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Culture de mort : Idéologie du genre

Journée de la jupe : et contre le racisme, on va se grimer en noir ?

Julie Graziani, porte- parole d'Ensemble pour le bien commun, une association de jeunes laïcs catholiques, écrit dans le Figarovox :

"[…] [O]u il y a un dessein derrière cette initiative (des lobbys LGBT transgenre qui ne peuvent pas résister à l'envie de déguiser nos garçons en filles), ou il n'y a qu'une absurdité qui révèle les impasses de la «théorie du genre» et la folle logique à l'œuvre dans les politiques de lutte contre les discriminations.

Concrètement qu'attend-on de ces garçons invités à porter des jupes? Qu'ils se sentent dans la peau d'une femme l'espace d'une journée? Le présumer, c'est le comble du sexisme, puisqu'on y réduit le féminin à ses codes vestimentaires dans le moment même où l'on prétend dénoncer cette perception étriquée de la différence des sexes qu'est le sexisme.

«La théorie du genre» est vouée à être le chien qui se mord la queue: pour dénoncer des inégalités entre les sexes il faut partir de la différence masculin/féminin. Pour atteindre l'égalité radicale il faut abolir les signes visibles de cette différence. Mais pour rêver une indifférenciation on ne sait pas faire autrement que recourir au travestissement, c'est-à-dire réaliser le transfert d'éléments ou de codes caractéristiques du sexe qui n'est pas le mien. C'est donc constamment le retour du refoulé: je ne manifeste jamais plus l'identité sexuée que lorsque je cherche à l'évacuer.

La logique de lutte contre les discriminations, quant à elle, pense la personne sous l'angle de la catégorie dans laquelle on la range et développe une approche segmentée spécifique pour lui venir en aide. Si on décline l'initiative lycéenne relayée à grand renfort d'affiches et de dossiers de presse par l'Académie de Nantes cela donne: pour lutter contre le racisme se maquiller en blanc si on est noir et en noir si on est blanc, pour lutter contre les inégalités villes – campagnes venir avec une vache à l'école, pour lutter contre l'islamophobie instaurer une journée de port du foulard à l'école (chiche!), pour mieux accepter les personnes en surpoids enfiler un costume de sumo.

L'approche par segment de population, inspirée du marketing, entretient la discrimination qu'elle prétend combattre, car elle fait disparaître la personne derrière la catégorie. Il serait préférable de lui substituer un principe plus général de respect dû à toute personne à raison, non pas de son appartenance à tel ou tel groupe mais à raison de ma propre responsabilité de créer du lien avec ceux que je côtoie."

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