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C'est arrivé un... / SalonBeige

C’est arrivé un 29 août…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 29 août : saints du jour français ou en France.
    • St Adelphe : Xème évêque de Metz († VE S.)
    • St Victor : solitaire au pays nantais († VI OU VII S.)

Au pays nantais, saint Victor, solitaire, qui vécut en reclus au VIe ou VIIe siècle, dans un petit oratoire construit pour lui à Campbon.

  • St Merry (Médéric) prêtre et abbé à Autun († V. 700)

À Paris, vers 700, saint Merry (Médéric), prêtre et abbé d'un monastère à Autun. Devenu vieux, il quitta sa charge et finit sa vie dans un ermitage près de Paris.

  • Bx Louis-Wulphy Huppy prêtre et martyr († 1794)

Sur l'île Madame, au large du port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Louis-Wulphy Huppy, prêtre de Limoges et martyr. Sous la Révolution française, en raison de son sacerdoce, il fut déporté sur un bateau négrier dans des conditions inhumaines et mourut de la contagion répandue à bord, à l'âge de vingt-huit ans.

  • le 29 août : fête de Sainte Jeanne Jugan, et fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste.

Jeanne Jugan naît à Cancale, en Ille-et-Vilaine (France), au hameau des Petites Croix, le 25 octobre 1792, et baptisée le jour même à l'église Saint-Méen en pleine tourmente révolutionnaire. Elle est la cinquième d'une fratrie de huit (quatre décéderont en bas âge). Son père, marin comme la plupart des hommes de son pays, est à la grande pêche à Terre-Neuve. Quatre ans plus tard, il disparaît en mer. Sa mère reste seule pour élever les 4 enfants.

Pour aider la famille, Jeanne à l'âge de 16 ans part comme aide-cuisinière dans un manoir proche de Cancale. Elle y reste jusqu'à l'âge de 25 ans, puis quitte la maison familiale pour Saint-Servan où elle travaille comme aide infirmière à l'hôpital du Rosais. A la demande en mariage d'un jeune marin, elle avait répondu : « Dieu me veut pour lui, il me garde pour une œuvre qui n'est pas encore fondée ».

Jeanne ne veut que servir Dieu et les autres, les pauvres, surtout les plus faibles, les plus démunis, fidèle à l'idéal de configuration à Jésus par Marie qu'enseigne saint Jean Eudes aux membres du Tiers-Ordre de la Mère Admirable, association qu'elle rejoint vers l'âge de 25 ans.

En 1837, avec Françoise Aubert, une de ses amies, elle loue un appartement dans le Centre de Saint-Servant afin d'y accueillir des personnes âgées, des pauvres, des malades et des infirmes. Ainsi commence la première maison des Servantes des Pauvres, qui s'appelleront ensuite maisons des Petites Sœurs des Pauvres.

Un soir d'hiver de 1839, elle ouvre son logis et son cœur à une vieille femme aveugle, à demi paralysée, réduite brusquement à la solitude. Jeanne lui donne son lit… Ce geste l'engage à tout jamais. Une seconde vieille femme suivra, puis une troisième… En 1843, elles seront quarante avec, autour de Jeanne, trois jeunes compagnes. Ces dernières l'ont choisie comme supérieure de leur petite association qui s'achemine vers une vraie vie religieuse.

Mais bientôt Jeanne Jugan sera destituée de cette charge, réduite à la simple activité de quêteuse, rude tâche dont elle est l'initiatrice, encouragée dans cette démarche de charité et de partage par les Frères de Saint Jean-de-Dieu. A l'injustice, Jeanne ne répond que par le silence, la douceur, l'abandon. Sa foi et son amour découvrent dans cette mesure le chemin de Dieu pour elle et pour sa famille religieuse.

Au fil des années, l'ombre s'étend de plus en plus sur Jeanne Jugan. Les débuts de son œuvre sont falsifiés. Elle vit 27 ans de mise à l'écart (1852 à 1879), quatre à la maison de Rennes, et les vingt-trois dernières années de sa longue vie à La Tour St Joseph, maison mère de la Congrégation des « Petites Sœurs des Pauvres » depuis 1856.

À sa mort, le 29 août 1879, elle a 86 ans, peu de Petites Sœurs savent qu'elle est la fondatrice mais son influence près des jeunes postulantes et novices, dont elle a partagé la vie ces vingt-sept années durant, aura été décisive. En ce contact prolongé, le charisme initial a passé, l'esprit des origines s'est transmis.

Ses funérailles auront lieu dans la plus grande simplicité. Jusqu'à son exhumation, qui eut lieu le 5 mars 1936, le corps de Jeanne Jugan reposait dans le paisible cimetière de la Tour Saint-Joseph.

À l'époque où Jeanne Jugan passa de vie à trépas, l'Institut qu'elle avait fondé comprenait, après seulement quarante années d'existence, 2.488 religieuses, 177 maisons dispersées à travers le monde, et il hospitalisait environ 20.500 personnes âgées.

Aujourd'hui l'on compte par le monde 2100 Petites Sœurs, 180 maisons et près de 12.000 personnes âgées. Jeanne Jugan meurt à Saint-Pern, le 29 août 1879.

Jeanne Jugan a été béatifiée le 03 octobre 1982, par saint Jean-Paul .

Dans le diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo elle est fêtée le 30 août.

Benoît XVI la canonise le 11 octobre 2009, il dit:

«Par son œuvre admirable au service des personnes âgées les plus démunies, Sainte Marie de la Croix est aussi comme un phare pour guider nos sociétés qui ont toujours à redécouvrir la place et l'apport unique de cette période de la vie. Née en 1792 à Cancale, en Bretagne, Jeanne Jugan a eu le souci de la dignité de ses frères et de ses sœurs en humanité, que l'âge a rendus vulnérables, reconnaissant en eux la personne même du Christ. 'Regardez le pauvre avec compassion, disait-elle, et Jésus vous regardera avec bonté, à votre dernier jour'. Ce regard de compassion sur les personnes âgées, puisé dans sa profonde communion avec Dieu, Jeanne Jugan l'a porté à travers son service joyeux et désintéressé, exercé avec douceur et humilité du cœur, se voulant elle-même pauvre parmi les pauvres. Jeanne a vécu le mystère d'amour en acceptant, en paix, l'obscurité et le dépouillement jusqu'à sa mort. Son charisme est toujours d'actualité, alors que tant de personnes âgées souffrent de multiples pauvretés et de solitude, étant parfois même abandonnées de leurs familles. L'esprit d'hospitalité et d'amour fraternel, fondé sur une confiance illimitée dans la Providence, dont Jeanne Jugan trouvait la source dans les Béatitudes, a illuminé toute son existence. Cet élan évangélique se poursuit aujourd'hui à travers le monde dans la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, qu'elle a fondée et qui témoigne à sa suite de la miséricorde de Dieu et de l'amour compatissant du Cœur de Jésus pour les plus petits. Que sainte Jeanne Jugan soit pour les personnes âgées une source vive d'espérance et pour les personnes qui se mettent généreusement à leur service un puissant stimulant afin de poursuivre et de développer son œuvre ! »

  • le 29 août 70 : Jérusalem est prise par les Romains et le Temple brûle.

     

  • le 29 août 1261 : Urbain IV devient Pape.

Jacques Pantaléon est le fils d'un savetier de Troyes, il est un des rares papes élu sans avoir été cardinal. En 1264, il instaure la Fête de l'Eglise universelle aujourd'hui appelée la Fête-Dieu.

  • le 29 août 1442 : mort de Jean V, duc de Bretagne.

Jean V, «le Sage», naît le 24 décembre 1389 au château de l'Hermine à Vannes, devient duc de Bretagne, à la mort de son père, Jean IV, le 9 novembre 1399. Il n'a que dix ans et se trouve sous la tutelle du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. Réconcilié avec Charles VI, il appuie le Roi de France dans la lutte contre les Anglais durant la guerre de Cent Ans. Il meurt au manoir de la Touche, près de Nantes.

  • le 29 août 1475 : Traité de Picquigny.

Les rois Edouard IV d'Angleterre et Louis XI signent un traité à Picquigny avec une trêve de 7 ans, et un dédommagement financier au roi anglais.Cela conclut une courte guerre franco anglaise.

  • le 29 août 1484 : le pape Innocent VIII est élu.
  • le 29 août 1619 : naissance de Jean-Baptiste Colbert, homme d'Etat français.

Voir la chronique du 6 septembre.

  • le 29 août 1661 : décès de Louis Couperin, compositeur et organiste français.

Louis Couperin meurt le 26 août 1661 à Paris. Il s'est fait connaître par ses œuvres pour clavecin et devient organiste de l'église Saint-Gervais à Paris en1650.

  • le 29 août 1756 : Frédéric II de Prusse attaque la Saxe.

La Guerre de Sept Ans commence.

  • le 29 août 1799 : le Pape Pie VI, incarcéré par la république française, meurt d'épuisement à Valence.

Giovanni Angelo Braschi naît à Césène, en Romagne, le 25 décembre 1717. Alors que la France est à l'origine des Etats Papaux et de la puissance temporelle du Souverain Pontife (donation de Pépin Le Bref ou traité de Quierzy, chronique du 14 avril), c'est la France qui trahit cette alliance, conclue sur les fonds baptismaux de Reims. Par la république française, le pape Pie VI est contraint de renoncer à son pouvoir temporel ; il perd ses Etats et sa liberté ; le 15 février la république a été proclamée à Rome, lui est fait prisonnier et emmené en captivité jusqu'à Valence, où il décède, usé par sa lutte contre l'hydre révolutionnaire et les conditions de captivité, très dures pour un vieillard. Il est enterré civilement. Le citoyen Deydier, administrateur de la Drôme, écrit au Directoire :

«le ci-devant Pape vient de mourir, ce sera le dernier et la fin de la superstition».

Voir la Chronique du 20 février.

  • le 29 août 1828 : début de l'expédition de Morée

L'expédition de Morée est une intervention française dans le Péloponnèse lors de la guerre d'indépendance grecque. Un corps expéditionnaire de 15 000 hommes sous les ordres du lieutenant-général Maison débarque dans le golfe de Coron et s'empare des positions turques. La présence française est maintenue jusqu'en 1833.

  • le 29 août 1879 : première ascension du sommet du Petit Dru.

Jean Charlet-Straton et ses deux guides Prosper Payot et Frédéric Folliguet, parviennent au sommet du Petit Dru à une altitude de 3 733 m après être partis de Chamonix la veille. Une caravane d'alpinistes tente en 1913 d'y sceller une statue de la Vierge ; cela n'est finalement réalisé qu'en 1919.

  • le 29 août 1940 : la Légion française des Combattants est reconnue d'utilité publique par la loi.

Appelée ensuite la Légion française des Combattants et des Volontaires de la Révolution nationale pour y englober un maximum de jeunes et les protéger du STO, elle ne doit pas être confondue avec la LVF (Légion des volontaires français) fondée pour aller lutter contre le bolchevisme à l'est, par les Français collabo comme Marcel Déat ou Jacques Doriot (respectivement ancien socialiste et ancien communiste) , ni avec la Milice. Cette Légion remplace toutes les associations des anciens combattants, et est rapidement interdite par les Allemands en zone occupée.

Une instruction du 30 avril 1941 stipule : «  S'imposant à l'estime de leurs concitoyens par leur vie publique exemplaire, leur esprit de discipline, leur désintéressement dans la participation à la vie publique, les légionnaires doivent exercer un véritable apostolat social et moral. »

L'amiral Auphan dans Histoire élémentaire de Vichy (Nouvelles Editions Latines, pages 132 et 133), ajoute : « C'est cette œuvre de lente destruction des bacilles révolutionnaires, avec toutes les rugosités ou les maladresses qu'une telle conversion collective comporte, qu'on ne pardonna pas, à la Libération, à ceux qui avaient prêté le serment de la Légion. Beaucoup furent assassinés pour cela. Or ce serment exempt de haine, quel est le Français aimant son pays et ses compatriotes qui n'y souscrirait pas, au moins dans le secret de son cœur. »

Et l'amiral de rappeler les mots du serment :

« Je jure de continuer à servir la France avec honneur dans la paix comme je l'ai servie sous les armes. Je jure de consacrer toutes mes forces à la Patrie, à la Famille, au Travail. Je m'engage à pratiquer l'amitié et l'entraide vis-à-vis de mes camarades des deux guerres, à rester fidèle à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d'honneur. J'accepte librement la discipline de la Légion pour tout ce qui me sera commandé en vue de cet idéal. »

Il faut souligner que ces valeurs de Travail, Famille, Patrie sont directement imposées au Maréchal par la loi du 10 juillet 1940, votée par les deux chambres de la III république mourante, qui lui donne les pleins pouvoirs, y compris les pouvoirs constituants.

  • le 29 août 1944 : Marseille est libérée.
  • le 29 août 1984 : le ministre de l'éducation Chevènement annonce des dispositions afin d'apaiser la querelle sur l'enseignement privé.
  • le 29 août 2004 : décès de Jean-Louis Nicot, général de corps d'armée français impliqué dans le putsch d'Alger.

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