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L'Eglise : Benoît XVI

Existe-t-il encore des chrétiens sans compromis ?

De Benoît XVI à l'ambassadeur d'Allemagne :

B "nous constatons, cependant, combien chez beaucoup de nos contemporains , il n'y a pas un attachement fort à la religion, comme dans le cas de ces témoins de la foi. On peut se demander s'il existe encore des chrétiens qui, sans compromis, se font les garants de leur foi. Au contraire, de nombreux hommes montrent tout au plus un penchant pour des concessions aux idées religieuses plus permissives, y compris pour eux-mêmes. A la place du Dieu personnel du christianisme, qui est révélé dans la Bible, se substitue un être suprême, mystérieux et indéterminé, qui n'a qu'une vague relation avec la vie personnelle de l'être humain.

De telles concessions animent de plus en plus le débat au sein de la société, en particulier dans le domaine de la justice et de la législation
. Mais si quelqu'un abandonne la foi en un Dieu personnel, il surgit l'alternative d'un «dieu» qui ne connaît pas, n'entend pas et ne parle pas. Et, plus que jamais, il n'a pas de volonté. Si Dieu n'a pas sa propre volonté, le bien et le mal, en fin de compte, ne se distinguent plus, le bien et le mal ne sont plus en désaccord l'un avec l'autre, mais sont dans une opposition où l'un serait complémentaire à l'autre.
L'homme perd ainsi sa force morale et spirituelle, nécessaire pour le développement global de la personne. L'agir social est de plus en plus dominé par l'intérêt privé ou le calcul de puissance au détriment de la société.

[…] l'Église voit avec inquiétude la tentative croissante d'éliminer le concept chrétien du mariage et de la famille de la conscience de la société. Le mariage se manifeste comme une union durable d'amour entre un homme et une femme, qui est toujours tendue vers la transmission de la vie. Une de ses conditions est la disposition des partenaires à se lier l'un à l'autre pour toujours. Ceci nécessite une certaine maturité de la personne et une attitude sociale et existentielle fondamentale : "une culture de la personne" comme l'a dit par mon prédécesseur, Jean-Paul II. L'existence de cette culture de la personne dépend aussi du développement social. Il peut se produire que dans une société, la culture de la personne diminue; il n'est pas rare que , paradoxalement, ceci dérive de la croissance du niveau de vie. Lors de la préparation et dans l'accompagnement des conjoints, il faut créer les conditions de base pour élever et développer cette culture. Dans le même temps nous devons être conscients que la réussite du mariage dépend de nous tous et la culture personnelle de chaque citoyen. En ce sens, l'Eglise ne peut approuver des initiatives législatives qui impliquent une réévaluation des modèles alternatifs de vie conjugale et familiale. Elles contribuent à l'affaiblissement des principes du droit naturel et ainsi à la relativisation de toutes les lois, et aussi à la confusion autour des valeurs de la société.
C'est un principe de la foi chrétienne, ancrée dans la loi naturelle, que la personne humaine doit être protégée dans des situations de faiblesse. L'être humain a toujours priorité sur toute autre chose.
Les nouvelles possibilités de la biotechnologie et de la médecine nous mettent souvent dans des situations difficiles qui ressemblent à une promenade sur la pointe d'une crête. Nous avons le devoir d'étudier avec diligence jusqu'à quel point ces méthodes peuvent aussi être utiles à l'homme, et quand il s'agit de manipulation de l'homme, de violation de son intégrité et de sa dignité. Nous ne pouvons pas rejeter ces développements, mais nous devons être très vigilants.
Une fois que l'on commence à faire la distinction – et souvent cela se produit déjà dans le sein maternel – entre vie digne ou indigne d'être vécue, aucun autre stade de la vie ne sera pas épargné, encore moins la vieillesse et l'infirmité.
La construction d'une société humaine exige la fidélité à la vérité."

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4 commentaires

  1. Oui très Saint Père il existe encore notamment en France des jeunes qui sont fiers de leur foi et qui, confiant en Dieu et suivant votre exemple, s’en porte garant! Sans compromis.!
    Ad deum qui laetificat juventutem meam!

  2. Présent !

  3. Bien prétentieux est celui qui peut répondre présent comme serviteur du Christ qui ne se compromet pas et QUI N’A PAS CONNU L’ÉPREUVE DE LA CROIX.
    Je resterai prudent donc quant à affirmer quoique ce soit pour moi et très miséricordieux envers ceux qui chutent dans la compromission…

  4. Et moi, je dis que, bien que n’étant pas Catholique (tout juste chrétien… de civilisation), l’Eglise Catholique Romaine -et ses fidèles- ont bien de la chance d’avoir un homme d’une telle culture, d’une telle foi et d’une telle subtilité à leur tête…

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