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France : Politique en France

Chrétiens de gauche : l’impasse politique

Chrétiens de gauche : l’impasse politique

Dans La Croix, un chrétien de gauche, président des « Poissons roses », fait part de sa désillusion :

[…] Mais que signifie être « de gauche » aujourd’hui ? Nous nous différencions dans notre lecture de Laudato si’, considérant que le « tout est lié » lie la crise écologique, la crise sociale (le cri de la Terre et des pauvres) mais aussi les questions éthiques. Sur les sujets sociétaux, nous nous différencions des autres groupes proches de nous qui, justement, réfutent l’étiquette « chrétienne ». Nous nous mettons ainsi en travers des évolutions souhaitées par une grande partie de la population, endossant des positions négatives, désormais incomprises ; d’autant que la légitimité de l’Église catholique, à la suite des affaires de pédocriminalité, est lourdement entachée.

Notre réflexion sur les questions sociétales nous conduit à être des conservateurs sur tous ces sujets qui sont devenus le marqueur de la gauche réformiste. La gauche sociale-démocrate a abandonné les combats sociaux, laissant le RN s’en emparer. Nous vivons donc un grand écart permanent. L’expérience des élections de 2022 me laisse un goût amer.

Alors que j’ai longtemps combattu pour une présence des chrétiens de gauche dans le champ politique, j’ai désormais le sentiment que nous n’avons pas de place dans les débats actuels ; ni à droite, car je ne me sens aucune affinité avec les chrétiens qui ont rejoint un Éric Zemmour ou qui sont tentés par le RN, ni avec les Républicains qui restent très libéraux sur le plan économique, ni avec une macronie à visage variable mais qui répond aux demandes sociétales de nos compatriotes, ni avec une Nupes, marquée par LFI et une posture d’opposition systématique, qui étouffe entre ses bras les reliquats du PS et les graines des Verts. […]

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17 commentaires

  1. La gauche est fondamentalement anti catholique, même si elle a parfois tendu sa main aux cathos pour des raisons électorales car la tradition de gauche est d’être libertaire sur le plan sociétal jusqu’à l’idéologie comme la droite libérale est fondamentalement libérale sur le plan économique également jusqu’à l’idéologie.
    Le catéchisme de la gauche est soit le marxisme soit le radical socialisme anticlérical. C’est dans tous les cas incompatible avec la doctrine catholique.
    Il n’y a pas de gauche conservatrice sur le plan sociétal , en revanche il y a une droite conservatrice.
    Mais il y a aussi une droite athée ou paganiste; ce qu’on appelait “la nouvelle droite” dans les années 1975-80.
    En réalité droite et gauche ne devrait plus être un clivage à prendre en considération quand on parle de catholiques. Ce qui définit un catholique sur le plan politique c’est une certaine idée de la liberté de la vérité et de la responsabilité qui n’a plus de véritable incarnation politique en France depuis la mort de Pompidou.

    • C’est bien ce que pensent beaucoup de français.
      Je me permets de renvoyer à mon commentaire sous l’article sur “les émeutes marocaines”, que j’ai écrit avant de lire celui-ci, qui donne beaucoup à penser.
      Mais quand même concernant la droite/la gauche, et de plus en plus, la reflexion suivante : que “à Droite”, in fine et malgré tout, il y a beaucoup de droiture. Alors que “la Gauche”, si elle a eu une certaine dignité, elle se gauchit jusqu’à l’abjection.
      Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Par exemple on peut souhaiter un peu plus considération pour les autres être humains, et ne pas dire avec mépris ” .. UN Eric Zemmour ou .. ” comme si c’était une chose.

  2. Monsieur le Président des Poisons roses, un personnage célèbre a dit “Que votre oui soit oui, non que votre non, tout le reste vient du Démon”. Un catholique doit être pour le respect de la vie de la naissance à la mort naturelle. Et pour la défense de la Loi Naturelle mise en chacun d’entre nous depuis Moïse.
    Quoiqu”en ai dit M. Chirac, la Loi Naturelle doit être au dessus des lois de la ripoublique.
    Y-a-t-il dans notre France, ou ce qu’il en reste, un parti défendant cette culture de vie.
    Il faut que notre France redevienne la fille ainée de l’Eglise. Pour cela prions la Ste Vierge, Ste Geneviève, Ste Jeanne d’arc, Ste Thérèse de Lisieux et oeuvrons dans ce sens. “Ora et labora” n’est-ce pas?

  3. Le conservateur réformateur est un mouton à 5 pattes. Un mouton synodal ?

  4. Chrétien de gauche : un bel oxymoron.

  5. Quand Dieu a créé les hommes , Il a envoyé ses anges en leur disant d’attribuer deux vertus à chaque peuple. « Les Allemands seront obéissants et travailleurs, les Italiens seront bons chanteurs et bon cuisiniers, les anglais seront flegmatiques et pleins d’humour… les Français seront honnêtes, intelligents et socialistes… » l’ange interrompt alors Dieu en lui faisant remarquer que cela fait non pas deux mais trois qualités pour les Français.
    Dieu lui explique alors :
    « C’est très simple : les Français pourront être intelligents et socialistes, ils pourront être honnêtes et socialistes mais s’ils sont intelligents et honnêtes, ils ne pourront pas être socialistes… »

  6. Désolé pour ce monsieur, sympathique par certains côtés, mais qui fait la moue dégoutée devant les partisans de Zemmour, mais le programme de Reconquête, sans être parfait, est nettement plus compatible avec la doctrine sociale de l’Eglise, que n’importe quel parti “de gauche”. Ses propos ne sont pas cohérents.

  7. Chrétien de gauche, c’est un oxymore, c’est vouloir servir 2 maîtres : le Christ et la Révolution, autre nom de Mammon… Et qu’on ne me dise pas qu’être de gauche part d’une bonne intention : l’enfer en est pavé…

  8. “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”.
    “Aime, et fais ce que tu veux”.

    Comment un prétendu chrétien peut-il adhérer à un mouvement qui pose comme axiome la lutte contre telle ou telle catégorie de citoyen, sous le prétexte (généreux mais fallacieux) de libérer (faire triompher) telle ou telle autre catégorie de citoyen?
    Camarade, la lute de classe, par essence, divise et diabolise une partie de la société; et elle vient de celui qui divise par essence, le dia-bolos. La Charité n’a rien à voir avec ça. Le chrétien n’a rien à faire à courir avec des haineux.

    Et comment un prétendu chrétien peut-il partir en croisade pour sauver telle ou telle partie d’une humanité abstraite? Ce ne sont que des mots, pas des êtres humains ; et les mouvements qui prétendent défendre ces figures abstraites ne font que satisfaire leur propre vanité. Le prochain n’a rien à voir avec ça.
    Sauver le monde est une perversion de la pensée chrétienne, un aveuglement vaniteux qui nous fait oublier ce qu’est réellement le “prochain”. Le chrétien n’a rien à faire à se battre contre des moulins à vent.

    Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le seul commandement. Pourquoi est-il si facilement perverti?

  9. Après le « sentiment d’insécurité », voici le « sentiment de ne plus avoir de place » !

    Ils sont très forts nos dirigeants bien conseillés par des McKinsey divers pour réussir à instiller ce genre de sentiment d’impuissance dans l’esprit des Français qui se laissent avoir ! C’est le sentiment des bras ballants !

    « …j’ai désormais le sentiment que nous n’avons pas de place dans les débats actuels … » affirme cette personne dans « La Croix » qui, pour moi, est un journal de la bien-pensance de gauche et qui se dit chrétien.

    Elle va pouvoir subir pendant 77 fois 7 ans ; pardon – 55 fois 5 ans – les successeurs des Sarkozy, Hollande, Macron et autres clones…

  10. Un chrétien qui se prétend comme tel ne peut en aucun cas se réclamer de la gauche ! Cela ne tient pas debout !… Ces gens n’ont pas compris la différence entre la “gauche-qui-fait-l’aumône-avec-condescendance” (en se donnant bonne conscience par cet acte ) et l’Amour Divin qui règne dans les coeurs des vrais chrétiens ! ! ! Rien à voir ! ! !

  11. Chrétiens de gauche ou chrétiens de droite ? Distinguons d’abord les chrétiens entre eux : catholiques, réformés, orthodoxes. Sont-ils tous libéraux ? Sont-ils tous hostiles aux lois sociétales qui s’enchaînent les unes après les autres (avortement, “mariage” pour tous, PMA et GPA, euthanasie, manipulation de l’embryon, etc) ? Et leur degré d’hostilité est-il au même niveau ?
    La réponse à toutes ces questions éclairerait le débat.
    Pour ma part, je considère que l’engagement du chrétien catholique, que je suis, est subordonné à la Vérité, à la Vie qui nous a été donnée de vivre et à la sauvegarde de la vie de chacun.
    Force est de constater que le régime actuel de la France : la République, s’écarte de plus en plus de cet objectif. Ce qui ne devrait pas étonner au vu de ses origines révolutionnaires, génocidaires et terroristes. Les partis politiques qui émanent de cette république, qui la soutiennent et qui la promeuvent ne sont pas libres. Aucun des partis politiques actuels n’imagine, seulement un instant, la possibilité d’un autre régime ou, du moins, d’une réforme en profondeur de la république. Il y a, ici ou là, quelques personnalités intéressantes, qui surnagent dans la médiocrité ambiante, voire délétère. Il n’y a qu’à voir le triste spectacle que donnent nos députés sur les bancs du Parlement. C’est dans un climat de cours de récréation où l’on s’invective l’un l’autre que le (notre) destin se joue et qu’après une séance survoltée les élus de la république décident de tuer la vie d’enfants dans le ventre de leur mère ou d’abréger la vie de nos ainés.
    Rien ne nous oblige à participer au massacre.
    L’engagement politique du chrétien catholique doit se jouer ailleurs : dans la culture, dans le domaine des idées, dans le monde associatif et bien sûr en premier lieu dans la famille. Plus nous nous engagerons ainsi, plutôt la république sera contrainte de se réformer ou de disparaître en laissant la place à un régime plus respectueux de la vie.

  12. Les scandales sexuels qui ont éclaboussé l’Église et rendu ses clercs illégitimes dans l’esprit du grand public sont le résultat des grandes idées libérales de gauche. La gauche est une maladie mentale qui corrompt jusqu’à la moelle tous ceux qu’elle contamine. Il serait temps d’ouvrir les yeux.

  13. être adroit, droit, de droite
    être gauche, mal dégauchi, sans oublier que gauche en italien se dit senestra – sinistre

  14. “le dilemme de Marc Sagnier” de Charles Mauras, tout simplement -pourquoi réécrire ce qui l’a déjà été ? pour raffraichir les mémoires…

  15. Si être de droite c’était être pour les intérêts privés des élites, et de gauche pour ceux des plus faibles et des moins avantagés, un chrétien devrait être de gauche, seulement voila, le clivage droite gauche n’a jamais été cela.
    Ce qui à polarisé dans un premier temps la gauche -de la révolution aux années 1930-c’était combattre la monarchie et l’Eglise pour établir une république anti cléricale, les questions sociales sont longtemps restés secondaires et le droit social français était resté moins avancé que dans la monarchie allemande à la chute de cette dernière en 1918.
    Dans un deuxieme temps, soit des années 1930 aux année 1980- le marxisme léninisme -idéologie athée définie comme intrinsequement perverse- fut le polarisateur de la gauche : qui se rapprochait du communisme était de gauche,qui s’en éloignait se droitisait. Staline assignera à la droite les idéologies fascistes et nationales Socialistes pour mettre tous les penseurs comme Ulysse entre Charybde et Scylla, ce piège fonctionne toujours hélas.
    Depuis les année 1980 si le marxisme reste un des marqueurs, les “avancées sociétales” et les nouvelles idéologies wokismes, véganisme, multiculturalisme sont les moteurs de la gauche.
    En général être de gauche c’est adhérer au postulat rousseauiste “l’homme à l’état de nature est bon, c’est la société qui le corrompt” et en déduire qu’en reformant ou “déconstruisant” les institutions pour recréer une nouvelle société on générera une humanité redevenue bonne, un vrai monde de bisounourse, que saint Thomas More aurait appelé Utopia ce qui voulait dire nul part. Etre de droite s’est comprendre que le mal tout comme le bien est dans l’homme, qu’on ne bisounoursisera pas ce dernier, et qu’il restera toujours capable du meilleur comme du pire. Etre de droite, c’est attacher à la réalité et chercher le bien commun et ne pas croire que les utopies d’aujourd’hui serons les réalités de demain. Le chrétien souhaite devenir un homme nouveau, -titre d’un excellant journal- il souhaite même en former, mais cela ne passe par un seul chemin : la conversion au Christ. Cette conversion est le fruit d’une démarche personnel et volontaire, non celui d’un formatage idéologique et institutionnel.

  16. Ne vous y trompez pas, tant que le régime républicain subsistera en l’état, la droite sera contrainte à se soumettre à toutes les idéologies que la république elle-même alimente sans cesse. La droite, mais plus exactement les droites (cf. René Rémond : “Les trois droites”) sont les héritières de la monarchie et de la royauté. C’est-à-dire d’un tout autre régime. Mais d’ailleurs, comme le disait Marie-France Garaud, la droite n’existe pas. Elle a été assignée à cette dénomination : “droite” par la gauche qui, elle, assume totalement la gauche, à savoir la révolution. C’est encore la gauche qui distribue les éloges de républicanisme et de ces “valeurs”, ou, au contraire, prononce des condamnations d’extrémisme, de racisme, d’antisémitisme ou d’islamophobie. La droite est sans cesse contrainte de se justifier ou de s’excuser. Mais elle n’a toujours pas compris que dans le cadre actuel, elle est vouée à l’immobilisme.
    Ne nous leurrons pas, le combat des idées est loin, très loin d’être gagné : les lois sociétales, l’émergence de nouvelles”religion”, wokisme en particulier, montrent bien que la “machine” trouve toujours du carburant pour continuer à briser bien des vies humaines.
    Où en est la droite face à tout cela ? Elle qui a voté sans broncher au “droit” à l’avortement, au “mariage” pour tous et à tout le reste. C’est bien la droite, Sarkozy en tête, qui a trahi le vote des Français sur le non à la constitution européenne et qui a donné les clés de notre souveraineté à des commissaires technocrates. C’est encore lui qui a intégré nos forces armées dans l’OTAN, contrairement à ce qu’avait fait le Général de Gaulle. Sans compter sur l’aventure libyenne aux conséquences désastreuses.
    La droite, “la plus bête” du monde, fait le sale boulot sous les rires moqueurs de la gauche.
    Je l’ai déjà dit : le chrétien catholique doit s’investir en politique dans le domaine culturel et des idées ainsi que dans les associations qui sont ceux de la France. Il doit refuser toutes les compromissions.

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