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Médias : Nouveaux médias

Impertinence, le petit blog qui monte

Avec Impertinence.fr, nous découvrons un nouveau petit blog plutôt bien fait, créé par des étudiants en histoire, droit et sciences politiques. Tout n'y est pas parfait, mais il semble que pour leur jeune âge, ces Impertinents sont plutôt bien câblés et savent très bien mettre le doigt "là où ça fait mal". Voici un exemple qui nous concerne tous : l'invasion des déchets dans notre société ultra-consommatrice.

"Ils nous encombrent, nous étouffent dans les maisons et les lieux publics, remplissent nos poubelles. Ils sont ingérables et polluent l'environnement. Les déchets envahissent notre quotidien.

Un constat effrayant

Entre 3,4 et 4 milliards de tonnes. Voilà approximativement le chiffre annuel mondial de la production de déchets issus de l’activité humaine (hors agriculture et construction). Un français en jette en moyenne 1 kg par jour et le traitement des ordures représente 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans notre pays. Un Européen produit en moyenne 600 kg d'ordures par an là où un Américain en produit 700 kg/an et un habitant d'une grande ville du tiers monde entre 150 à 200 kg/an. Des chiffres accablants qui ne peuvent que nous rappeler que nous consommons mal. Non pas que ce soit entièrement de notre faute, mais bien parce que nous faisons des choix conditionnés qui pourraient être améliorés.

Suremballage et marketing : no limites

Ob_7956b8_suremballage-600x330Ce n’est pas un scoop. Les marques suremballent leurs produits afin de contenir, protéger, faciliter le transport ou déclencher l’achat du consommateur. Une pratique courante, qui a de lourdes conséquences pour l’environnement. Qu’il s’agisse du carton inutile autour du tube de dentifrice ou du cavalier qui couvre vos yaourts, ces enrobages sont un formidable moyen pour les marques, de gagner en visibilité et de se démarquer. Certaines jouent sur la qualité, d’autres font du greenwashing, n’hésitant pas à vous faire croire que vous achetez de la lessive éco-responsable. Le problème, c’est que ces procédés font doubler le poids de nos ordures. Faute de rendre meilleurs les produits qu’ils vantent, ces accessoires nécessitent en revanche une utilisation accrue et déraisonnée de matières premières telles que le pétrole, le bois ou le sable. S’il peut sembler judicieux de développer et généraliser le recyclage, réfléchir à réduire à la source nos détritus semble s’affirmer comme une priorité.

Un traitement des déchets inefficace

En 2015, l’association Ufc Que Choisir, déplorait le mauvais traitement assuré aux déchets en France. Dans son étude, l’association de consommateurs indiquait que de 2008 à 2012, les ménages ont vu leur facture en la matière augmenter de 24%. Une évolution à mettre en lien avec une étude Eurostat datant de 2012. Elle montrait que seuls 23% des ordures ménagères étaient effectivement recyclées (hors compost). Ainsi, alors que le prix du traitement des déchets n’a cessé d’augmenter ces dernières années, les résultats restent très médiocres, et sont en tous cas très loin de l’objectif que s’est fixée l’Union européenne, qui prévoit de recycler 50% de ses ordures ménagères d’ici 2020. Quant au septième continent, cet immense amas de déchets dans le pacifique, il continue de grossir. Sa superficie s’étend aujourd’hui sur 3,5 millions de KM², soit plusieurs fois celle de la France. Emportés par les courants, les rejets issus de l’activité humaine s’y déversent en flux continu depuis quelques décennies. Aucune solution n’a encore été trouvée pour remédier à ce problème.

Le fléau de l’obsolescence programmée

Massivement utilisée par de nombreux industriels, L'obsolescence programmée constitue un effet pervers de notre société de consommation. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) la définit comme « un stratagème par lequel un bien verrait sa durée normative sciemment réduite dès sa conception, limitant ainsi sa durée d’usage pour des raisons de modèle économique ». Perpétuant la demande quand le marché est saturé, elle multiplie les déchets et oblige les consommateurs à acheter toujours plus fréquemment Ob_064103_mbeubeuss1des biens, dont la durée de vie est toujours plus réduite. Les objets usés sont bien souvent jetés sans être réparés. Ce sont ainsi environs 150 millions d’ordinateurs cassés qui partent alimenter les déchetteries du tiers-monde chaque année (500 bateaux par mois vers le Nigeria et le Ghana). Des appareils comportant des métaux lourds et dangereux pour la santé, comme le plomb, le mercure, le nickel, le cadmium ou encore l’arsenic. En France, une loi a été votée en juillet 2015, qui condamne l'obsolescence programmée comme un délit. Mais légiférer est insuffisant face à l'ampleur du phénomène.

Prenons un exemple : la durée de vie des machines à laver n'a cessé de diminuer depuis quelques décennies. Ces appareils électroménagers seraient programmés pour tomber en panne avant d’atteindre les 10 années d’utilisation, obligeant le consommateur à en racheter un nouveau. En effet, les machines à laver seraient programmées pour durer 2000 à 2500 cycles de lavage. Pire, 8 machines à laver sur 10 sont dotées de cuves en plastique qui remplacent celles en inox. Il suffit d’une seule pièce de monnaie pour qu’elles se cassent (à cause de la vitesse de rotation au moment de l’essorage) ou même d’une trop haute température de l’eau pour que la cuve se déforme. Un tel modèle encourage la production de déchets. Nous devons pouvoir nous en passer. Cela se fera par des choix radicaux effectués par les consommateurs.

Dans un système où le consommateur est roi, c’est à lui qu’il revient de faire les bons choix."

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