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Pays : Pologne

Instabilité du gouvernement polonais

La crise du gouvernement polonais refait surface. Après 4 mois, la coalition au pouvoir a volé en éclats avec l’éviction du gouvernement d’Andrzej Lepper, chef de file du mouvement Samoobrona qui occupait les fonctions de vice-premier ministre et ministre de l’Agriculture. Redevenu minoritaire, le gouvernement de Jaroslaw Kaczynski, faute de trouver de nouveaux alliés, pourrait être contraint à des élections législatives anticipées. Les conservateurs, qui ne disposent que de 154 députés dans un Parlement qui compte 460 sièges, ont multiplié les manoeuvres d’approche. 4 députés du mouvement Samoobrona de Lepper aurait déjà rallié le camp du PiS, d’autres qui n’auraient plus confiance en Lepper ont créé un nouveau groupe parlementaire « populaire-national », fort de 15 membres. Kaczynski se tourne aussi le Parti paysan polonais (PSL). À l’issue d’une rencontre avec le premier ministre, le président du PSL qui compte 25 députés s’est dit «ouvert» à un accord. Tout en se déclarant «optimiste» sur l’issue de ces négociations, Jaroslaw Kaczynski envisage la convocation d’élections législatives anticipées. Elles pourraient avoir lieu le 26 novembre.

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Cette situation m’attriste énormément.
    Je ne suis pas fan de Lepper et ne suis pas non plus fâché de le voir partir, mais cette coalition conférait une bonne majorité au gouvernement à la diète et reflétait finalement le résultat des élections.
    La coalition avec le PSL (les pastèques : verts à l’extèrieur, couleur du parti paysan, rouges à l’intèrieur) est une solution décevante, qui ne permettra pas tous les changements promis.
    La cise politique est profonde, car les électeurs ont mal voté en choisissant les Kaczynski. Et même si le PiS a gagné les élections et partant le droit de gouverner, il reste minoritaire dans ce système parlementaire.
    De nouvelles élections ne changeront propablement pas grand chose, puisque le résultat risque d’être le même, voire pire.
    Le PiS a donc lancé une idée : le gagnant prend tout. Il s’agit de modifier l’ordonnance électorale de manière à ce que le parti arrivé en tête aux législatives anticipées obtienne automatiquement la majorité des sièges au Parlement.
    Coup de pocker et quitte ou double, mais ce serait la seule solution pour pouvoir former un gouvernement stable.
    En France le scrutin majoritaire empêche genre d’instabilité ainsi que certains partis d’être représentés au Parlement.
    En Pologne le scrutin est proportionnel et le parti arrivé en tête est condamné à former une coalition, puisque un gouvernement minoritaire ne fera passer aucune loi. Ou alors la coalition n’est pas formelle, mais c’est en pratique invivable, car il faut bien le cas échéant récompenser les votes des députés issus des partis autres que du gouvernement. Il faut trouver des arrangements, qui aboutissent finalement à former une coalition. Tout député voudrait bien prendre du galon et devenir ministre, secrétaire d’Etat etc. C’est d’ailleurs comme cela que s’était formée la coalition qui vient de sombrer.
    Les deux systèmes de scrutin sont donc mauvais et ils sont pourtant l’essence de la démocratie.

  2. Le scrutin à la proportionnelle intégrale ne permet pas de construire des majorités stables et cohérentes. Le scrutin majoritaire ( à un ou deux tours ) ne permet pas de représenter certains partis, même forts de 15%, et sur-représente les partis de gouvernement.
    La solution ? Un système mixte de 50% de sièges répartis au scrutin majoritaire et les 50 autres % à la proportionnelle.
    En France, on aurait alors un groupe UMP qui n’occuperait “que” 50% des sièges de l’Assemblée au lieu des 2/3, un groupe FN représentant au moins entre 7 et 8% des sièges, presque plus de sièges pour le PC, un groupe UDF stable, mais un groupe PS un peu plus important…
    ça paraîtrait déjà être un peu plus représentatif de l’opinion des Français, et ça ne présente pas beaucoup d’inconvénients niveau capacité de gouverner…

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