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Europe : politique

Euro : face aux difficultés, le saut dans le fédéralisme

Le président de la BCE Mario Draghi a lancé un appel pour plus de fédéralisme aux dirigeants de la zone euro.

«Les mesures non conventionnelles de politique monétaire déployées par la BCE nous ont permis de gagner du temps, et d'éviter un effondrement du système bancaire qui aurait eu des conséquences plus graves encore sur les niveaux de production et sur le chômage».

«Mais nous sommes arrivés au point où le processus d'intégration européenne a besoin d'un saut courageux d'imagination politique pour survivre».

«Il faut que les gouvernements des pays membres de la zone euro définissent de manière conjointe et irréversible leur vision de ce que sera la construction politique et économique qui soutient la monnaie unique».

Ce fédéralisme nécessite un nouvel abandon de souveraineté. L'intégration des politiques économiques serait si forte qu'elle autoriserait des transferts budgétaires. Le problème c'est que l'association des difficultés ne produit pas de bénéfice.

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8 commentaires

  1. un unique Etat européen, mais uniquement en matière de budget : une fédération très partielle. Les augmentations du SMIC se feront avec l’autorisation de qui ?
    Au moins, nous arrêterons de violer les traités. Inconvénient : nous n’aurons plus de moyens d’inciter des états à la réforme et à l’orthodoxie.
    Un nouvel abandon de souveraineté de la part de nos dirigeants démagogues et prodigues…
    En France, de toutes façons, le peuple n’est pas souverain

  2. Eurobonds : Merkel veut le fédéralisme européen une fois les comptes des États assainis, Hollande le réclame de suite
    Par Eric Martin le 25 mai, 2012 @ 11:40
    Jeudi, Nicolas Doze a souligné sur BFM TV l’« opposition totale » entre Angela Merkel et François Hollande sur le sujet des « eurobonds » ou obligations européennes (c’est-à-dire la mutualisation de tout ou partie des dettes nationales) au sommet informel de Bruxelles.
    Le grand « saut fédéral »
    Pour la chancelière allemande, « les eurobonds, c’est l’aboutissement de quelque chose, c’est la fin de quelque chose. Cela viendra après la règle d’or, après l’assainissement des comptes publics des États et puis (…) l’abandon de l’autonomie budgétaire des États, les États-Unis d’Europe, si vous voulez… » Pour le président de la République française, les eurobonds sont « le point de départ » : ils « permettraient de tenir la règle d’or. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, les socialistes n’ont pas véritablement la même vision de la règle d’or que l’Allemagne »… Conclusion : François Hollande « est le président des pauvres » et « désormais, le patron de l’Europe du Sud ». Quant à « l’amitié franco-allemande », « c’est une formule polie, aimable, pour parler d’une mésentente cordiale ». « Il y a maintenant l’Europe du Sud, il y a l’Europe du Nord, il y avait Merkozy, il n’est pas sûr que nous ayons Merkhollande… »
    Faut-il faire des « eurobonds » ?
    « La certitude, c’est que si on fait ça, du jour au lendemain, les taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie baisseront, qu’on aura un retour de la confiance dans la zone euro », explique Nicolas Doze. « Mais il y a deux obligations pour cela : chaque pays doit assainir ses finances publiques, pays par pays, donc. Et puis après, il faut accepter le saut fédéral. Mais les euro-obligations, ça ne créé pas de la croissance, ça ne réduit pas la dette, ça ne réduit pas le déficit, ça ne rend pas les finances publiques efficaces, ça ne rend pas non plus le secteur privé plus compétitif. Et puis, le pire, c’est qu’on a eu dix ans d’eurobonds : pendant dix ans, on s’est endetté au même taux que l’Allemagne avec de l’argent facile. La Grèce a reculé l’âge de la retraite, l’Espagne a construit des forêts d’immeubles, nous, on a fait les 35 heures. Aujourd’hui, c’est un peu trop tard… »
    http://www.ndf.fr/nouvelles-deurope/25-05-2012/eurobonds-merkel-veut-le-federalisme-europeen-une-fois-les-comptes-des-etats-assainis-hollande-le-reclame-de-suite?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+%28Nouvelles+de+France%29#.T79zu1I6b3A

  3. Europe, euro, rigueur, croissance : La quadrature du cercle, par Éric Zemmour
    http://www.ndf.fr/nouvelles-deurope/25-05-2012/europe-euro-rigueur-croissance-la-quadrature-du-cercle-par-eric-zemmour#.T791m1I6b3B
    (Si l’euro meurt, l’Allemagne paiera aussi)

  4. On s’en fiche de la “souveraineté” si c’est pour avoir M.Hollande et consorts… Et ce sont bien eux (et dérivées) qui tiennent le pouvoir dans ce pays depuis 200 ans !
    Mieux vaut Draghi, Trichet, Merkel et d’autres gens raisonnables qui ne distribuent pas l’argent qu’ils n’ont pas et qui ont suffisamment de bon sens pour vouloir d’abord payer ses dettes. On n’a rien à perdre avec le fédéralisme, si c’est ne plus dépendre de la gaucho-commune très nationale.

  5. @Jean
    Evitons tout jugement à l’emporte-pièce et renseignons nous auprès des spécialistes :
    “L’heure de vérité a sonné pour l’euro !
    La pauvre créature que j’ai souvent comparée à Frankenstein, je veux dire bien sûr l’euro, est peut être en train d’entrer en phase d’agonie.
    Ce monstre monétaire créé par des gens qui n’ont jamais rien compris ni à l’économie ni à la finance, c’est-à-dire par des hauts fonctionnaires et des politiques, surtout français d’ailleurs, a fait des dégâts immenses, comme on pouvait s’y attendre.
    Tous les systèmes bancaires européens sont en faillite, les marchés des actions sont à 50 % du niveau où ils étaient au moment de la naissance de l’euro, le chômage atteint des records historique à peu prés partout en Europe (sauf en Allemagne), le chômage des jeunes est supérieur à 50 % dans tous les pays du Sud du vieux continent qui n’ont plus accès aux marchés financiers pour la première fois dans l’Histoire, tous les traités solennellement signés sur la façon dont la BCE devait fonctionner ont été violés sous la pression des circonstances, un parti ouvertement nazi reçoit 8 % des votes en Grèce, bref le désastre, bien qu’annoncé et largement prévisible, est total.
    Nous sommes à l’évidence devant une situation qui ne peut pas durer.
    Il va falloir faire des choix, sinon la révolte des peuples contre leurs élites, qui a commencé en Grèce, pourrait se développer comme un feu de paille.
    Quels sont les choix ? Il y en a deux
    • La première branche de ce choix est de considérer que les problèmes de l’euro proviennent du fait que jamais une zone monétaire n’a pu exister sans un Etat central, disposant du monopole légal de la violence et prélevant des impôts sur sa population. Il nous faut donc de toute urgence créer cet Etat, détruire ce qui reste de nos souverainetés nationales, ce qui a toujours été le grand projet de Delors ou de Trichet, et enfin arriver à une structure étatique où les talents de nos hauts fonctionnaires que personne n’a élus pourront s’exercer à plein.
    • La deuxième est plus pragmatique et consiste à dire que l’euro a été une invraisemblable erreur (que j’ai souvent comparée à la ligne Maginot, soutenue à l’époque par toute l’intelligentsia française). Les responsables de cette erreur ? Nos chères (oh combien) élites, qui ont bâti ce monstre contre la volonté des peuples. Un jour ou l’autre il va falloir abolir cette monnaie qui n’en est pas une pour retourner aux monnaies nationales flottantes… Le vrai danger est que cette destruction se fasse dans le désordre et que l’Europe que nous aimons, c’est-à-dire celle de la liberté, ne soit la victime collatérale de la fin de notre Frankenstein. Pour être clair, la disparition de l’euro serait une merveilleuse nouvelle à condition que cela n’entraîne pas la disparition du Marché commun…
    Le choix est donc simple : soit nous donnons plus de pouvoir à ceux qui nous ont mis dans la situation où nous sommes, ce qui revient à donner les clés de la cave à un sommelier alcoolique, soit nous leur retirons le pouvoir et reprenons notre liberté.
    Dans le premier cas, de pessimiste que j’ai été sur l’Europe depuis un certain temps, je deviendrai carrément dépressif. La plupart des pays européens, le nôtre y compris, sont en train de crever économiquement en raison de l’hypertrophie étatique (le nôtre y compris) couplée à un manque de compétitivité causée par une monnaie commune, et la solution à nos problèmes serait … de créer une structure étatique de plus, accompagnée de son inévitable cortège d’impôts, de réglementations, de contraintes et de passe-droits, tout en gardant l’outil monétaire qui empêche toute adaptation … Le cauchemar !
    Dans le second cas, je deviendrai extraordinairement optimiste sur tous les investissements en Europe, puisque le capital, au lieu de se diriger en fonction de directives émises par nos chers fonctionnaires de la BCE, sera alloué à nouveau en fonction de la rentabilité marginale du capital investi.
    Le marché haussier commencera immédiatement, partout sauf sans doute en Allemagne, pour des raisons que chacun comprend. Bref, nous arrivons dans des temps historiques.
    Ou l’Europe retourne à ses racines de subsidiarité et de liberté, et il faut se bourrer d’actifs européens, comme il fallait acheter la Suède en1992 ou le Canada en 1994, ou l’Europe choisit de sauver ses banquiers au détriment de ses entrepreneurs en laissant l’épargne des Européens à la disposition de Bruxelles et de la BCE, et nous rentrons inexorablement dans le scénario japonais.
    Dans ce second cas, il faut n’avoir des actifs financiers ou immobiliers qu’en dehors d’Europe.
    Ce que je dis est donc tout simple.
    Depuis quelques années, j’ai toujours essayé pour mes lecteurs de trouver une solution qui leur permette de rester en Europe tout en limitant les dégâts du style « valeurs exportatrices européennes ».
    Je crains que nous n’arrivions a la fin de ces atermoiements.
    Dans les quelques mois qui viennent, il va falloir soit tout avoir en Europe, soit ne rien avoir.
    Attachez vos ceintures, nous rentrons dans une zone de turbulence et il va peut- être falloir changer de pilote en plein vol…
    Charles Gave”
    http://www.claudereichman.com/articles/gaveheuredeverite.htm
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Gave

  6. A quel tauxseraient financés les eurobonds sachant qu’ils sont destinés essentiellement à repêcher des économies en faillite ,

  7. Nos chères (oh combien) élites, qui ont bâti ce monstre “contre la volonté des peuples” ? Vous avez vu les sondages ?

  8. “Sondage : une majorité de Français souhaitent garder l’euro
    A l’occasion de la Journée de l’Europe, un sondage TNS-Sofres révèle que 67 % des Français veulent conserver la monnaie unique, alors que 30 % préféreraient revenir au franc.”

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