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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 17 mars…

C’est arrivé un 17 mars…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 17 mars: saints du jour français ou en France.
    • St Agricole, évêque de Chalon-sur-Saône († 580)

À Chalon-sur-Saône, l’an 580, saint Agricole, évêque, qui gouverna cette Église pendant près de cinquante ans et souscrivit à divers conciles.

  • St Gabriel Lalemant, prêtre s.j. et martyr († 1649)

Gabriel Lalemant naît à Paris le 03 octobre 1610; son père était avocat au parlement.

Il avait 20 ans quand, le 24 mars 1630, il entrait au noviciat de Paris. Deux ans plus tard, il obtenait de ses supérieurs la permission d’ajouter aux trois vœux ordinaires de religion celui de se consacrer aux missions étrangères ; 14 ans s’écouleront entre l’émission de ce vœu et l’arrivée de Gabriel au Canada.

Dans l’intervalle, il est professeur au collège de Moulins (1632-1635), étudie la théologie à Bourges (1635-1639), il est ministre des pensionnaires au collège de La Flèche (1639-1641), professeur de philosophie au collège de Moulins (1641-1644), préfet du collège de Bourges (1644-1646).

Le Journal des Jésuites note son arrivée à la date du 20 septembre 1646. Sur son séjour à Québec (1646-1648) nous savons peu de choses. Au début de septembre 1648, il arrivait à Sainte-Marie-des-Hurons, et il était appliqué à l’étude de la langue. Les succès furent si rapides qu’en février 1649 il remplaçait à la mission Saint-Louis le père Chabanel, appelé ailleurs.

Le 16 mars 1649, une armée de 1000 Iroquois envahit le bourg Saint-Ignace et s’en empare presque sans coup férir, avant le lever du soleil. De là, elle se rend à la mission Saint-Louis, distante d’une lieue (distance qu’on peut parcourir à pied en une heure). Ici ,les Hurons se défendent énergiquement, repoussent un premier et un second assaut. Mais les Iroquois, étant supérieurs en nombre, gagnent.

À Jean de Brébeuf et à Gabriel Lalemant, qui étaient à la mission Saint-Louis,  on leur conseille de fuir mais ils refusent. Dès qu’ils sont fait captifs, on les dépouille de leurs vêtements, on leur arrache les ongles et on les conduit au bourg Saint-Ignace (à mi-chemin entre Coldwater et Vasey, dans le comté de Simcoe, en Ontario).

Le P. Brébeuf mourut le 16 mars, à quatre heures de l’après-midi. Lalemant a-t-il eu connaissance des souffrances de son confrère ? Nous ne le savons pas. Quant à lui, son martyre commença le 16 mars, à six heures du soir, et dura jusqu’au lendemain matin. Voici ce que la Relation à retenu : « Dans le plus fort de ces tourments, le Père Gabriel Lallement levait les yeux au Ciel, joignant les mains et jetant des soupirs à Dieu qu’il invoquait à son secours …».

Son corps, enterré avec celui de Brébeuf, sous la chapelle de la résidence Sainte-Marie, était levé et transporté à Québec au printemps de 1650.

Gabriel Lalemant et 7 sept autres missionnaires jésuites, ont été béatifiés le 21 juin 1925 et canonisés, le 29 juin 1930, par Pie XI. Le Vénérable Pie XII  a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.

  • le 17 mars 458 ou 461 : décès et fête de Saint-Patrick (date présumée), saint patron de l’Irlande.

Patrick est né en fait au pays de Galles, à la fin de l’époque romaine. Enlevé par des pirates, l’enfant est emmené en esclavage en Irlande, où il devient gardien de cochons. Il réussit à s’évader, retrouve ses parents, puis gagne la Gaule. A Auxerre, auprès de l’évêque Germain, il reçoit la prêtrise. Devenu évêque, il obtient de revenir en Irlande pour convertir les païens. Le trèfle à trois feuilles lui permet d’expliquer le mystère de la Trinité (un Dieu en trois personnes). La plante deviendra le symbole de l’île. Infatigable dans son apostolat, il meurt en 461 ou 458 à près de quatre-vingts ans.

On dit aussi de lui qu’il convertit l’Irlande au catholicisme… et au whiskey. On raconte que des moines missionnaires, emmenés par saint Patrick, auraient rapporté de leurs voyages évangélisateurs l’art de la distillation en Irlande.

  • le 17 mars 1431 : sixième séance d’interrogatoire dans la prison pour Jeanne d’Arc.

Le procès a débuté le 9 janvier. Ont eu lieu jusqu’à présent 15 séances d’interrogatoires dont 6 publiques. Pour ceux qui souhaitent relire les minutes du procès, elles se trouvent en versions latine, français de l’époque et d’aujourd’hui, ici.

http://www.stejeannedarc.net/condamnation/proces_index.php

Interrogée si elle veut s’en remettre, en tous ses dits et faits, soit bien ou mal, à la détermination de notre sainte mère l’Église, Jeanne répond que :

«Quant à l’Église, elle l’aime et la voudrait soutenir de tout son pouvoir pour notre foi chrétienne : et ce n’est pas elle qu’on devrait empêcher d’aller à l’église ni d’entendre la messe ! Et quant aux bonnes œuvres qu’elle a faites, et de sa venue, il faut qu’elle s’en attende au Roi du ciel qui l’a envoyée à Charles, fils du Roi Charles, qui sera Roi de France:

– Et verrez, dit-elle, que les Français gagneront bientôt une grande besogne que Dieu enverra aux Français, et tant qu’Il ébranlera presque tout le royaume de France.   Et dit qu’elle le dit afin que, quand ce sera advenu, on ait mémoire qu’elle l’a dit.   Requise de dire le terme de cet événement, répondit : – Je m’en attends à Notre Seigneur. »

  • le 17 mars 1526 : le Roi François Ier est échangé, par les Espagnols, au milieu de la Bidassoa contre ses fils le Dauphin François et Henri, futur Henri II.

Au Traité de Madrid signé le 14 janvier, contre sa libération, le Roi a laissé la Bourgogne et Tournais à l’Espagne, le milanais au connétable de Bourbon et abandonne sa suzeraineté sur la Flandre et l’Artois. Une fois en France, il dénonce le traité qu’il estime avoir été signé sous la contrainte.

Il se parjure et par là ne se grandit pas. Cependant, quand on relit la Constitution de l’ancienne France de Bernard Basse, il faut noter que le Roi n’est que le dépositaire du Royaume. La monarchie est légitime, c’est-à-dire que le pouvoir royal est limité légalement, limité par la loi.

La loi est le contre-poids au pouvoir royal. Le Roi détient tout le pouvoir, mais ne peut l’exercer que dans un certain cadre préétabli. Sa compétence est illimitée, mais à l’intérieur d’une zone limitée. La limite est ce qu’on a appelé les lois fondamentales qui sont l’œuvre et des Rois et de la nation. C’est cet équilibre entre l’autorité – le Roi, et la liberté – la loi, qui explique l’exceptionnelle longévité du régime.

Le Roi est à la fois le grand législateur, le grand policier et le grand justicier. C’est le « monarque ». Cette puissance est canalisée par la loi que le Roi ne peut changer seul, sans l’assentiment de la nation. Ces lois fondamentales sont les suivantes :

  • La couronne est indisponible: nul ne peut en disposer, ni le Roi, ni la nation. Elle ne peut être ni vendue ni cédée. C’est de là que la constitution actuelle interdit qu’une parcelle du territoire français soit cédée.
  • La couronne est indépendante: tant vis-à-vis de l’extérieur que des puissances intérieures (fiefs, corps d’Etats, villes corporations etc.). C’est aussi pour cela que seul le Roi de France avait avec l’empereur et le pape une couronne ou une tiare entièrement fermées. Au dessus d’eux, il n’y avait pas de suzerain, pas d’autre souveraineté supérieure. La France se soumet à la papauté dans le domaine spirituel, pas dans le domaine temporel. La royauté n’est pas une théocratie.
  • La couronne est dévolue suivant des règles précises; entre autres l’hérédité de père en fils. Cette hérédité est légale et non patrimoniale. C’est par la loi que le fils hérite du père, pas par la transmission d’un bien.
  • La loi de nationalité: seul un prince français peut recevoir la couronne. Le fait de partir à l’étranger pour une autre couronne ne lui retire pas ses droits, cas de Philippe V d’Espagne qui conserve ses droits à la couronne de France selon les lois fondamentales du royaume. Le traité d’Utrecht, imposé par les Anglais, est inconstitutionnel et donc non valide.
  • La loi de Catholicité qui impose au Roi d’être catholique et de prêter, lors du sacre, le serment de défendre la foi catholique.
  • le 17 mars 1560 : échec de la conjuration d’Amboise.

La conjuration d’Amboise, montée par les Huguenots, échoue et le prince de Condé est emprisonné par le duc de Guise.

  • le 17 mars 1751 : Louis XV et le Sacré-Cœur.

La reine Marie Leckzinska suggère, en 1751, l’adoration perpétuelle du Sacré-Cœur dans le Saint Sacrement. Elle obtient du pape Clément XIII, la fête du Sacré-Cœur dans tous les diocèses de France le 17 juillet 1765. Une lettre de la Mère Marie-Hélène Coing, supérieure de la visitation de Paray-le-Monial, adressée le 17 mars 1744 relance le message de 1689. Louis XV serait resté sourd au message, mais son fils le dauphin Louis fait dédier, dans l’église du Château de Versailles, en 1773, une chapelle au Cœur de Jésus dans la tradition eudiste à laquelle la famille royale participe.

  • le 17 mars 1799 : le savant italien Alessandro Volta essaye avec succès la première pile électrique.

Volta met au point la pile voltaïque: un empilement de couples de disques zinc-cuivre en contact direct. Le 7 novembre 1801, il présente sa pile devant l’Institut de France et y énonce la loi des tensions, ainsi que la valeur des tensions de contact des métaux classés par ordre d’électropositivité décroissante.

  • le 17 mars 1805 : Napoléon se proclame roi d’Italie.

La République italienne est supprimée. Royaume héréditaire, l’Italie reste toutefois indépendante. Couronné à Milan le 28 mai, il nomme son beau-fils Eugène de Beauharnais, le fils de Joséphine vice-roi.

  • le 17 mars 1808 : création du Baccalauréat par Napoléon Ier.

L’empereur signe le décret organisant l’Université impériale. Pendant ce temps éclate à Aranjuez, au sud de Madrid, une émeute contre le ministre espagnol Godoy.

  • le 17 mars 1811 : Napoléon, aux Tuileries, interroge le Comité ecclésiastique.

« Comment punir un pape qui m’excommunie et ainsi pourrait pousser des Ravaillac.

Seul Emery intervient: “La réponse est dans votre catéchisme impérial. Les 4 articles gallicans demandent l’obéissance au pape. »

  • le 17 mars 1813 : Frédéric-Guillaume III de Prusse déclare la guerre à la France.
  • le 17 mars 1830 : Frédéric Chopin donne son second concert.
  • le 17 mars 1896 : la Cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai, dans le Nord, est érigée en basilique mineure par le pape Léon XIII.
  • le 17 mars 1948 : signature du Traité de Bruxelles.

Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l’UEO (Union de l’Europe occidentale). Il s’agit d’un pacte régional d’assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d’autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l’Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.

  • le 17 mars 2006 : la béatification du pape Jean Paul II avance.

Le procès catholique du miracle de la religieuse française, guérie de la maladie de Parkinson en juin 2005, débute.

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