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Cathophobie / Religions : L'Islam

Chrétiens brûlés au Pakistan : le cardinal Tauran pose la question d’une intervention internationale

Des Pakistanais chrétiens ont été brûlés vifs par une foule de musulmans en colère. Ils étaient accusés de blasphème. Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, dénonce ces actes barbares.

« Je suis choqué. Evidemment, on reste sans parole devant des actes d’une telle barbarie. Et ce qui est encore plus grave, c’est qu’on invoque la religion, de manière spécifique. Or, une religion ne peut pas justifier de tels actes, de tels crimes. Il y a cette loi sur le blasphème, la blasphemy law, qui pose un problème.

Est-ce que la communauté internationale ne doit pas intervenir ? Il y a d’un côté les convictions religieuses que l’on doit respecter. Mais il y a aussi un minimum d’humanité et de solidarité qu’il faut sauvegarder. Et donc je crois que le dialogue s’impose. Malheureusement, personne ne le dit assez. Plus la situation est délicate, plus le dialogue s’impose.

Vous réclamez une intervention de la communauté internationale…

Je pose la question : est-ce que l’on peut rester ainsi, passifs, devant des crimes qu’on légitime par la religion ? Depuis l’introduction de la blasphemy law, il y a eu près de soixante exécutions. Et d’ailleurs, cela ne touche pas que les chrétiens. Il y a aussi des minorités touchées, des avocats, des opposants au régime qui ont été exécuté de manière barbare.

De nombreux chrétiens sont dans le couloir de la mort au Pakistan. On pense bien sûr à Asia Bibi. Il faudrait véritablement qu’il y ait aujourd’hui une action pour poser une réforme de cette loi ?

Oui, mais on ne peut pas intervenir dans les affaires intérieures de l’État, mais on doit aider les responsables politiques à trouver des solutions dignes de l’homme et de la civilisation. […]

[J]e crois que nous sommes arrivés là au paroxysme. C’est ce que Saint-Paul appelle le mystère de l’iniquité. Le mal à l’état pur. Même les animaux ne se comportent pas comme cela. Nous sommes vraiment dans une période de précarité totale, tout peut arriver : la personne humaine n’est pas respectée, la vie ne compte pas. […]"

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