci demande, assurément, un chemin patient, à entretenir avec confiance en l’autre et humilité, sans avoir peur et sans se décourager, mais au contraire dans la joyeuse certitude que l’espérance chrétienne nous fait goûter par avance. Celle-ci nous pousse à croire que les oppositions  peuvent être résolues et les obstacles  enlevés, elle nous invite à ne jamais renoncer aux occasions de rencontre et de dialogue, et à garder et à améliorer ensemble ce qui existe déjà. Je pense, par exemple, au dialogue en cours dans la Commission Mixte Internationale et à d’autres occasions profitables d’échanges. […]"

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