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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 21 mai…

C’est arrivé un 21 mai…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 21 mai : saints du jour français ou en France.
    • St Hospice, ermite près de Nice († v. 581)

Hospice (ou Hospicius), personnage de grand mérite, illustre par ses miracles, vivait au VIe siècle. Il se renferma dans une vieille tour abandonnée, près de Villefranche, à une lieue de Nice, en Provence, pour y pratiquer les exercices de la pénitence loin des vains bruits du monde. Vêtu d’un rude cilice, il portait sur sa chair nue de grosses chaînes de fer ; un peu de pain et des dattes faisaient sa nourriture ; mais, en carême, il ne prenait que des herbes ou des racines.

Dieu le favorisa du don des miracles et du don de prophétie. Il prédit l’invasion des Lombards dans le midi de la France, et en effet, quelques années plus tard, ces hordes barbares vinrent ravager nos provinces et mettre tout à feu et à sang.

Les farouches soldats rencontrèrent le saint reclus dans sa masure déserte, et, à la vue de ses chaînes, le prirent pour un malfaiteur. Le saint leur avoua qu’il était très criminel et indigne de vivre. Alors l’un d’eux leva le bras pour lui fendre la tête de son sabre ; mais son bras, paralysé tout à coup par une force invisible, laissa tomber l’arme à terre. À cette vue, les barbares terrifiés se jettent aux pieds du solitaire et le prient de secourir leur camarade. Hospice, par le signe de la Croix, rendit la vigueur à son bras. Le soldat objet de ce châtiment et de ce miracle fut tellement touché, qu’il demeura près du Saint, résolu d’être son disciple et de marcher sur ses traces.

Hospice rendit l’ouïe et la parole à un sourd-muet qu’un diacre d’Angers conduisait à Rome, au tombeau des apôtres et des martyrs, pour implorer leur secours. Émerveillé du prodige, le diacre s’écria : « Pourquoi donc aller à Rome ? Nous avons trouvé ici la vertu de Pierre, de Paul, de Laurent, des apôtres et des martyrs. » Mais le Saint lui répondit : « Ne parlez pas ainsi ; ce n’est pas moi qui ai guéri ce malade, c’est Dieu qui a réparé son ouvrage. » C’est ainsi qu’ennemi de la vaine gloire, il rapportait tout à Dieu. On le vit ensuite rendre la vue à un aveugle de naissance, délivrer une jeune fille possédée du démon et chasser trois démons du corps d’une femme.

Enfin Hospice ressentit les approches de la mort, et annonça que dans trois jours il quitterait la terre pour le Ciel. Un homme, étant venu le voir malade pour s’édifier, lui manifesta son étonnement de le voir ainsi chargé de chaînes et couvert de plaies, et lui demanda comment il avait pu tant souffrir : « Celui pour qui j’ai souffert m’a fortifié et soutenu ; je touche à mon repos. » Il mourut couché sur un banc et les mains levées au Ciel, le 21 mai 581.

  • St Thibaud, évêque de Vienne († 1001)

À Vienne en Dauphiné, l’an 1001, saint Thibaud, évêque, d’une charité et d’une piété remarquables, qui illustra cette Église durant quarante-quatre ans.

  • Bx Jean Mopinot, religieux f.e.c. martyr († 1794)

Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Jean Mopinot, Frère des Écoles chrétiennes et martyr. Sous la Révolution française, il fut déporté, parce que religieux, sur un bateau négrier et mourut de la contagion qui régnait à bord.

  • St Eugène de Mazenod, Évêque de Marseille, fondateur de la congrégation des  « Oblats de Marie Immaculée » (1782-1861)

Eugène (au baptême : Charles-Joseph-Eugène) de Mazenod, naît dans une famille noble, le Ier août 1782, à Aix-en-Provence. Il vit en exil en Italie durant la Révolution française ; il est de retour en France en 1802.

Le Vendredi-Saint 1807, il est touché par le Christ qui l’invite à réorienter sa vie de façon radicale et définitive. Il sera « missionnaire des pauvres », de tous ceux qui sont pauvres matériellement ou spirituellement.

Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1811. En 1816 il réunit autour de lui un groupe de prêtres. Ensemble, ils veulent « travailler au salut des âmes abandonnées ». Les missionnaires de Provence se mettent au travail, parcourant les villages et accueillant les pèlerins.

Dans cette tâche apostolique, la Vierge Marie est toujours présente : les missionnaires de Provence la considèrent comme leur mère.

Le 17 février 1826, l’Église, par le pape Léon XII, reconnaît officiellement leur Congrégation : « Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée » (O.M.I.).

En janvier 1837, Eugène de Mazenod est nommé Évêque de Marseille. Jusqu’à sa mort, le 21 mai 1861, il accorde priorité aux pauvres, qu’il accueille et visite. Sous son impulsion, les institutions charitables se multiplient : distributions de secours, soins des malades à domicile, mouvements en faveur des orphelins, des victimes du choléra, des sourds et muets, des sortis de prison – Maison du Refuge – Œuvre des Petits Savoyards, des servantes de jeunesse pour la classe ouvrière.

Dans ce diocèse, supprimé par la Révolution française et rétabli seulement en 1823, tout est à réorganiser. Il favorise la venue de Congrégations religieuses et encourage les fondateurs : sous son épiscopat, 7 communautés d’hommes et 24 communautés de femmes (dont douze d’enseignement) verront le jour dans son diocèse. Le nombre de prêtres passe de 140 à 418. Pour répondre au besoin de la cité qui voit sa population passer de 150 000 à 30 000 habitants, il crée 22 paroisses, bâtit 34 églises, dont la cathédrale et la basilique de Notre-Dame de la Garde.

Entre temps, alors que la Congrégation ne compte que quarante pères et cinq frères, en 1841, à la demande de l’évêque de Montréal il envoie des Oblats pour le Canada. C’est le prélude d’une héroïque épopée qui conduira les Oblats jusqu’au Cercle polaire.

Suivant cet appel à « jeter les filets au grand large », Eugène de Mazenod finira par lancer ses Oblats outre-mer : 1847, l’Oregon et l’Ile de Ceylan ; 1849, le Texas et le Mexique ; 1851, l’Afrique du Sud.

Le 21 mai 1861 Eugène de Mazenod retournait vers Dieu à l’âge de 79 ans. Ainsi se terminait une vie riche de réalisations dont plusieurs avaient été portées dans la souffrance. Pour sa famille religieuse et pour son diocèse, il avait été à la fois point d’appui et inspiration ; pour Dieu et l’Église, il avait été un fils fidèle et généreux. Au moment de sa mort, il laissa une ultime recommandation : « Entre vous, pratiquez bien la charité ! La charité, la charité et dans le monde, le zèle pour le salut des âmes ».

Aujourd’hui, près de 6000 Oblats sont présents dans 59 pays des cinq continents, en lien avec l’Église et au cœur du monde, dans la diversité des ministères, sans jamais perdre de vue le but principal de la Congrégation : l’évangélisation des plus abandonnés, « vivant en communion plus étroite avec le Christ et les pauvres […] pour u monde nouveau, libéré de l’égoïsme et ouvert au partage ».

Eugène de Mazenod a été élevé à la gloire des autels, le 19 octobre 1975, par le Bx Paul VI et canonisé, le 03 décembre 1995,  par saint Jean-Paul II.

L’Église en le déclarant « Saint » met en valeur ces deux traits de sa vie : l’amour et le zèle. Sa vie et ses œuvres demeurent pour tous une ouverture sur le mystère de Dieu lui-même. Ceci est le plus grand don qu’Eugène de Mazenod, Oblat de Marie Immaculée, puisse nous offrir.

  • Bx Hyacinthe-Marie Cormier, 76e maître de l’Ordre o.p.

Ordo Fratrum Praedicatorum le 21 mai, date de son élection en tant que Maître de l’Ordre.

Martyrologium Romanum le 17 décembre (dies natalis).

Hyacinthe-Marie Cormier, naît le 8 décembre 1832 à Orléans. Il entra dans le Tiers Ordre dominicain, alors qu’il était séminariste. Après son ordination sacerdotale, en 1856, il entra au noviciat dominicain de Flavigny, fondé par le P. Lacordaire. Sa manière de célébrer la messe édifiait tous ceux qui y assistaient. En 1859, il fit sa profession solennelle.

En raison de la confiance que lui fit dès le début le P. Jandel (Maître général), qui avait reconnu en lui des qualités remarquables, le P. Cormier fut placé très vite dans des postes de responsabilité : sous-maître des novices en Italie, ensuite maître des novices et prieur en Corse, artisan de la nouvelle province de Toulouse, puis son provincial (nommé à 33 ans). De 1865 à 1891, il est supérieur sans discontinuer (Marseille, Toulouse, Saint-Maximin). Témoin des difficultés de l’Ordre en France (expulsions 1880), il se préparait, avec discernement, à la défense de la liberté de l’Église : il devint à Rome l’assistant du Maître de l’Ordre, le P. Früwirth, puis procurateur général (= chargé des relations avec les congrégations romaines).

Et enfin, en 1904, à 72 ans, un âge où l’on aspirerait plutôt à la retraite, il est élu 76ème Maître de l’Ordre. L’époque était particulièrement troublée pour l’Église, avec les affrontements en France au moment de la séparation de l’Église et de l’État, causant un climat de quasi-guerre civile (re-expulsions 1903), tandis que la situation en Italie était presque aussi préoccupante. Sa grande tristesse fut la situation de la France où les Dominicains n’existaient plus…ils ne furent autorisés à revenir petit à petit qu’après la Première Guerre mondiale.

De plus, l’Église devait aussi se confronter à la crise moderniste. En cette occasion, il resta fidèle à Rome et respectueux des personnes. De tempérament plutôt traditionnel, il dut défendre avec force ses religieux, en particulier le P. Lagrange qu’on accusait d’infidélité à la doctrine de l’Église dans son exégèse.

Hyacinthe-Marie sut plaider sa cause devant les attaques – tout en le modérant lui-même – et jouer de la grande estime que lui portait saint Pie X, pour obtenir un sursis ou retarder une désapprobation. Le P. Lagrange n’a-t-il pas déclaré plus tard que le P. Cormier était un exemple de sainteté ? Précisément, puisqu’on lui confiait cette tâche de gouvernement, c’est comme supérieur que le P. Cormier a su déployer cette sainteté.

S’il a réussi, c’est qu’il avait une haute idée de l’autorité dans l’Église et savait la vivre selon l’esprit du Christ disant aux disciples de ne pas « commander en maîtres ». Toujours en position de faire sentir le poids de son autorité, il agissait avec une telle humilité qu’il désarmait les préventions et emportait l’adhésion, mettant à l’aise ses interlocuteurs tant il usait de cette autorité avec tact et bon sens. C’était sa manière de vivre sa devise : « La charité de la vérité », à tel point qu’il fit de cette prudence une sainteté que l’Église a reconnue en le béatifiant.

Le P. Cormier a été un bon fils de saint Dominique. Il l’a imité en trois traits de sainteté : son amour de l’Ordreson amour de la Vérité, et son amour de la vie intérieure.

Il meurt le 17 décembre 1916 dans sa cellule du couvent Saint-Clément, à Rome, alors que l’Ordre célébrait ses 700 ans. Il fut inhumé en l’église Saint-Dominique et Saint-Sixte de Rome près de l’actuelle Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin, ou Angelicum, qu’il avait élevée au rang de Collège Pontifical en 1909. Hyacinthe-Marie Cormier a été déclaré Bienheureux par Saint Jean-Paul II le 20 novembre 1994.

  • le 21 mai 987 : décès du Roi de France Louis V.

Sautant de son cheval à la poursuite d’un gibier, dans la forêt d’Halatte près de Senlis, le Roi fait une chute si rude qu’il est incapable de se relever. Il se plaint de violentes douleurs au foie. Une importante hémorragie se déclare :

Le sang sortait en abondance par le nez et la bouche. Les mamelles palpitaient de douleurs continues, et une chaleur intolérable régnait dans tout le corps”, relate le chroniqueur Richer.

Et le 22 mai, après une longue agonie, Louis V décède sans héritiers. Les grands du Royaume présents jurent de ne rien faire avoir de s’être réunis au complet pour élire un nouveau Roi. Hugues Capet succède ainsi au dernier des carolingiens.

  • le 21 mai 1303 : les obsèques de saint Yves à la Cathédrale St-Tugdual de Tréguier sont l’objet d’un faste et d’une ferveur populaire extraordinaires.
  • le 21 mai 1420 : traité de Troyes.

Traité en complète opposition avec les lois fondamentales du Royaume, ce traité n’a aucune valeur juridique. En effet, selon les lois fondamentales, la couronne est indisponible. C’est à dire que le Roi lui-même ne peut pas en disposer à sa guise et choisir son successeur. Le duc de Bourgogne Philippe Le Bon et le roi d’Angleterre Henri V signent le traité de Troyes qui livre la France aux Anglais. C’est le résultat de la défaite française d’Azincourt du 25 octobre 1415, et de la guerre civile que se livrent les Bourguignons et les Armagnacs. Le Roi Charles VI le Bien Aimé, ne règne plus et est un jouet dans les mains de sa femme Isabeau de Bavière. A sa mort, le Royaume doit revenir au roi d’Angleterre Henri V.

Le Dauphin, le futur Charles VII, ne parviendra à “bouter les Anglais hors de France” qu’avec l’aide de Jeanne d’Arc, envoyée par Dieu, sauver la France.

  • le 21 mai 1506 : fiançailles de Claude, fille d’Anne de Bretagne, avec François d’Angoulême.

C’est fiançailles ont lieu en dépit de l’opposition d’Anne de Bretagne dont la foi est choquée par l’irréligion du futur François 1er.

  • le 21 mai 1871 : début de la semaine sanglante à Paris.

Les « Versaillais », surnom donné par les « communards » à l’armée française, parviennent à franchir la porte de Saint-Cloud, et à prendre ainsi par surprise les fédérés. Ces derniers détruisent tout ce qui tombe sous leurs mains (les Tuileries sont ainsi brûlées par exemple) et assassinent les parisiens qui montrent la moindre hésitation devant leur extrémisme sanguinaire.

  • le 21 mai 1927 : fin de la première traversée de l’Atlantique en Avion.

Charles Lindbergh atterrit à Paris et réussit la première traversée de l’Atlantique en avion, en solitaire sans escale, depuis New York. Le “Spirit of Saint. Louis” se pose au Bourget, après 33 heures et 27 minutes de vol sans escale. Il a parcouru la distance de près de 6 000 km. Le nom de l’avion est le nom de la loge maçonnique du pilote.

  • le 21 mai 1996 : annonce de l’assassinat des moines martyrs de Tibhirine.

Christian de Chergé, 59 ans, Luc Dochier, 82 ans, Christophe Lebreton, 45 ans, Michel Fleury, 52 ans, Bruno Lemarchand, 66 ans, Célestin Ringeard, 62 ans, Paul Favre-Miville, 57 ans, sont les sept moines trappistes de Tibhirine en Algérie qui meurent égorgés, soi-disant par les rebelles du Groupe islamique armé (GIA).

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