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Bioéthique

Etats-généraux de la bioéthique : l’embryon en sursis

E Lors du premier forum régional des états généraux de la bioéthique, hier à Marseille, un jury-citoyen a interrogé des experts sur la recherche sur les cellules souches. 3 réunions de ce type sont prévues, préalable à la révision, en 2010, des lois de bioéthique. Après Marseille, ce sera Rennes demain, puis Strasbourg, mardi. Dans cette perspective, trois panels de citoyens ont été constitués, composés de 16 personnes qui, avant ces débats, ont eu 2 week-ends de formation sur ces sujets.

Mardi, le débat concernait la recherche sur l’embryon. Le professeur Philippe Menasché, chirurgien cardiologue à l’hôpital Pompidou et directeur de recherches à l’Inserm, a justifié ainsi la destruction d'embryons :

"Il y a des maladies sur lesquelles les cellules souches adultes ont fait la preuve de leur efficacité. On peut citer les greffes de peau et de moelle qui ont permis de sauver des milliers de brûlés et de patients atteints de leucémie. Malheureusement, il y a aussi des maladies pour lesquelles on sait désormais que les cellules adultes ne marchent pas. C’est la raison pour laquelle nous devons impérativement explorer la piste des cellules embryonnaires."

B L’ancien ministre de la santé et généticien Jean-François Mattei a expliqué :

"Tant que nous n’aurons pas répondu à la question de savoir si les cellules adultes sont capables de remplacer les cellules embryonnaires, on ne peut pas se passer des recherches sur les cellules embryonnaires".

Jacques Testart, biologiste et directeur de recherche à l’Inserm, a indiqué :

"Depuis vingt ans en Grande-Bretagne, il est possible de faire des recherches sur l’embryon et même de fabriquer des embryons à des fins de recherche. Or, cela n’a pas permis à la recherche d’avancer".

Le jury-citoyen s’est ensuite penché sur le devenir des 176.000 embryons surnuméraires conçus in vitro et aujourd’hui congelés. Actuellement, environ 20% de ces embryons pourraient être donnés à la recherche. Enfin, le jury s’est interrogé sur une éventuelle évolution de la loi française qui, aujourd’hui, interdit la recherche sur l’embryon, tout en prévoyant des possibilités de dérogations à condition que les recherches soient "susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs" et ne puissent pas "être poursuivies par une méthode alternative d’efficacité comparable". 2 conditions qui ne sont actuellement pas respectées. Jean-François Mattei a même affirmé que les chercheurs obtiennent tous les dérogations nécessaires pour leurs travaux.

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5 commentaires

  1. Et qui “forme” les jurés citoyens ?
    les mêmes qui ont déjà écrit par avance les conclusions de ces états généraux?
    Votez,et votez encore, braves gens, Hérode, veille sur vous!

  2. Monsieur Mattéi, “cannibal distingué”, pour compléter, le vocabulaire averti du professeur Testart, ne nous avait-il pas été présenté comme un homme raisonnable et “consensuel” et assurément mieux pensant que le plus “bas roseau” d’Europe * par quelque journal vertueux qui se reconnaîtra.
    Comme quoi le coup de l’avortement, qui a si bien marché en son temps , nous est resservi ici de la même manière abusive , que l’euthanasie masquée hier, ainsi que demain le projet du faux-parent et après demain celui du STO du dimanche.
    Alors même que ce n’est pas la menace d’une gauche en déroute, et souvent devenue bien plus raisonnable que la droite fourbe,(voyez le cas de Sylviane Agacinsky), qui pourrait “justifier” l’empressement de passer à sa place ces lois révolutionnaires à la seul fin,en réalité,pour une faction, de garder pour elle l’accès privilégié au ratelier.
    Tout cela nous est cyniquement imposé par un système totalitaire héritier des obscures lumières qui terrorise ses représentants réputés les plus modérés – QUI LE SONT SURTOUT PAR LA MODESTIE ET LA SINGULIERE DISCRETION DE LEURS PROTESTATIONS GENBERALEMENT PRODUITES A HUIS CLOS, EN TOUT PETIT COMITE…- et qui se satisfait volontiers des autruches qui continuent de penser que voter dans de telles conditions “est un devoir”.
    Comme si cela pouvait être un devoir que de cautionner un tel abus de pouvoir qui aboutit sur le viol et la négation de toute humanité!
    * celui qui pense “mao”

  3. Dites, il y a de nombreuses recherches qui ne se font pas parce que l’homme n’est pas un moyen. Donc l’argument de dire “nous devons faire des expérience sur les embryons, car nous voulons avoir la preuve que cela ne marche pas, ou marche” est inadmissible. Si l’embryon est un humain, on ne peut faire d’expérience sur lui pour des raisons métaphysiques.
    Quant à l’argument qui nie l’humanité à l’embryon, ou plutôt qui la met en doute, il devrait conduire en vertu du principe de précaution, à cette conclusion “c’est peut-être un humain, donc n’y touchons pas”.
    Mais ce doute n’en est pas un, toute femme de bonne foi sait que ce qui vit en elle, n’est pas elle, mais est “mon bébé”. L’embryon a une vie autonome, certes conditionnée par sa présence dans le ventre de sa mère, mais a une vie propre. Il présente tous les caractères de l’altérité par rapport à sa mère et de l’humanité dont il fait partie, par rapport aux autres humains. Inutile de nier l’évidence.

  4. bien sûr et merci Denis Merlin!

  5. Société de cannibales!Quand donc arreterez vous de torturer l’humain dans sa forme la plus fragile.Engeance de viperes!Sepulcres blanchis!

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