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Histoire du christianisme

Et la paroisse personnelle pour la forme extraordinaire ?

La Nef a réédité l'ouvrage écrit par un moine de Fontgombault, Une Histoire de la messe, paru en 2003. Cette nouvelle édition a été augmentée de deux conférence donnée par le cardinal Joseph Ratzinger en l'abbaye de Fontgombault en juillet 2001. Dans ces conférences, le futur pape développe notamment sa conception de la "réforme de la réforme liturgique" et la place de la messe de Saint Pie V, qu'il appellera la forme extraordinaire. Extrait :

U "On doit donc chercher -il me semble- un critère non subjectif, pour ouvrir la possibilité de l'ancien Missel. Cela me semble très simple s'il s'agit d'abbayes : c'est une bonne chose ; cela correspond aussi à la tradition selon laquelle il y avait des ordres avec un rite spécial, par exemple les dominicains. Donc des abbayes qui garantissent la présence de ce rite, ou aussi des communautés comme les dominicains de Saint-Vincent-Ferrier, ou d'autres communautés religieuses, ou aussi des fraternités : cela me semble être un critère objectif. Naturellement, le problème se complique avec les fraternités, qui ne sont pas des ordres religieux, mais des communautés de prêtres non diocésains et cependant exerçant dans les paroisses. Peut-être, la paroisse personnelle est une solution, mais n'est pas non plus sans problème."

Le motu proprio Summorum pontificum évoque cette possibilité de créer des paroisses personnelles en son article 10 :

"S’il le juge opportun, l’Ordinaire du
lieu a le droit d’ériger une paroisse personnelle au titre du canon 518,
pour les célébrations selon la forme ancienne du rite romain, ou de
nommer soit un recteur soit un chapelain, en observant les règles du
droit."

Alors que l'on arrive au terme des 3 ans d'application de ce texte et qu'un premier bilan doit être présenté, on peut se demander combien de paroisses personnelles ont été créées depuis le 07.07.07 ?

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11 commentaires

  1. Pour le nombre de paroisse personnelle alors là franchement je ne sais pas, mais grâce à la maison Sainte Blandine de Lyon, la forme extraordinaire reprendra une place essentielle au sein de la hiérarchie naturelle de l’Église!

  2. Pour le nombre de paroisse personnelle alors là franchement je ne sais pas, mais grâce à la maison Sainte Blandine de Lyon, la forme extraordinaire reprendra une place essentielle au sein de la hiérarchie naturelle de l’Église!

  3. Bien entendu, ce serait mieux. C’est ce que disait le RP de Blignières à Réunicatho. Au lieu de cela qu’est-ce que l’on voit? Messe exceptionnelle selon le rite extraordinaire à Trifouilly les Navets tel jour à telle heure, etc… Bref, rien de suivi, aucune vie de paroisse par des prêtres formés à la liturgie traditionnelle, et surtout à la doctrine traditionnelle.

  4. @ Mingdi
    La “doctrine traditionnelle” dites vous???
    Personnellement, je préfère la doctrine catholique!
    S’il y avait une différence essentielle entre la doctrine traditionnelle et la doctrine “non traditionnelle”, ce serait absurde (l’Eglise aurait deux discours fondamentalement opposés) et j’aimerais bien la connaître.
    Sinon l’intérêt de l’application actuelle du Motus Proprio, en rassemblant les messes tradi et Paul VI au même lieu de culte, est justement d’éviter de créer une division des catholiques, et éviter que deux “races” de catholiques se développent, sans lien entre eux. Je pense qu’il est bon de ne pas mettre de paroisses où seule une des deux formes est autorisée, et où l’autre est interdite (même si c’est le cas aujourd’hui, la majorité des paroisses excluant absolument la forme extraordinaire).
    Personnellement je suis heureux que les deux groupes soient le moins “sectorisés” possible, ce serait un drame si cela recommençait à aller dans ce sens.

  5. J´étais moi aussi dans un premier temps très enthousiasme vis-à vis du Motu Proprio. Ce n´est qu´avec le temps qui amène le constat que vous faites de vous même que je me pose la question de l´adéquat de la forme extraordinaire dans les paroisses francaises actuelles.
    La réalité francaise (en dehors des grands centres comme Paris et Lyon par ex.) est très difficile, et il me semble, n´a pas su permettre un accueil d´une application de ce texte. Ce pour plusieurs raisons.
    Je remarque entre autres, que de nombreux prêtres que je nommerai semi-traditionnels (ayant étudiés dans un séminaire normal, étant bien papistes, attachés à la doctrine et à son enseignement, portant l´habit, célébrant dignement…) tout d´abord enthousiastes et ayant attendu ce texte, et ayant déjà recu un apprentissage de la célébration dans cette forme, ces mêmes abbés ont souvent abandonnés cet enjouement pour la forme extraordianaire. La raison de ce changement au moment même, ou dans la suite directe, d´une ouverture romaine, est il me semble, que ce prêtres ont percu que ce combat n´était pas menable dans une paroisse lambda, que l´évangélisation du peuple visitant habituellement nos églises, ne saurait être touché par cette forme liturgique alors qu´ils ont déjà des dificultés avec la simple forme Paulinienne. De plus ce même peuple du quotidien, qui déjà peine à ce détacher d´un monde antitranscendantal,qui peine à venir chaque dimanche au Saint Sacrifice, ce même peuple n´a en aucun cas la possibilité de s´ouvrir à une telle liturgie. Le curé francais actuel, semble désirer davantage apprendre aux enfants du catéchisme à dire leur prière le matin et le soir et à insister auprès de leurs parents pour se rendre à la Messe, que de tenter par tous les moyens de rénover un art liturgique.
    Bref il me semble que la réalité catholique occidental n´est pas disposé à recevoir le motu proprio. Cela n´enlève en rien son utilité, car si l´on parle de la paroisse lambda, il reste aussi les paroisses attachées à cette forme et qui elles, sont vivantes à leur manière, et cela est juste, utile. Mais là ou l´on se bat pour conserver une église ouverte et pour que les gens viennent au moins une fois l´an à confesse, on peut difficilement porter un combat liturgique, et c´est un peu la situation majeure en france…

  6. Pourtant quand on interroge les fidèles lambda, assez nombreux sont ceux qui disent qu’ils viendraient plus souvent à l’église si le rite traditionnal était rétabli.
    Quelqu’un se trompe ou ment.

  7. Beaucoup de non-pratiquants sont prolixes sur les conditions de leur retour à la pratique: si les messes étaient comme ceci,dans tel rite ou dans tel autre, si le célébrant était comme cela, s’il y a avait plus (ou moins) de latin, si la messe était à 10h00, au lieu de 10h30 etc…Au bout du compte, ils leur manquent la condition essentielle: la foi. Dans les pays de persécution, les chrétiens ont beaucoup à nous apprendre: on va à la messe, côute que coûte, même si cela doit entraîner des dizaines de kilomètres à pied ou même…la perte de la vie. La vraie question, c’est : Dieu est-il aimé?

  8. @ Hideyuki :
    Exemple de doctrine non traditionnelle : “Veuillez noter que je crois en Jésus vivant et que toute ma vie est dominée par cette lumière. Je sais aussi que la présentention qu’on fait de cet article de foi à travers les images trompeuses de résurrection, de sortie du tombeau, de passage à travers les murs, etc… gênent un certain nombre de croyants. Si pour vous cette rumeur est vraie et qu’elle aide votre foi, tant mieux. Pensez seulement aux autres” (Mgr Jacques Noyer, évêque émérite d’Amiens). Pour cet évêque retraité, il y a parmi les croyants “les uns et les autres”, auxquels on expose respectivement une doctrine traditionnelle ou non traditionnelle.

  9. Il y a 3 ans,Benoit XVI a tenté d’apporter des solutions concrètes aux diverses pratiques liturgiques qui ne suivent même plus le rite dit “ordinaire”.Je me souviens, lors d’un journal tétévisé,la déclaration d’un évêque peu après le 7 juillet 2007:”cela ne changera pas grand chose dans la pratique des catholiques français”;je crois qu’il était président de la conférence des évêques à ce moment là.C’est très bien de faire du”papisme” en façade,encore faut-il ne pas entraver les effort de celui qui”préside à la charité”.A mon avis,je serai favorable à une réforme liturgique qui réunirai ces deux formes du rite romain,je pense que cela été déjà dit,mais il faudra encore quelques années…la responsabilité revient aux évêques,ce n’est pas aux fidèles de base de rentrer dans ces conflits.Une bonne réforme peut-être salutaire ,et enfin tirer un trait sur des débats stériles.

  10. @ Mingdi
    Vous présentez un cas particuliers (malheureusement trop répandu, surtout en France), un triste exemple de la perte de foi en France, notamment dans le clergé!
    Fions nous au magistère de l’Eglise, communs à tous, que nous soyons tradis ou non : celui ci est commun à tous, nous avons une même foi!
    Ne nous attardons pas sur quelques progressistes aux idées douteuses qui coulent l’Eglise! De toute façon dans quelques années, il n’y aura plus de ces gens là, puisqu’ils n’arrivent pas à toucher les jeunes (soit ils se redirigent vers un catholicisme authentique, soit ils quittent l’Eglise)

  11. Faisons confiance à l’Eglise et à ses pieux bergers dont la tradition immuable, au-delà des péripéties, des “jacasseries” et de l’inévitable “hommerie” que l’on rencontre ici ou là, est de ramener le troupeau, même, et surtout bêlant, à la Source vive.

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