Partager cet article

C'est arrivé un...

C’est arrivé un 19 décembre…

C’est arrivé un 19 décembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Rappelons-nous :

  • le 19 décembre 401 : mort du pape saint Anastase 1er .
  • le 19 décembre 1187 : élection du pape Clément III.
  • le 19 décembre 1154 : Henri Plantagenêt devient roi d’Angleterre.

Henri d’Anjou Plantagenêt a 21 ans quand il est couronné roi d’Angleterre sous le nom d’Henri II. Son épouse, Aliénor d’Aquitaine devient reine d’Angleterre et apporte au royaume anglais ses terres du Poitou, de Gascogne et de Guyenne. Avec ses propres terres de France, la Normandie, les comtés d’Anjou et du Maine, Henri II fait de l’Angleterre un royaume brusquement beaucoup plus puissant que le royaume de France, dont le Roi est son suzerain. Le monarque français règne sur l’Angleterre jusqu’à son éviction du pouvoir par ses fils en 1181, 8 ans avant sa mort.

  • le 19 décembre 1370 : le pape Urbain V meurt à Avignon.

Élu pape en 1362, il est l’un des sept papes résidant en Avignon. En 1367, il rétablit à Rome le Siège Apostolique, mais les luttes des factions romaines le forcent à revenir en Avignon trois ans plus tard, malgré les protestations de sainte Brigitte. Trois mois après, au moment de sa mort, il se fait porter dans une modeste maison, ouverte à tous, pour témoigner qu’un pape peut aussi mourir en bon chrétien.

Ce pape « de sainteté et d’érudition » est très vite vénéré tant en France qu’en Italie. Et le 10 mars 1870, il est béatifié par le pape Pie IX le. L’abbé Chaillan, biographe d’Urbain V, souligne que:

«le Gévaudan a été inondé de ses faveurs et de ses bienfaits. »

La Lozère, fière de son enfant, s’en souvient toujours et a voulu lui témoigner sa gratitude par l’érection d’une belle statue en bronze devant la cathédrale qu’il a fait construire. Cette statue a été solennellement bénie le 28 juin 1874.

Pour ceux que la vie de ce pape intéresse, voir ici:

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/284/Bienheureux-Urbain-V.html

  • le 19 décembre 1475 : Louis de Luxembourg-Saint-Pol, connétable de France, est décapité à Paris pour avoir trahi le Roi Louis XI avec Charles le Téméraire et Edouard IV d’Angleterre.

Trouvé sur : http://www.persee.fr

  • le 19 décembre 1556 : Metz devient français.

En échange de la protection royale, l’évêque de Metz, le cardinal Charles de Lorraine, cède au Roi de France Henri II et à ses successeurs les droits qu’il possède sur la cité de Metz et l’abbaye de Gorze.

  • le 19 décembre 1562 : le duc de Guise bat les protestants à Dreux.

Alors que la guerre de religion fait rage, catholiques et protestants s’affrontent en pleine campagne à Dreux. Le chef des huguenots, le prince Louis de Condé, est fait prisonnier par le duc de Guise tandis que le connétable Montmorency est, de son côté, capturé par les protestants. Les catholiques, supérieurs en nombre, l’emportent. La signature de la paix d’Amboise, le 19 mars 1563, met un terme à la première guerre de religion et permet au prince de Condé d’être libéré.

  • le 19 décembre 1605: Henri IV, alors qu’il passe à cheval sur le Pont-Neuf à Paris, est jeté à terre par le nommé des Isles, qui brandit un poignard mais échoue à l’assassiner.
  • le 19 décembre 1789 : création de l’assignat, une lettre de change gagée sur les biens nationaux, dont l’intérêt est de 5%.
  • le 19 décembre 1791 : le Roi Louis XVI bloque par veto le décret sur les prêtres réfractaires du 29 novembre.

Cette décision et le refus du Roi de déclencher la guerre en Europe décident les révolutionnaires à le tuer.

Dès le début de la révolution, une série de mesure sont prises contre l’Eglise Catholique :

  • le 01 novembre 1789, Talleyrand, un évêque propose la confiscation et la vente des biens du Clergé (dont la richesse servait de sécurité sociale à l’époque) ;
  • le 11 août 1789 est publié le décret relatif à la suppression de la dîme;
  • le 13 février 1790, décret d’interdiction des congrégations et des vœux perpétuels ;
  • le 12 juillet 1790 est adoptée par décret la constitution civile du clergé.

Elle vise à transformer d’abord les évêchés en circonscriptions territoriales ecclésiastiques, en ramenant leur nombre de 134 à 83. Les évêques sont désignés par les électeurs du département, les curés par ceux des districts, l’investiture canonique étant donnée à l’évêque par le métropolitain, au curé par l’évêque. Interdiction expresse était faite aux prélats de demander une confirmation au pape : celui-ci recevant plus que l’avis l’élection. Évêques et prêtres seraient rémunérés par l’Etat, devenant ainsi de simples fonctionnaires.

Le Roi, accorde finalement sa sanction le 24 août 1790, mais en en gardant beaucoup de regrets, sinon de remords. Quelques mois plus tard, le pape Pie VI condamne en bloc toute la Constitution civile du clergé (mars 1791). A cette date, le schisme est. La Constituante exige de tous les prêtres un serment d’obéissance à la Constitution. Beaucoup le refusent (ou se rétractent après avoir connu la décision de Rome) : on les appelle réfractaires ou insermentés, les autres étant nommés constitutionnels ou jureurs.

Au début de 1791, à peu près la moitié du bas clergé a consenti au serment. Tous les évêques sauf sept (dont Talleyrand) ont refusé. Il faut les remplacer. Talleyrand est, au début, le seul à accepter d’investir les nouveaux évêques élus.

  • le 29 novembre 1791, l’Assemblée législative décrète que les réfractaires seraient tenus pour suspects, la liberté de culte leur est interdite : les persécutions commencent contre les catholiques fidèles à Rome. Elles vont s’aggraver sous la Convention, sans épargner l’Eglise constitutionnelle elle-même lors de l’entreprise de déchristianisation des années 1793-1794. Après Thermidor, la Convention accorde la liberté du culte (21 février 1795), mais le schisme continue. Le problème ne fut résolu qu’en 1801, par la signature du Concordat.
  • La loi du 27 mai 1792 ordonne la dénaturalisation des réfractaires dénoncés par 20 citoyens ou un seul « en cas de trouble à l’ordre publique ».
  • Le 26 juin 1792, les 48 sections révolutionnaires parisiennes envahissent les Tuileries réclamant le retour de ministres et la fin du véto du Roi. Le Roi acculé à une fenêtre, coiffé du bonnet phrygien, celui des esclaves romains affranchis, puisque le but de la révolution était d’affranchir l’homme de Dieu, ne cède pas et fait preuve d’un vrai courage physique.

Malgré les cris, « A bas le Veto ! Mort aux prêtres », le Roi refuse de faire «  le sacrifice de son devoir ».

Outre le fait que Louis XVI ait offert sa vie, pour la France peu de jour avant de monter sur l’échafaud, ces actes politiques vont entraîner la rupture avec la Monarchie le 10 aout 1792 et faire de lui un vrai martyr de la Foi.

  • le 19 décembre 1894 : procès du capitaine Dreyfus.

Le procès pour haute trahison de Dreyfus s’ouvre devant le Conseil de guerre de Paris à la Prison du Cherche-Midi. Le président du tribunal Maurel prononce le huis clos suscitant les protestations de Maitre Demange, l’avocat de Dreyfus.

  • le 19 décembre 1916 : fin de la bataille de Verdun.

Symbole du sacrifice et de la résistance de l’Armée française de la Grande Guerre, comme de l’horreur des tranchées, la bataille de Verdun s’achève le 19 décembre 1916 sur une victoire défensive française. Notons que de très nombreux soldats français ont été sacrifiés lors des tentatives de reprendre Fleury et le fort de Douaumont en avril-mai, par Nivelle et Mangin. Mais la bataille de Verdun a fait aussi l’objet d’un effort logistique considérable mis en place par Philippe Pétain, notamment avec le système de relève régulière des troupes et la fameuse Voie Sacrée de Bar-le-Duc à Verdun.

Le bilan humain est particulièrement effroyable. Les Français (Métropolitains et Coloniaux) ont perdu 378 000 hommes, dont 163 000 tués  et 215 000 blessés. De leur côté, les Allemands décomptent 337 000 soldats tombés dont 143 000 tués et plus de 180 000 blessés.

  • le 19 décembre 1927 : décès du général Fernand de Langle de Cary.

Fernand Louis Armand Marie Langle de Cary naît le 4 juillet 1849 à Pont-Scorff dans le Morbihan. Il sort de Saint-Cyr en 1869, dans les premiers de sa promotion

En 1870, il est décoré Légion d’Honneur pour sa conduite au feu. On peut rapprocher Langle de Cary de son collègue Edouard de Curières de Castelnau : même génération, même origine sociale, même expérience de commandement au feu contre les Prussiens, même carrière et la même proximité avec leurs soldats.

Nommé général en 1900, il se voit confier le commandement du 7e Arrondissement de la Gendarmerie, puis celui de la 3e Brigade de Cavalerie d’Algérie à Sétif et enfin de la 72e Brigade d’Infanterie. D’abord proche de Joffre, il va se montrer très critique quant à l’exécution du Plan XVII. Dans ses mémoires intitulées Les Raisons du désastre (éditées en 1935), Langle de Cary reproche aussi à son supérieur en chef d’avoir pris ses décisions stratégiques sans avoir consulté ses subordonnés, préférant débattre et agir avec son cercle de proches.

Lors du déclenchement de la Bataille des Frontières, la IVe Armée de Langle de Cary couvre les Ardennes. Alors qu’il est favorable à la défense en profitant des avantages du terrain, Joffre lui ordonne d’attaquer. Le 22 août 1914, l’offensive de la IVe Armée dans les Ardennes se révèle être un sanglant fiasco. Le XVIIe Corps d’Armée du général Dumas est décimée par les mitrailleuses allemandes dans les bois.

En 1915, il commande toujours la IVe Armée en Champagne que Joffre désigne pour percer le front allemand. Malheureusement, en raison d’une météorologie exécrable, l’offensive échoue dans le sang. En février 1916, Langle de Cary mène les opérations défensives à Verdun. Mais Joffre le relève par Pétain, et en 1917 le met à la retraite. Ce général adulé par ses soldats, s’éteint le 19 décembre 1927 à Paris et est inhumé dans la Crypte des Invalides.

  • le 19 décembre 1946 : début de la guerre d’Indochine.

Après plus d’un an de négociations entre les troupes françaises du Viêt-Nam et les représentants du parti Viêt-Minh, aucune solution concrète n’a encore été trouvée. Lorsque les forces du Viêt-minh envahissent la ville d’Hanoï et massacrent des Français, la guerre éclate. Le mois précédent, plusieurs Français avaient été tués à Haiphong. Le conflit ne s’achèvera qu’en 1954.

Le Vietminh emmené par Hô Chi Minh, se lance dans la reconquête de la ville de Hanoi. À 20 heures, la centrale électrique de la ville explose annonçant le début de l’insurrection. Des ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. Hô Chi Minh appelle tout le peuple vietnamien à se rebeller contre la présence française: “Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée! … Que chacun combatte le colonialisme!”.

  • le 19 décembre 1951 : découverte du gisement de gaz de Lacq.
  • le 19 décembre 1960 : De Gaulle déclare à Peyrefitte :

 

“L’Algérie française, ce n’est pas la solution, c’est le problème”.

On est loin du « Je vous ai compris ».

  • le 19 décembre 1965 : De Gaulle premier président élu au suffrage universel.

La monarchie républicaine est en place, mais peu de successeurs auront la carrure pour revêtir un costume trop grand pour eux. Et le dernier en place moins que les autres…

  • le 19 décembre 1974 : le paquebot France est amarré définitivement au Havre au « Quai de l’oubli ».

Le 19 décembre 1974, le paquebot France accomplit son dernier voyage – quelques centaines de mètres seulement – jusqu’au quai du Havre où il va attendre une incertaine résurrection.

Orgueil de la France gaullienne, le France a quitté Le Havre douze ans plus tôt, le 19 janvier 1962, pour une croisière inaugurale qui l’avait mené aux Canaries et aux Antilles avec 1705 passagers (dont Mme de Gaulle) et 1100 hommes d’équipage.

Mais les charges sociales et les conflits sociaux à répétition allaient très vite rendre son exploitation gravement déficitaire. Repris par une compagnie norvégienne en 1979, le paquebot effectue depuis lors des croisières tranquilles sous le nom de Norway, avec un personnel moitié moins nombreux et aux salaires de niveau… asiatique.

  • le 19 décembre 2009 : le pape Benoît XVI et Jean Paul II.

Le pape autorise la Congrégation pour les causes des Saints à promulguer le décret reconnaissant les “vertus héroïques” de Jean-Paul II, qui fait de ce dernier un “vénérable”.

Partager cet article

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services