Partager cet article

Culture de mort : Euthanasie

Euthanasie et don d’organes

Lu sur le blog de Jeanne Smits :

"Il y a quelques années à peine, on se demandait encore aux Pays-Bas si les candidats à l’euthanasie pouvaient aussi donner leurs organes : était-ce moralement acceptable ? Le dilemme éthique aura été de courte durée : la procédure est aujourd’hui de plus en plus fréquente : on compte quinze cas au total. Le premier exemple remonte à 2012 ; en 2015, on en était à huit « euthanasies suivies de dons d’organes », et les objections des médecins semblent s’être largement évaporées. […]

La presse néerlandaise présente cette mort on ne peut plus « utile » sous un jour très positif. L’Algemeen Dagblad titre : « Unique : une seule euthanasie permet de sauver cinq vies par le biais du don d’organes. » Au MC Erasmus de Rotterdam, tout était calculé au millimètre près. Le patient destiné à l’euthanasie était installé dans une chambre, les cinq receveurs attendaient sur cinq tables d’opérations, prêtes pour l’opération. Il ne restait plus qu’à passer à l’acte, transférer l’euthanasié dans une salle d’opération voisine, et zou, on pourrait récupérer son foie, ses reins, son pancréas et deux autres organes dont la nature n’a pas été précisée.

Il fallait pour cela que l’euthanasié fût en bonne forme physique, raison pour laquelle on ne peut guerre prendre en considération les propositions d’organes des cancéreux. En l’occurrence, s’agissant d’un homme qui ne supportait pas les conséquences d’une hémorragie cérébrale, la qualité des organes était bonne. Ne voulait-il plus vivre ? Autant que sa mort serve, comme il le désirait ! Entouré de sa famille, d’amis et du personnel de l’hôpital, l’homme a reçu la mort du médecin de la Clinique de fin de vie, autorisé pour l’occasion à pratiquer son « art » entre les murs de l’hôpital – chose unique dans les annales de l’euthanasie aux Pays-Bas. Les proches ont eu cinq petites minutes pour dire « à Dieu » (à supposer qu’ils y croient) avant que le « mort » parte en salle d’opération. Et hop…

Etait-il vraiment mort ? La question se pose : pour être réellement efficace, il importe de prélever les organes vitaux, cœur battant, et se contenter d’une « mort cérébrale ». Mais dans ce cas, les détails donnés à la presse ne permettent pas d’en avoir le cœur net. On sait seulement qu’un homme « a réussi à en sauver cinq autres ». […]"

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services