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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 26 décembre…

C’est arrivé un 26 décembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Rappelons-nous :

  • le 26 décembre 268: mort du 25ème pape, saint Denys.

La persécution de l’empereur Valérien avait entraîné une vacance d’un an, qui s’arrête avec son élection. Il meurt le 26 décembre 268 et est le premier pape à ne pas être martyr.

  • le 26 décembre 418: mort du pape, saint Zosime.
  • le 26 décembre 795: élection du pape, saint Léon III.

Saint Léon III est connu pour deux faits notables : le couronnement de Charlemagne comme Empereur d’Occident à la Noël 800 (voir la chronique du 25 décembre) et pour le miracle dont il est l’objet suite à son agression physique par des nobles romains le 25 avril 799 (voir la chronique du jour). Il meurt le 12 juin 816 (voir la chronique du jour).

  • le 26 décembre 1458 : décès d’Arthur III, duc de Bretagne.

Arthur III de Bretagne, aussi appelé « le Connétable de Richemont » ou encore « le Justicier », s’éteint le 26 décembre 1458 à Nantes. Fils de Jean IV, duc de Bretagne, Arthur III n’aura été à la tête du duché de Bretagne que très peu de temps, à peine treize mois entre 1457 et 1458. D’autre part, sa vie nous est connue grâce au récit apologétique que rédigea son écuyer Guillaume Gruel dans les années 1460. C’est lui qui mènera l’armée royale de victoires en victoires pour libérer la France des Anglais qui honnie avec les conquêtes de Paris Meaux, Montereau et Pontoise. Il est considéré comme le père du premier modèle d’armée permanente en France avec les Compagnies d’Ordonnance qu’il crée en 1445. Richemont reprend la guerre contre les Anglais en 1449 et cette fois, avec l’appui complet de son neveu François Ier de Bretagne (le fils du Duc Jehan V disparu en 1442) qui déclare la guerre Henri VI de Lancastre après la prise de Fougères par le routier Surienne l’Aragonais. Arthur de Richemont devient Duc de Bretagne et prend le nom d’Arthur III en 1457. Arthur III ne reste pas longtemps Duc de Bretagne puisqu’il disparaît le 26 décembre 1458. Il reste incontestablement l’une des plus grandes figures militaires de la Guerre de Cent Ans.

  • le 26 décembre 1559 : élection du pape Pie IV.

Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1559, Jean-Ange de Médicis est élu suite à un conclave assez long, sous le nom de Pie IV. Pie IV est né à Milan en 1499. Son pontificat, de six ans, démarre avec le procès de la famille de son prédécesseur, Paul IV. Ce dernier avait favorisé l’accession de membres de sa famille à des postes clés de façon outrancière. Pie IV est le fondateur des archives du Vatican. Il meurt en 1565, des suites d’une mauvaise fièvre.

  • le 26 décembre 1574 : Louis II de Guise, le futur cardinal, est nommé Archevêque-Duc de Reims, et le restera jusqu’à sa mort en 1588.
  • le 26 décembre 1662 : Molière crée “L’Ecole des Femmes”.

Jean-Baptiste Poquelin achève la création de sa dernière comédie en 5 actes au Palais-Royal à Paris : “L’Ecole des femmes“. Elle remporte un succès immense. Cependant, la morale et le comique de la pièce agacent ses rivaux tels que Corneille. Molière doit faire face à de très nombreuses critiques.

  • le 26 décembre 1754 : envoyé en Inde comme administrateur pour remplacer Joseph François Dupleix, Charles Godeheu signe un traité par lequel la France s’engage à se retirer des territoires qu’elle a conquis.

Cet accord marque le recul de l’influence française dans le sous-continent indien. Alors qu’arrivé en 1741 en Inde, le gouverneur Joseph François Dupleix crée un empire territorial à la France, en dépit de l’opposition de la métropole craintive devant les Britanniques. Sous le commandement du marquis Bussy-Castelnau, l’armée de Dupleix contrôle la région entre Hyderabad et le cap Comorin. La jalousie devant les succès de Dupleix le fera rappeler en France en 1754. Cela n’empêche pas les Français d’étendre leur influence à la cour du nawab du Bengale et d’augmenter leur volume de commerce au Bengale.

  • le 26 décembre 1789 : Claude-Pierre Dellay d’Agier, député de la noblesse de la province du Dauphiné, demande la publication de la liste des déclarants et des sommes déclarées pour la contribution patriotique.
  • le 26 décembre 1790 : ratification par Louis XVI de la constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790.

Pie VI tarde à conseiller Louis XVI, qui ratifie le 26 décembre 1790. Le Pape se prononce en mars, avril 1791 : il déclare nulles les élections d’évêques et curés. Les ravages de la laïcisation de la société commencent :

  • laïcisme officiel : ressources du clergé disparaissent (vente des « biens nationaux »), et avec elles les œuvres d’assistance et d’enseignement, puisque l’Eglise assurait par les dons des fidèles les rôles aujourd’hui joué par la sécurité sociale et l’éducation nationale;
  • la révolution désorganise les structures sociales par la constitution civile du clergé;
  • suppression des réguliers;
  • diminution des séculiers;
  • serment à la constitution des prêtres réfractaires;
  • révoltes dans l’ouest (Vendée, Bretagne), Lyon, Toulon…
  • des élections par les citoyens remplacent les nominations  des curés et des évêques. L’investiture canonique n’est plus donnée par le St Père, mais par le métropolitain, plus ancien évêque du département. Il en résulte :
    • la rupture avec le Pape : rupture du Concordat de 1516 (serment à la constitution);
    • la division du clergé: 55% de réfractaires / 7 évêques jureurs sur 128. Seul Talleyrand accepte de sacrer des évêques (celui dont Napoléon dira : « Vous êtes de la merde dans un bas de soie ».)
  • le 26 décembre 1792 : plaidoirie de Romain de Sèze, défenseur de Louis XVI à son procès.

Raymond, ou Romain de Sèze est franc-maçon, il appartient à la loge les Neuf-Sœurs, qui est également celle de Voltaire. Il faut reconnaître qu’il argumente en contestant la compétence de la Convention, soulignant l’inviolabilité de la personne du Roi, tirée des lois fondamentales du Royaume et rejette l’accusation de trahison.

  • le 26 décembre 1793 : l’armée française remporte une victoire à la bataille de Wissenbourg sur les troupes des Alliés, qui sont refoulées au-delà du Rhin.

 

  • le 26 décembre 1793 : Madame Royale est utilisée comme monnaie d’échange.

Surnommée Madame Royale, Marie-Thérèse Charlotte, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est rendue aux Autrichiens à Bâle après avoir été détenue par les révolutionnaires du Directoire. En échange, l’Autriche libère Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal et Drouet, tous capturés par l’armée autrichienne en octobre 1793 lors de la bataille de Maubeuge. Madame Royale rejoint sa famille. En 1799 elle épouse celui qui sera le dernier « Dauphin » de France, Louis-Antoine de Bourbon, fils de Charles X.

Madame Royale passera sa vie à chercher son frère dont elle était certaine qu’il n’était pas mort au Temple, comme le raconte très bien Xavier de Roche dans son monumental Louis XVII publié aux éditions de Paris.

  • le 26 décembre 1805 : la France signe la paix de Presbourg avec l’Autriche, suite à la victoire d’Austerlitz.

La campagne d’Autriche a vu l’écrasante victoire française d’Austerlitz, les Autrichiens signent la paix de Presbourg avec la France, et lui cèdent la Vénétie, l’Istrie et la Dalmatie à l’Italie. L’Autriche doit également céder ses possessions allemandes à la Bavière et au Wurtemberg et payer une indemnité de guerre de 50 millions de florins. Une clause secrète stipule que l’empereur autrichien, François II, renonce à son titre d’empereur du Saint Empire romain germanique.

  • le 26 décembre 1894 : dans “La Dépêche de Toulouse”, Jaurès écrit à propos de Dreyfus :

“On a surpris un prodigieux déploiement de la puissance juive pour sauver l’un des siens”.

  • le 26 décembre 1898 : les savants français Pierre et Marie Curie annoncent à l’Académie des sciences la découverte du radium et du polonium et proposent le vocable « radioactivité ».

Devant l’auditoire de l’Académie des Sciences, Pierre et Marie Curie, annoncent qu’ils ont réussi à extraire un élément radioactif dans une pechblende : le radium. Ils soulignent que la radioactivité dégagée par le radium est nettement supérieure à celle du polonium, découvert en juillet. Ils démontrent que le thorium produit des rayonnements et recevront le Prix Nobel de physique avec Henri Becquerel en 1903 pour leurs études sur les rayonnements émis par les sels d’uranium et pour la découverte des minéraux actifs.

  • le 26 décembre 1900 : adoption définitive de la loi d’amnistie concernant l’affaire Dreyfus.
  • le 26 décembre 1929 : le régime soviétique décide d’abolir la fête de Noël.
  • le 26 décembre 1942 : l’assassin de Darlan, le monarchiste Bonnier, est jugé de manière expéditive et exécuté.
  • le 26 décembre 1945 : le franc CFA est créé.

Après la signature par la France des accords de Bretton Woods, ce même jour, le franc est dévalué ; le franc CFA créé. Il signifie franc des colonies françaises d’Afrique. En 1945, 1 franc CFA vaut 1,70 franc métropolitain. À partir de 1948, 100 francs CFA valent 200 francs français. La création du franc CFA a pour but de restaurer l’autorité monétaire de la France dans les colonies, qui ont été éloignées du franc lors de la Seconde Guerre mondiale

  • le 26 décembre 1964 : la loi qui rend imprescriptible les crimes contre l’humanité, est votée par le Parlement à l’unanimité.

Aucune mention n’est faite des crimes de la révolution; visiblement les catholiques, les Chouans et les Vendéens ne font pas partis de l’Humanité pour la république.

  • le 26 décembre 1978 : départ de la première édition du Paris-Dakar.

Thierry Sabine s’étant perdu l’année précédente dans le désert et décide que c’est un excellent endroit pour organiser un rallye.

  • le 26 décembre 1994 : quatre religieux catholiques, trois Français et un Belge, Jean Chevillard, Christian Cheissel, Alain Dieukangard et Charles Deckers, appartenant à l’ordre des Pères blancs, sont assassinés à Tizi-Ouzou, capitale de la Kabylie.

L’attentat est revendiqué par le GIA.

  • le 26 décembre 1999 : une tempête, connue sous le nom d’ouragan Lothar, traverse le Nord de la France et l’Europe.

Une tempête d’une extrême violence déferle sur la France, l’Allemagne, la Belgique et la Suisse, avec des vents atteignant 173 km/h dans le sud de Paris et plus de 200 km/h par endroits. Des milliers d’arbres sont détruits dans la capitale française et dans le parc du château de Versailles. La tempête aussitôt terminée fera place à une seconde causant d’autres ravages. Plusieurs édifices historiques, notamment la cathédrale Notre-Dame de Paris, subissent d’importants dégâts, et les victimes un peu partout en Europe se chiffrent à environ 130, dont 88 en France. 500000 ha de forêts sont détruites, et trois millions et demi de foyers privés d’électricité ou de chauffage.

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