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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Cléricalisme : Est-il permis de discuter de la messe Paul VI ?

Cléricalisme : Est-il permis de discuter de la messe Paul VI ?

Question (im)pertinente de Michel de Jaeger sur Twitter :

Ne serait-il pas temps de se demander si les prêtres qui refusent de célébrer la messe de Paul VI sont forcément des idéologues au cœur endurci et s’ils n’ont pas des raisons tirées des défaillances d’un ordo dont la promulgation a coïncidé avec la désertion des églises ?

Interrogé dans Aleteia, l’historien Christophe Dickès déclare :

En adoptant une position stricte, toute une génération qui n’a pas connu la guerre liturgique des années 1960-1970, va désormais se battre pour la libéralisation de la messe, ceci en cas de conflits avec les autorités diocésaines. Chaque communauté va naturellement défendre son pré-carré parce qu’elle voit dans cette décision une profonde injustice. Or, comme l’expliquait dernièrement l’historien Guillaume Cuchet dans son livre Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ?, la transmission de la foi s’opère davantage dans ces communautés de fidèles qu’ailleurs. Ces communautés sont donc vivantes, donnent des vocations, ceci dans un monde ultra-sécularisé et qui ne cesse de se déchristianiser. Ces communautés, loin d’être isolées du monde, se reconnaissent dans les constats du pape Benoît XVI sur les minorités créatives.

Inévitablement aussi, d’autres retourneront dans la Fraternité Saint Pie X au regard de la considération qu’a suscité leur fidélité au siège romain. Plus grave, des vocations qui ont mûries au sein des communautés traditionalistes vont se retrouver en face d’un véritable choix de vie. C’est ici le plus terrible de cette affaire. Alors que vous avez grandi spirituellement dans un univers, votre avenir va être suspendu à une autorisation romaine et celle-ci pourra, possiblement, vous demander de renier votre propre cheminement dans la Foi et son expression liturgique. Des vocations risquent donc de se perdre ou, à tout le moins, de créer de graves cas de conscience.

Dit autrement, les deux textes romains des six derniers mois créent une bombe à fragmentation que les évêques vont devoir gérer dans les mois futurs. Personnellement, je pense que l’Eglise, souillée en son âme par les affaires de pédo-criminalités, a d’autres priorités et qu’elle ne peut se permettre le luxe d’une crise de ce genre.

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