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France : Politique en France

Instauration de la dictature numérique

Gilles Babinet, nommé « Digital champion » auprès de Neelie Kroes, pour porter la voix numérique de la France à Bruxelles, dénonce le système orwellien qui se met en place, avec notamment l’article 13 sur le renforcement de la surveillance des données, qui va être discuté au Sénat mardi  :

"Cette loi, c’est le plus grand coup porté au fonctionnement de la démocratie depuis les lois d’exceptions pendant la guerre d’Algérie. Il n’y a plus de pouvoir du juge. Or, comme le disait Montesquieu, le père de la séparation des pouvoirs en France, « Tout pouvoir va jusqu’au bout de lui-même ». Je n’ai pas de problème à ce que l’on aille fouiller dans la vie des gangsters. Encore faut-il savoir qui est celui qui désigne le gangster, et il faut que cela soit un juge. En aucun cas, il ne faut donner un donner un blanc seing aux militaires et à d’autres pour écouter tout et tout le monde en temps réel. Nous sommes à deux doigts de la dictature numérique.

Comment expliquez-vous la faiblesse des réactions ?

Je ne sais pas. Le monde de l’Internet s’est révolté comme un seul homme contre l’Hadopi et là, c’est bien pire. On critique Prism (le programme de surveillance de la NSA, ndlr) et là, on va bien plus loin. On institue l’état de surveillance permanent.

Le gouvernement affirme que les contre-pouvoirs sont renforcés, notamment via l’autorité administrative de la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité)…

Je ne crois qu’en la séparation des pouvoirs, et donc dans le pouvoir d’un juge, ce que n’est pas la CNCIS. Un contre-pouvoir, c’est par nature coercitif, cela doit empêcher que les choses se passent, si elles ne sont pas souhaitables. Il ne s’agit pas d’intervenir quand quelqu’un s’est noyé."

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8 commentaires

  1. Une chose est certaine on ne peut en la matière faire confiance au gouvernement, à l’assemblée ou au Sénat
    La liberté faisant partie de notre Constitution elle ne peut être remise question sans consultation du peuple

  2. A quand une étude sur l’abrutissement numérique ?
    Quand je vois tous ces zombies, casque sur la tête, marchant les yeux rivés sur leur smartphone ou autres tablettes.
    Quel magnifique époque vivons nous, quel monde merveilleux.

  3. On va vers un Patriot Act à la française ! Et cela sans 3 tours qui s’effondrent avec coup d’état d’un groupe de neo-conservateurs américains anciens trotskystes !
    Cela sent le plan neo-con à plein nez pour la préparation d’un gouvernement mondial dictatorial ! Mais Sarkozy nous avait prévenu !
    http://www.dailymotion.com/video/x8cbv8_sarkozy-et-le-nouvel-ordre-mondial_news .

  4. Bof… ça fait longtemps que de toute façon, les flics font ce qu’ils veulent…
    Il suffit de regarder comment ils ont traité et traitent encore la MPT… Aucune loi de respectée…
    Bref, ce n’est pas en cadrant les choses qu’on respecte les libertés : c’est en ayant des valeurs qu’on ne veut pas violer.
    Aujourd’hui, le système est profondément gangrené par le dévoiement des hommes qui le composent : ajouter des interdits, des lois ou des juges n’y changera rien : il faut tout simplement nettoyer les écuries et repartir avec des chevaux sains.

  5. La liberté de critiquer est un droit prouvant la réalité d’une reelle démocratie ,et en plus facilite le repérage des pires ennemis anti-démocratiques ,comme les islamistes et les antifas qui préferrent les goulags et la lapidation plutot que la liberté d’opinion .
    Les branquignoles qui veulent interdire la liberté d’opinion sur internet sont des tyrans totalitaires , des dictateurs usurpant la république pour en faire un servage immoral au profit des imposteurs racistes anti-blancs, anti-goys sans frontières .
    Une dictature ne tolère que la pensée unique obligatoire ,ce qui est exactement ce qui se passe en France avec télé-merdias vous ment !

  6. consultation du peuple ? que j’aimerai ! mais depuis que ce gouvernement est là le peuple n’a jamais été consulté – de plus même s’il l’était ils manipuleraient les résultats comme ils l’ont fait pour Maastricht ; le mariage de paire n’a fait l’objet d’aucune consultation – alors qu’attendre de ces gens là ?

  7. Ayant constaté les boires et déboires pour obtenir quelques listings d’appels telephoniques dans les affaires criminelles, le temps bien trop long passé dans l’administratif pour obtenir quelques logs et le cout scandaleusement exorbitant que doit payer notre gouvernement à la dictature des fournisseurs d’accès, moi je dis, c’est une bonne avancée. Il faut que ce soit juste mieux contrôlé, ça je suis d’accord. Il faut bien concevoir l’avancé exponentielle de la cybercriminalité (que ce soit par des états, des mafia, des individus). Si on a peur d’être “traqué”, et bien on n’utilise plus (ou peu) les technologie, et c’est tout à fait possible.
    Le voilà le fameux article 13:
    L’article 13 lève une incertitude suscitée par la rédaction de l’article L. 34-1-1 du code des postes et des communications électroniques et de l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique en autorisant expressément les services de police et de gendarmerie chargés de la prévention du terrorisme à accéder en temps réel à des données de connexion mises à jour, ce qui leur permet de géolocaliser un terminal téléphonique ou informatique et de suivre ainsi en temps réel certaines cibles, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cet article permettra de répondre à la demande expresse et urgente de la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité de prévoir directement dans la loi ce moyen d’enquête essentiel à la lutte contre le terrorisme.

  8. Quelqu’un a-t-il vu aussi qu’avec des portiques sur les routes, on peut surveiller les déplacements de tous, même ceux à qui on ne prélève pas de taxe.

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