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France : Politique en France

Coming-out de Christine Boutin

Boutin Comme cela était prévisible, Christine Boutin vient d’annoncer que son mouvement, le Forum des républicains sociaux (FRS), qui n'a obtenu aucun élu aux européennes bien que affilié à l'UMP, va changer de nom lors de son prochain conseil national, le 20 juin et deviendra le Parti chrétien-démocrate :

"Tout le monde sait que nous sommes chrétiens (…) Je veux aller vers des messages clairs, simples. Je veux faire mon coming out"

Cette annonce n’est donc pas un véritable scoop. Le coming-out de Christine Boutin est plutôt à rechercher dans la reconnaissance implicite de son rôle de "caution morale" pour de nombreux électeurs catholiques. Ainsi, elle justifie son (espoir de) maintien au gouvernement, non pas en faisant le bilan de son action, mais par des raisons stratégiques :

"Ma présence au sein de la majorité est indispensable. Et je crois que le président, qui a un sens politique très fin, l’a intégré. Je représente une sensibilité qui ne comprendrait pas que Nicolas Sarkozy me remercie, tout en gardant Nadine Morano"

Effectivement, Nicolas Sarkozy pense déjà à 2012 et aux voix des catholiques comme en 2007. Et si la seule présence de Christine Boutin au gouvernement, peu importe le portefeuille, permet de conserver ces voix, alors pourquoi s’en priver ?

On notera également que pour communiquer cette annonce, le choix de Christine Boutin s’est porté sur le quotidien La Croix qui n'a plus de catholique que le symbole de son titre…

 

Addendum : pour une réflexion de fond sur le sens du terme chrétien-démocrate en politique, on se reportera à ce post et à la lecture de l’encyclique Léon XIII Graves de communi re dont voici un extrait :

"(…) la démocratie chrétienne, par le fait seul qu'elle se dit chrétienne, doit s'appuyer sur les principes de la foi divine comme sur sa propre base (…) Mais il serait condamnable de détourner à un sens politique le terme de démocratie chrétienne. Sans doute, la démocratie, d'après l'étymologie même du mot et l'usage qu'en ont fait les philosophes, indique le régime populaire ; mais (…) il ne faut l'employer qu'en lui ôtant tout sens politique, et en ne lui attachant aucune autre signification que celle d'une bienfaisante action chrétienne parmi le peuple."

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23 commentaires

  1. Ben moi,je préfère “la société mondiale durable”(sic) que nous propose l’internationale socialiste..C’est plus branché que cette vieillerie de “démocratie chrétienne”usée jusqu’à la corde/.Le Roi vite….

  2. Bon alors chère Madame, si vous prétendez que votre parti est chrétien, il faudrait peut-être arrêter de noyer le poisson, déclarer que vous êtes radicalement opposée à l’avortement et proposer d’abroger la loi Veil. Sinon je vous soupçonnerais de pipeauter comme quantité de politiciens mal intentionnés (inutile de donner des noms, tout le monde sait de qui je parle), dont le seul objectif est de grapiller les quelques voix de Cathos qui s’illusionnent encore de vos manigances.
    Un peu de cohérence de grâce ! Et un peu moins d’enfumage !

  3. Evidemment tout à fait d’accord avec le septicisme de l’article et des commentaires mais d’un point de vue historique c’est tout de même assez intéressant : n’est-ce pas la première fois dans l’histoire de France qu’un parti politique porte le nom de “chrétien” ? Au contraire de ce qui se passe dans la plupart des pays d’Europe, les partis démocrates-chrétiens français se sont toujours dissimulés derrière des pseudonyme divers : le Sillon, Parti Démocrate Populaire, Mouvement Républicain Populaire, Centre Démocrate-Social, etc.
    En tout cas, je n’ai, pour ma part, souvenance d’aucun parti français se nommant “chrétien” ou “catholique”
    [Désolé mais il y a plusieurs antécédents dont un récent :
    – Démocratie chrétienne de France en 1959 (Georges Bidault, ancien président du MRP)
    – Démocratie chrétienne française en 1977 (Alfred Coste-Floret, Pierre de Bénouville)
    – Droite libérale-chrétienne en 1999 (Charles Millon)
    Mais le fait que l’on ne souvienne pas veut sans doute dire quelque chose….
    Philippe Carhon]

  4. Encore et toujours la même chose.Navrant…
    Aux mêmes maux, les mêmes remèdes…
    LA FORMATION CONTRE-REVOLUTIONNAIRE!
    [Plutôt que de nous renvoyer vers des sites monarchistes, il serait plus intéressant d’argumenter en quelques lignes votre position…
    PC]

  5. Chrétien-Démocrate. Un nom à la consonnance étrangement proche d’un certain mouvement en grande peine depuis les européennes.
    Cette trouvaille sémantique, qui soit dit en passant n’a rien de nouveau et qui pourrait porter à confusion, est aujourd’hui pleine d’opportunisme. Il n’est que le terme “Chrétien” pour le différencier au sein du microcosme politique français. Mais quelles différences osera ce parti pour s’opposer et porter réellement la bienfaisance des valeurs chrétiennes dont il prétend être le chantre au sein de la majorité au pouvoir?

  6. Avec plaisir! Même si cela est assez long et complexe, d’où l’intérêt de renvoyer vers des études sur le sujet, que l’on peut lire à tête reposée.
    Le problème de la démocratie en général, c’est qu’elle s’apparente à une usurpation du pouvoir par les hommes, au détriment de Dieu. Alors que le Monarque, le Lieutenant de Dieu sur Terre (lieutenant=tenant lieu), reconnaît que son pouvoir lui vient de Dieu, d’en haut, la démocratie place le pouvoir entre les mains de tous. Le pouvoir ne découle plus d’en haut, il vient d’en bas; les hommes se le sont arrogé. Ainsi, les hommes, semblables à Dieu, décident du bien et du mal, surtout ils sont consultés dans des domaines qui ne relèvent pas de leurs compétences.
    La fausse illusion, entretenue par la Démocratie, que le pouvoir vient exclusivement du peuple (« De quoi dépendent les élections ? De l’opinion publique Mais qui fait cette opinion ? C’est la presse Qui meut la presse ? C’est l’or (et qui détient l’or ?) Charles Maurras) est donc contraire avec la doctrine de l’Eglise, et nous devons alors combattre cette hérésie qui nie la primauté de Dieu sur toute chose (et non pas, comme le font les libéraux, distinguer la foi de la politique).
    La recherche du bien commun est très difficile (voir quasi impossible), car la seule échéance qui compte est celle des élection (réelections) et empêche donc toute vision à long terme, il n’y peut donc y avoir aucun changement en profondeur de la société, si ce n’est en mal, par un abandon des principes moraux, politiques et économiques qui deviennent ensuite très difficiles, voir impossible à remettre en œuvre (cf. avortement, 35 heures,…).
    Aucune référence morale n’est reconnue a priori, aucun ordre naturel ne sert de point de repère. En bon disciple du démocrate et sophiste grec Protagoras, le votant finit par penser que « l’homme est la mesure de toute chose. »
    Peu à peu et à son insu, par la pratique même du vote, il s’accoutume à l’idée qu’il est lui-même la source de la vérité, qu’il peut décider de ce qui est le bien et le mal. Or, ce privilège ne revient-il pas à l’Auteur de toutes choses, à Dieu Lui-même ?
    De fait, objectivement, le votant se substitue à Dieu, il est l’homme-dieu. Souvenons-nous de la chute d’Adam : « Le serpent répliqua […] le jour où vous en mangerez [de ce fruit], vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal. »
    La démocratie, fille de la Révolution, n’est légitimée que par le vote des individus, et non plus par une délégation de pouvoir venue de Dieu.
    A cela l’on peut objecter, l’utopique “démocratie chrétienne”.
    A savoir une démocratie où le président reconnaîtrait sa soumission au Dieu Tout-Puissant. A cela on peut répondre:
    – cela ne s’est jamais vu. Même au XIXème siècle et au début du XXème, quand le pays comptait 95 % de catholiques et les chambres de nombreux député catholiques et même royalistes, les lois votées ne l’ont pas été franchement dans le sens de la Chrétienté. Il n’est que de prendre l’exemple de la loi de 1905, portant séparation des Eglises et de l’Etat! Dans un pays où le gouvernement était censé être désigné au suffrage universel, quelques milliers de Francs-Maçons ont imposé progressivement leur tyrannie à 35 000 000 de catholiques ! l’élection est bien une illusion politique !
    Durant le XIXème, tous les catholiques libéraux, ont été d’échec en échec avec leur idéal de démocratie chrétienne. Ils n’avaient pas compris que le choix des institutions était primordial pour instaurer le Règne Social de Notre-Seigneur. Ce que garantissait la Monarchie légitime. Ils avaient déserté les principes fondamentaux, réfléchissant avec leurs sentiments, au lieu d’utiliser la raison. Mais quelques citations bien choisies illustreront mieux ces propos.
    Tout d’abord, Louis Veuillot, dirigeant du journal l’Univers, qui voulait défendre d’abord la religion catholique, mais sans se préoccuper de la forme des institutions: “Nous sommes les pionniers d’une civilisation nouvelle et d’un monde nouveau… La révolution de 1789 et celle de 1830 ont été plus favorables que nuisibles à la cause de l’Eglise. J’espère qu’il en sera de même de celle de 1848”.
    “Pas plus de 1830 à 1849 que de 1792 à 1815, les hommes bien pensants n’ont pu parvenir à bien penser” Cardinal Pie
    “”Le plus grand malheur pour un peuple ou pour un pays, c’est l’abandon ou l’amoindrissement de la vérité. On peut se relever de tout le reste. On ne se relève jamais du sacrifice des principes.” Mgr Freppel
    “La civilisation n’est plus à inventer… Il ne s’agit que de l’instaurer sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété: Omnia instaurare in Christo.” Saint Pie X
    Pour en finir avec cette volonté de tout changer aux détriment de la cité catholique, il faut citer Saint Pie X dans sa Lettre sur le Sillon : « Quand on songe à tout ce qu’il a fallu de forces, de sciences, de vertus surnaturelles pour établir la cité chrétienne ; aux souffrances de millions de martyrs, aux lumières des Pères et Docteurs de l’Eglise ; aux dévouements de tous les héros de la charité ; une puissante hiérarchie née du ciel ; des fleures de grâce divine, le tout édifié, compénétré par la Vie et l’Esprit de Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, le Verbe fait homme ; quand on songe, disons-Nous, à tout cela, on est effrayé de voir de nouveaux apôtres s’acharner à faire mieux avec la mise en commun d’un vague idéalisme et de vertus civiques. »
    Il faut donc souhaiter ardemment le retour de la Monarchie dans son intégralité : « Il faut choisir : ou bien être homme d’ordre avec le Roi légitime, ou bien être franchement révolutionnaire. Les métis, qu’on appelle « les libéraux » sont des révolutionnaires qui s’ignorent, qui croient qu’on peut faire de l’ordre avec du désordre, de l’autorité avec les principes qui sapent l’autorité par sa base. Il faut qu’ils choisissent ou le Roi ou la Révolution ; ou le droit ou le caprice ; ou le blanc ou le rouge. Il n’y a plus de place pour le tricolore, lequel est doublé de rouge, nous ne le voyons que trop depuis 89 » (Vive le Roi Mgr de Ségur).
    (Ceci est un bref aperçu de la question, agrémenté de nombreuses citations tirées des sites royalistes en question)

  7. La solution suicide : Le parti catholique
    La tentation est quelquefois grande de vouloir prendre la démocratie à son propre piège, de constituer un pôle catholique et de lutter contre la Révolution avec ses propres armes (campagnes, lobbying, slogans, élections, pétitions…) L’histoire nous montre pourtant que jamais aucune tentative n’a abouti, même avec des conditions favorables.
    Souvenons-nous de cette funeste affaire du Ralliement de l’Église à la République en 1892. La France d’alors est catholique dans son immense majorité et pourtant, le pays est dirigé par la IIIe République violemment antichrétienne. L’élite catholique est monarchiste. Aussi le pape Léon XIII fait-il le calcul suivant : l’Église n’est tributaire d’aucun type de gouvernement (monarchie, aristocratie, république). Donc, si on oblige moralement les catholiques à voter, il est mathématique que leurs élus seront majoritaires et la République deviendra chrétienne.
    De fait, après le ralliement, tous les catéchismes font du vote un devoir du chrétien. On connaît la suite : en 1893 le nombre des députés catholiques passe en effet à deux cents, mais six mois plus tard, il retombe à 97. Aucun ministère n’est concédé aux ralliés et les lois antireligieuses reprennent de plus belle.
    Plus d’un siècle après, le bilan est accablant :
    la France est toujours révolutionnaire ;
    le parti catholique s’est évanoui dans la nature et on trouve des députés qui se prétendent “chrétiens” dans tous les partis de l’échiquier politique. Ils en ont épousé les idéologies respectives ;
    les catholiques en France sont devenus minoritaires.
    Quelles sont les raisons de ce désastre ? Pourquoi le parti catholique soutenu par le pape, avec un rapport de forces écrasant, a-t-il échoué ? À la lumière de l’étude précédente, nous donnerons deux réponses liées :
    Créer un parti chrétien qui utilise les règles du jeu du système démocratique, rend à ce dernier l’éminent service d’apporter la contradiction, de susciter une nouvelle ddp. Cela engendre de nouvelles possibilités de mouvement d’idées. Grâce au vote chrétien, le moteur révolutionnaire se trouve alimenté par une nouvelle source de courant d’opinions.
    À la manière de Léon XIII, il serait dangereux de ne considérer dans la démocratie qu’un mode de gouvernement. Nous avons vu qu’elle était essentiellement une religion, celle de l’homme-dieu. Comprenons bien que le révolutionnaire se moque éperdument pour qui l’on vote, pourvu que l’on vote. L’important est de pratiquer (praxis) cet acte d’orgueil. Il sait qu’ainsi s’opérera dans les âmes une transformation intérieure à la manière de celle produite par un rite.
    Par le suffrage universel, le membre du parti catholique est conduit à adopter l’attitude mentale du révolutionnaire qui n’a d’autre maître que lui-même. Il pratique l’acte révolutionnaire tout en prétendant lutter contre la Révolution. Alors, à son insu, il agit comme un homme-dieu, et si cette schizophrénie ne lui fait pas perdre la foi, les risques sont bien plus grands pour ses enfants. N’oublions jamais que l’on finit toujours par penser comme on agit, c’est d’ailleurs en cela que réside l’extraordinaire importance du rituel religieux.
    Extrait de http://www.viveleroy.fr/article71.html?artpage=3-4

  8. @Camillo: tout ceci peut se résumer ,en une toute petite phrase que chérissait la grande intelligence que fut le R.Père Garrigou-Lagrange(OP) : “le Plus ne vient pas du moins”Principe contre “l’Evolution” et sa fille la “Révolution”. Merci

  9. Je vous cite, monsieur CARHON: “Enfin ..l’UMP de Nesredine Ramdani [il ne va pas voler beaucoup de voix au FN, lui, NDPC].” En toute vérité vous estimez cela chrétien, vous, cette incise pleine de sous-entendus? Puisque vous citez Léon XIII citez donc un seul pape qui dénigre les races. En toute charité ce n’est pas très reluisant; cela enlève tout effet à votre critique de Christine BOUTIN d’un point de vue catholique. D’un point de vue politique évidemment c’est autre chose.
    [Ce commentaire est réaliste et doit se comprendre dans le contexte électoral de ces deux dernières années où Sarkozy a volontairement pillé l’électorat du FN et du MPF. Il n’est pas difficile de comprendre que l’UMP ne veut ni la mairis de Hénin ni la circonscription législative en présentant un tel candidat. L’UMP donne-t-elle un coup de pouce au FN, c’est possible ? L’UMP peut aussi se targuer de présenter des candidats issus de la diversité…mais sans aucune chance d’être élu. C’est pire.
    On peut être chrétien tout en analysant sans tabou la politique et sans être naïf !
    Philippe Carhon]

  10. “Souvenons-nous de cette funeste affaire du Ralliement de l’Église à la République en 1892. La France d’alors est catholique dans son immense majorité et pourtant, le pays est dirigé par la IIIe République violemment antichrétienne. L’élite catholique est monarchiste. Aussi le pape Léon XIII fait-il le calcul suivant : l’Église n’est tributaire d’aucun type de gouvernement (monarchie, aristocratie, république). Donc, si on oblige moralement les catholiques à voter, il est mathématique que leurs élus seront majoritaires et la République deviendra chrétienne.”
    La responsabilité de la royauté dans la Révolution serait un chapitre à ouvrir dans nos méditations. La révolution a sa source dans l’Ancien Régime.
    En outre, Léon XIII n’a fait aucun calcul machiavélique. Il a demandé le Ralliement, car c’était la seule solution morale.
    Je cite “Au milieu des sollicitudes” :
    “Et ici, avant de pousser plus loin, il nous faut signaler une calomnie astucieusement répandue,
    pour accréditer contre les catholiques et contre le Saint-Siège lui-même des imputations odieuses.
    — On prétend que l’entente et la vigueur d’action inculquées aux catholiques pour la défense de leur foi ont, comme secret mobile, bien moins la sauvegarde des intérêts religieux que l’ambition
    de ménager à l’Église une domination politique sur l’État. — Vraiment, c’est vouloir ressusciter une
    calomnie bien ancienne, puisque son invention appartient aux premiers ennemis du christianisme.
    Ne fut-elle formulée tout d’abord contre la personne adorable du Rédempteur ? Oui, on l’accusait
    d’agir par des visées politiques, alors qu’il illuminait les âmes par sa prédication et qu’il soulageait
    les souffrances corporelles ou spirituelles des malheureux avec les trésors de sa divine bonté : Nous
    avons trouvé cet homme travaillant à bouleverser notre peuple, défendant de payer le tribut à César, et
    s’intitulant le Christ-Roi. Si vous lui rendez la liberté, vous n’êtes pas ami de César : Car quiconque se
    prétend roi fait de l’opposition à César… César est pour nous le seul roi 2…”
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/au-milieu-des-sollicitudes.pdf
    Gardons nous d’une vision idéologique de l’histoire. On dirait que le Ralliement (en fait surtout son explication machiavélique qui ne correspond à rien dans la réalité), a été la cause du retrait catholique, c’est sans tenir compte des guerres mondiales (dans lesquelles le Saint Siège n’est pour rien), de l’école laïque, de la loi du divorce etc.
    Le soutien à Clémenceau n’est pas venu du Saint Siège, mais d’infiltrés dans les milieux conservateurs qui se présentaient habilement comme plus patriotes que les patriotes.
    L’Union sacrée (1914 – 1919) a été l’Union des royalistes derrière les ennemis de la France chrétienne. Au lieu de s’unir pour la religion, on s’est uni pour la guerre, sans presque rien obtenir en échange de la mort et de la mutilation de millions de Français catholiques.
    De plus, ce retrait catholique n’a pas été si facile et la France a été la France jusqu’à il y a peu, soit depuis 1892 quatre ou cinq générations.
    Ne divisons pas le combat pour la vie. Ne nous tournons pas vers des chimères diviseuses.

  11. @Camillo
    Je ne suis pas d’accord avec vous. Faire de l’acte de voter en soi un acte d’orgueil, une sorte de rite, est absurde. N’oubliez pas que la monarchie française elle-même a eu recours au suffrage des grands du royaume au cours du moyen âge, et que Saint Thomas d’Aquin, s’il pointe les faiblesses d’une démocratie, n’en conteste pas la validité morale pourvu qu’elle recherche le bien commun.
    Le problème réside plutôt dans la démocratie française en ce qu’elle a de spécifique c’est à dire dans l’esprit révolutionnaire qui l’anime : dans une démocratie chrétienne le pouvoir vient de Dieu et le vote n’est que le moyen de désigner celui qui exerce ce pouvoir. Tout comme l’hérédité est un moyen (mais pas le seul : pensez à l’élection de l’empereur du Saint-Empire !) de désigner celui qui exerce le pouvoir dans une monarchie : ce n’est pas le sang en tant que tel qui place le souverain plus capable que d’autres à règner : les derniers Carolingiens ont ainsi été écartés du trône au profit des Robertiens – Capétiens car ces derniers étaient jugés plus aptes à règner.
    Il est donc tout à fait souhaitable de participer à la désignation du candidat le plus apte à exercer le pouvoir (et vous rappelez que le vote est un devoir chrétien à l’égard de son pays) à condition bien sûr de garder à l’esprit que l’électeur ne constitue pas lui-même par son vote la source du pouvoir et de la souveraineté mais uniquement un outil de désignation : le grand mensonge de la révolution française consiste à affirmer que le principe de toute souveraineté réside dans la nation.
    Ceci étant posé, il faut ensuite distinguer le vote des catholiques du résultat des élections, et ne pas mélanger les deux. L’exemple que vous citez de la III° république est certes contrariant mais n’a pas de caractère universel et intemporel. Je laisse les spécialistes s’interroger sur les raisons de cet échec.
    Plutôt que de dire que le bilan de l’engagement des catholiques en politique est accablant car la France est encore révolutionnaire, ne pensez-vous pas qu’il faut inverser l’ordre des éléments et considérer que dans une France révolutionnaire c’est l’infiltration d’idées subversives dans le rang de catholiques pratiquants, le manque de formation doctrinale, la baisse du nombre de croyants-pratiquants (déchristianisation), la désinformation ambiante et j’en passe qui explique que l’engagement des catholiques en politique est :
    1°/ soit privé de poids électoral (qu’attendre de 2% du corps électoral sinon espérer, en rendant son vote cohérent avec ses convictions, qu’un candidat en ballotage aura l’intelligence de courtiser ses voix par des engagements moraux ?)
    2°/ soit contre-productif si le manque de connaissance ou de rigueur doctrinal conduit certains catholiques à s’engager dans des partis ou pour des idées contraires à l’enseignement de l’Eglise.
    Que proposez-vous ?
    Si c’est de prier, je suis d’accord. Mais ça ne suffit pas. La sagesse des moines enseigne qu’il faut prier et travailler. Vous attendez la monarchie ? Très bien, moi aussi. Mais qui vous dit qu’elle ne reviendra pas que dans 1000 ans ? Et en attendant qu’est-ce qu’on fait pour ce pays ?
    Un parti catholique qui affirmerait ce que j’ai écrit précédemment sur la vraie nature de la démocratie et qui défendrait vigoureusement l’enseignement de l’Eglise servirait la France sans servir la révolution. Mais pour qu’il soit porté au pouvoir il faudrait que le corps électoral adhère aux convictions qu’il défend (et diffuse). Ce qui au final revient à l’évangélisation de la société. Est-ce le parti catholique qui participe à la conversion de la France ou la rechristianisation de la France qui portera au pouvoir un tel parti ? L’action ne doit elle pas être menée aux 2 niveaux parallèlement ?
    En demandant aux Français de porter un roi chrétien au pouvoir vous leur demandez en fait de réaliser 2 démarches distinctes :
    – adhérer aux valeurs chrétiennes donc de se convertir, ce qui est essentiel
    – adhérer au principe monarchique qui lui, l’histoire l’a prouvé, n’est pas indispensable à une vie sociale tendant vers le bien commun, même s’il permet d’y tendre plus rapidement.
    Ce qui risque de rendre l’échéance très lointaine…
    L’urgence est dans la conversion des coeurs et dans le rappel – y compris politique dans le cadre du régime en place – des exigences du bien commun.
    Non au fatalisme !
    Les échécs passés doivent nous servir à tirer des leçons, pas à nous recroqueviller sur nous-même. Il y a un monde qui attend des réponses et des signes d’espérance AUJOURD’HUI !

  12. @ Camillo,
    Je suis d’accord avec vous sur tous… sauf sur le parti catholique.
    Il faut un référentiel pour les Français catholiques. Que ce soit un parti ou autre chose. Autre chose serait mieux : plutôt une fédération (un peu comme ce qui s’est fait après la Première Guerre Mondiale) qui permettrait de faire de la politique…
    Ce n’est pas à l’Église de faire de la politique (bien au contraire) donc il faut une institution qui permette de juger clairement les personnes et les partis sans être l’Église…
    L’idéal serait un groupe de gens ne cherchant pas à être élus pour garder leur liberté et surtout leur crédibilité mais discriminant ou encourageant les catholiques à chaque endroit à voter ou ne pas voter pour tel ou tel candidat (qui respecterait ou pas la DSE).
    Il y a même ici – à la limite – la place pour un vrai parti catholique qui proposerait des candidats s’il n’y en avait pas de potables… mais c’est presque une utopie… sauf à faire des élus qui ne siègent pas (on élit un groupe et c’est un représentant qui siège et qui vote pour tous, le représentant devra être un retraité qui ne gagne pas d’argent et qui se contente de suivre et proposer le programme du parti).
    Il faudrait un suivi des candidats, pour que les actes suivent le discours et que les catholiques sachent s’ils ont été trompés.
    Enfin, et in fine, le but serait de restaurer l’ordre naturel dans les cœurs des catholiques, par un redressement moral et religieux à la fois de l’Église de France et de ses ouailles.
    Ainsi, lorsque l’union autour du Christ sera retrouvé, les choses suivront leur cour naturellement : soit un raz de marée électoral qui permettra de casser le système, soit tout bêtement par une vraie contre-révolution qui reprendra le pouvoir. Avec cette fois un véritable assentiment populaire.
    Mais je suis bien d’accord qu’il ne FAUT SURTOUT pas entrer dans le jeux de la révolution…
    L’équilibre est très très subtil à trouver…
    D’un autre côté, tout ceci serait inutile si l’ECR de France réévangélisait correctement la France… mais la présentation ci-dessus peut être un moyen de plus à la réévangélisation…
    Après tout, tout catholique est à la fois prêtre, prophète et roi !

  13. Il ne suffit pas de se dire catholique pour gouverner. Encore faut-il plus qu’un petit pois dans la tête.

  14. je ne crois pas plus à la théorie “démocrate chrétienne”, si tant est qu’il en existe une, qu’au système des partis, qui suscite d’avantage la constitution de hordes et de factions que l’expression de la sagesse populaire inspirée par l’ordre naturel.
    Pour autant, le recul que me confère ma position non partisane , ce qui n’empêche nullement, comme l’analyse finnement PK, de s’efforcer de se comporter en “chrétien dans la cité”, me fait dire sans ambages:
    mieux vaut en effet Madame Boutin que l’égérie Morano.
    Madame Boutin a par ailleurs eu l’honnêté de dire “que ses convictions ne précédaient pas son engagement politique” ce qui a été à mon sens généralement bien mal compris sur le Salon beige.
    Pour ma modeste part, je l’ai compris ainsi:
    “bien sûr je suis loin d’accomplir mon idéal chrétien *, mais je m’efforce de faire le bien là où je peux avoir une efficacité” , comme eût fait par exemple, dans d’autres guerres,(le mot, bien pesé, est du Cardinal George), à Verdun , ou à Dien Ben Phu.
    Cela, au contraire d’une “trahison” peut être signe de charité autant que d’humilité.
    Telle est ma perception motivée par la seule recherche du bien commun ,et une une pincée d’Espérance tout de même!
    Car ne pas désespérer , en politique , c’est déjà s’efforcer de lire au-delà des lignes , et ne pas s’empêtrer dans des conventions mal comprises, (tel le devoir d’aller voter ” aux européennes)
    Ceci étant dit Madame Boutin met la pression pour défendre sa stratégie face au danger que représente Morano envoyé au feu par les Bertand, Léonetti et et autre sans-culottes.
    Alors, chers amis, ne tirez pas sur les ambulances marquées de la croix rouge, elles ne sont assurément pas faîtes pour “gagner ” la guerre qui n’est de toute façon pas gagnable à court terme.
    Bravo à PK pour sa réflexion qui n’a rien d’une utopie surtout depuis l’apport d’internet.
    N’est-ce pas le plus grand conquérant révolutionnaire, Napoléon, qui disait:” je crains bien plus les mots que n’importe quelle armée ennemie.”
    * Mais – je me demande bien quel élu , et à fortiori quel Ministre aurait la possibilité aujourd’hui de le faire parfaitement au terme de deux siècles de déchristianisation accélérée, dont nous entrevoyons cependant quelque chance de sortir pour peu que nous en ayons l’intelligence et l’audace inventive.

  15. Christine Boutin est le Philippe de Villiers féminin.Rien que des effets d’annonces…Rien de bien clair.

  16. Les lois sur la famille de M. Sarkozy sont faites par Mme Mort, et non pas par Mme Boutin. Cette dernière en restant au gouvernement cautionne les lois anti humaines de M. Sarkozy et de Mme Mort. Elle devrait donc quitter le gouvernement. Qu’elle continue à faire des alliances avec l’UMP si cela lui chante, puisque la cuisine de la Ve république impose ce genre de marchandage, mais qu’elle reste dans l’opposition. Pour le moment, aucune chance quelle ait ma voix.

  17. Suite à mon commentaire de ce matin, et pour commenter ce post, je précise que bien évidemment le parti de Mme Boutin n’est pas du tout le parti catholique qu’attend la France puisque quelquesoit son nom il coopère activement avec un parti (l’UMP) en contradiction flagrante avec les points non-négociables définis par l’Eglise.
    En changeant le nom du FRS Mme Boutin ne fait que rendre plus visible le rôle de “caution morale” que joue son parti envers l’UMP.

  18. @ help : excellent exposé que j’approuve, merci et bravo !

  19. @ help
    Essayons de remettre les choses au point.
    Nous avons: une société sans repères et déchristianisée
    Un régime maçonnique (la démocratie), des institutions qui ne représentent pas le peuple (la république).
    Il y a aussi des catholiques de bonne volonté qui veulent s’engager pour défendre leur Foi, leur patrie, leurs familles etc, mais qui ne savent pas forcément quoi faire, comment s’y prendre.
    Mais surtout, devant l’étendue des dégâts, une question s’impose: par où commencer???
    Un triptyque simple peut servir de règle d’action.
    La prière, PUIS l’étude, PUIS l’action.
    La prière: il faut avoir une unité de vie, vivre de ce que l’on veut défendre et promouvoir. Il faut donc avoir une vie de prière intense ( chapelet, oraison – c’est la base de la vie chrétienne, l’union intime avec son Créateur-, retraites, assistance à la Messe, vie sacramentelle etc). Cette vie de prière passe aussi par la prière pour la France, pour sa conversion, pour l’Eglise, pour autrui, pour la conversion de nos ennemis, et surtout, pour notre propre conversion. Car, rappelons-nous bien que, finalement, nous sommes sur Terre pour mériter notre Ciel. Et c’est ce vers quoi guidait la monarchie très Chrétienne. Avec une prière régulièrere et fervente, des sacrifices, des pénitences, l’on peut tout obtenir du Bon Dieu, spécialement par la puissante intercession de Notre-Dame.
    L’étude: elle est primordiale. Il importe de se former et de faire lire nos proches. Il faut acheter et lire de bons livres, pour être à même de comprendre les enjeux et la manière d’agir. Cela peut se faire en histoire, en politique, en religion etc.
    Il faut se constituer de bonnes bibliothèques, fréquenter des Cercles d’études, des conférences, lire des journaux, des sites internet etc.
    Un livre intéressant en matière est la Doctrine d’action Contrerévolutionnaire, du Colonel Chateau-Jobert. (qui n’est pas forcément royaliste).On peut le trouver aux éditions de Chiré (ainsi qu’une foule d’excellents livres!) http://www.duquesne-diffusion.com/
    L’action: il faut chacun agir à notre niveau. L’action passe déjà par la formation, puis l’information. Organisation de collages, tractages, conférences, sites, blogs, discussion avec nos proches etc. Cela passe aussi par la création, la participation à des associations en matière de lutte pour la vie, pour l’éducation (scoutisme, écoles libres…).
    Il faut bien se mettre quelque chose dans la tête: les révolutionnaires, les francs-maçons et membres d’autres sociétés secrètes supérieures, ont mis quelques centaines d’années à pourrir la société toute entière par leurs idées subversives, avant d’arriver à la Révolution « dite française ». Ils ont agit patiemment, discrètement, mais sûrement. Ils ont commencés par la Ré-forme, puis la Re-naissance, avant d’aboutir à la Ré-volution. Tout cela est magnifiquement explicité dans l’ouvrage fondamental que constitue la Conjuration antichrétienne, de Mgr Henri Delassus.
    http://www.salve-regina.com/Histoire/Renaissance_reforme_et_revolution.htm
    http://www.amazon.fr/conjuration-antichrétienne-francs-maçons-illuminés-Bavière/dp/2351150643
    Il nous faut agir nous aussi patiemment, discrètement, mais sûrement; avec la certitude que nous serons comblés de toutes les grâces nécessaires dans ce combat, gagné pour nous par le Christ sur la Croix.
    Mais, à aucun moment, il ne faut se corrompre avec la Révolution et ses pompes. Il ne faut donc pas essayer de se battre contre de moulins à vent, en collaborant avec la démocratie. De toute façon, c’est elle qui gagnera. A partir du moment où des Catholiques sincères viennent lui apporter leur caution, elle a déjà gagné!
    Il faut repartir sur de bonnes bases, et non sur des bases viciées. Mais cela prendra du temps. C’est pour cela qu’il faut agir tout de suite, mais agir bien, en préparant l’avenir. Je vous renvoie enfin aux différentes citations de mon précédent post, ainsi qu’aux différents liens sur notre blog: http://lelegitimiste.hautetfort.com/
    Enfin, nous sommes le contraire des défaitistes. Nous sommes au contraire animés du feu sacré que procure le fait de se battre pour le Christ, pour la Vérité, avec des armes de lumières, et non celles des ténèbres.
    Enfin, Charles Maurras disait qu’en politique, tout désespoir est une sottise.

  20. J’ai fait une erreur dans mon précédent post:
    Les FM ont commencé par la Re-naissance, puis la Ré-forme, et enfin la Ré-volution

  21. Intéressant débat grâce , notamment aux contribution historiennes de Camillo, Denis Merlin qui s’y oppose en partie , et Help qui propose un sorte de synthèse, toutes exprimant en tout cas, la recherche sincère d’une solution à la crise politique et davantage spirituelle que nous traversons.
    Une des difficultés qui s’impose à nous est en effet de rechercher ce qui peut à la fois rassembler et servir à reconstruire.
    Il m’apparaît , comme je l’ai déjà signalé dans un commentaire du 5 juin sur la discrimination religieuse en Grande Bretagne, que nous attendons souvent beaucoup trop du politique, certes du fait de son caractère de plus en plus “totalisant”, comme dirait les sociologues, et qui, dès lors, ne laisse plus guère d’espace, en dehors de celui qu’il aménage essentiellement pour conserver et maintenir sa trajectoire.
    Ce qui nous oblige nécessairement à résister au mieux avec les moyens restants , selon les circonstances précises (ex: pour ma part ce fut la promotion de l’abstention au lendemain du vote par le conseil d’Etat de l’autorissation de la recherche sur les embryons)
    Le système en cause, qui a pollué les esprits ,nourri par les idées révolutionnaires totalisantes ,et par là totalitaires,qui ont prospéré, en effet, déjà sous la monarchie, et pour partie à cause des manquements de la noblesse à ses devoirs, doit nécessairement revenir à l’espace qui est le sien pour libérer les esprits et les coeurs ainsi accaparés par l’irresponsabilité , si ce n’est la haine sociale et leur redonner le goût de la contribution spontanée, et non commandée,( sur des airs pseudo écolos par exemple) au bien commun.
    Cependant il est bien des espaces plus réduits certes que le champ politique qui n’ont jamais été fermés totalement: la vie professionnelle, familiale et à un degré moindre, associative.Mais combien sont les personnes qui ont le courage de simplement témoigner en ces endroits, au risque certes, de leur carrière , ou de leur exclusion , au moins le temps que la vérité passe?
    C’est pourtant là que débute notre réel devoir civique.

  22. Enfin, @ PK.
    Il est clair que l’équilibre est très délicat à trouver. C’est pourquoi la vie d’oraison et la réception régulière des sacrements sont si importants.
    Il y aussi un défaut dans un parti catholique très institutionnalisé, qui consiste justement en cette forte institutionnalisation.
    Nous sommes tous imprégnés de cette tendance jacobine à la centralisation et l’organisation excessives. Cela donne lieu à 3 remarques.
    1- Il faut que nos idées se répandent de manière naturelles, par ce que Chateau-Jobert (cf précédents posts) appelle les réseaux sociaux naturels: “collectivités sans organigrammes mais unissant des personnes ayant un caractère commun (même pofession, ou usine, ou région, ou activité sportive etc.) et ayant les mêmes aspirations.”
    2- UN seul et unique réseau ou parti est beaucoup plus susceptible d’être infiltré par les RG ou qui que se soit, qu’une multitudes de réseaux.
    3- Enfin, avec un seul et unique parti, si l’on coupe la tête, le corps meurt.Ainsi il vaut mieux avoir encore une fois beaucoup de petites organisations, ayant un même but, les mêmes aspirations, la même doctrine…

  23. Amis internautes,
    Christine Boutin est sur le chemin de la Grâce en politique…
    Je l’ai connue (élue, adhérente critique du CDS) refusant d’adhérer ou de soutenir la DEMOCRATIE CHRETIENNE FRANCAISE (fondée en 1977 par A. Coste-Floret) dont j’étais. Pourtant, après avoir été sociologiquement catholique, la Grâce aidant, elle est devenue militante catholique en politique. Ce qui n’est déjà pas rien.
    De mon côté, j’ai progressé dans mes convictions puisque à l’expérience, je constate que la république, la démocratie, le suffrage universel, le mondialisme, sont des impasses déchristianisantes qui mènent au chaos dans la société et la famille, à l’abêtissement des personnes. Je milite aujourd’hui dans un cercle légitimiste de l’UCLF. Pour plus d’infos, visitez le site :
    http://www.viveleroy.fr
    Nous avions alors, et elle a toujours des circonstances atténuantes à propos de sa “profession de foi” républicaine et démocratique, sa gestion malaisée de la Grâce et du temporel chrétien…
    N’oublions pas que des hommes d’Eglise, depuis deux siècles nous ont imposé le COMPROMIS, sans doute y étaient-ils contraints, avec la Révolution. Nous pouvons leur reprocher de NE PLUS LE DIRE et ainsi d’avoir enfermé le loup dans la bergerie.
    Si le Syllabus de Pie IX et la condamnation du suffrage universel par Saint-Pie X tempèrent le propos, il demeure que la monarchie absolue de droit divin, l’alliance du trône et de l’autel etc…, sont aujourd’hui, dans l’Eglise même, comme inconnus voire combattus !.
    Notre “challenge” est de nous remettre en ordre aux côtés du “lieu-tenant” du Christ et derrière son Vicaire. L’expérience millénaire capétienne nous a montré d’expérience le chemin déjà emprunté par Jeanne d’Arc parmi d’autres..
    Je ne désespère pas que Christine Boutin, cédant à la Grâce et dans une cohérence militante nécessaire, qui va passer de la démocratie révolutionnaire à la démocratie chrétienne fin du mois, continue sur sa lancée pour, in fine, se mettre au service du Prince qui vient (LOUIS XX).
    Je note qu’il lui a fallu pas moins de 15 ans pour opérer sa première métamorphose.(…)
    Dommage que le pieux laïc d’aujourd’hui ne doive compter que sur ses tatonnements pour faire avancer le temporel chrétien dans ses voies éternelles !
    CHRISTUS VINCIT

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