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L'Eglise : Foi / Pays : Allemagne

Ils veulent administrer les sacrements sur la base d’une acception erronée de la notion de miséricorde

Fils du philosophe catholique allemand Robert Spaemann, le docteur Christian Spaemann a réagi à la récente décision de la Conférence des évêques allemands d'élargir la possibilité de recevoir les sacrements aux fidèles se trouvant dans une situation irrégulière. Extrait de la traduction publiée sur L'Homme Nouveau :

Capture d’écran 2017-03-16 à 08.20.15"[…] Le communiqué des évêques allemands selon lequel « il faut faire appel au plus haut degré de conscience de toutes les personnes impliquées » pour pouvoir prendre une décision concernant la réception des sacrements dans des situations irrégulières, le discours des défenseurs de la nouvelle notion de miséricorde à l’égard des « situations complexes », et la déclaration selon laquelle il n’y aurait pas de « solution simple » semblent être des affirmations destinées à se protéger dans la nébulisation de situations simples en soi. Pourquoi serait-il compliqué pour les personnes concernées de déterminer s’il faut vivre dans la continence ou non ? De même, la question de savoir si un mariage sacramentel était valide ou non peut certainement être clarifiée avec un canoniste expérimenté sans qu’il soit nécessaire de trop solliciter la conscience. Dans l’une de ses dernières interviews, le sage Konrad Adenauer, interrogé à propos de son penchant pour la simplification, avait répondu qu’il fallait étudier les choses avec une profondeur telle qu’elles deviennent simples. Selon lui, si on se contente de rester à la surface des choses, elles ne sont pas simples, mais si on les approfondit, on voit alors la réalité, laquelle est toujours simple.

Ceux qui veulent assouplir la discipline catholique des sacrements ne peuvent pas, de ce point de vue, se fonder sur la miséricorde divine. Et ce n’est pas non plus favorable aux personnes concernées. Il est honteux de voir comment il est fait référence au journal de Sainte Sœur Faustine Kowalska dans ce domaine. C’est Jean-Paul II qui a reconnu l’importance de cet ouvrage et a canonisé cette religieuse si simple. J’ai moi-même étudié ce livre de manière approfondie il y a plusieurs années et n’y ai pas trouvé la plus petite trace d’encouragement à franchir la moindre limite en vertu de l’inestimable miséricorde divine. Au contraire, tant la lettre que l’esprit de cet ouvrage pointent dans une toute autre direction.

Tous les croyants qui vivent dans une situation irrégulière sur le plan de la sexualité, en particulier ceux qui sont des victimes, qui ont été blessés, délaissés, voire abusés et ont déjà tenté à maintes reprises de pratiquer la chasteté, c’est-à-dire tous ceux qui méritent particulièrement la compréhension de l’Église, sont invités à ne pas recourir aux nouvelles possibilités de recevoir les sacrements. En s’abstenant de communier, ils peuvent, à leur manière, rendre témoignage à la sainteté de Dieu et à ses commandements. Ils devraient ainsi être plus proches de Dieu que certains de ceux qui veulent administrer les sacrements sur la base d’une acception erronée de la notion de miséricorde."

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