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L'Eglise : Foi / L'Eglise : L'Eglise en France

Des délégués diocésains à la pastorale familiale contestent les choix du Conseil Famille et Société de la CEF

6a00d83451619c69e201b8d25b7c61970cA quelques jours de la rencontre annuelle des délégués diocésains à la pastorale familiale, le 29 janvier prochain, un collectif de délégués tient une nouvelle fois à faire connaître son inquiétude. Le programme de la journée a notamment pour ordre du jour la question des divorcés remariés, comme chaque année. On a l’impression que l’obsession de certains membres du Conseil Famille et Société est de faire changer la foi de l’Eglise sur le point très précis de la communion eucharistique pour les divorcés dits « remariés.

En effet, des carrefours sur la question précise de leur intégration ont lieu très régulièrement et tout est dit sur le sujet, et même le contraire, sans aucune référence au magistère de l’Eglise. On nage en plein cafouillage. Pourquoi le flou est-il entretenu de la sorte ? Pourquoi lorsqu’un délégué ose sur le bout des lèvres se référer à la parole du Christ dans l’Evangile sur le sujet, pourquoi les murmures, ou la colère, viennent-ils couper court à sa remarque ? Simple question. Précisons qu’il ne s’agit pas ici de juger de la culpabilité subjective des divorcés engagés dans une nouvelle union, qui sont nos frères, mais de leur mode de vie visible, objectif, qui est contraire à l’enseignement du Christ.

Dans son livre « Les Familles, l’Eglise et la Société » (Bayard 2013) à la page 77, Mgr Brunin, l’ancien président du Conseil Famille et Société, affirmait :

« "Une pastorale des familles devrait d'abord être cette oeuvre de miséricorde et de soutien qui accueille et accompagne les personnes. Il ne s'agit pas de dire ou d'accepter n'importe quoi mais au contraire de proposer un chemin qui permettra de progresser dans une fidélité à ce que le Christ demande, à partir de la situation actuelle où nous nous trouvons".

Lors de la prochaine rencontre, il s’agira de commenter l’échange de lettres entre le Pape François et des évêques d’Argentine concernant l’interprétation de la note 351 de l’exhortation Amoris Laetitia. Une première réflexion s’impose : si le Pape François avait voulu se séparer de la doctrine catholique, il se serait exprimé de manière claire et avec force motifs. Or, il n’y a aucune affirmation explicite en ce sens ; et le pape ne met en doute à aucun moment cette doctrine présentée à frais nouveaux par Saint Jean-Paul II dans l’exhortation Familiaris Consortio et réaffirmée solennellement dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique.

Alors même que le Pape François déplore la focalisation des médias et l’obsession de certains groupes de chrétiens sur cette questions des divorcés dits « remariés », il est bon de rappeler que tous, parmi ces derniers, ne sont pas d’accords avec les théoriciens progressistes qui veulent les « libérer » de cet appel du Christ à la fidélité à leur sacrement de mariage. Comment en effet grandir dans l’amitié avec Dieu si l’on est accompagné par des personnes qui relativisent la parole du Salut ?

C’est la raison pour laquelle, nous, délégués diocésains à la pastorale familiale de nos diocèses, voulons faire entendre la voix de ceux qui ne veulent pas être enfermés dans des solutions seulement horizontales, pragmatiques, ou inspirées par un relativisme moral.

L’appel à l’accompagnement mis hautement en avant par le Pape François est-il un appel à bafouer la doctrine sur le mariage et la famille, qui nous vient de Jésus lui-même ? Non, nous ne le croyons pas. Face à une situation conjugale difficile, plus nous sommes des priants, plus il nous sera aisé de trouver la bonne manière de réagir, d’accompagner. Le plus beau cadeau que nous pouvons offrir à quelqu’un qui souffre de la rupture de son mariage, à quelqu’un qui cherche un nouveau point d’appui pour avancer, c’est que nous soyons amis de Dieu en prenant appui sur sa Parole qui est la doctrine de l’Eglise. Et c’est la seule manière d’être dans la paix profonde, et celle-ci ne pourra être qu’être contagieuse.

L’ouverture de cœur, donc, ne peut être synonyme de relativisme doctrinal. On ne badine pas avec le dépôt de la foi, et l’accompagnement d’une personne en difficulté est l’occasion d’une présence soutenue et d’une prière intense. L’accueil de l’autre n’est pas synonyme de validation des erreurs, du mal, du faux, mais un témoignage rendu à la vérité dans le respect infini des personnes : vigueur et délicatesse sont étroitement imbriquées dans cette mission, il faut le préciser, sacerdotale par excellence. Assumons cela avec douceur et force.

En conclusion, il semble que l’un des objectifs des organisateurs de cette journée, d’années en années, est de tout faire pour rayer d’un trait la doctrine sur le mariage et la famille (lire ici et ). Ne parlons même pas de la question de l’avortement totalement absente des sujets à l’ordre du jour depuis si longtemps. Viendra un jour, et il est proche, où chacun devra rendre des comptes devant Dieu de la manière dont il a fait avancer la cause, indivisible, de la Charité et de la Vérité.

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