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Valeurs chrétiennes : Famille

Gleeden : les AFC veulent faire la publicité de la fidélité

Jean-Marie Andrès explique à Famille chrétienne pourquoi les Associations familiales catholiques, qu'il préside, poursuivent en justice le site Gleeden :

Que reprochez-vous à Gleeden ? Qu’il fasse la promotion de l’infidélité ?

Si nous attaquons Gleeden aujourd’hui, c’est surtout parce qu’il cible un public de personnes mariées et que la promotion de l’infidélité fait du mal aux familles. Dans une société qui essaye de favoriser le vivre-ensemble, est-il normal de laisser travailler des sites dont l’objet est de faire de l’argent sans considération morale ? (…)

Pourquoi un site fait-il son business sur l’infidélité dans le mariage alors qu’au XXIe siècle, les couples ont le choix du statut de leur vie ? Ils n’ont plus de pression sociale et peuvent choisir librement entre mariage, PACS ou union libre. Pourquoi alors cibler ce statut particulier celui du mariage ? C’est parce que les gens ne vont pas au bout de ce qu’ils ont pourtant choisi : c’est le paradoxe contemporain. Il nous a donc semblé intéressant d’interpeller la société sur une chose sérieuse – la fidélité – et qui l’est d’autant plus qu’on la choisit librement. (…)

En quoi la fidélité est-elle importante d’un point de vue sexuel ?

L’acception courante fait de la sexualité une activité parmi d’autres, au même titre qu’un loisir ou une activité sportive. Nous affirmons, nous, que l’humanité de la vie conjugale n’est en réalité pleinement exprimée qu’au travers de la relation sexuelle. C’est l’une des nouveautés de l’enseignement de Jean-Paul II sur la théologie du corps : c’est dans et par le corps que la personne humaine est, et cette personne reçoit sa plénitude dans l’union « sponsale » – homme et femme il les créa… Aussi, un jour on ne parlera certainement plus de fidélité, mais d’union sponsale par laquelle chaque époux se reçoit de l’autre en même temps qu’il révèle l’autre. Cette union serait formulée ainsi : « vous serez heureux pour autant que vous cherchez l’union totale avec l’autre ». La fidélité sera alors une simple évidence, une conséquence, mais pas un moyen, ni une finalité. (…) la mission des chrétiens [est de] transmettre cette conception du couple…(…)

Dans les débats, on entend beaucoup de critiques fustigeant un « retour à la morale ». N’est-ce pas nécessaire d’argumenter d’un point de vue moral ? De dire ce qui est bien et ce qui ne l’est pas ?

C’est pourtant essentiel car la loi qui vise le bien commun doit « codifier » la morale. Inscrire la fidélité dans la loi sur le mariage c’est donc exprimer le choix de société d’une densité de relation de couple spécifique et qui est porteuse de bien commun, pour le couple comme pour la société. C’est à ce titre qu’elle constitue une garantie pour un mieux vivre ensemble, notamment pour les enfants, pour le plus faible parmi les conjoints, etc. Et par ricochet pour la société qui bénéficie de la stabilité de sa « cellule de base ». Notre interpellation est donc morale : elle vise un bien supérieur, un bien plus dense pour chacun et pour la société. (…)"

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