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Cathophobie / France : Laïcité à la française

Guyane : l’Etat viole le Concordat

Le conseil général de Guyane ne paiera plus le salaire des prêtres, jusqu'alors rémunérés par l’Etat, comme en Alsace et en Moselle :

"Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, a reçu un courrier le 14 mai 2014, lui indiquant que les 26 prêtres recevant actuellement un salaire du conseil général avaient été rayés d’office à partir du 1er mai dernier. Pour mémoire, le diocèse étant sous le régime du Concordat, les prêtres étaient jusqu'à maintenant rémunérés par l’état, comme en Alsace et en Lorraine.

Non seulement le diocèse a reçu la nouvelle de cette radiation a posteriori, avec quatorze jours de retard. Mais, plus bizarrement encore, selon ce même courrier, le conseil général continuerait de verser le salaire de l'évêque de Cayenne ! Un évêque ne serait donc pas un prêtre aux yeux des juristes créatifs du département… Juridiquement, tout cela semble des plus étonnants, ce qui ne change rien, dans l'immédiat, à la situation financière compliquée dans laquelle se trouvent les 26 prêtres du diocèse. […]

Ni la date ni la procédure n’ont fait l’objet d’une négociation entre le Conseil Général et l’évêché de Cayenne. Il s’agit donc là d’une décision non négociée et qui met brutalement le diocèse dans une situation impossible. […] Au-delà de sa brutalité, faut-il voir dans cette décision une volonté délibérée de s'attaquer à l'Eglise catholique par pure idéologie ? Il appartiendra à Alain Tien-Long, président du conseil général, membre du parti indépendantiste guyanais et proche de Christiane Taubira, de s'expliquer sur cette soudaine remise en cause unilatérale du régime du Concordat en Guyane."

Addendum

Un lecteur me fait remarquer que, en réalité, la Guyane n'est pas sous le régime du Concordat, même si la loi de Séparation de 1905 ne s'y applique pas. Elle possède un régime propre qui remonte à une Ordonnance de Charles X de 1828, en vertu de laquelle le clergé catholique — et lui-seul — est rémunéré par (à l'époque) le Gouverneur, et aujourd'hui le Conseil général. L'Ordonnance de Charles X n'a jamais été abolie, et est donc toujours en vigueur, ce que naguère le Conseil d'Etat a rappelé.

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