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France : Politique en France

Changer les règles de financement des partis politiques

Un lecteur nous propose cette réflexion :

"L’action politique coûte extrêmement cher. C’est le prix de la démocratie. L’expression des idées, des programmes, l’organisation de réunions, de meetings, le rassemblement d’un certain nombre de citoyens autours de thèmes exige du temps (donc des moyens d’existence), du matériel (donc des investissements), de la communication et des déplacements (donc du fonctionnement). C’est ça ou la dictature. Si vous interdisez la création de nouveaux partis et que vous réglementez le financement des partis existants au nom de la pseudo vertu, vous êtes un hypocrite qui figez le paysage politique à son état actuel, interdisant aux citoyens le droit de créer une nouvelle force. Les deux grands partis actuels, déjà complices, n’ont plus qu’à s’entendre entre eux pour une « alternance » de façade (nous voyons cela dans quelques pays faussement démocratiques) et nous sommes bel et bien dans une dictature.

Imaginez au contraire une liberté et une transparence totale. Plus aucune limite au financement des partis politiques. Tout à chacun pourrait donner ce qu’il souhaite à qui il souhaite. Personne morale comme personne physique pourrait faire des dons à un ou plusieurs partis politiques. Plus besoin de prendre le risque de commettre des actions illégales pour financer son parti […]. Cette liberté s’accompagnerait de trois conditions et restrictions. Le non-respect d’une de ces trois conditions entraînant de facto la dissolution du parti, la saisie de ses biens et avoirs au profit de l’Etat et l’inéligibilité à vie de ses mandataires sociaux […]

Interdiction de tout financement étranger : Un parti politique français ne pouvant être financé par des intérêts étrangers. Cette notion qui peut vous paraître évidente, ne l’a pas toujours été. Citons pêle-mêle la SFIO tenue à bout de bras par le parti travailliste anglais, le parti communiste entièrement financé par l’URSS via la banque Nord Europe, le « généreux mécène » de Rabat à l’égard d’un ex Président de la République ou actuellement les partis islamistes et les Verts.

Transparence complète : L’intégralité des recettes d’un parti politique devant être accessible à chaque citoyen. Plus question de comptes a posteriori présentés devant une assemblée formée d’âmes compréhensives. Chaque parti politique a l’obligation d’éditer un site Internet qui, chaque jour, doit afficher l’intégralité des dons de l’année en cours, jour par jour, avec le montant et le nom du donateur. Un moteur de recherche obligatoire doit permettre à chaque citoyen de faire ses propres recherches sur les données communiquées. Les autres informations comptables, dépenses et autres recettes, devant être publiées, après approbation des mandataires sociaux, tous les trimestres. Ainsi, chacun pourra, au travers de ces informations, savoir qui finance qui et dans quelle proportion. Chacun pourra aussi savoir quelles sont les opérations financées ou soutenues financièrement par les différents partis politiques.

Interdiction de tout financement public, direct ou indirect [un piège que ce blog a déjà dénoncé, NDMJ]. Un parti politique doit vivre de l’argent de ses soutiens. S’il n’arrive pas à collecter, c’est qu’il ne convainc pas. Si n’obtient pas de soutien militant (qui compense certaines dépenses), c’est qu’il ne convainc pas. La liberté passe par l’argent collecté et non par l’argent public. Pas un centime ne devra être accordé à quelque parti que ce soit. De même, tout don accordé par une personne morale (association) qui aurait bénéficié de subventions serait interdit. Plus de siphonage des fonds publics. Une telle organisation obligerait les partis politiques à être attentifs au peuple, à ses aspirations, à ses attentes. La sanction pour un parti qui n’appliquerait pas le programme pour lequel il aurait été élu serait immédiate. Le transfert des dons d’un parti à un autre en fonction des prises de positions ou des actions menées serait comme un vote permanent des citoyens."

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7 commentaires

  1. D’accord à 85% avec cette analyse.
    J’ai cependant deux points de désaccord:
    1) Il n’y a nul besoin de permettre à une personne morale de contribuer à un parti. La démocratie, c’est la démocratie des personnes physiques – des citoyens. Quelle raison légitime une entreprise peut-elle avoir de donner à un parti?
    2) La question de la publicité des dons rejoint celle de la publicité des parrainages de maires aux présidentielles: en théorie, oui aux deux. Mais en pratique, l’affaiblissement de l’état de droit en France fait courir aux donateurs des risques de représailles. Les Etats-Unis pratiquent cette transparence, mais la gauche ne peut pas y intimider ses opposants avec la même impunité qu’en France (même si cela arrive, comme en Californie de la part du lobby gay).

  2. On croit encore en la démocratie : royaume des bonimenteurs, menteurs ,corrupteurs, pourrisseurs et voleurs et tueurs à l’occasion.Non merci, j’ai assez donné.

  3. On est en plein rêve …
    Déjà l’axiome “C’est ça ou la dictature” ne laisse rien présager de bon.
    Ensuite : l’indication du nom du donateur !!! Les renseignements étatiques vont se frotter les mains… Et quid des dons anonymes ? quid d’une quête après un meeting ?
    Et dans ce cas de l’anonymat, comment garantir le point n° 1 (pas de donateur étranger) ? Et puis, la définition de l’étranger : dans le cas d’un double-national (franco-suisse par exemple) : il pourra donner en France avec de l’argent de ses revenus en Suisse, ou pas ??? Et une “entreprise étrangère”, c’est quoi ??? une entreprise installée en France et qui a des capitaux à 65 % belges : elle peut donner ou pas ???
    Et l’argent des Français établis à l’étranger (avec des revenus provenants d’entreprises étrangères) : ils pourront donner ou pas ??? Et en vertu de quoi peut-on interdire à ces Français de financer un parti ???
    Conclusion : on est en plein rêve, en pleine idéologie.

  4. C’est effectivement une excellente base de réflexion.
    Bien sûr qu’il faut autriser les personnes morale à financer. Ce sont elles qui créent les richesses et paient une grande partie des impôts… et puisque c’est transparent, on saura qui finance quoi. Idem d’ailleurs pour les bi-nationaux. A la limite, peu importe que les financements soient étrangers, du moment qu’ils sont publics… à la fin, ce sont les citoyens fançais seuls qui votent en connaissnce de cause.

  5. C’est beau comme du Kant;
    “Il faut remplacer l’argent par des jetons”et tout sera trans…pa…rent…!
    Hélas, là où il y a des hommes,il y a des hommeries..!

  6. La démocratie c’est la représentation des intérêts particuliers, les partis politiques étant financé par l’Etat ils sont donc au service de l’état, comme la presse, et bien d’autre choses.
    La réflexion ne doit pas s’arrêter aux partis politiques mais aux rôles de l’état.
    Celui-ci n’a pour fonction que defense extérieure police justice et diplomatie, et tout euro pris pour autre chose que ses fonctions régaliennes est du vol.

  7. “L’action politique coûte extrêmement cher. C’est le prix de la démocratie.”
    Cete affirmation faite en introduction est fausse. Ce besoin d’argent est le prix de la ploutocratie et de la corruption.
    Pour qu’il y ait égalité dans un concours ou une élection, il faut qu’il y ait égalité de moyens. Les élections devaient donc se faire avec exactement la même publicité et le même budget pour tous les candidats, lesquels devraient se contenter des affiches électorales, des prospectus et des bulletins de vote officiels.
    Un dirigeant d’entreprise qui donne de l’argent de l’entreprise à un candidat (ou à n’importe qui), et qui n’en attend pas un avantage pour son activité, commet un abus de bien social.
    Et si l’entreprise en attend un avantage, son dirigeant est coupable de corruption. Le coût de l’avantage consenti est toujours très supérieur à l’argent payé pour l’obtenir. Voir l’affaire Woerth et les gros contribuables qui se montraient généreux en pensant qu’on les oublierait.
    Donc, supprimons tous les budgets de campagne, sauf celui qui est alloué par l’État.

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