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France : Politique en France

Face à la violence, la démission de Sarkozy

Minute (du 4 août) a analysé le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble. Rien à voir avec le virage à droite dénoncé par l'intelligentsia. Extraits :

"S’ils l’avaient lu, ce discours, ils y auraient trouvé de quoi apaiser leurs craintes, toutes leurs craintes. En plusieurs passages et notamment avec cette phrase proprement incroyable, véritablement scandaleuse dans la bouche d’un chef de l’Etat : – « Nous allons donc évaluer les droits et les prestations auxquelles ont aujourd’hui accès les étrangers en situation irrégulière. » Oui, vous avez bien lu. Et compris. Pour Sarkozy, président de la République française, les « droits » des immigrés clandestins, ça s’« évalue » ! Trois phrases plus loin il récidive : « Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu’une situation régulière et légale ! » Certes. Mais au fait, qu’est-ce qu’ils foutent là ? Qu’est-ce qu’ils fichent encore là, après tant d’années de Sarkozy ministre de l’Intérieur, après trois ans de Sarkozy président de la République ? Après, paraît-il, 30 000 expulsions par an grâce à Eric Besson et/ou à Brice Hortefeux ? Des « étrangers en situation irrégulière », comme il dit en langage politiquement correct quand il faudrait parler de délinquants étrangers puisque leur « séjour irrégulier » sur le sol français est en soi un délit, il en reste donc tant que ça ? Et surtout, ça ne s’expulse donc plus ? Fascinant… Il faudrait fouiller dans les archives, rechercher avec minutie, mais, cette fois de mémoire, on n’a pas souvenir qu’un chef de l’Etat français ait aussi sciemment, et aussi franchement reconnu qu’il acceptait que la loi française (ou « républicaine ») soit bafouée. Et qu’il l’acceptait. Et qu’il n’entendait pas y mettre fin. Et qu’il en prenait son parti. Au moment même où il installait un nouveau préfet dans l’Isère. Au moment même où il accomplissait un acte symbolique qui se voulait fort, puisque le nouveau préfet est un policier, un homme donc particulièrement compétent et aguerri – « C’est une guerre que nous avons décidé d’engager contre les trafiquants et les délinquants », a redit Nicolas Sarkozy – pour faire respecter la loi. Sauf celles relatives à l’entrée et au séjour en France ? « Nous allons donc évaluer les droits et les prestations… » Lesquelles ? Il y en a tant que ça ? Pense-t-il à l’Aide médicale d’Etat, la fameuse AME, qui permet à n’importe qui, en provenance de n’importe où, et séjournant en France n’importe comment, de se faire soigner gratos, à nos frais donc, et dont Jérôme Rivière, alors député UMP des Alpes-Maritimes, osa demander la suppression ce qui lui valut de se faire lourder du parti présidentiel ? A d’autres « droits » ou « prestations » que l’on ignore ? Comment croire un seul instant à la réalité de ses intentions de déchoir des criminels de la nationalité française quand il se refuse à considérer qu’un immigré clandestin en France n’a qu’un droit et un seul : celui de monter dans un avion ou dans un bateau pour parcourir le chemin qui le ramènera vers son point de départ en nous disant au passage merci pour n’avoir pas pris un coup de pied dans le postérieur juste pour lui rappeler qu’on n’entre pas chez les gens sans y avoir été convié, même si la porte est ouverte ? Et le chef de l’Etat, lui, s’interroge gravement pour savoir s’il faut leur interdire d’ouvrir le garde manger, de dévaliser l’armoire à pharmacie, de dormir dans la chambre d’amis ou juste de forcer le coffre-fort ! « Au fond, la principale cause de la violence, Mesdames et Messieurs, a aussi clamé Nicolas Sarkozy, c’est la permissivité et c’est la démission. » C’est bien la seule chose juste qu’il ait dite dans son discours."

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