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Homosexualité : revendication du lobby gay

Et après le 26 mai ?

Extraits d'un article de Me Trémolet dans Présent :

"Pour ma part, il me semble que la première chose à faire, c’est de la
réussir, cette manif, de la réussir en nombre, et en qualité
. Et
jusqu’au 26 au soir, rien est gagné.

Comme elle est pour tous, et que donc chacun apporte sa contribution, à cinq jours de l’échéance, voici la mienne.

1. – « En toutes choses, il faut d’abord considérer la fin. » Le but de cette manif est le rejet de la loi Taubira. Le Conseil constitutionnel s’est prononcé. Le président a décidé qu’il promulguait. Tout est perdu ? Non. Tout est clair. Maintenant, c’est l’épreuve de force. Non seulement on ne lâche rien, mais toutes les énergies sont lâchées.

J’achetais, l’autre jour, un nouvel antivol pour ce vélo qui ne me
quitte plus et m’est bien utile, particulièrement dans les manifs. Comme
je soupesais un modèle qui m’apparaissait décidément bien lourd, je dis
au vendeur : au moins, celui-là, il est invulnérable. A quoi il me répondit, en souriant : face aux voleurs, monsieur, rien n’est invulnérable. La résistance de monsieur Hollande à la voix du peuple est semblable
à cet antivol. Elle semble assise sur un soc invincible : les
institutions, le vote des assemblées, la complicité des grands médias…
jusqu’au moment où une force plus forte que toutes ces fictions légales
et figurations de mots et d’images fait enfin triompher la réalité
. Et
le voleur emporte la bicyclette.

Car ce qui est devant nous est moins solide qu’un bon antivol en
métal bien trempé. Les institutions, qui sont par nature une fiction ;
la loi, expression de la volonté générale ; la volonté générale exprimée
souvent par les élus ; les élus censés être les représentants de toute
la nation, le président élu par une minorité d’électeurs censé être le
président de la république, c’est-à-dire le défenseur du bien commun –
la chose publique – tout cela ne tient que si tout le monde y croit… ou,
plus modestement, que personne ne le mette véritablement en cause
.
C’est ainsi, et, même si cela marche mal, mieux vaut encore le garder
que connaître pire. Mieux vaut le mal qu’on connaît que celui qu’on
appréhende, etc., mais lorsque, tout à coup, la coupe est si pleine
qu’elle déborde, que l’évidence élémentaire de la chose publique n’est
plus assurée, et que le peuple en colère est dans la rue, ces
constructions de juristes apparaissent pour ce qu’elles sont : des
abstractions. Le citoyen, désabusé, devient agnostique, voire incroyant.

Cela fait longtemps que notre « religion démocratique » a perdu ses
fervents, ses apôtres.
Il ne lui reste plus que des défenseurs
intéressés : ceux qui en profitent en vivant de l’argent public, et la
masse des « croyants sociologiques » qui, empêtrés dans l’habitude et
ayant beaucoup mieux à faire toute la journée que de réfléchir au
meilleur régime possible, acceptent celui qui est en place. Tout cela
est bien faible… Si mon vendeur avait conclu sa petite démonstration par
un « en somme, l’efficacité de cet antivol dépend de l’impression qu’il fait au voleur potentiel… », je ne donnerais pas cher de ma si précieuse monture à deux roues.

2. – Mais le 26 mai ne sera, probablement, qu’un très fort coup
d’épaule et la porte de la liberté, du renouveau ne s’ouvrira que dans
les temps qui suivent. Pourquoi ? Parce que si nous savons très
précisément ce que nous ne voulons pas, nous ne savons pas encore
clairement ce que nous voulons. Si nous étions certains – par millions –
que, derrière l’écroulement de ce système fatigué mais malfaisant, il y
avait la prairie fraîche et joyeuse d’un vrai printemps français, rien
ne résisterait à notre enthousiasme. Et, c’est tout de suite que,
par-dessus les barbelés et autre clôture fictive, nous sauterions dans
cette nouvelle terre, en criant, comme Jeanne, « Tout est nôtre ! ».

3. – Dès lors la question centrale de l’après 26 mai est : qui nous
donnera cet enthousiasme ? Qui dessinera, non pas le rêve, mais
l’esquisse de cette réalité nouvelle, des traits rajeunis et souriants
de la France qui vient ? Qui ?
La réponse est dans la question, comme elle est dans la journée du
26 mai. Qui ? Eh bien, nous ! Nous ! Vous et moi ! Chacun des
participants…
pas un autre… pas un maître, pas un soi-disant homme
providentiel, pas un parti, surtout pas ! Et encore moins un candidat,
quel qu’il soit ! Le neuf, c’est nous ! Nous, réunis à Paris, pour la fête des mères,
et la fête des familles. Nous, en prenant conscience, dans notre
compagnonnage de rues, de qui nous sommes, et que nous sommes, nous, le
peuple de France. […]

4. – La première fois que j’ai rencontré, de façon sérieuse, le Prince de la Maison de France, il m’avait dit : « Nous autres, les rois, nous avons le temps avec nous. » Je n’ai pas oublié cette formule. Je nous l’applique aussi, avec une évidence encore plus forte. « Nous autres, les peuples, nous avons le temps avec nous. » Pourquoi ? Parce que nous sommes des familles… et que les familles épousent le
temps, le fécondent, et, par là le transcendent. Un député, un
président, une assemblée, c’est élu à cinq ans, qui déjà ne sont plus
que quatre. Une famille compte par génération – vingt-cinq ans – et
déjà, en plusieurs générations. Qui a le temps est plus riche que celui
qui a l’argent.

En politique, celui qui a le temps a tout. Prenons le temps, sans précipitation mais sans aucun retard… hâtons-nous lentement ! Mais hâtons-nous ! Allons-y à cette manifestation, comme on va à une fête. Allons-y à
cette fête, comme on va joyeusement, en bande, à de vrais repas de
noces. La loi est promulguée ! On s’assied, tranquillement, sur cette promulgation. Loi-fiction, loi-bidon. Ce qui se passera, alors, sera au-dessus encore de ce que nous imaginons. Et après, nous pourrons commencer à parler sérieusement du 27 mai."

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