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Pays : Liban

Des nouvelles de Samir Geagea

Quinze ans après s’être affrontés, Michel Aoun, de retour d’exil, a rendu visite en prison à Samir Geagea, à onze jours des élections législatives. Le général Aoun, un des leaders de l’opposition, a appelé à ce qu’il soit innocenté : "La poursuite de l’incarcération de Samir Geagea est injuste parce qu’il a été condamné par un tribunal qui n’était pas libre", (jugement rendu alors que le Liban était sous tutelle syrienne). "Il doit sortir de prison mais il doit aussi être complètement innocenté car il a été incarcéré sur la base d’une accusation dont il a été jugé non coupable".

"Il faut oublier le passé et regarder vers l’avenir. Mon geste n’a pas un caractère politique mais constitue un acte de solidarité réel" avec Samir Geagea. Les deux hommes s’étaient livrés des combats fratricides, en 1988-89, qui avaient permis le retour de l’armée syrienne.

Michel Aoun a appelé deux des ténors musulmans de l’opposition, Saad Hariri, fils de l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri, et le chef druze Walid Joumblatt, à suivre son exemple en visitant le chef des FL en prison. Il a en outre affirmé qu’il l’avait trouvé en "très bonne santé (…) grâce à l’énergie spirituelle que lui donnent ses convictions". Le général Aoun a également appelé l’ex-Premier ministre, Omar Karamé, qui refuse de donner sa caution à une amnistie de M. Geagea, à "enterrer le passé et à donner son accord à la sortie de prison de M. Geagea, car la réconciliation au Liban doit être globale".

Cette amnistie ne peut être votée que par le parlement ou accordée par le chef de l’Etat. Une quarantaine de députés ont récemment signé un projet de loi d’amnistie et la quasi-totalité de la classe politique s’est déclarée en faveur de la libération de Samir Geagea, maintenu en isolement pendant 11 ans dans un sous-sol du ministère de la Défense.

L’épouse de Samir Geagea, un chrétien maronite, et le député druze Walid Joumblatt ont ainsi scellé dimanche un accord pour le scrutin qui doit se tenir le 5 juin dans la montagne du Chouf (sud de Beyrouth), où s’étaient entre-tuées les deux communautés. Tenue pour acquise il y a quelques semaines encore, la libération de Samir Geagea n’est plus attendue avant les législatives qui doivent débuter le 29 mai, mais elle ne devrait, dans ce contexte, guère peser sur les élections.

Michel Janva

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