Partager cet article

Démographie / Valeurs chrétiennes : Famille

Famille et démographie

L'association Famille et Liberté a publié un Livre Blanc Pour une nouvelle politique familiale. L'objectif est précisé au début :

Capture d’écran 2017-02-14 à 22.31.26"[…] Il nous a cependant semblé qu’en ces temps d’effervescence électorale sur fond de pessimisme et de remise en question désabusée de ce qui fonde notre société, il était plus que jamais nécessaire de redéfinir la place de la famille dans la société et dans la vie politique. Surtout, des orientations précises et concrètes nous ont semblé utiles pour fournir propositions et arguments aux hommes et aux femmes politiques qui ont vraiment le souci, de quelque bord qu’ils soient, de comprendre et de répondre aux légitimes préoccupations des électeurs et d’assurer la pérennité de la France.

Les tentatives de redressement du pays ont échoué parce qu’elles ont toutes négligé le ressort principal de la cohésion sociale, celle où chacun occupe sa place et toute sa place, c’est-à-dire la famille. Nous entendons donner ainsi tout un arsenal d’argumentaires pour montrer qu’il n’y a pas de justice sociale sans la notion toute familiale de ce qui est dû et demandé à chacun, dans le souci prioritaire du plus petit mais en fonction de l’intérêt de la famille entière ; pas de développement économique durable sans le modèle du père qui entreprend et construit pour sa famille, dans la vision à long terme dessinée par la succession des générations ; pas de rayonnement culturel sans le désir de transmettre ce que l’on a reçu et développé, désir constitutif de la famille ; pas de paix sans la médiation de la mère, porteuse de vie et arbitre entre autorité et tendresse.

Quand les familles se délitent, la nation décline, mais que les familles rayonnent à nouveau et la nation se ressaisira. L’une des préoccupations majeures des Français est devenue la lutte contre le terrorisme islamiste. Les medias relayent la stupeur éprouvée devant de si nombreux cas de radicalisation de gens apparemment normaux. Là aussi, les réflexions développées dans les pages suivantes laissent à penser que la désagrégation familiale est le meilleur terreau de ce genre de réaction, et plus particulièrement la féminisation de la société et la disparition de l’autorité paternelle et du modèle masculin en général. Soucieux d’échapper à tout slogan électoraliste, nous avons cherché, dans un incessant va et vient, à étayer des propositions les plus concrètes et réalistes possible par une argumentation de fond. De fil en aiguille, de nouvelles questions sont suscitées par les réponses elles-mêmes et nous ne prétendons pas avoir réponse à tout. Il nous a seulement semblé que la tâche de Famille et Liberté était bien de remettre la famille au centre des enjeux politiques qui vont prendre une place prépondérante dans les mois à venir. Si, comme nous le pensons, la famille comme institution est le coeur et le maillon incontournable dans l’évolution et le renouvellement de nos existences comme dans l’épanouissement de nos cultures, si elle est le seul ciment qui peut donner cohésion et force à la société, alors nous devons le prouver, en convaincre les hommes politiques et tous ceux qui exercent des responsabilités, chacun à son échelon, dans la société civile, et en tirer les conséquences pratiques. C’est à quoi devrait servir ce Livre Blanc."

A noter que ce Livre Blanc développe peu les sujets liés à la loi Tauibira (dénaturation du mariage et de la filiation, PMA et GPA) puisque cela ferait double emploi avec le travail de La Manif pour tous. En revanche, on y trouve tout un tas de sujet liés à la famille, comme la démographie et l'immigration :

"[…] C’est pourquoi, pour les migrants eux-mêmes, la solution du départ est un pis-aller qui ne saurait être encouragé comme la solution idéale. Dans leur intérêt et dans celui de leur pays, les efforts devraient consister en premier lieu à faire en sorte qu’ils puissent rester sur leur terre et contribuer à la développer.

Ceci a été parfaitement exprimé par Charlotte Höhn, directeur de l’Institut fédéral allemand de recherche sur la population. Représentant l’Allemagne à la Commission des Nations Unies sur la Population et le Développement, elle était interrogée par la revue de recherche de la commission européenne sur l’immigration comme moyen de résoudre le déficit démographique ; elle répondit ceci :

« Ce n’est pas correct, en tous cas, pas au-delà d’un niveau où l’intégration ne sera plus possible. Si, par déficit démographique, on entend faible taux de fécondité, les immigrés ne remplaceront jamais les bébés. Pour compenser le faible taux de natalité d’un pays, il faudrait qu’ils deviennent majoritaires dans ce pays. En outre, une fois installés dans ce pays, leur taux de natalité baissera à son tour. Si, par déficit démographique, on entend population vieillissante, là non plus l’immigration n’est pas la solution. Les immigrés vieillissent aussi et acquièrent des droits sociaux. Recruter le nombre d’immigrants nécessaires pour arrêter le vieillissement démographique signifierait l’immigration sur une échelle qui serait difficile à gérer. Une étude des Nations Unies sur une “immigration de remplacement“a attiré l’attention sur ce fait »

L’étude à laquelle Charlotte Höhn fait référence ici date des années 2000, mais elle n’a jamais été démentie par les faits. Et pourtant, malgré ces avertissements, « l’’immigration est devenue, dans l’esprit des dirigeants de l’Union européenne, la solution pour éviter un déclin démographique et limiter la régression économique et sociale. » Elle prévoit que parmi les pays d’Europe, seuls le Royaume Uni et la France pourraient conserver leur nombre d’habitants « avec moins d’immigrants que ce qu’ils ont reçu dans un passé récent ». Qu’est-ce qui explique cette singularité du Royaume-Uni et de la France et qu’est devenue leur démographie depuis les années 2000 ? Nous y reviendrons mais non sans avoir souligné, à la suite de tout ce qui précède, qu’au « suicide démographique » de l’Europe, la solution de « l’immigration de remplacement », de l’aveu même des instances onusiennes, ne saurait être satisfaisante et serait même lourde de conséquences pour l’avenir des peuples d’Europe, la cohésion nationale, la sécurité et l’avenir de la civilisation tout entière. Surtout dans la mesure où l’Europe a dilué son identité jusqu’à n’avoir à offrir aucun facteur d’intégration aux peuples qui frappent à ses portes, voire même, qui les forcent. C’est l’avertissement du général du Verdier qui mettait en garde, dans un ouvrage bien documenté sur l’avenir démographique de l’Europe, contre la tentation de « prôner le métissage, forme plus progressive, mais pas plus indolore de la disparition»."

Cas de la Russie, citée parmi d'autres :

"La Russie a connu le même effondrement des naissances dans les années 90 ainsi qu’une crise sanitaire entraînant une augmentation des décès. Démentant toutes les prévisions, les naissances ont augmenté de façon spectaculaire (+ 58%) entre 1999 et 2014. Le taux de fécondité a grimpé de 1,17 enfant par femme à 1,75, tandis que le nombre d’avortements officiels est passé dans la même période de 4.103.000 à 940 00018. Il faut dire qu’en 2006, Poutine a déclaré que la démographie était le problème le plus urgent du pays et a pris les mesures qui s’imposaient pour encourager et soutenir les familles. Depuis 2009, la population de Russie augmente grâce à un solde migratoire positif. Mais depuis 2013, elle n’a même plus besoin pour augmenter, de tenir compte de l’immigration : en 2013 et 2014, les soldes naturels positifs étaient respectivement de 24 013 et 33 688 habitants. Néanmoins tout n’est pas réglé : depuis 2008, en conséquence du creux démographique des années 90, le nombre des femmes en âge de procréer diminue, ce qui entraînera mathématiquement une diminution des naissances qui devra être compensée par un taux de fécondité encore accru."

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services