Extrait de l’interview accordé par Jean Servin, président des Jeunes du PCD, pour Boulevard Voltaire :
Vous êtes président des Jeunes PCD. Pourquoi avez-vous cosigné la tribune parue dans Valeurs Actuelles demandant l’abandon des poursuites à l’encontre de Génération Identitaire ?
(…) Nous l’avons signée tout simplement pour dénoncer l’injustice dont font l’objet les 22 membres de Génération Identitaire. Ils ont été « séquestrés » et en garde à vue pendant 48 heures. Or, les motifs de cette garde à vue sont totalement fallacieux. Les enquêteurs ont visé le recours à la violence et la séquestration alors que le responsable de la sécurité départementale a démontré que ce n’était nullement le cas. Ils n’ont jamais eu recours à la violence. Cette action était pacifique. Nous dénonçons donc le deux poids, deux mesures dont fait systématiquement preuve l’État vis-à-vis de ces organisations (…)
Vous signez cette tribune en qualité de président des Jeunes PCD. Jean-Frédéric Poisson se retrouvera sur une liste de Nicolas Dupont-Aignan. Il sort un livre dénonçant l’Islam. On a quand même l’impression que le PCD se droitise un peu ou en tout cas se positionne clairement à droite des Républicains…
Le PCD reste fidèle à sa conception chrétienne-sociale de la politique. Il fait passer la dignité humaine avant tout. Je crois que c’est surtout la vie politique de notre pays qui se droitise ou plutôt qui revient à ses fondamentaux. Notre pays, mais aussi l’Europe tout entière, fait face à des enjeux majeurs, l’immigration évidemment, les questions éthiques et bioéthiques, les questions sociétales et la détresse qui touche la plupart de nos concitoyens nous amènent au contraire à rester fidèles à nos convictions. D’autres, au contraire, pour aller dans le sens du vent, préfèrent suivre la Macronie, le pouvoir en place.
Une poignée de jeunes leaders des Républicains a signé une contre-tribune rappelant leur opposition à ce que représente Génération Identitaire. Comment voyez-vous cette initiative ?
Cette tribune m’a fait hurler de rire. C’est le réflexe classique, dès qu’il y a un peu de remous à droite, d’aller chercher la caution morale de la gauche. Ils le font de surcroît dans un magazine qui est clairement à l’opposé de nos convictions et principes les plus profonds. Ils cherchent cette caution morale tout simplement pour se dédouaner de toute conviction réelle (…)”