Partager cet article

France : Politique en France

Dans la course parlementaire au passe vaccinal. Une étonnante certitude concernant les femmes enceintes

Dans la course parlementaire au passe vaccinal. Une étonnante certitude concernant les femmes enceintes

On sait toutes les précautions, tant en terme de régime alimentaire qu’en terme de prescriptions médicales et de comportement, qui s’attachent aujourd’hui aux femmes ayant déclaré une grossesse. Eh bien, pour le vaccin contre le covid (qui est toujours, rappelons-le, en phase III de son développement, et qui provoque de nombreux effets secondaires y compris mortels, tous tus par le gouvernement), beaucoup de monde démontre une assurance surprenante : AUCUN PROBLEME.

C’est à l’occasion de la présentation, au Sénat, de l’amendement n°4 lors de la première lecture au Sénat le 11 janvier. Il est présenté par divers sénateurs (dont Mme Boyer et M.Houpert, LR, et M.Ravier, RN) : Après l’article 1er bis A, Insérer un article additionnel ainsi rédigé : Au début du premier alinéa du J du II de l’article 1er de la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021 précitée, sont ajoutées deux phrases ainsi rédigées :

« La vaccination contre la covid-19 ne peut être exigée des femmes enceintes. La grossesse constitue un cas de contre-indication médicale. »

Il est défendu par Mme Laurence Muller-Bronn (LR) :

« Il s’agit d’exclure les femmes enceintes du passe vaccinal et de l’incitation à la vaccination. Par cohérence avec l’amendement déposé en commission qui tendait à exclure du passe vaccinal les jeunes de moins de dix-huit ans, il est nécessaire de prévoir que la grossesse ne conduise pas systématiquement à la vaccination contre la covid-19 en faisant explicitement de cet état un cas de contre-indication médicale. En effet, si le passe vaccinal comme outil d’incitation à la vaccination ne peut être exigé en dessous d’un certain âge – seize ou dix-huit ans en fonction du dispositif retenu –, il est logique que les enfants à naître soient également exclus de cette vaccination, d’autant qu’il n’existe encore aucune étude de long terme concernant les effets potentiellement indésirables du vaccin sur le fœtus ».

Mme Muller-Bronn a déclenché, sans le vouloir, la tempête.

Mme Chantal Deseyne (LR), rapporteur pour avis :

« Tout d’abord, je rappelle qu’il n’appartient pas au législateur de définir les contre-indications médicales ; il incombe aux autorités de santé indépendantes de formuler les recommandations en matière de vaccination. Ensuite, sur le fond, cette disposition laisse entendre que le vaccin pourrait être dangereux pour les femmes enceintes, qui constitueraient un public à risque. Or c’est exactement l’inverse, puisque les femmes enceintes sont considérées comme prioritaires pour la vaccination. En particulier, le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale considère que les risques d’infection et de forme grave pour une femme enceinte sont multipliés par dix-huit, avec un risque important d’admission en soins intensifs».

Le gouvernement représenté par Mme Brigitte Bourguignon :

« le ministre de la santé a eu l’occasion de rappeler à plusieurs reprises que, non seulement le vaccin n’est en aucune manière contre-indiqué pour les femmes enceintes, mais qu’il a même des effets positifs. J’ai récemment demandé au professeur Fischer de donner quelques explications à ce sujet à des professionnels intervenant à domicile qui avaient besoin de précisions : il a pleinement rassuré les personnes en présence en indiquant que, au contraire, le vaccin empêchait même parfois le développement de contaminations auxquelles les femmes enceintes pourraient être exposées. Avis défavorable ».

Mme Marie Mercier (LR encore) :

« Je veux simplement rappeler que la covid-19 est une infection entraînant des complications respiratoires, donc une femme enceinte affectée court un risque majeur d’être césarisée en urgence. C’est ce qui s’est produit dans plusieurs hôpitaux, en particulier à Bichat, pour des mamans vraiment très mal en point. Et je ne développe même pas le cas des futures mamans en réanimation, où le risque est de perdre et la maman et le bébé. Il faut vacciner les femmes enceintes !»

Bernard Jomier (Groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain) :

« Cet amendement, qui vise à ne pas inciter les femmes enceintes à la vaccination, est vraiment scandaleux. Toute la littérature internationale démontre que non seulement le vaccin n’a pas d’effets secondaires chez la femme enceinte, mais que, en outre, les femmes enceintes constituent un groupe « à haut risque de forme grave », pour reprendre les termes du Haut Conseil de la santé publique et du Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Par conséquent, ma chère collègue, si vous vous souciez des femmes et de la santé de l’enfant à naître, vous devez promouvoir la vaccination des femmes enceintes. Vous invoquez sans cesse les mêmes arguments ; vous dites notamment qu’il n’y a pas de données de long terme, mais comment y en aurait-il sur des vaccins apparus il y a un an ? Mais qu’est-ce que c’est que cet argument ? Vous êtes une antivax, ma chère collègue !(Marques de dénégation de Mme Laurence Muller-Bronn.) Si ! Parce que vous invoquez sans cesse des arguments fallacieux pour dissuader les gens de se vacciner ! Vous nous demandez ainsi, au travers de cet amendement, de ne pas inciter à la vaccination de femmes qui sont à haut risque de complications, pour elles-mêmes et pour leur bébé. »

Mme Annick Billon (Union centriste) :

« Bien entendu, je ne voterai pas cet amendement. Car le voter, ce serait remettre en cause les bienfaits du vaccin. Je suis pour le vaccin, pour que les Français se vaccinent, et pour, bien évidemment, que les femmes et les enfants à naître soient protégés ! J’ai reçu, en début de semaine, un témoignage de personnes qui bossent dans des services de maternité : il y a de plus en plus de femmes enceintes qui sont en difficulté parce qu’elles n’ont pas été vaccinées. Donc, non, on ne peut pas dire cela au Sénat ; les femmes enceintes doivent se vacciner, pour elles-mêmes et pour leur enfant ».

Et enfin Mme Véronique Guillotin(Rassemblement démocratique, social et européen) :

« Je ne dirai rien de neuf, mais la pédagogie, c’est aussi la répétition. Il est absolument nécessaire de vacciner les femmes enceintes, qui sont un groupe à très haut risque, pour elles et pour leur bébé ; il y a des morts in utero, des accouchements précoces et des fausses couches, provoquées ou non. En tout état de cause, la vaccination est absolument primordiale ». 

Quasiment groggy, la pauvre Mme Muller-Bronn a finalement décidé de retirer son amendement, qui n’est donc même pas présenté au vote.

Que tous ces gens sont remplis de certitudes. Pourvu simplement qu’ils n’aient pas tort.

Partager cet article

5 commentaires

  1. Même la dictatoriale Autriche a exclu les femmes enceintes de l’obligation vaccinale.

  2. Quand la vérité éclatera sur ce poison, il faudra rouvrir le pénitencier de Cayenne et l’ile au diable dont personne ne s’échappe pour tous ces criminels. Casser des cailloux à perpétuité et sans adoucissement de peine!

  3. tout cela nous laisse complètement perplexes avec bien plus de doutes que de certitudes.
    Parmi les contradicteurs de Mme Muller-Bronn, plusieurs sont médecins, donc je suppose quand même qu’ils doivent savoir ce dont ils parlent.
    Cependant, pourquoi tant de haine, tant de mépris ? Pourquoi un débat qui devrait être scientifique, devient-il un débat politique ? On ne sait plus qui dit vrai et qui défend ses intérêts.
    Ce Jomier, par exemple qui est médecin, considère que l’argument selon lequel il n’y a pas de données de long terme est fallacieux puisque il ne peut pas y en avoir puisque le vaccin n’est apparu qu’il y a un an. Mais c’est justement son argument qui est complètement fallacieux. La question n’est pas de savoir s’il peut ou pas y avoir des données de long terme; la question est de savoir s’il serait nécessaire d’en avoir pour pouvoir prendre une décision juste et éclairée. En gros ce qu’il dit, revient à dire que comme on ne peut pas savoir si ce vaccin a des effets très négatifs à long terme, il faut l’administrer absolument, même s’il a peut-être des effets très négatifs à long terme ; mais comme on ne peut pas le savoir c’est pas grave, on peut foncer les yeux fermés : c’est totalement inepte. Et son argument à lui, qui consiste à lancer à la figure de Mme Muller-Bronn, le désormais célèbre quolibet “d’antivax” n’est ni plus ni moins qu’un argumentum ad baculum, totalement impropre à démontrer quoi que ce soit. C’est une insulte, rien de plus.

    Pourtant devant tant d’assurance, par tant de personnes, pour certaines diplômées d’un doctorat de médecine, on se dit qu’elles ont peut-être raison… on ne sait plus, on est perplexes.

  4. Art. 1 – Klaus Schwab n’a jamais tort.
    Art. 2 – S’il arrivait que Klaus Schwab avait tort, se référer immédiatement à l’article 1

  5. “il n’appartient pas au législateur de définir les contre-indications médicales”
    – c’est pourquoi elles ont été définies par décret (pour la vaccination obligatoire des personnels de santé).
    Au fou !

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services