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Liberté d'expression

Contre le monopole culturel de la gauche

Contre le monopole culturel de la gauche

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

Je parlais la semaine dernière du monopole culturel de la gauche et des quelques tentatives pour le contester.

Parmi ces tentatives, outre les remarquables initiatives de Philippe de Villiers depuis une quarantaine d’années, il faut citer, plus récemment, la non moins remarquable percée de Vincent Bolloré dans un univers médiatique bien monocolore. Entre le rachat du très « gauche caviar » groupe Canal +, le développement du groupe Editis, et le rachat de plusieurs sociétés du groupe Hachette, le milliardaire breton est devenu l’un des acteurs majeurs de « l’industrie culturelle » française. Et, par conséquent, il est devenu aussi l’un des hommes à abattre pour la nomenklatura socialo-macroniste.

Il est d’ailleurs très significatif que, sur les sujets réellement importants, comme celui de la transmission et de la culture, la France insoumise et la Macronie marchent main dans la main – dans l’indifférence du RN et des LR.

Il est entendu une fois pour toutes que la culture et la transmission doivent être monopole de gauche. L’espèce de Yalta qui les abandonna aux communistes en 1944 continue d’imposer sa loi d’airain et la droite est si bien dominée qu’elle ne voit même plus qu’elle l’est et songe donc moins encore à se libérer de cette funeste tutelle.

Mais revenons à Vincent Bolloré. La hargne avec lequel l’appareil d’État est utilisé contre lui est littéralement stupéfiante. Tout récemment, l’Arcom a condamné C8 à une pénalité financière record de 3,5 millions d’euros. Certes, Cyril Hanouna, l’animateur visé par la sanction, est fort vulgaire. Certes, il a insulté le député LFI Louis Boyard. Mais je serais curieux que l’on me cite un seul groupe de médias télévisés parfaitement exempt de vulgarité et tous ceux qui ont vu la séquence incriminée admettront que Louis Boyard n’a pas été beaucoup moins insupportable que Cyril Hanouna.

En fait, quoi que l’on pense de cette télé poubelle (et je n’en pense pas beaucoup de bien, au point d’avoir bazardé mon poste de télévision voici une bonne vingtaine d’années !), on voit mal pourquoi condamner davantage le groupe de Vincent Bolloré que tout autre groupe de médias. Ou plutôt, on voit très bien : Vincent Bolloré est devenu l’homme à abattre. Parce qu’il a eu l’audace de rejeter le monopole culturel de la gauche.

La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a même menacé C8 et Cnews de perdre leurs fréquences d’émission. En cause, le « manque de pluralisme », ose-t-elle sans rire ! Elle ne doit pas souvent regarder le fameux « service public » car, en matière de pluralisme, ce dernier pourrait sans nul doute rendre des points à Vincent Bolloré. Mais il est vrai que, vu de gauche, il n’y a guère de différence entre LR, Reconquête ou le RN, tandis qu’il existe une foisonnante diversité parmi toutes les sectes issues du maoïsme et du trotskisme !

Enfin, en matière d’édition, Vincent Bolloré va devoir vendre plusieurs actifs d’Editis pour pouvoir acquérir ceux d’Hachette. À chacune de ces menaces, on voit bien que des fondements sérieux existent, mais on mesure aussi à quel point le « deux poids, deux mesures » affecte le jugement de la gauche dite « culturelle ». J’ignore quelle est la stratégie de Vincent Bolloré. J’ignore comment il fera face. Mais je suis sûr d’une chose : tant que nous n’aurons pas sérieusement attaqué le monopole culturel de la gauche, nous pourrons peut-être encore remporter occasionnellement les élections, mais nous ne pourrons jamais mener une politique de redressement national.

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10 commentaires

  1. la Révolution nihiliste a occulté les valeurs supérieures, qui étaient portées par des gens de foi, par des gens de la vraie droite;
    ces derniers ont été génocidés.
    il reste la Gauche et sa volonté de puissance, athées , immoralistes , sodomites , esclaves des impératifs du Crif, lequel qui s’ est arroché le droit exclusif de diriger le troupeau dûment formaté par l’ école républicaine et la Propagande ;
    la contre Révolution reste à faire , par un retour à Aristote et à st Thomas.

  2. Rien de nouveau sous le soleil!
    A toutes les échelles la doxa gauchiste sévit depuis bien, bien longtemps!
    J’avais 13 ans, mon père, proviseur, conseiller municipal de droite dans une petite ville, a subi un lynchage réputationnel savamment orchestrée, très violent, (qui aurait pu le mener au suicide), par un prof de français communiste cégétiste. Ce dernier n’avais pas supporté que mon père lui interdise de faire l’apologie de Pol-Pot, étude de textes idéologisés à l’appui auprès des élèves en cours.Cet enseignant avait des camarades journalistes, il les a sollicités…
    L’ Inspection Académique, qui n’avait rien à reprocher à mon père, a fait le “toutou” craintif devant le prof et sa horde et a suggéré à mon père de choisir entre deux autres établissements à diriger l’année suivante.
    Mes parents, mon frère et moi avons donc déménagé pour la nouvelle fonction de mon père, le nouveau lycée qu’il dirigerait à partir de septembre 1981, juste après… un certain 10 mai 1981, jour de jubilation de l’engeance de cet adulateur de Pol-Pot qui s’est alors senti poussé des ailes invincibles (qui le furent d’ailleurs)!
    Mon père a senti qu’une action en justice, même si il avait tout pour la gagner, était inutile, tant la doxa est puissante.
    Ainsi, je renifle de très loin ce dont est capable la gauche! Entre elle et moi, c’est de l’ordre de l’incompatibilité rhésus.

    • Rectification orthographe: “…qui s’est senti pousser des ailes invincibles…”
      et PS: Ce qu’a vécu mon père, il est loin d’être le seul, hélas!. Je connais nombre de situations similaires minutieusement étouffées, dont on a jamais parlé, et dont on ne parlera jamais, car cela concerne des personnes de droite du “tout venant”.
      C’est ainsi!

    • Le film URANUS serait à montrer aux lyceens .

  3. Il est vrai que le guignolo de l’Élysée, en nommant Rima Abdul Malak ministre de la Culture, a démontré son total mépris pour la culture française, dont il a par ailleurs nié l’existence … D’ailleurs sa nullité et même sa nuisance éclatent dans tous les domaines : sécurité, immigration, économie, politique extérieure, défense, services publics, santé, éducation… tout va a volo, la France va rejoindre sous peu la liste des pays sous-développés….Il est plus que temps de se débarrasserde ce malfaisant !…

  4. Ce n’est pas exactement à la gauche que De Gaulle a abandonné la culture mais aux juifs. Depuis 1945, les arbitres de la culture vont de Léon Zitrone à Michel Drucker en passant par les journalistes Ivan Levai, Anne Sinclair, Christine Okrent, Bernard Henri Levy. Les metteurs en scène qui arbitrent en deuxième division sont Claude Zidi, Gérard Oury, Roman Polanski, Georges Marc Benhamou, Claude Lanzmann. Et puis il y a ceux qui jouent sur le terrain, devant les écrans, maquillés et propulsés sous les feux de la rampe : Gérard Darmon, Jean-Jacques Goldmann, Patrick Bruel, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Yvan Attal, Gad Elmaleh, Richard Anconina, Enrico Macias, Popeck, Jean-Pierre Bacri, Roger Hanin.

    Dans cette fédération culturelle, effectivement, n’émergent ensuite que des talents de gauche : Jean-Pierre Ribes, Juliette Binoche. Je ne parle pas des gens sans talents comme Josiane Balasko.

    Rares ont été les gens de culture qui ont échappé à la fédération : Michel Serrault tombe dans les griffes de Molinaro pour une Cages aux Folles dévastatrice et précurseur du mariage pour tous, Funès tombe dans les griffes de Gérard Oury pour Rabbi Jacob qui couvre d’humour la sanglante guerre du Kippour, Jacques Dufhilo tombe dans les griffes de Jean-Pierre Mocky, Valérie Lemercier tombe dans les griffes d’Alain Chabat.

    Parmi ceux qui semblent avoir échappé à la fédération, on citera Claude Rich, Fernandel, Gérard Depardieu, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Lino Ventura, Bernard Blier. Et des sociétaires de la comédie française comme Simone Valère, Fabrice Lucchini, Robert Lamoureux, Madeleine Renaud.

    Terminons avec une figure culturelle française, Claude Autan-Lara. Ce dernier a eu un mot définitif sur la fédération culturelle dont il est question ici. Mais je ne le reproduirai pas.

  5. quand on voit le film Vaincre ou mourir, on s’aperçoit que rien n’a changé, si on n’est pas du bon côté on fait partie du rebut. La gauche c’est le mensonge la traitrise, le règne de satan. Quant à cette ministre de la censure, avec le nom qu’elle a on voit bien qu’elle n’est pas originaire du Cantal, aussi je lui propose de rejoindre ses ancêtres car selon le bon sens paysan : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Je ne suis pas sûr que dans le pays de ses ancêtres elle ait droit au chapitre alors qu’elle s’occupe de ses oignons et laisse les vrais français tranquilles

  6. @Guillaume de Thieloy,

    “La hargne avec lequel”,coquille….

    La thèse suivant laquelle il faut confisquer son monopole culturel à la gauche, sans quoi on n’arrivera jamais à rien, rappelle le livre d’Yves-Marie Adeline, “la Droite où l’on n’arrive jamais”, que vous avez co-écrit.

    Cette thèse est exacte. L’univocité culturelle au profit des tenants de la Révolution est la cause de tous les reculs de la liberté d’expression qui va jusqu’à interdire de s’opposer aux folies de l'”unigenrisme”.

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