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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 1er mars…

C’est arrivé un 1er mars…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 1 mars 492 : fête de saint Félix III, pape.

Voir la chronique du 25 février.

  • le 1 mars 487 : Clovis, « Souviens-toi du vase de Soissons ».

La légende raconte qu’au milieu du butin arraché à Syagrius, on découvre un vase (probablement en argent) dont l’évêque de Reims demande rapidement la restitution auprès de Clovis. Toutefois les coutumes franques veulent que les parts du butin soit tirées au sort.

Alors qu’il passe ses troupes en revue le Roi des Francs reconnaît un soldat, qui un an auparavant l’a défié en frappant d’un coup de hache le fameux vase liturgique en argent que le Roi désirait rendre à saint Rémi. Le combattant avait apostrophé le Roi: “Tu n’auras rien ici que ce que le sort t’attribuera vraiment”. Clovis n’a pas oublié cet affront. Il reproche à l’homme sa tenue négligée et jette ses armes à terre. Le guerrier se penche pour les ramasser et Clovis en profite pour lui asséner un coup de sa propre hache sur la tête. “Ainsi as-tu fait, à Soissons, avec le vase” lui dit-il. Le cadavre gisant sur le sol restera exposé au public en guise de preuve de l’autorité royale.

  • le 1 mars 965 : le pape Léon VIII meurt à Rome.
  • le 1 mars 1382 : révolte des maillotins à Paris.

Poussé par une marchande, dont un percepteur voulait saisir la marchandise en règlement de la gabelle, les parisiens se soulèvent. Pillant le Châtelet et s’emparant des maillets entreposés à l’hôtel de ville, les insurgés, baptisés « maillotins », donnent la chasse aux collecteurs d’impôts. Les oncles du Roi Charles VI, encore mineur, répriment sévèrement la révolte.

  • le 1 mars 1555 : Michel de Notre-Dame commence à publier.

Fils d’un médecin, médecin lui même, Michel de Notre-Dame s’est fixé à Salon. Il commence à prophétiser et à publier, d’abord modestement, de petits opuscules où ses pronostics sont consignés sous forme de quatrains. Le succès l’encourage à appliquer ses prophéties à l’histoire. Ses quatrains sont regroupés par centaines. Le 1er mars paraît le premier recueil, qui regroupe sept Centuries.

  • le 1 mars 1562 : le massacre de «23» Huguenots à Wassy.

Le massacre de 80 Huguenots à Wassy, sous les ordres du duc de Guise, est un pur mensonge historique. Dater les guerres de religions de cette échauffourée en est un autre. Tous les crimes commis par les huguenots seraient la conséquence de cet « énorme crime des catholiques », et seraient ainsi « justifiés » aux yeux de l’histoire. En fait, l’histoire des guerres de religions en France, a été depuis la révolution totalement réécrite et trafiquée.

Jean Guiraud dans Histoire partiale- Histoire Vraie (Editions Beau-Chesne-Croit, tome 2 chapitre 16, page 202) écrit :

« Qui a donné le signal des guerres de religion ? Qui a lancé notre malheureux pays dans ces luttes fratricides qui l’ont déchiré et dévasté pendant plus de trente ans ? A qui devons-nous cette déplorable explosion de haine ? La sympathie qu’éprouvent pour le protestantisme les auteurs « laïques » a dicté à leurs manuels la même réponse à cette question. C’est le fanatisme catholique, écrivent-ils unanimement, qui a déchaîné les guerres de religion. Les protestants ne demandaient qu’à pratiquer en paix leur culte nouveau, lorsque le massacre de Vassy, savamment préparé par le duc de Guise, les obligea à prendre les armes pour défendre leurs croyances et leur vie. Dès lors, ce n’est point sur les huguenots qu’il faut faire retomber la responsabilité des guerres qui étaient pour eux des guerres de légitime défense, mais sur les catholiques qui les ont provoquées avec le dessein avoué d’en finir avec le protestantisme. « 

Toutefois, le vrai début des guerres de religions n’est pas celui que retient l’histoire officielle, mais le sacrilège commis à Paris en 1528, première manifestation du protestantisme à Paris qui met tout le Royaume en émoi. Rue des Rosiers, près de la petite porte Saint Antoine était vénérée depuis des lustres une statue de Notre Dame Elle est retrouvée mutilée et décapitée.

A cette nouvelle et à l’unisson des sentiments du peuple, François 1er, profondement choqué, ordonne d’en refaire une identique en argent. 12 jours plus tard, la statue terminée, le Roi convoque dans une église voisine tous les corps ecclésiatiques de Paris, huits évêques, le Parlement, la chambre des comptes, les corps de la ville, les princes de sang, les ambassadeurs étrangers et tous les grands officiers de la couronne pour assister à une messe expiatoire. Puis une procession se rend sur le lieu du sacrilège, l’évêque portant la nouvelle statue et le Roi un cierge. Arrivé sur place au chant de l’Ave regina coelorum et devant le peuple à genoux le Roi place la nouvelle statue dans son emplacement initial.

La statue mutilée se trouve aujourd’hui dans l’église de Saint Gervais et est honorée sous le vocable de Notre-Dame de Tolérance.

Ceux qui souhaitent plus de détails les trouveront dans Notre Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en France de Hamon (tome 1 page 119 et 120 ; éditions Henri Plon)

Pendant 40 ans, les ctholiques subissent les persécutions des huguenots ; comme ni l’Eglise ni le pouvoir royale ne répriment les attentats, les sacrilèges voire les assassinats, les huguenots multiplient leur méfaits. En 1560 – 1561, tout le sud de la France est le théâtre de scènes d’affrontements très violents ( exemple du pillage de la cathédrale de Monpelliet le 19 octobre 1561.

Que c’est-il passé à Wassy ? Relisons Jean Guiraud dans Histoire partiale- Histoire Vraie (Editions Beau-Chesne-Croit, tome 2 chapitre 16, page 214 et 215 :

«Le 1er mars 1562, le duc de Guise, qui se rendait de Joinville à Paris, passait par Vassy avec son escorte de gentilshommes et de serviteurs… C’était le dimanche, il s’arrêta pour entendre la messe. L’église était à une portée d’arquebuse d’une grange où les réformés de la ville et des environs célébraient leur culte. Quoique Vassy fût ville close, ils y avaient établi un temple, contrairement à l’édit de janvier (Rendu par le chancelier de l’Hôpital pour garantir les libertés des protestants). Leur communauté, qui ne comptait pas encore un an d’existence, était nombreuse et ardente. Quelques mois auparavant, l’évêque de Châlons, Jérôme Bourgeois, venu pour l’admonester de vivre catholiquement, avait été pris à partie par le ministre et forcé de se retirer au milieu des huées et des cris: « Au loup ! au renard ! »… Sagement, le duc de Guise avait résolu de ne pas séjourner dans la ville, « voulant, disait-il, fuir les occasions que quelques-uns des miens pussent s’agacer et dire mots à ceux de ladite ville et qu’ils n’entrassent les uns et les autres en dispute de religion ». Il comptait n’y rester que le temps d’ouïr la messe.

Il venait d’entrer dans l’église quand on l’avertit que les réformés, au nombre d’environ 500, étaient en train de célébrer leur prêche. Peut-être crut-il à une bravade. Il sortit pour leur remontrer l’insolence de leur conduite. Les réformés, interprétant mal cette démarche, crurent que Guise venait les attaquer et, avant d’être l’objet de la moindre violence, ils « lancèrent des pierres au duc et à ses compagnons qu’ils voyaient s’approcher. Il y eut des gentilshommes blessés et Guise lui-même reçut une contusion. Son escorte accourut à l’aide, elle riposta aux coups de pierre par des coups d’arquebuse… Quand le duc de Guise arrêta le carnage, il y avait vingt-trois morts et plus de cent blessés. Guise n’eut ni un remords, ni un scrupule, ni un doute. « De mes voisins et sujets m’ont voulu, écrivait-il à un de ses lieutenants, faire une braverie où ils m’ont blessé une douzaine de gentilshommes, de quoi ils se sont trouvés marchands ; voilà leurs belles Évangiles ! » Il s’éloigna emmenant des prisonniers qu’il se proposait de livrer aux magistrats comme perturbateurs et séditieux. Mais, si sa conscience était en repos, il appréhendait l’effet que pouvait produire cette sanglante journée. Il ne voulait pas avoir l’air d’un chercheur de querelles. Aussi se montra-t-il prudent. Il évita Vitry où, sur le bruit du massacre, cinq ou six cents religionnaires avaient pris les armes ; il campa hors de Châlons sans vouloir entrer dans cette ville, où les réformés, quoique en minorité, étaient les maîtres »

Tel est le récit de ce que l’on a appelé improprement le massacre de Vassy ; au lieu de l’écrire nous-même, nous avons mieux aimé l’emprunter à un auteur qui ne dissimule pas ses sympathies pour les protestants, M. Mariéjol, professeur à la Sorbonne. »

  • le 1 mars 1591 : le pape Grégoire XIV renouvelle l’excommunication prononcée contre le futur Roi de France Henri IV en 1585.

En raison de la loi de Catholicité un prince non catholique ne peut pas en effet accéder au trône de France. Bernard Basse, dans son livre La constitution de l’ancienne France (DMM Editions) rappelle que la loi de catholicité ou d’orthodoxie  implique que le Roi doit être catholique. Cette loi découle du principe de Droit Divin, c’est-à-dire que dans ses lois fondamentales la France reconnaît que l’origine de tout pouvoir se trouve en Dieu.

C’est la loi de catholicité qui a poussé Henri IV à abjurer sa foi protestante, pour recevoir légitimement la couronne de France. L’édit d’Union, de 1588, formule cette loi clairement et la qualifie de loi fondamentale du Royaume. Elle remonte en fait au pacte de Tolbiac et au baptême de Clovis et de ses guerriers à la Noel 496. Un pacte formel est passé là, entre la France et Dieu, l’Eglise en est le témoin officiel. Cette alliance fait du Roi et de la France, le fils et la fille Aînée de l’Eglise, qui s’engagent à défendre la chrétienté contre toutes les attaques, dont elle serait victime. Historiquement, la France n’est pas un Etat laïc, mais confessionnel. Et le Roi, lors du sacre, s’engage à favoriser le développement de la religion catholique. C’est aussi cette loi qui fait du clergé le premier des 3 ordres.

  • le 1 mars 1633 : Champlain redevient gouverneur de la Nouvelle-France

Il a fondé la ville de Québec en 1608, avec le soutien du Roi Henri IV. Champlain réussit à s’allier aux Algonquins et aux Montagnais, et les soutient face auxcinq nations iroquoises. Il essaie ensuite de trouver des emplacements pour de futures colonies et d’attirer les commerçants à Québec. Il fonde la « Compagnie de Champlain » en 1614 avec des marchands de Rouen et de Saint-Malo. Nommé lieutenant, Champlain exerce toutes les fonctions d’un gouverneur sur place ; il devient le premier gouverneur de Nouvelle France en juillet 1626, jusqu’à la prise de Québec par les Anglais. Il retrouve cette fonction le 1er mars 1633, mais n’obtient que le titre de « commandant en l’absence du ministre ». Il mourra sans avoir été nommé réellement gouverneur, le 25 décembre 1635, et sans enfant pour lui succéder.

  • le 1 mars 1707 : Fénelon obtient un privilège pour publier ses “Réflexions saintes pour tous les jours du mois”.

Sortes d’éphémérides à vocation spirituelles…

  • le 1 mars 1793 : la Convention décrète l’annexion de la Belgique.
  • le 1 mars 1808 : Napoléon Ier crée la noblesse d’Empire et y associe quelques familles de l’Ancien Régime.
  • le 1 mars 1815 : débarquement de l’Inconstant à Golfe-Juan.

L’empereur déchu débarque en France au Golfe-Juan en compagnie de 1 100 hommes de la vieille garde et de la garde corse. Son objectif est de reconquérir le pouvoir en marchant vers Paris. Les généraux et les soldats dépêchés par Louis XVIII pour le stopper se rallient à lui, un à un. Le 7, Napoléon fait une entrée triomphale dans Grenoble. Le 20, il atteint Paris, où il forme un nouveau gouvernement. Les 100 jours commencent.

« En dépit des travaux des historiens, quasi unanimes sur ce point depuis au moins cent ans, il est un mythe qui a la vie dure : celui d’un véritable ‘appel du peuple’ ayant convaincu Napoléon d’agir. Partout en France ou presque, son retour aurait été attendu, souhaité et plus tard, fêté. L’empereur a fondé cette légende et s’en est servi […] En dehors de la route empruntée par la petite troupe de l’île d’Elbe puis l’armée ralliée, “l’agitation ou même le soutien à l’Empire ne furent que sporadiques”. »

Tiré de la Nouvelle histoire de l’Empire, de Thierry Lentz, tome 4, Les Cent-jours, p.319 et 322).

« L’attitude dominante dans le peuple – et plus encore dans les élites – fut une circonspection mêlée d’appréhension : tout le monde savait “que le principal risque d’un rétablissement de l’Empire était la reprise de la guerre, avec comme corollaire un nouvel effondrement de l’activité économique, de probables troubles politiques et sociaux, voire une nouvelle révolution ». (Th. Lentz, Ibid. p.323)

  • le 1 mars 1821 : le marquis de Rivière offre la “Vénus de Milo” à Louis XVIII qui en fait aussitôt don au musée du Louvre.
  • le 1er mars 1858 : première miraculée de Lourdes.

C’est la douzième apparition. Plus de mille cinq cents personnes sont présentes. Pour la première fois, un prêtre assiste à l’évènement. Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie lourdaise de Bernadette, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté dans l’eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse immédiatement.

  • le 1 mars 1871 : l’Assemblée nationale, réunie à Bordeaux, ratifie les préliminaires de Versailles.
  • le 1er mars 1896 : Henri Becquerel découvre que la radioactivité a des conséquences.
  • le 1 mars 1900 : le Sénat est saisi d’un projet de loi d’amnistie concernant tous les faits relatifs à l’Affaire Dreyfus.
  • le 1 mars 1941 : Leclerc et sa colonne s’emparent de l’oasis de Koufra en Libye, tenue par les italiens.

Le 21 décembre 1940, depuis Fort Lamy au Tchad, aujourd’hui N’djamena, la colonne Leclerc, composée de 400 hommes et de 56 véhicules, sous les ordres du colonel Philippe Leclerc, lance une opération en direction de la Libye.

La patrouille de reconnaissance légère atteint Koufra le 07 février 1941 et des observateurs informent le reste du groupe: les bombardements effectués par l’aviation française sur Koufra n’ont pas produit de résultats probants.

Le 16 février, le gros des Français arrive aux abords de l’oasis et mettent en déroutent les Italiens de la Compagnie saharienne de Koufra. Commence alors le siège du fort de Koufra.

L’unique canon de la colonne, un 75 de montagne, tire plusieurs dizaines de coups par jour, depuis diverses positions autour du fort. Non pas pour convaincre l’ennemi que plusieurs pièces sont engagées (ce dont finalement les Italiens se persuaderont), mais pour protéger le matériel d’un tir de contre-batterie. Des patrouilles testent les défenses italiennes ; des camions circulent de nuit, feux allumés, afin de faire croire à l’arrivée imminente de renforts. Harcelés par 10 jours de combat, les Italiens tentent de parlementer. Leclerc leur promet un traitement honorable en cas de reddition, mais leur impose ses conditions. Le capitaine commandant les forces italiennes finit par accepter l’offre et signe la capitulation de la place forte.

Elle comprenait environ 400 européens, 800 indigènes, quatre canons et 53 mitrailleuses. Le 1er mars, le fort de El-Tag est occupé par les troupes françaises libres. Le lendemain est prononcé le Serment de Koufra.

  • le 1 mars 1941 : le chef de l’Etat le maréchal Pétain est acclamé par la foule à St-Etienne, devant l’hôtel de ville.
  • le 1 mars 1954 : le pape Pie XII interdit l’expérience des prêtres ouvriers.
  • le 1 mars 1974 : création du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

Ce groupe d’élite est spécialisé dans la réduction des forcenés, les interpellations dangereuses, les prises d’otages, la gestion des enlèvements et les extorsions de fonds, les transferts de détenus ainsi que dans l’antiterrorisme aérien ou maritime.

  • le 1 mars 1994 : entrée en vigueur du nouveau code pénal en France.

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