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Europe : le référendum

Consitution de l’UE : le chancelier Schüssel espère nous faire revoter

Wolfgang Schüssel, le chancelier autrichien, a déclaré au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine qui paraître demain :

"Si une ligne plus prudente est adoptée [sur la question de l’élargissement], alors nous pourrions nous présenter à nouveau devant le public français ou hollandais et dire ‘regardez, nous avons compris et tiré les conséquences.’

"Alors, peut-être en 2007, s’il y a eu un changement politique dans l’un ou l’autre pays, alors une deuxième tentative [de référendum] pourra être faite." (Source. Texte en allemand.)

Cette position est particulièrement intéressante étant donné que l’Autriche prend la présidence de l’UE au premier semestre 2006. On pourrait, dans la perspective de faire revoter les récalcitrants en 2007, voir relancer dans cette période le processus de ratification avec la reprogrammation de référendums annulés en 2005 (en Irlande, au Danemark), alors que les négociations avec la Turquie seraient gelées d’une manière ou d’une autre.

Ce n’est pas pour nous vanter (enfin, un peu quand même), mais tout se passe comme on a pu le lire ici dès après le référendum, et lors de la suppression en juin de la date-butoir de ratification : les référendums prévus sont suspendus pendant la présidence britannique pour casser la "dynamique du non"; les référendums pourront être relancés en 2006 en commençant par les pays les plus pro-UE; la France et les Pays-Bas pourront voter à nouveau en 2007, après la présidentielle française. Enfin, si tous les autres pays ont ratifié, le Royaume-Uni tiendrait un référendum, car la classe politique britannique pense que ce n’est que dans ce cas de figure que leurs électeurs voteront oui.

Rien ne dit que ce scénario sera couronné de succès pour les européistes : un seul nouveau "non" en 2006 suffirait à le compromettre gravement. Et, en France, tous les candidats à l’élection présidentielle seront interrogés en 2007 sur leurs intentions quant à la tenue d’un nouveau référendum. Les électeurs du "non", indispensables à la victoire aussi bien d’un candidat de "droite" que de gauche, pourront sanctionner quelqu’un qui voudrait faire revoter les Français.

Henri Védas

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