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L'Eglise : Vie de l'Eglise

De Paris à Chartres, une leçon de fidélité

De Paris à Chartres, une leçon de fidélité

Il faut du courage pour faire un pèlerinage, mais pour le faire vingt fois, ce n’est pas du courage qu’il faut, c’est de la fidélité. Témoignage d’un pèlerin de Chartres :

En 2019 lors du pèlerinage de Pentecôte un autre pèlerin m’a demandé un peu avant d’entrer dans Chartres si c’était la première fois que je faisais ce pèlerinage. Je lui ai répondu que c’était mon vingtième. il me dit alors qu’il faut bien du courage pour faire vingt pèlerinages. Alors j’ai ajouté, il faut du courage pour faire un pèlerinage, mais pour le faire vingt fois, ce n’est pas du courage qu’il faut, c’est de la fidélité.

Quelques mètres plus tard c’est un prêtre qui m’a posé des questions similaires et auxquelles j’ai donné les mêmes réponses. C’est étonnant que cette discussion ait eu lieu deux fois le même jour, mais qu’il a fallu vingt ans pour qu’elle advienne.

Il faut du courage pour marcher 100 km, il faut du courage pour marcher encore le troisième jour. Mais c’est la fidélité qui fait refaire cela une vingtième fois.

Je crois que c’est un bonne définition de la fidélité.

Pour faire un premier pèlerinage il faut se justifier de le faire, pour donner trois jours de sa vie, pour s’investir autant physiquement, pour se risquer autant spirituellement, il faut le justifier d’une manière ou d’une autre. […] Mais quand on a fait vingt pèlerinages, le même pèlerinage chaque année pendant vingt ans, c’est l’inverse qui se produit : il faudrait se justifier de ne pas le faire. […]

Et je crois que c’est ça la fidélité : c’est quand il faudrait se justifier de ne pas le faire, quand il faudrait se justifier de ne pas être là, devoir se justifier de ne pas servir, devoir se justifier de ne pas donner, devoir se justifier de ne pas faire l‘effort. […]

Quand on est jeune il est important de s’engager dans des mouvements comme le scoutisme, Missio, et d’autres où l’on apprend le service, où l’on apprend à se donner et à se dépasser. Mais on peut apprendre à se dépasser dans l’instant, et ça c’est le courage, ce courage qui permet d’aller jusqu’au bout d’un pèlerinage par exemple. Mais on peut apprendre ce courage sans apprendre la fidélité. On peut passer à côté de la fidélité. On peut chaque année se dépasser dans une nouvelle présence, mais pour la fidélité il faut des années dans la même présence. […]

Et le pèlerinage d’une certaine manière nous offre l’opportunité de nous exercer à la fidélité. […]

La fidélité c’est d’être courageux tous les jours. […]

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