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Immigration

Immigration : la France n’a plus les moyens

Denis Vignolles, haut fonctionnaire, estime dans Le Figaro que l’immigration va faire imploser le système :

"Selon l’ONU, la population mondiale, qui comptait 2,5 milliards d’individus en 1950, puis 6,4 aujourd’hui, atteindra 9,1 milliards en 2050. […]. Dans ces conditions, les États-Unis et l’Europe doivent s’attendre à voir grossir les flux migratoires qu’ils connaissent depuis deux ou trois décennies. Le cas de l’Europe, et donc de la France, est critique. Confrontés à un chômage endémique, nos pays ne pourront pas longtemps absorber chaque année plusieurs centaines de milliers de migrants, légaux ou illégaux, sans faire imploser, socialement et budgétairement, le système. […] Avec plus de trois millions de chômeurs réels, la France, pas plus que les autres pays européens, ne peut accueillir ces migrants, dont la majorité n’ont aucune qualification et qui viennent peser sur les politiques salariales et sociales de notre pays. […] Sans parler du problème récurrent du logement de ces populations. Dans ces conditions, affirmer que les pays européens ont besoin d’une immigration de main-d’oeuvre est un non-sens, car ce sont justement les travailleurs les moins qualifiés qui paient le prix fort des délocalisations et du chômage, et qui sont concurrencés par les migrants légaux ou illégaux. Affirmer par ailleurs que l’on a besoin de cette immigration pour assurer l’équilibre des régimes de retraite est une autre mystification. Car le coût des politiques sociales d’intégration dépassera de très loin les hypothétiques rentrées de cotisations. […]

De toute évidence, ces questions relèvent d’une politique européenne commune. Les décisions prises par un État membre ont des répercussions sur l’ensemble des partenaires de l’UE. Lorsqu’en 2005, l’Espagne a régularisé 700 000 étrangers, et l’Italie 635 000 en 2003, c’est l’ensemble des pays de l’Union qui sont désormais susceptibles de les accueillir. […] Nous touchons là aux limites du modèle européen qui privilégie la règle de l’unanimité au détriment de l’intérêt général. […] Il faut […] revoir totalement les accords de Schengen en les fondant sur un principe de responsabilité et d’interdépendance des pays signataires […]. Cela passe par une prise de conscience de l’urgence du péril économique et humain qui menace la stabilité de notre société et, le cas échéant, par une remise en question du fonctionnement actuel des institutions européennes."

Michel Janva

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