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L'Eglise : Vie de l'Eglise

« Comment évangéliser une société qui rejette Dieu et ses enseignements, méprise le pauvre et le faible et fait l’apologie de la théorie du genre et du transhumanisme ? »

« Comment évangéliser une société qui rejette Dieu et ses enseignements, méprise le pauvre et le faible et fait l’apologie de la théorie du genre et du transhumanisme ? »

Extrait de l’homélie prononcée par le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, le dimanche de Pentecôte, 9 juin 2019, en la Cathédrale Saint-Bavon de Haarlem (Pays-Bas) :

[…] « Comment une poignée de douze pauvres pêcheurs, ˝qui étaient des gens sans instruction, ni culture ˝ allaient-ils trouver la force de proclamer l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre ? », et de nos jours : « Comment quelques familles chrétiennes, conduites par quelques prêtres et aidées d’un nombre restreint de religieux et de religieuses peuvent-ils être témoins de l’Evangile de la Vie au milieu d’une société dite « post-chrétienne », c’est-à-dire où Dieu est absent par la volonté de ceux qui la dirigent ? ». Autre question : « Comment les Apôtres pourraient-ils affronter la puissance de l’Empire romain alors à son apogée ? Comment proposer l’Evangile à une société et à une culture avide de « pain et de jeux », sans égard à la dignité humaine des esclaves ? », et de nos jours : « Comment quelques baptisés peuvent-ils régénérer une société placée sous la domination de l’argent et des plaisirs du monde ? Comment évangéliser une société qui rejette Dieu et ses enseignements, méprise le pauvre et le faible et fait l’apologie de la théorie du genre et du transhumanisme ? ».

Et pourtant, fortifiés le jour de la Pentecôte par l’Esprit Saint, voici que Pierre, le chef des Apôtres, a ouvert toutes grandes les portes et les fenêtres du Cénacle, et, sans peur, il a prononcé la première homélie de l’Eglise naissante : on lit dans les Actes des Apôtres :

« Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : ˝Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles… Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai mon Esprit sur toute créature : vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos anciens auront des songes. Même sur mes serviteurs et sur mes servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là, et ils prophétiseront…Hommes d’Israël, écoutez les paroles que voici. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir ».

Et bientôt l’Evangile va s’étendre jusqu’aux confins de l’Empire romain, et du sang des martyrs versé sur les ruines de ce monde décadent, gangrené par ses turpitudes, va naître une semence de chrétiens, prémices de l’Europe chrétienne. Le tableau de la société de cette époque est semblable à celui que nous pouvons dresser aujourd’hui. […]

Par l’action de l’Esprit Saint, l’Eglise est devenue un Corps vivant, le Corps mystique du Christ. Ce Corps nous en faisons partie. Or, trop souvent, nous succombons aux suggestions du Malin, qui est le Diviseur : esprit d’orgueil et de critique, esprit de contradiction et de discorde, esprit de commérage, d’amertume et de désunion… Les fruits de tels mauvais esprits sont manifestes : en effet, d’où proviennent la division dans l’Eglise, les guerres fratricides entre les nations ou à l’intérieur d’une même communauté nationale, ou dans les familles, sinon de l’appât du gain, l’amour excessif de l’argent, la jalousie, et l’absence totale du vrai amour dans les cœurs des hommes ? D’où vient la mort donnée volontairement à l’enfant dans le sein maternel, au malade et à la personne âgée que l’on juge sans valeur et inutile, sinon de l’aveuglement dans lequel nous a placés notre refus d’accueillir la lumière de l’Evangile ? Aujourd’hui, en cette solennité de la Pentecôte, le Saint-Esprit nous convoque au Cœur de l’Église. Demandons-lui la lumière et la vie qui viennent de Dieu. […]

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