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L'Eglise : Vie de l'Eglise

« Je suis l’Immaculée Conception », « Je suis Joseph… », grande paix !

« Je suis l’Immaculée Conception », « Je suis Joseph… », grande paix !

En janvier 1858, à Lourdes, lors de ses apparitions, la Vierge Marie se présente à la petite Bernadette de la façon suivante : ‶Que soy era Immaculada Concepciou″. En juin 1660, à Cotignac, lors de son apparition, le père adoptif de Jésus apparaît à Gaspard, et, lui dit : ‶Je suis Joseph, soulève ce rocher et tu boiras.  Ce 8 décembre 2021, l’Eglise entière clôture l’année consacrée à saint Joseph en la fête de l’Immaculée Conception. A Paris, des laïcs donnent rendez-vous à 19h30 pour clôturer l’année, à l’église Saint-Augustin. A Lourdes, ce sont plus de 20 000 roses qui seront déposées aux pieds de Notre-Dame. La Sainte Famille est à l’honneur en France, en Italie et dans le monde entier.

Ce 7 juin 1660, vers 13h00, saint Joseph, l’époux de Marie et le père adoptif de Jésus, apparaît en terre de Provence, au Mont Bessillon, à Cotignac. Il apparaît à un berger, Gaspard Ricard qui est assoiffé. Joseph a beaucoup d’humour ! Il lui dit : « Je suis Joseph, soulève ce rocher et tu boiras. » Gaspard s’empresse de soulever le rocher, que 9 hommes ne pourraient pas. Une source d’eau vive se met à jaillir. Les habitants de Cotignac construisent une chapelle sur le lieu de l’apparition et protège la source. Cette apparition surprenante et unique au monde consacre l’amour de la Sainte Famille pour cette terre ocre, mêlée d’argile.

Toujours à Cotignac, plus d’un siècle auparavant, sur le Mont Verdaille, un mont voisin qui culmine à 700 m, Notre-Dame de Grâces apparaît en 1519, avec l’Enfant Jésus, à un simple bûcheron, Jean de la Baume. Elle s’adresse à lui :

« Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame de Grâces et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »

Ces deux apparitions sont importantes pour la France et l’Eglise. Avec la troisième, celle du 3 novembre 1637, qui a lieu à Paris, à Notre-Dame des Victoires, la Vierge Marie apparaît à frère Fiacre, un religieux augustin. Elle lui dit :

« N’ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu, et l’enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France. Pour marquer que je veux qu’on avertisse la Reine de faire trois neuvaines en mon honneur, voilà la même image qui est à Notre-Dame de Grâces, en Provence et la façon de l’église. »

Frère Fiacre se rend à Cotignac et trouve sous la forme d’un tableau roulé dans une cave, l’image présentée trois mois plus tôt par la Vierge. Il prie ces 3 neuvaines : à Notre-Dame de Grâces, à Notre-Dame de Paris, et, à Notre-Dame des Victoires. Le 5 septembre 1638, alors que Louis XIII et Anne d’Autriche n’arrivaient pas à avoir de descendant, nait Louis-Dieudonné, le futur Louis XIV. Le 21 février 1660, accompagné de sa mère, il vient à Cotignac rendre grâce de sa naissance. Le chemin qu’il a emprunté à cheval existe encore aujourd’hui.

Le 8 décembre 1854

A cette date, le pape Pie IX proclame le dogme de l’Immaculée Conception. Cette proclamation est le résultat d’une longue conversation entre philosophes, théologiens et saints, qui a duré plusieurs siècles. Elle a démarré avec les Pères de l’Eglise. Jean Chrysostome, au 4è siècle, déclarait que si la Vierge Marie était sainte, elle avait été soumise au péché originel. Mais d’autres parlent déjà de sa personne « immaculée », comme saint Ambroise. Ce-dernier est un grand saint, un Docteur de l’Eglise. Il a converti saint Augustin, ce qui n’est pas rien. L’évêque de Milan dira de la Vierge Marie qu’elle est « immaculée ». La pureté, la sainteté et la virginité de Marie font l’unanimité. Le dogme de l’Immaculée Conception aurait pu être déclaré dans cette période-là. Au Moyen-Age, le doute voire la contradiction est portée par saint Bernard. Très marial, c’est paradoxal, il s’y oppose, comme saint Thomas d’Aquin.

Une opposition alors voit le jour entre l’Ecole dominicaine et l’Ecole franciscaine. Cette-dernière l’emporte en 1439, lors du Concile de Bâle. Puis, ce sera le Concile de Trente, au 16è siècle qui confirmera cette prédisposition de la Vierge Marie. Toutefois, le dogme, la foi complète et entière en cette identité de Marie « Immaculée Conception » n’est pas encore déclarée. Tout va changer en 1830.

Le M de Marie et de la Médaille Miraculeuse

Le 18 juillet 1830, rue du Bac à Paris, tout près de la chapelle de la congrégation de la Compagnie des filles de la Charité, la jeune Catherine rêve. Elle dort à poings fermés. Soudain, alors qu’il n’est pas encore minuit, elle se réveille entendant comme un appel. Elle ne se rendort pas, se lève et voit au pied de son lit un petit enfant. Il s’adresse à elle : « La Sainte Vierge vous attend ». Il lui fait signe de le suivre. Elle raconte qu’il « portait des rayons de lumière partout où il allait ». Il se dirige vers la chapelle plongée dans le noir. Par enchantement, les lumières s’allument sur son passage. Dans le chœur, à l’endroit où se trouve aujourd’hui la statue de saint Joseph, Catherine s’arrête et entend « comme le froufrou d’une robe de soie ». Son « ange gardien » lui dit : « Voici la Sainte Vierge ! » Catherine se précipite aux pieds de Marie. Le temps s’est arrêté. Le Ciel et la terre ne font plus qu’un. Cet instant marque à tout jamais Catherine : « Là, il s’est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit comment je devais me conduire envers mon confesseur et plusieurs autres choses. » Marie fait un geste de la main et lui montre l’autel où repose le tabernacle, et, elle lui dit : « Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur. »

La deuxième apparition a lieu le 27 novembre. Toujours dans la chapelle, Catherine voit deux tableaux qui s’animent, avec l’inscription suivante : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » C’est la déclaration de Son Immaculée Conception…

La Vierge Marie demande à Catherine de faire frapper une médaille, selon ce modèle des deux tableaux. Elle lui dit que : « toutes les personnes qui la porteront au cou recevront des grâces abondantes, selon leur confiance. La médaille s’est retournée ensuite et sur le revers j’ai distingué la lettre « M », initiale de Marie, surmontée d’une croix, ainsi que les Cœurs de Jésus et de Marie. Le Cœur de Jésus était entouré d’épines, le Cœur de Marie était traversé d’une épée. » La troisième et dernière apparition aura lieu en décembre.

Que soy era Immaculada Concepciou

Suivront la déclaration du Pape Pie IX, le 8 décembre 1854, et, les apparitions de Lourdes. Celle qui était la plus pauvre de ce village de moins de 4 000 habitants, est l’élue. La petite fille analphabète reçoit la visite de la Vierge Marie, ce 11 février 1858, dans la grotte de Massabielle, là où elle a pris l’habitude de se promener et de ramasser du bois. L’endroit est sauvage et retiré. Elle bénéficiera de 18 apparitions. Comme celle du 25 mars 1858, où « la belle dame » lui apparaît. Elle se présente dans son propre patois, en gascon : « Que soy era immaculada councepciou » (« Je suis l’Immaculée Conception »).

De nombreux papes et cardinaux se sont rendus à Lourdes saluer l’Immaculée Conception. Saint Jean-Paul II avait une dévotion très forte pour la Vierge Marie. Il avait une dévotion particulière pour saint Louis-Marie Grignion de Montfort, « l’apôtre de Notre-Dame ». Les 14 et 15 août 1983, deux ans après l’attentat du 13 mai 1981, qui a failli lui coûter la vie, à Rome, il se rend à Lourdes. Le 14, il déclare devant le Président de la République, François Mitterrand : « Je prierai donc tout spécialement avec le peuple chrétien de ce pays, aux intentions de la nation française tout entière et de ceux qui ont la charge de la gouverner et de la servir. Je connais son passé, ses mérites et les efforts de vos concitoyens -chrétiens ou non – aujourd’hui comme hier, pour qu’elle demeure digne de ses traditions de liberté et de fraternité, et de son souci de paix équitable entre les différents pays du monde. Je devine, aussi, les difficultés qu’elle rencontre et auxquelles chacun doit faire face selon ses responsabilités spirituelles et civiques. »

Puis, dans la grotte de Massabielle, il avait évoqué l’Immaculée : « Oui, la venue de Marie dans le monde est le commencement de l’Avent salvifique. Et c’est pourquoi nous faisons le pèlerinage de Lourdes : non seulement pour honorer, par la solennité de l’Assomption, la naissance de Marie au ciel, mais aussi pour honorer le moment bienheureux de sa naissance sur terre (Apoc. 12, 4). Nous venons en pèlerinage à Lourdes, où Marie (“la belle Dame”) a dit à Bernadette : “Je suis l’Immaculée Conception” (Que soy era Immaculada Councepciou). »

Ce 8 décembre 2021

Pour honorer l’Immaculée Conception et pour clôturer l’Année Saint-Joseph, trois évènements majeurs se dérouleront en France : le premier aura lieu à Lourdes avec la remise de plus de 20 000 roses aux pieds de Notre-Dame. Puis, il y aura des célébrations à Cotignac. Enfin, à Paris, la montée à Montmartre sera l’occasion de dire au-revoir au père adoptif de Jésus, au Juste des justes, Joseph.

Ce 8 décembre, à Lourdes aura lieu le 7ème « Hommage Floral à l’Immaculée », comme l’explique Gino, l’un des principaux organisateurs. C’est en reprenant à leur compte une demande faite 50 ans auparavant par leur saint fondateur, le Padre Pio, « lequel en 1965, trois ans avant sa mort, avait demandé à une de ses filles spirituelles d’apporter pour le 8 décembre, solennité de l’Immaculée Conception, en son nom et de celui de ses malades de la Casa Sollievo della Sofferenza, un bouquet de fleurs au pied de la statue de l’Immaculée de la Place d’Espagne à Rome », que les Groupes de Prière de Padre Pio de Paris ont initié cet « Hommage Floral »  au pied de la statue de la Vierge de la grotte de Lourdes, à l’endroit même où, le 25 mars 1868, l’Apparition révéla son nom à Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception ». Gino explique, que « cette année encore, plusieurs dizaines de milliers de roses jaunes seront offertes par des dévots de Marie du monde entier et déposées dans la Grotte. Ces roses sont de couleur jaune, rappelant que Marie est apparue à Bernadette avec une rose jaune sur chaque pied, couleur de la chaine de son chapelet ».

Du côté de Paris, des associations, des mouvements et des laïcs, dans la continuité de La Grande Marche de St Joseph, donnent rendez-vous à toutes les familles d’Ile-de-France à 19h30 à Saint-Augustin. Le programme est riche : Tanguy et Noémie, Dominique et Gabrielle donneront des témoignages. Puis, les participants seront invités à une montée aux flambeaux, à partir de 20h30. Direction la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Là, avant d’entrer, sur les marches, la prière, le recueillement et le silence seront demandés pour les victimes des abus commis par des membres de l’Eglise. Puis, le Cœur Immaculé de Marie, le Cœur Silencieux de Joseph, s’uniront au Sacré-Cœur de Jésus lors d’une Messe solennelle d’action de grâces.

Un anniversaire, une clôture et une communion internationale

Cette année, Cotignac, Lourdes, Paris, Rome et le monde entier seront unis de manière exceptionnelle. A Rome, comme l’explique Gino, « le matin du 8 décembre, Padre Giacomo, le Recteur de la Basilique de Sant’Andrea delle Fratte (où la Vierge est apparue à Alphonse de Ratisbonne, et que le Pape Benoit XV avait nommée ‶la Lourdes romaine″) déposera au nom du Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes, une gerbe de roses au pied de la statue de l’Immaculée de la Place d’Espagne. »  Le pape s’y rendra dans l’après-midi. A Lourdes, un vase de roses sera également déposé lors de l’Angélus au nom de la Basilique de Sant’Andrea delle Fratte et de ses fidèles, en signe d’union pour cette offrande à Marie. Une Chaîne mondiale de prière à l’Immaculée (à l’initiative de la « Famille Notre-Dame de Lourdes » et des Groupes de Prière de Padre Pio de Paris), sera alors lancée et « unira une soixantaine de pays ». A 10h00 aura lieu la Messe internationale dans la Basilique Saint Pie X. Elle sera présidée par Mgr Celestino Migliore, Nonce Apostolique en France, à l’invitation de Mgr Antoine Hérouard, Délégué Apostolique pour le Sanctuaire de Lourdes.

A Cotignac, CNews et France Catholique ont décidé de couvrir la solennité de l’Immaculée Conception, la fin de l’année de St Joseph, et, la consécration à saint Joseph du diocèse de Fréjus-Toulon. Les frères de la Communauté Saint-Jean, qui animent le sanctuaire, donnent rendez-vous à 21h00, au millier de pèlerins attendus. L’année 2021 a été très riche pour Cotignac, qui a été plusieurs fois l’étape finale de plusieurs centaines de pèlerinage.

Le pape François clôture l’année

Amoureux de saint Joseph, le pape François l’est sans en douter une seconde. Il a, d’ailleurs, commencé sa mission avec lui. Rappelez-vous son homélie de la Messe du 19 mars 2013, lors de son intronisation. « Je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette Messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien en la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle : c’est une coïncidence très riche de signification, et c’est aussi la fête de mon vénéré Prédécesseur : nous lui sommes proches par la prière, pleins d’affection et de reconnaissance. » Il avait mis l’accent sur la vocation de gardien du saint époux de Marie. « Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Depuis son mariage avec Marie jusqu’à l’épisode de Jésus, enfant de douze ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété et de joie de l’enfantement ; au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple ; et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier où il a enseigné le métier à Jésus. »

Enfin, pour clôturer cette année historique, dans l’histoire de l’Eglise, dédiée au gardien, il a, lui-même, tenu avant son voyage coup-de-cœur à Chypre et en Grèce, à Lesbos, auprès des pauvres migrants, à faire une catéchèse sur saint Joseph, « homme juste et époux de Marie ».

 

« Faire la paix »

« “Mais vous savez, mon père, nous nous disputons parfois…” Cela dure depuis l’époque d’Adam et Eve jusqu’à aujourd’hui : que les époux se disputent est notre pain quotidien. “Mais ne doit-on pas se disputer ?” Oui, oui, on peut. “Et père, mais parfois nous élevons la voix” – “Ça arrive”. “Et aussi parfois les plats volent” – “Ça arrive”. Mais comment s’assurer que ça ne porte pas atteinte à la vie du mariage ? Écoutez bien : ne terminez jamais la journée sans faire la paix. On s’est disputé, je t’ai dit des choses méchantes, mon Dieu, je t’ai dit des choses pas belles. Mais maintenant le jour se termine : je dois faire la paix. Savez-vous pourquoi ? Parce que la guerre froide du lendemain est très périlleuse. Ne permettez pas que le jour d’après commence en guerre. C’est pourquoi il faut faire la paix avant d’aller se coucher. Retenez-le pour toujours : jamais terminer la journée sans faire la paix. Et cela vous aidera dans votre vie matrimoniale. Ce chemin qui mène du coup de foudre à l’amour mature est exigeant, mais nous devons l’emprunter. La chasteté, la fidélité, le respect et l’écoute ne sont pas des vertus que l’on demande lors des fiançailles pour susciter des sentiments de culpabilité, mais pour indiquer cette direction qui seule peut donner à nos rêves la possibilité de se réaliser et d’être durables. »

Le 8 décembre 2021 beaucoup se rendront à Cotignac, Lourdes, Montmartre, Rome, et, dans le monde entier. Ils déposeront des lys blancs, des roses jaunes, et, peut-être des roses rouges, aux couleurs des cœurs unis de Jésus, de Marie et de Joseph. Demain est un jour de paix. Qu’elle soit durable et retrouvée pour les pays, qui se préparent à la guerre. Demain, le Je vous salue Marie, et, le Je vous salue ô Joseph, le Notre Père, et, le Gloire au Père, les prières apprises par l’ange du Portugal aux voyants de Fatima, ainsi que par la Vierge Marie, vont entourer les millions de chapelets égrenés dans le monde entier. Demain, est un jour de grande paix, pour l’Eglise, les familles et le monde entier ! Demain est un jour de fête.

Reportage réalisé par Antoine Bordier, auteur, consultant et journaliste

Copyright photos A. Bordier, Association de Marie, Diocèse de Luçon, Vatican, DR

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