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Bioéthique / Pays : Angleterre

Encore 11 enfants dans le congélateur

C Un couple britannique  eu recours il y a 10 ans à une FIV pour avoir 2 premiers enfants. Les 12 autres ovocites ont été congelés. Ils le sont restés tant que "les parents étaient occupés à faire grandir les jumelles". Ensuite les parents ont demandés aux filles ce qu'elles pensaient d'avoir un nouveau membre dans leur famille. Les parents sont donc retournés à la Midland Fertility Clinic pour utiliser les embryons congelés 10 ans plutôt. Les futurs parents déclarent :

"Les filles se réjouissent d'avoir une soeur; elles savent qu'elle a été conçue en même temps qu'elles mais qu'elle a été mise au congélateur."

"C'est un bébé qui est vraiment heureux et qui a un très grand appétit, c'est comme si elle rattrapait le temps perdu".

Et les 11 autres frères et soeurs dans le congélateurs ?

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5 commentaires

  1. Je vais me faire l’avocat du diable mais préférez-vous que ces embryons soient détruits ou bien utilisés pour la recherche, ce qui est ignoble dans les deux cas ?
    [Je préfère que ces embryons ne soient pas fabriqués.
    Pour plus de détails, je vous renvoie à cet entretien :
    http://www.libertepolitique.com/respect-de-la-vie/5858-la-face-cachee-des-fecondations-in-vitro-i
    MJ]

  2. @ MJ : et moi je préfère que les bébés soient faits naturellement… mais la nature est ainsi faite que de plus en plus de couples sont stériles. Dans ce cas, que faire ? l’adoption est de plus en plus complexe et le taux d’échec au bout des 5 ans que dure l’agrément augmente régulièrement.
    Dans la note de Liberté Politique :
    – le point 1 : il mélange les considérations techniques (risque d’échec) et religieuses / mroales.
    – le point 2 relève de la responsabilité des parents, i.e que l’on pourrait faire cette remarque pour le permis de conduire par exemple : si vous êtes trop vieux et n’avez plus de réflexe ou si vous êtes malades et sous médicament, vous pouvez conduire (vous avez le permis) mais ce n’est pas responsable !
    – le point 3 : il existe la possibilité d’offrir ces embryons, ces bébés à des couples totalement stériles
    – le point 4 : c’est un peu une redite du point 1.
    Tout cela est bien beau (et sûrement tout à fait fondé) mais l’Église ne devrait-elle pas réfléchir (je ne dis pas se mettre à la page de la modernité ou tout revoir) à la situation de ces couples stériles, qui sont de plus en plus nombreux ?
    Oui, il y a écran entre l’acte d’amour et la procréation mais s’il n’y a pas de destruction d’embryon, de recherche sur ces embryons ou de sélection (eugénique), qu’il y a un vrai projet parental qui désirent accueillir la vie comme leur rêve le plus cher et élever ces enfants dans la foi catholique, comment s’y opposer ?
    Surtout, comme je l’ai déjà dit, que la situation de l’adoption internationale se complexifie au possible…
    [Il faudrait déjà savoir ce que dit l’Eglise sur ce sujet.
    L’instruction Dignitas Personae (2008) indique :
    “En ce qui concerne le traitement de l’infertilité, les nouvelles technologies médicales doivent respecter trois valeurs fondamentales:
    a) le droit à la vie et à l’intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ;
    b) l’unité du mariage qui implique le respect mutuel du droit des conjoints à devenir père et mère seulement l’un à travers l’autre ;
    c) les valeurs spécifiquement humaines de la sexualité, qui «exigent que la procréation d’une personne humaine doit être poursuivie comme le fruit de l’acte conjugal spécifique de l’amour des époux ». Les techniques qui apparaissent comme une aide à la procréation « ne sont pas à rejeter parce qu’artificielles. Comme telles, elles témoignent des possibilités de l’art médical. Mais elles sont à évaluer moralement par référence à la dignité de la personne humaine, appelée à réaliser sa vocation divine au don de l’amour et au don de la vie ».
    A la lumière de ce critère, sont à exclure toutes les techniques de fécondation hétérologue et celles de fécondation artificielle homologue qui se substituent à l’acte conjugal. En revanche, sont permises les techniques qui sont comme une aide à l’acte conjugal et à sa fécondité. L’Instruction Donum vitae s’exprime en ces termes : «Le médecin est au service des gens et de la procréation humaine: il n’a pas le droit de disposer d’elles ni de décider à leur sujet. L’intervention médicale est respectueuse de la dignité des personnes quand elle vise à aider l’acte conjugal, pour en faciliter l’accomplissement, soit pour lui permettre d’atteindre sa fin une fois qu’il a été accompli normalement ». Concernant l’insémination artificielle homologue, elle affirme: « l’insémination artificielle homologue à l’intérieur du mariage ne peut être admise, sauf dans le cas où le moyen technique ne se substitue pas à l’acte conjugal, mais apparaît comme une facilité et une aide afin que celui-ci rejoigne sa fin naturelle ».
    Les techniques visant à l’élimination des obstacles à la fécondité naturelle, telles que le traitement hormonal de l’infertilité d’origine gonadique, le traitement chirurgical de l’endométriose, la désobstruction des trompes ou la restauration microchirurgicale de leur perméabilité, sont quant à elles licites. Elles peuvent être considérées comme de véritables thérapies, dans la mesure où, une fois résolu le problème qui est à l’origine de la stérilité, le couple peut accomplir les actes matrimoniaux dans le but de la procréation, sans que le médecin interfère directement dans l’acte conjugal en tant que tel. Aucune de ces techniques ne remplace l’acte conjugal, qui reste la seule digne d’une procréation responsable.
    Afin de répondre au désir de nombreux couples stériles d’avoir un enfant, il serait également souhaitable d’encourager, de promouvoir et de faciliter, avec des mesures législatives appropriées, la procédure d’adoption des nombreux enfants orphelins qui ont besoin d’un foyer domestique pour leur adéquate croissance humaine.
    Enfin, il est à signaler que les recherches et les investissements consacrés à la prévention de la stérilité, méritent d’être encouragés. Une partie non négligeable des cas d’infécondité qui se présentent aujourd’hui au médecin, chez la femme comme chez l’homme, pourraient en fait être évités, si la vertu de chasteté était vécue plus fidèlement, si les sujets adoptaient un style de vie plus sain, et si les facteurs de risque aux niveaux professionnel, alimentaire, pharmacologique et écologique étaient éliminés.
    Fécondation in vitro et destruction délibérée des embryons
    L’Instruction Donum vitae avait déjà fait observer que la fécondation in vitro implique l’élimination volontairement acceptée d’un nombre conséquent d’embryons. Certains pensaient que cela était dû à une technique encore imparfaite. L’expérience a montré, au contraire, que toutes les techniques de fécondation in vitro se déroulent en réalité comme si l’embryon humain était un simple amas de cellules qui sont utilisées, sélectionnées ou écartées.
    Certes, environ le tiers des femmes qui ont recours à la procréation artificielle parviennent à avoir un enfant. Cependant, compte tenu du rapport entre le nombre total d’embryons produits et ceux effectivement nés, le nombre d’embryons sacrifiés reste très élevé. Ces pertes sont acceptées par les spécialistes des techniques de fécondation in vitro comme le prix à payer pour obtenir des résultats concluants. Il est très préoccupant de voir qu’en ce domaine, la recherche ne semble pas porter un réel intérêt au droit à la vie de chaque embryon, mais vise surtout à obtenir de meilleurs résultats en termes de pourcentage d’enfants nés par rapport aux femmes qui initient un traitement.
    On objecte souvent que ces pertes d’embryons ont lieu dans la plupart des cas de manière non délibérée ou même contre la volonté des parents et des médecins. On affirme qu’il s’agit de risques qui ne sont pas très différents de ceux liés au processus naturel de la génération et que vouloir engendrer la vie sans courir aucun risque reviendrait en pratique à s’abstenir de la transmettre. Certes, toutes les pertes d’embryons dans la procréation in vitro ne sont pas liées au même titre à la volonté des parties prenantes. Mais il s’avère que, dans de nombreux cas, l’abandon, la destruction ou les pertes d’embryons sont prévus et voulus.
    Les embryons produits in vitro qui présentent des défauts sont systématiquement écartés. De plus en plus de couples non stériles recourent aux techniques de procréation artificielle dans le seul but d’opérer une sélection génétique de leurs enfants. La pratique courante désormais dans de nombreux pays est de stimuler l’ovulation pour obtenir un grand nombre d’ovocytes qui sont alors fécondés. Un certain nombre parmi les embryons ainsi obtenus sont transférés dans l’utérus, tandis que les autres sont congelés pour d’éventuelles interventions reproductives futures. La finalité du transfert multiple est de garantir, dans la mesure du possible, l’implantation d’au moins un embryon. Pour atteindre cet objectif, on implante un nombre d’embryons plus grand que le nombre d’enfants désiré, en prévoyant que certains seront perdus et que l’on évitera dans tous les cas, une grossesse multiple. Ainsi, la technique de transfert comporte en réalité un traitement purement instrumental des embryons. Ni la déontologie professionnelle commune, ni les autorités sanitaires n’admettraient, dans aucun autre domaine de la médecine, une technique comportant un taux global aussi élevé d’insuccès et de pertes. Les techniques de fécondation in vitro en fait sont acceptées, car on présuppose que l’embryon ne mérite pas, ici, un plein respect dans la mesure où il entre en concurrence avec un désir qu’il faut satisfaire.
    Cette triste réalité, souvent passée sous silence, est tout à fait regrettable, car « même les diverses techniques de reproduction artificielle, qui sembleraient être au service de la vie et qui sont des pratiques comportant assez souvent cette intention, ouvrent en réalité la porte à de nouveaux attentats contre la vie ».
    L’Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l’acte conjugal : la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet aucune forme de délégation substitutive. L’acceptation tranquille du taux très élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une procédure technique – outre sa non-conformité au respect dû à la procréation, laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction – contribue à affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain. La reconnaissance de ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par l’amour conjugal.
    L’Eglise reconnaît la légitimité du désir d’avoir un enfant, et comprend les souffrances des conjoints éprouvés par des problèmes d’infertilité. Ce désir ne peut cependant passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la supplanter. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que celui de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la destruction.
    En fait, on a l’impression que certains chercheurs, dépourvus de toute référence éthique et conscients du potentiel inhérent au progrès technologique, cèdent à la logique des seuls désirs subjectifs et à la pression financière, particulièrement forte en ce domaine. Face à l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer que « l’amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d’être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l’enfant, ou le jeune, ou bien encore l’homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d’eux il voit l’empreinte de sa propre image et ressemblance […] C’est pourquoi le Magistère de l’Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de chaque vie humaine, de sa conception jusqu’à son terme naturel ».
    http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20081208_dignitas-personae_fr.html
    MJ]

  3. @ interrogation.
    “l’Église ne devrait-elle pas réfléchir (je ne dis pas se mettre à la page de la modernité ou tout revoir) à la situation de ces couples stériles, qui sont de plus en plus nombreux ?”
    Cher Monsieur, je suis toujours estomaqué par les remarques de ce genre. Mon pauvre, l’Eglise a réfléchi à tous les cas que vous connaissez et à encore plus que vous ne connaissez pas, et autrement plus en profondeur que vous ! Elle est experte en humanité, ce n’est pas un vain ni un bon mot, c’est la réalité !
    Avant de faire preuve d’une telle fatuité, renseignez-vous !
    Cela dit en toute fraternité chrétienne, naturellement :-)

  4. “Cherchez d’abord la Parole de Mon Père et le reste vous sera donné par surcroit !”
    Dans combien de domaines cet abandon de la Parole de Dieu amène-t-il des catastrophes ?

  5. Je vais me plonger dans la documentation fournie par M. Janva.
    @ Kelkin : le pauvre monsieur comme vous dites est confronté au problème de la stérilité. Ce problème se pose de plus en plus, de nouvelles techniquesn apparaissent, ça ne me paraît pas ahurissant que l’Église réfléchisse à tout ça… J’ai émis cette hypothèse respectueusement en essayant de résumer les problèmes opérationnels auxquels nous sommes confrontés, donc vous pouvez repasser avec votre fatuité !!!

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