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France : L'Islam en France

Du 1er au 10 novembre 2019. 10 jours d’islam en France et d’aboulie macronienne

Du 1er au 10 novembre 2019. 10 jours d’islam en France et d’aboulie macronienne

Il y a des actes apparemment anodins qui ont des conséquences insoupçonnées. L’interpellation de la présidente de séance (PS) par un élu du RN au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à propos d’une accompagnatrice scolaire présente avec unhijab (foulard islamique couleur nécrose) comme l’embauche d’Eric Zemmour par CNews pour animer un débat du lundi au jeudi vers 19h30 en font partie.

Tous les deux ont eu cette grande vertu, par les réactions qu’ils ont engendrées, de mettre à nu des aspects parfois insoupçonnés de l’islamisation politique de la société française et de la capacité de la Macronie à l’inertie.

Rappelons qu’un islamophobe est une personne qui a peur de l’islam. Mais quelle drôle d’idée !

Pourquoi diantre avoir peur de l’islam ?

Le Salon beige a déjà fourni quelques éléments de réponse :

  • A propos de l’étude de la relation entre foi, raison et violence à propos de l’année 2006, il est clairement ressorti que l’islam ne fonctionne pas mondialement comme une religion mais comme une internationale politico-religieuse. Cette internationale mobilise de nombreux moyens parmi lesquels la menace et l’usage de la violence sont d’effet immédiat et constant
  • L’organisation d’une conférence islamique internationale à Paris en septembre 2019 a été l’occasion de rappeler quelques éléments constitutifs de cette internationale politico-religieuse et de la violence des régimes qui lui sont étroitement associés.
  • Le rappel qu’un islam dévoyé, comme cité par M.Macron et quelques autres, n’existe pas ; et qu’entre islam et islamisme, la différence est de degré et non de nature.
  • Et, à propos du négationnisme ordinaire des pays musulmans à l’égard de Jérusalem, le Salon beige a rappelé l’opinion de certains concernant la difficulté pour un musulman de reconnaître une altérité égalitaire de l’Autre, en acceptant de se refuser ainsi toute supériorité ; la philosophe Eliane Amado-Valensi ayant ajouté que cette reconnaissance de l’Autre serait impossible aux musulmans aussi longtemps qu’ils ne retrouveraient pas cet Autre dans la femme, enfin perçue comme l’égale de l’homme.

Donc, un faisceau de faits, d’intuitions et de réflexions qui donnent à penser que l’islamophobe est peut-être bien un être plutôt raisonnable.

Les dix premiers jours de ce mois de novembre nous offrent une gerbe supplémentaire d’éléments qui permettent tout à la fois de juger de la dimension politique de l’islam, de l’aboulie macronienne, mais aussi d’un espoir fourni par quelques français musulmans à la condition justement d’être soutenus par le pouvoir exécutif.

Le 1ernovembre, parution d’une tribune dans Libération appelant à une manifestation contre l’islamophobie à Paris le 10 novembre. Avec comme signataires tout ce qu’il faut d’activistes musulmans (le CCIF est l’un des initiateurs de l’appel), d’intellectuels auto-proclamés, de sportifs en mal de reconversion et d’hommes politiques patentés.

Or, un imam, Abou Anas, avait aussi signé cette tribune. L’occasion d’une mise en circulation d’une vidéo (non datée) d’un prêche de cet excellent homme, en français de bonne facture quoiqu’entrecoupé souvent d’expressions religieuses en arabe. Il y disait :

« Les hommes ont autorité sur les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes à leur mari. Voilà la femme vertueuse : c’est celle qui obéit à son mari. Ce n’est pas ma parole, c’est la parole d’Allah. La femme ne sort de chez elle que par la permission de son mari. Sa place à la base est « restez dans vos demeures ». Ca, c’est la base. Le soir il [le mari] a un besoin, il a une envie. Elle lui dit non. Elle ment, en disant « j’suis fatiguée, j’peux pas, je suis ci, je suis cela ». Et l’homme, il craque. Qu’elle sache que les anges la maudissent toute la nuit dans le cas où elle se refuse à son mari sans raison valable. Et ce n’est pas ma parole, c’est la parole du prophète. Attention, ma sœur, à ne pas prendre de sa poche [celle du mari] sans son autorisation. Ca fait partie des choses qui font des tremblements de terre dans la maison ».

Et ajoutant que la femme doit préserver l’honneur de son mari [en évitant les commérages avec ses amies] :

« le prophète a dit : celui qui préserve l’honneur de son frère, Allah le préservera du feu de l’enfer ».

Suite à quelques remous, ce monsieur s’est retiré de la liste des signataires de ladite tribune. Mais a continué d’appeler à manifester le 10 novembre.

Le lendemain 2 novembre, manifestation contre les interventions d’Eric Zemmour sur CNews, devant le siège de la chaîne. Parmi les intervenants, le président de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Abdelaziz Chaambi, a prononcé les phrases suivantes :

« Depuis 1989, on nous bassine avec le voile. Est-ce qu’on s’est battu ? Non. Eh bien maintenant il faut se battre… Zemmour, le virus islamophobe ; c’est un bâtard engendré par un mariage incestueux entre les politiques et les medias. Ils ont engendré un monstre. Et ce monstre-là, c’est un ogre ; quand il mange des choses avariées, quand elle est une bête immonde, qui mange des choses avariées, eh bien elle vous chie sur la gueule et quand elle mange de la viande, de la nourriture j’allais dire franco-française, elle vous chie des Caroline Fourest, des Bruckner, des Praud, des Zemmour, des Rioufol, des Odoul, des Galzi ; et quand ce monstre mange du couscous ou de la harissa, il nous chie des Zohra Bitan, des Lydia Guirous, des Zineb El Rhazoui…

Il faut que les musulmans soient sur d’autres luttes. Je vais pousser à quelques solutions. Il suffit d’un certain nombre de personnes déterminées pour frapper aux bonnes portes. Les bonnes portes, c’est les politiques. Donc il faut aller transformer nos luttes en luttes politiques. Ce n’est pas une question morale, ce n’est pas une question de religion, c’est une question politique, de rapports de forces, de prise de pouvoir, pour imposer nos desiderata en tant que peuple… Exigez de chaque organisation musulmane, chaque mosquée, chaque association, chaque intellectuel, exigez à l’entrée la carte électorale ; exigez qu’ils donnent un tarif réduit à ceux qui ont une carte d’électeur c’est le minimum. Imaginez 150 000 cartes d’électeurs : les politiques, ils mangent dans notre main. Présentez des listes électorales autonomes ».

Et devinez quoi ? Il termine ainsi son discours :

« Expliquez aux gens ce qu’est l’islam. Ce n’est ni un terrorisme, ni la radicalisation. C’est l’amour et la paix ».

Ce n’est pas une blague, écoutez l’enregistrement.

 

Le 4 novembre, déclaration de Mme Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement :

« Est-ce que l’islam est une religion qui est compatible avec les valeurs républicaines ? Moi je le crois très profondément ».

Les lecteurs du Salon beige se rappellent que M.Macron a dit devant les diasporas africaines qu’il avait nommé Mme Ndiaye à ce poste parce qu’elle était la meilleure ; ils se rappellent également que le macronisme n’est ni une connaissance ni une analyse des faits, c’est une croyance comme très souvent affirmé par le même Macron, que Mme Ndiaye copie donc scrupuleusement.

Toujours en ce début novembre : l’intervention heureuse de Français musulmans qui réclament le soutien de l’Etat contre les menées politiques d’autres musulmans, considérés comme des dangers pour eux-mêmes et pour l’unité nationale.

Ce sont des femmes musulmanes qui avaient signé le 22 octobre un appel contre le voile sexiste et obscurantiste

“Notre pays se déchire depuis trente ans au sujet du port du voile de certaines Françaises de confession musulmane. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses, tant l’influence des prédicateurs extrémistes est très forte. Il nous est apparu urgent à nous autres, Français de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes, de prendre la parole publiquement. Le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public. Il est grand temps que nos compatriotes sachent que le port du voile ne fait pas l’unanimité, chez “les” musulmans ».

Elles demandaient du soutien :

« Alors de grâce, soutenez les Françaises et les Français de confession ou de culture musulmane qui se battent contre cette terrible vague néoconservatrice, venue des pays du Golfe arabo-persique, il y a 30 ans ».

Depuis, elles reçoivent insultes et menaces, où l’obscénité se conjugue à la scatologie, semblant vouloir décidément donner raison à Mme Amado-Valensi citée plus haut.

C’est aussi une lettre ouverte publiée le 5 novembre par Le Point écrite par Abdelghani Merah, frère du terroriste Mohammed Merah.

« Je veux aujourd’hui lancer un appel : notre laïcité et notre cohésion sociale sont menacées par un islam politique et sectaire qui ne parle qu’en son nom, un islam dévoyé qui ne représente pas les musulmans français, qui, on l’oublie parfois, sont si nombreux à aimer et à respecter la République… Il faut lutter contre l’islamisme et ceux qui le propagent, des Frères musulmans aux mouvances wahhabo-salafistes…N’oublions jamais que l’islamisme, dans les pays où il a prospéré, n’a apporté que mort et désolation ».

Et lui aussi termine par un appel au soutien de l’exécutif :

« Je veux aussi adresser ce message au président Macron : sachez que de nombreux Maghrébins se battent, dans l’ombre, contre ces phénomènes religieux, malgré la peur et le sentiment terrible d’abandon qui peuvent étreindre certains. Notre part de vérité tient dans notre amour pour la France. En dénonçant depuis tant d’années le danger des prédicateurs incontrôlés, nous n’avons eu de cesse d’alerter sur l’action sournoise de ceux qui sont en train de voler le cœur des Français. Alors, Monsieur le Président de la République, s’il vous plaît, assumez votre rôle et sauvez nos enfants, et faites triompher la devise républicaine et les valeurs républicaines, universalistes, émancipatrices et humanistes. Je pense tout particulièrement aux femmes et aux petites filles qui sont les premières cibles de cet obscurantisme ».

Et dans L’Incorrectle 8 novembre, Henda Ayari, ancienne salafiste ayant fondé l’association Libératrices qui aide à la défense des femmes et lutte contre la radicalisation islamiste déclarait :

« La loi française n’interdit pas le port du voile, qui peut d’ailleurs être choisi pour des raisons parfaitement respectables. Malgré tout, le port du voile n’a bien souvent plus la même signification qu’autrefois. Pour les tenants d’un islam politique, les femmes voilées sont un moyen de marquer la présence de leur religion dans l’espace public… Je dirais aujourd’hui que je défends mon pays, ma patrie, que j’aime plus que tout, avant la République. La République et ses élus sont coupables par leur apathie de la montée de l’islamisme que j’ai moi-même combattu au péril de ma vie…  C’est évidemment à l’islam de s’adapter à la société française et non l’inverse. Les musulmans ont pleinement leur place en France dont le peuple ne les déteste pas, contrairement à ce que les islamistes voudraient leur faire croire, à condition de s’investir pour la réussite du pays ».

Tous, Français musulmans, demandent donc des actions fortes de la part des pouvoirs publics pour l’endiguement de la part politique de l’islam en France. Mais où sont aussi les soutiens provenant des autorités religieuses musulmanes ayant pignon sur rue, en faveur de ces personnes et de leurs initiatives ?

Le 5 novembre, à l’Assemblée nationale, questions au gouvernement à propos des actes criminels (dont quelques tirs de mortiers contre les forces de l’ordre) commis à Chanteloup-les-Vignes. Commis par des gens qu’Edouard Philippe avait qualifié de « petite bande d’imbéciles et d’irresponsables ». M.Philippe explique pour sa défense : « Chacun utilise le champ lexical qu’il souhaite. L’important ce n’est pas le terme, ce sont les actes ». Et le ministre chargé de la ville et du logement, M.Denormandie insiste : « Le Gouvernement est très clair, absolument clair. Tout d’abord, la République ne cédera jamais ».Ne cédera jamais : on le sait déjà, le discours macronien est une imposture et maintenant on comprend  pourquoi : il utilise le champ lexical qu’il veut…

Le 7 novembre, manifestation de schizophrénie gouvernementale (ou d’emploi de syntaxe macronienne, on ne sait plus). D’un côté, Mme Schiappa énonce dans un tweet : « Le projet de l’islam politique est de créer une nouvelle norme, qui va à l’encontre de l’émancipation des femmes ». C’est vraiment service minimum quand on sait que,  pour la même journée du 7 novembre, le compte Twitter de la même Shiappa est riche de 14 tweets d’autosatisfaction consacrés à la version réunionnaise du Grenelle des violences conjugales et de l’apport, par une Mme Schiappa transformée en Mère Noël, de 800 K€ sur le sujet des violences conjugales pour l’outre-mer !

Pendant que Mme Schiappa travaille en outre-mer, M.Castaner de son côté a inventé la commémoration anticipée du 101èmeanniversaire de l’armistice de 1918 en allant à la grande mosquée de Paris commémorer les soldats musulmansmorts, d’après lui, pour la république. On espère qu’il ne pense pas à la république islamique… d’autant plus qu’il conclut : « Oui, l’Islam a toute sa place en France, comme chaque culte respectueux des principes républicains ».

Ce même 7 novembre, le journal Télégramme de Brest publiait un article sur « L’augmentation des pratiques religieuses constatées en entreprise », avec une croix chrétienne en illustration, histoire de démontrer que la veulerie est peut-être la chose la mieux partagée par des politiques et certains medias.

Le 8 novembre : la rectrice de l’Académie de Versailles visite une école. Elle s’aperçoit que trois mères de famille participant à des ateliers de co-éducation (sic) étaient voilées. Que pensez-vous qu’il se passât ? Que la rectrice demanda aux femmes voilées de se dévoiler ? Ou bien de quitter l’école ? Pas du tout. C’est elle, représentant l’autorité de l’Etat, qui partit ! Une vraie petite démonstration du « je ne céderai rien » et « l’important ce sont les actes ».

Le 9 novembre, tandis qu’Edouard Philippe affirmait à Ruth Elkrieff sur BFMTV qu’il agissait contre la communautarisation de l’école comme si bien démontré le jour d’avant, Septième séquence, dans Le Figaro du 9 novembre, M.Goldnadel rappelait d’abord à propos de la manifestation contre l’islamophobie prévue le lendemain que le dernier rapport gouvernemental concernant le bilan 2018 des actes racistes, antisémites, anti-musulmans et antichrétiens (de février 2019) montre qu’

«après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018 ( 74 %). S’agissant des faits à caractère raciste et xénophobe, une baisse de 4,2 % a été constatée. Les actes anti musulmans atteignent cette année leur plus bas niveau depuis 2010 »

Et au final,

« chiffrage des actes commis contre les religions en 2018 communiqué par le Ministère de l’Intérieur : Actes antichrétiens: 1063. Actes antisémites: 541. Et en dépit de la différence démographique, actes anti -musulmans: 100. Sans plus de commentaires ».

Il constatait ensuite que les mouvements d’extrême-gauche et gauchistes (LFI, PCF, EELV entre autres) associés à l’organisation et au soutien de cette manifestation se retrouvaient de ce fait associés à un autre

« initiateur de cette manifestation: Madjid Messaouden, élu de la municipalité de gauche de Saint-Denis. Celui-ci aura tenté en vain d’effacer les tweets que lui auront inspiré les massacres commis par Mohamed Merah à Toulouse contre des soldats français chrétiens et musulmans et contre des enfants juifs dans une école parce que juifs. Chacun appréciera ce qu’écrit ce chantre de la lutte contre la stigmatisation peu de temps après que Merah ait couru après une petite fille, l’ait saisie par les cheveux et lui ait tiré une balle dans la tête: «tu fais quoi ce soir? Suis en mode hommage j’arrête tout on va me dire que je suis pas touché pas ému. Du coup je vais m’entraîner à pleurer», le 19 mars 2012 ».

Le 10 novembre enfin, la manifestation dite contre l’islamophobieRetenons trois instantanés :

  • Marwan Mohammad, directeur exécutif du CCIF, qui fait clamer à la foule à plusieurs reprises : Allah Akbar. Rappelons-le, cela se passait à Paris, capitale de la France. Donnant l’occasion à un utilisateur averti de Twitterde faire ressortir une vidéo provenant d’une chaîne arabophone et expliquant l’origine de l’utilisation de cette expression :

«Allah Akbar : Le premier qui a tué en lançant ce cri fut Mahomet, lors de son attaque contre une tribu juive appelée Khaibar. L’Hadith rapporté par Anas dit : « Le prophète récita la prière du Fajr aux environs de Khaibar, quand la nuit fût tombée. Il leur dit : « Allah Akbar ! Khaibar est détruite. A chaque fois que nous approcherons d’une natio –ennemi à combattre, alors malheur à ceux qui le matin ont été avertis. ». Puis les habitants de Khaibar s’enfuirent sur les routes en courant. Le prophète tua leurs guerriers, leurs progénitures et fit captives leurs femmes. Depuis ce jour, Mahomet cria Allah Akbar en attaquant tous ceux qu’il considéraient comme infidèles. Allah Akbar en décapitant, Allah Akbar en se faisant exploser, Allah Akbar au cours des raids. Allah Akbar devint la marque du terrorisme. »

Une autre interprétation de cette razzia, ayant eu lieu en 628-629 indique que cette expédition de Mahomet devint le symbole de la victoire musulmane sur les Juifs ; les Juifs vaincus se rendirent et durent payer une rançon à Mahomet ainsi que donner toutes leurs terres aux musulmans et furent réduits en esclavage ainsi que leurs femmes et leurs enfants.

Le spécialiste de l’islam Mohamed Sifaoui quant à lui précisait dans un tweet du même jour :

« J’ai grandi en Algérie durant les années 1960 et 1970. Le mot Allah Akbar n’était pas scandé dans la rue, sinon par le muezzin et lors des enterrements. C’est durant les années 80/90 qu’il est devenu le cri de guerre des islamistes lors des marches et des terroristes lors des attentats ».

Peut-on dire plus clairement que, le 10 novembre, des islamistes lançaient leur cri de guerre dans Paris ? 

  • La participation du président des Musulmans de France (cache-sexe de l’UOIF), Amar Lasfar, relevée par le même utilisateur de Twitter et qui renvoie opportunément à une conférence de presse que le même M.Lasfar avait donnée le 28 mai 1994. Il était alors président de l’UOIF et intervenait en arabe dans un débat sur le prosélytisme islamique en général et en Occident en particulier:

« Appeler à l’islam n’est pas l’exclusivité des uns par rapport aux autres, et n’est pas le devoir pour certains et non d’autres. Mais c’est une obligation qu’Allah le très haut impose à toute personne qui suit la voie du prophète. Appeler à Allah est un devoir que la charia impose à tous les musulmans et à toutes les musulmanes, quelles que soient leurs capacités et leurs énergies. La question est : que voulons-nous dans cette terre d’Occident ? Nos cousins, vous comprenez de qui je parle, je parle des juifs. Ils ont pu répondre à cette question dès le premier jour où ils ont posé les pieds sur cette terre ; ils n’ont pas perdu une seule seconde de leur temps. Ils ont soumis l’Occident et les lois de l’Occident, les richesses de l’Occident au service d’une cause existentielle pour eux, à savoir leur présence sur cette terre. (NDLR : ah, ce subtil fumet de sentiment anti-juif !). Donc ils n’ont pas perdu de temps. Alors que nous, jusqu’à l’heure où je vous parle, on débat pour savoir si la présence des musulmans parmi les impies est licite ou pas… »

Suit une digression assez confuse, sur religion, science et démocratie. Pour reprendre :

« La troisième option est une option purement politique. Nous parvenons à transmettre le message d’Allah par un coup d’état. Par un travail politique consistant à infiltrer les conseils municipaux, les parlements et à nous emparer du pouvoir d’un point de vue politique. Et après ça passera le message d’Allah.Ca fait partie de la stratégie de conquête

[NDLR à l’attention des catholiques partisans d’un dialogue interreligieux pourtant insensé : remarquez bien que le catholique parlera d’annonce de la Bonne Nouvelle tandis que le musulman représentatif parle de conquête…].

La quatrième option est l’option de la force. Certains musulmans pensent que l’option de la force contribue à imposer le message d’Allah. Il y a des groupes armés que les gens qualifient d’extrémistes qui pratiquent la violence et qui croient qu’il n’y a d’autres options que la violence pour arracher le pouvoir et appeler à l’islam par la suite. Cette option n’est pas la bonne, elle n’est pas sage parce que la force mal utilisée, si elle n’est pas utilisés au moment opportun, au bon endroit, devient une tare, provoque la discorde et nuit à la oumma islamique ».

On aura aussi remarqué que M.Lasfar cite comme objet de sa préoccupation la oumma islamiqueet pas la France(ni non plus cette république si chère à M.Castaner).

M.Lasfar est par ailleurs président du lycée privé musulman sous contrat Averroès, à Lille. Rassurant…

  • Une photo où l’on voit Mme Benbassa, sénatrice française décorée de son écharpe tricolore, auprès d’un drapeau représentant une étoile jaune avec marqué Muslim en son centre, et accompagnant une petite fille portant la même étoile jaune. Assimilant ainsi le sort des musulmans en France à celui des Juifs en Europe pendant la seconde guerre mondiale.

Rappelons que Mme Benbassa, du mouvement EELV (celui de Yannick Jadot), se définit elle-même comme une sénatrice trinationale : elle a en effet aussi les nationalités turque et israélienne. On peut comprendre que la gestion de trois fidélités nationales puisse provoquer chez cette personne un certain enchevêtrement du cerveau. Parce que, au surplus, Mme Benbassa est une universitaire et intellectuelle spécialiste de l’histoire du peuple juif (sic).On trouve dans sa notice wikipédiesque :

« Elle a fait ses études supérieures en Israël (Université de Tel-Aviv) et en France. Docteure de troisième cycle de l’Université Paris VIII (1978) et docteure d’État (Université Paris III, 1987), elle a été postdoctoral fellow du Lady Davies Fellowship Trust et de la Yad Hanadiv / Barecha Foundation au département d’histoire du peuple juif de l’Université hébraïque de Jérusalem en 1988-1989 ».

C’est vous dire quand même le niveau de désarroi de certaines de ces soi-disant élites et le dégoût qu’elles peuvent faire naître.

Pour clôturer cette séquence, parution opportune en ce début de novembre d’un rapport publié par La Fondation pour l’innovation politique : Les attentats islamistes dans le monde 1979-2019Depuis donc l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée Rouge. Bilan résumé :

« Nous pouvons établir qu’entre 1979 et 2019, au moins 33 769 attentats islamistes ont eu lieu dans le monde. Ils ont provoqué la mort d’au moins 167 096 personnes…. Au cours des années étudiées, on note une intensification de cette violence et que la période la plus meurtrière est la plus récente : à partir de 2013, selon nous, l’islamisme est devenu la cause principale (63,4 %) des morts par terrorisme dans le monde. Nous identifions et quantifions les modes opératoires, les cibles. La vision du phénomène s’améliore, l’image devient plus claire. Nous montrons ainsi que la plus grande partie des victimes du terrorisme islamiste sont des musulmans (91,2 %) ».

Rappelons que la principale banderole portée par les manifestants du 10 novembre indiquait : « L’islamophobie tue »….

Ces faits mis bout à bout seraient-ils de nature à éclairer enfin M.Edouard Philippe et M.Emmanuel Macron sur le versant politique de l’islam et sur la nécessité de le combattre ? S’ils ne veulent le faire ni pour les indignes Français de souche, ni pour une culture française qui n’existe pas aux yeux du président de la république, peut-être pourraient-ils agir a minimapour la protection des Français musulmans de bonne volonté, qui aiment la France et veulent pouvoir garder leur foi musulmane pour leur for intérieur, parfois au péril de leur vie ? Tout le monde en profitera.

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