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France : Société / Liberté d'expression

Festivals de musique : “un système stalinien de programmation et de financements à la française” [Add.]

Christian Combaz dénonce l'hypocrisie des annulations du groupe américain Eagle Death of Metal sur Atlantico

"S'il fallait une preuve que le mépris des Kouffars est moins grave que celui des Arabes, la cascade d'annulations que connaît Eagles of Death Metal en est l'illustration. Le premier est considéré comme une faute vénielle par le Président de la république. Le second comme un crime (…)

Si vraiment les responsables de festivals voulaient voir chanter chez eux de bons Américains qui ne disent jamais fuck, qui adorent les populations orientales et qui vont à l'église, il ne fallait pas faire appel à ce que l'Amérique compte de plus sommaire musicalement et de plus vulgaire socialement.

Les Eagles of Death Metal en Californie font avant tout frissonner les illettrés au regard noyé de bière et de fatigue qui viennent d'assister à une course de Monster Trucks. Tandis que chez nous c'est le public haut de gamme qui adore. Il se donne l'illusion de faire de la sociologie façon I-télé à chaque fois qu'il prend le pouls de l'Amérique profonde. Chez ces gens-là la vie n'est qu'un immense journal de Bruce Toussaint. Les petits marquis de l'opinion française les trouvaient jusqu'ici absolument délicieux ces grands garçons tatoués, comme tout ce qui mélange les têtes de mort et la bannière étoilée dans l'imagerie du Rock. Mais là, ils s'aperçoivent que l'Amérique de Trump n'est pas exactement celle du Starbucks Café.

Il y a pire, dans la cascade des annulations, on voit se dessiner une armature en train de s'effondrer, tout un système stalinien de programmation et de financements à la française, où le conseil général, la Région, la communauté de communes, contribuent pour moitié au budget d'un concert, et où de crainte de déplaire idéologiquement à ceux qui vont verser les subventions, les acteurs sur le terrain s'écrasent au dernier moment en méprisant totalement le public à qui le concert était destiné. "De toute façon la billetterie ne suffisait pas à en assurer l'équilibre", vous dit-on avec lassitude.

Il s'agit donc avant tout d'entretenir, à perte, la flamme festive et l'illusion qu'on se démène pour faire bouger la région. Il s'agit de montrer au ministère concerné qu'on a pris des initiatives afin de contribuer à la gloire du ministre, le tout sur le dos de contribuables qui seraient stupéfaits de voir quel genre de demeurés traversent les océans en jet privé pour chanter à leurs dépens. Mais à la moindre embrouille, il n'y a plus personne, plus de responsable, rien que le sentiment d'avoir affaire à un système moribond, confit dans la lâcheté et l'auto-contradiction."

Addendum : Yves Daoudal clame "Vive la liberté d'expression" sur son blog :

La chape de plomb du politiquement correct devient de plus en plus lourde et hermétique. Les deux festivals français où devait se produire le groupe Eagles of Death Metal cet été l’ont déprogrammé, à cause des propos de son chanteur Jesse Hughes (« pro-armes, pro-Trump, et pro-vie ») dans une interview. Vive la liberté d’expression

Une interview qui a été intégralement traduite par Fdesouche et qui n’est pas inintéressante. Extrait :

Il suffit de prendre le mot «Islam» et le remplacer par «communisme». Il est une idéologie. De la même manière que les Rosenberg pourraient vendre des secrets nucléaires sur le sol américain, des terroristes musulmans peuvent nous attaquer de l’intérieur. Il serait normal de faire preuve de suspicion envers les musulmans par les temps qui courent.

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10 commentaires

  1. Je préfère de loin être un Kouffar qu’être un arabe…. Je prends les paris qu’il y a bien 60 millions de Francs qui pensent la même chose !

  2. Black M ou Death Y Gueulent Metal, dans les deux cas, même si ç’a été par deux processus diamétralement opposés, on a déprogrammé des décérébrés, donc c’est tout bon!

  3. Je n’ai rien entendu dans les médias autorités de cette si évidente comparaison entre le sort de Black M et des Eagles. Quelqu’un a t il entendu quelque chose et si oui comment cette absurdité est elle justifiée ?

  4. Bon débarras.
    Ce n’est que le début.
    L’outrance des propos, l’abus de subventions exorbitantes (ah ! la belle économie libérale gorgée de l’argent du contribuable, à son insu…), le mépris désinvolte de ces paumés qui se prennent pour des artistes et des penseurs… devient tellement visible et ridicule que l’effondrement de cette vacuité est inéluctable.
    Qu’ils aillent au Diable !

  5. On s’en fout des aigles de la mort métallique, qu’ils aillent vociférer leurs inepties au diable.

  6. Il est sûr que “nos” tarés à la tête des affaires culturelles ne vont par programmer Glorious ou les Frères Martineau (ils sont trop bons ces derniers).

  7. Dans les instances administratives dédiées à la culture il n’y a pas une seule personne qui soit réellement cultivée.
    Deuxièmement, ce milieu est un milieu très fermé où personne ne prend de risque, le consensus mou étant la solution adoptée par tout le monde, à tous les niveaux.
    Cela vaut pour tout type d’art, musique, spectacle, chant, danse, peinture, etc.
    Ce sont donc des milieux où le réseau et la capacité à marcher sur les pieds du voisin comptent plus que tout. Ce que nous voyons aujourd’hui au théâtre, au cinéma ou dans d’autres arts est à mille pieds en dessous de ce qui se faisait dans notre pays il y a encore 40 ans. Plus personne ne cherche à être grand, à faire la grandeur de la France, à “être Chateaubriand ou rien” (Guitry), non. On cherche à être dans le journal, à être bien vu d’un rédacteur de Telerama, et puis on a des opinions, avant même de jouer Racine.
    Personne ne peut rester pur dans ce milieu. Il lui est arrivé ce qui est arrivé à la politique.
    Des catholiques conscients que la bataille pour notre pays est avant tout culturelle, doivent investir ce milieu en en utilisant les codes pour ensuite ramener peu à peu le public vers le goût du beau, du sublime. Mais ce n’est pas une mince affaire et rares, très rares sont les grandes âmes aujourd’hui, qui auraient la capacité de mener à bien cette entreprise. Il faut être un homme de culture, mais aussi un homme de cœur, mais encore être humble, mais aussi aimer, aimer profondément les hommes et femmes auxquels on s’adresse, ne pas être pédant, garder le don du rire, et puis, et puis il y a le génie, ce qui fait par exemple que quelques phrases lancées par Jouvet à Simon puis par Simon à Jouvet restent pendant des années dans les cœurs et les mémoires, parce que c’était Jouvet et Simon et personne d’autre.
    Et que les acteurs si encensés aujourd’hui rendraient plate et bête cette splendide scène de Drôle de drame.
    Le problème, c’est qu’après les grandes manœuvres de mai 68, qui ont visé à assassiner le théâtre et les arts (il paraît qu’on a obligé Jean-Louis Barrault à ramper sur scène), il est devenu bien difficile de faire émerger de nouveaux génies, tant le milieu est devenu consensuel et socialiste, tant l’art est devenu quelque chose d’utile, un outil pour éduquer le peuple et non plus une oeuvre de l’esprit humain.

  8. Je ne suis pas convaincu que cette entrée mérite sa place sur ce blog.
    Merci de faire preuve d’un peu plus de discernement à l’avenir.
    [On ne peut pas être pour la liberté d’expression uniquement lorsqu’il s’agit de Zemmour…
    PC]

  9. Les subventions publiques sont au cœur de tout ce système subversif jamais combattu par la “droite”.

  10. Il y a une grand différence entre Black M et le groupe Eagle of Death Metal, c’est que ce dernier ne participe pas à des commémorations officielles comme celles de Verdun. Avant ce concert à Verdun, personne n’a empêché Black M et Sexion d’Assaut de chanter (si on peut appeler ça chanter) ce qu’ils veulent et de dire ce qu’ils veulent. Les bonnes âmes qui s’émeuvent des propos du rockeur sur les Arabes ne se sont jamais émus des paroles antisémites et homophobes du rappeur (les propos anti français ne les dérangeant pas comme de bien entendu), qui auraient entraîné l’excommunication médiatique si les mêmes propos avait été tenus par Ménard ou Le Pen.

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