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C'est arrivé un... / SalonBeige

C’est arrivé un 24 août…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 24 août 1066 : consécration de l’église de Notre-Dame de Huy, enfin reconstruite.

C’est l’évêque de Cambrai, par Libert, qui réalise la consécration avec Théoduin de Bavière, évêque de Liège. L”église de Notre-Dame de Huy a été reconstruitepar le comte de Flandre Baudouin V le Pieux, après sa destruction en 1053.

  • le 24 août 1315 : Louis X « le Hutin » est sacré Roi, par Courtenay, en la Cathédrale de Reims.

Voir les chroniques du 5 juin et du 4 octobre ; mais aussi celle du 13 janvier sur le testament de saint Remi.

  • le 24 août 1346 : les Anglais pillent et brûlent les villages du Ponthieu.

Depuis leur débarquement (voir la chronique du 12 juillet), les troupes d’Edouard III mettent toute la Normandie à sac. Les deux armées approchent de Crécy…

  • le 24 août 1572 : massacre de la Saint-Barthélemy.

Quels sont les chiffres des massacres de la Saint Barthélemy ? Dans Histoire partiale- histoire vraie (Ed Beau-Chesne-Croit, tome 2, pages 233 et 234) Jean Guiraud répond :

« Ce serait donc une erreur de croire que le massacre de la Saint-Barthélemy s’étendit à la France entière ; en réalité, il consista en une succession de massacres qui commencèrent à Paris de deux heures du matin à midi, le 24 août, et qui, du 25 août au 3 octobre, éclatèrent sur plusieurs points du territoire.

Il ne faudrait pas non plus accepter sans contrôle les évaluations qui ont été faites sur la quantité des

victimes ; car, ainsi que l’a fait remarquer l’historien allemand Funk 581, elles varient du simple au décuple.

A Paris, le nombre des protestants ainsi mis à mort aurait été inférieur à 1.000 selon l’historien protestant La Popelinière, supérieur à 1.000 d’après de Thou 583, inférieur à 2.000 selon les Mémoires de Tavannes et l’Histoire de Charles IX de Papyrius Masson 585, inférieur à 3.000 d’après Capilupi, inférieur à 4.000 d’après Brantome, enfin d’environ 10.000 selon le Réveille-Matin. Pour Lyon, mêmes variations : 300 d’après de Thou, 350 d’après Golnitz: de 1.500 à 1.800 d’après Serres.

Naturellement les évacuations globales sont aussi incertaines que les évaluations de détail desquelles elles dépendent. Les victimes de la Saint-Barthélemy pour la France entière ont été au nombre de 10.000 d’après Papyrius Masson, de 20.000 d’après l’historien protestant La Popelinière, de 25.000 d’après Capilupi, de 30.000 d’après de Thou, de 70.000 d’après Sully, de 100.000 enfin d’après Péréfixe et le Réveille-Matin. Au milieu de ces contradictions, M. Funk remarque qu’à Paris on n’a pu compter exactement que 468 victimes, dont 152 seulement avec leur nom. Cavirac, dans sa Dissertation sur la Saint-Barthélemy, remarque que le Martyrologe protestant de cette journée, s’il donne un total global de 30.000 victimes, n’en retrouve que 15.138 et 786 seulement avec leurs noms. Il est donc probable que le chiffre de Papyrius Masson (10.000) est supérieur plutôt qu’inférieur à la réalité et qu’il faut placer entre 4.000 et 5.000 le total des malheureux qui, du 24 août à octobre 1572, ont été tués tant à Paris que dans le reste de la France. Les affirmations qui multiplient par 2, 3, 4, 5, 10 et même 20 ce total, sont absolument fantaisistes et ne s’appuient sur aucun indice, aucune statistique, aucune preuve.

Même réduit à des proportions moins exagérées et plus vraisemblables, ce total de 4.000 à 5.000 victimes fait encore frémir et l’on ne saurait rappeler sans indignation de pareilles hécatombes. Loin de nous la pensée de les justifier ! seul un jacobin a pu se réjouir devant les flots de sang de ses adversaires en lançant cette phrase impie qui devait se retourner contre lui-même : « Ce sang était-il donc si pur ? »

Sans aller jusqu’à justifier la Saint-Barthélemy, certains écrivains l’ont expliquée en rappelant qu’elle a été précédée de plusieurs massacres de catholiques par les protestants. »

Voir la chronique de la veille.

  • le 24 août 1694 : une délégation d’Académiciens dirigée par Tourreil remet les 2 volumes du “Dictionnaire de l’Académie” française à Louis XIV.
  • le 24 août 1704 : bataille de Vélez-Málaga

Cette bataille navale très importante oppose la flotte franco-espagnole à la flotte anglo-hollandaise. Elle a lieu dans le cadre de la guerre de Succession d’Espagne. Les Anglais tenant Gibraltar, la flotte française de Toulon est bloquée en Méditerranée. Le Roi Louis XIV charge Louis Alexandre de Bourbon de reprendre Gibraltar. Ce dernier dispose pour cela d’une flotte de 95 navires avec laquelle il écrase les 74 navires de la flotte Anglo-Hollandaise. Les Français échouent toutefois à reprendre le rocher. La flotte française, intacte, reste donc bloquée en Méditerranée.

  • le 24 août 1733 : Jean-Baptiste Moreau, musicien, meurt à Paris.
  • le 24 août 1790 : Louis XVI promulgue la Constitution civile du clergé.
  • le 24 août 1797 : une loi abroge les dispositions relatives à la déportation ou à la réclusion des prêtres réfractaires.
  • le 24 août 1801 : nomination du légat du pape à Paris.

Le pape Pie VII choisit le cardinal Caprara comme légat à Paris pour pourvoir au rétablissement du culte en France.

  • le 24 août 1837 : débuts du chemin de fer français.

La ligne entre Paris et Saint-Germain-en-Laye fait 18 kilomètres, c’est la première rame de chemin de fer pour voyageurs. La France est très en retard. En 1840, la France compte seulement 400 kilomètres de ligne contre 2 000 kilomètres en Angleterre.

  • le 24 août 1855 : visite de la reine Victoria à Paris.

A l’occasion de la visite de la reine Victoria en France, du 17 au 28 aout, les Saint-Cyriens portent le shako avec un plumet rouge et blanc, couleur de la reine. Ce sont des plumes de casoar. Touchée par cette attention la reine offre ce même plumet aux promotions suivantes. Une tradition s’installe au point qu’un Saint-Cyrien rédige un poème, « la Gloire » :

La Gloire,

Voulant voir si l’École était bien digne d’Elle,

La gloire un jour, du ciel, descendit à Saint-Cyr.

On l’y connaissait bien ce fut avec plaisir

Que tous les Saint-cyriens reçurent l’immortelle.

Elle les trouva forts. Ils la trouvèrent belle.

Après trois jours de fête, avant de repartir

La Gloire voulant à tous laisser un souvenir

Fixa sur leurs shakos des plumes de son aile.

Ils portèrent longtemps ce plumet radieux.

Mais un soir de combat, prêt de fermer les yeux,

Un Saint-cyrien mourant le mit sur sa blessure

Afin de lui donner le baptême du sang.

Et depuis nous portons, admirable parure,

Sur notre shako bleu, le plumet rouge et blanc.

Elève Officier Rollin

Promotion Sud-Oranais (1902-1904),

Tombé au champ d’honneur en 1915

Remise du « Grand uniforme »

  • le 24 août 1883 : décès du comte de Chambord.

Henri d’Artois est connu sous les noms de duc de Bordeaux, puis de «comte de Chambord» et « d’Henri V». Il est aussi appelé l’enfant du miracle. A la chute de Charles X, il refuse de régner, non pas pour une question de drapeau mais parce que, dit-il, « il n’est pas l’héritier légitime du Trône ».

  • le 24 août 1902 : Charles Maurras répond au comte d’Haussonville, parlementaire royaliste libéral.

« La démocratie n’est pas un fait. La démocratie est une idée […]. L’idée de démocratie est fausse en ce qu’elle est en désaccord avec la nature… l’idée démocratique est mauvaise, en ce qu’elle soumet constamment le meilleur au pire, le supérieur à l’inférieur ; au nombre la qualité, c’est-à-dire les compétences et l’aptitude.

Dans la Revue encyclopédique du 24 août 1902 ; cité par François Maris Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs, (éditions de Chiré page 147 et 148).

Algoud cite aussi le pape Léon XIII dans son encyclopédie Graves de communi du 18 janvier 1901  où il met en garde les catholiques contre «  les erreurs profondes cachées dans les doctrines du socialisme:

« Il ne faut employer le mot démocratie qu’en lui ôtant tout sens politique et en ne lui attachant aucune autre signification que celle d’une bienfaisante action chrétienne parmi le peuple. En effet, les préceptes de la nature et de l’Evangile étant, par leur autorité propre, au dessus des vicissitudes humaines, il est nécessaire qu’ils ne dépendent d’aucune forme de gouvernement civil ; ils peuvent pourtant s’accommoder de n’importe laquelle de ces formes, pourvu qu’elle ne répugne ni à l’honnêteté ni à la justice. »

  • le 24 août 1939 : la mobilisation partielle est décrétée en France.
  • le 24 août 1943 : mort de Simone Weil.

Atteinte de tuberculose, la philosophe catholique française Simone Weil d’origine juive décède au sanatorium d’Ashford, à l’âge de 34 ans. Convertie au catholicisme toute son œuvre manifeste la recherche de l’absolu et de Dieu ainsi que la charité et le souci inconditionnel d’autrui. Elle a écrit :

Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale,

La Condition ouvrière,

La Pesanteur et la Grâce,

L’Enracinement.

  • le 24 août 1944 : dernier numéro du quotidien L’Action française.
  • le 24 août 1944 : les alliés attaquent Paris.

En fin de journée, le détachement du capitaine Dronne de la 2è DB arrive à l’Hôtel de Ville de Paris.

  • le 24 août 1968 : la première bombe H française.

Dans l’atoll polynésien de Fangataufa, la première bombe H (bombe thermonucléaire ou bombe à hydrogène) française explose. Sa puissance équivaut à 170 fois celle d’Hiroshima.

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