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France : Politique en France

FN : querelle de personnes ou divergence idéologique ?

C'est la question posée par Samuel Martin dans Présent à Bruno Gollnisch :

"C’est une question que je me pose. J’aborde certains thèmes sociétaux (comme on dit aujourd’hui) : la liberté scolaire, l’accueil de la vie dans un pays en déséquilibre démographique considérable, la lutte contre les lois liberticides, contre l’excès de fiscalisme – je suis favorable à un Etat stratège, pas à un Etat prépotent et spoliateur… Est-ce cela qui dérange ? Il y a d’excellentes choses dans les propositions de Marine Le Pen, auxquelles je souscris, mais il y a aussi des points sur lesquels on peut s’inquiéter, inquiétude que je ne suis pas le seul à ressentir. Après la façon déplorable dont Jean-Marie Le Pen a été traité, l’éviction de Marie-Christine Arnautu ou la mienne aggraverait ces inquiétudes de cadres, de militants, de sympathisants qui ne sont pas le dernier carré des vieux éléphants mais, pour beaucoup, des jeunes pour lesquels ces questions sont importantes. […]

On me demande de quitter le bureau politique au motif qu’il serait le gouvernement, en quelque sorte, de la présidente et qu’on ne peut y rester si la confiance est perdue. Cette manière de voir les choses était d’ailleurs celle de Jean-Marie Le Pen et c’est un point sur lequel je m’étais écarté de lui, notamment au moment de l’affaire Bompard. Pour moi, le bureau politique est une sorte de conseil d’administration qui doit représenter toutes les sensibilités et actuellement, à mon avis, il représente moins les sensibilités du parti que le précédent. Le bureau politique est nommé par le comité central, seul organisme élu (par le congrès). Mon mandat au bureau politique n’est donc pas à la discrétion de mes collègues ni même de ma présidente. Quoi qu’il en soit, mon ambition n’est pas de siéger à vie au bureau politique du Front national, même si je considère, de façon peut-être présomptueuse, qu’en y siégeant je rends service au parti et à Marine Le Pen. Ma présence rassure beaucoup de ceux qui sont attachés à la tradition frontiste, je fais entendre une opinion parfois critique, souvent approbatrice, toujours constructive."

Interrogée également dans Présent, Marie-Christine Arnautu estime que l'argument de sa présence au rassemblement de Jean-Marie Le Pen n'est qu'un prétexte :

"J’exclus totalement de démissionner. Quand on démissionne c’est soit qu’on a quelque chose à se reprocher, soit qu’on est en désaccord avec la ligne politique. Je ne suis dans aucune de ces situations. Je n’ai pris personne en traître puisque j’avais prévenu que je serais présente au dépôt de gerbe aux côtés de Jean-Marie Le Pen. […]

Il n’y avait aucune hostilité vis-à-vis du Front national de ma part, ce n’était pas un acte politique ou provocateur, loin s’en faut. Je regrette que cela ait été interprété comme ça, avec entêtement, malgré toutes les explications que j’ai essayé de donner en bureau politique lundi. Aussi suis-je amenée à me demander si c’est un prétexte. […]

Sont-ce mes prises de positions sur certains sujets qui dérangent ? Je voulais par exemple lancer un collectif qui se serait appelé « Fraternité », englobant la protection sociale, l’aide aux handicapés et les valeurs familiales auxquelles je crois profondément. Est-ce interdit d’en parler ? Je me pose des questions. […]"

 

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