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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 15 juillet…

C’est arrivé un 15 juillet…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 15 juillet : saints du jour français ou en France.
    • St Gombert, chorévèque († VIII s.)

Au monastère d’Ansbach en Franconie, au VIIIe siècle, saint Gombert, chorévêque, qui établit cette maison religieuse dans sa propriété.

  • Bx Michel-Bernard Marchand, prêtre et martyr († 1794)

Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Michel-Bernard Marchand, prêtre de Rouen et martyr. Pendant la Révolution française, à cause de son sacerdoce, il fut détenu sur un bateau négrier et mourut de maladie.

  • Bse Anne-Marie Javouhey, vierge et fondatrice de la Congrégation : « Sœurs de Saint-Joseph de Cluny » († 1851)

Anne-Marie Javouhey naît à Jallanges (en Bourgogne, France). Dès 15 ans, elle se mit à soigner les malades et à instruire les enfants de son village. Pendant la Révolution, elle aidait les prêtres réfractaires en leur donnant des caches.

À 19 ans, elle veut être religieuse, mais ses essais restant infructueux, elle décida de créer une école à Châlons-sur-Saône avec ses trois sœurs. Dans le même temps, elle fonde une congrégation qu’elle nommera « Sœurs de Saint-Joseph de Cluny ».

Elle établira plusieurs fondations en France mais s’intéressera très vite aux missions et orientera sa congrégation dans ce sens, en faisant ainsi le premier ordre de femmes missionnaires. Elle enverra ses religieuses au Sénégal, en Guyane, dans les Antilles… Là, ses sœurs créeront des écoles et enseigneront aux esclaves, l’agriculture, l’économie, etc. les préparant déjà à leur liberté.

Elle meurt à Paris le 15 juillet 1851 et est béatifiée par le vénérable Pie XII en 1950.

  • le 15 juillet 1024 : intronisation du pape Jean XIX.
  • le 15 juillet 1575 : l’ordre des Oratoriens confirmé par le pape.

L’ordre des Oratoriens, appelé également l’Oratoire de l’amour divin, est fondé par Philippe Néri, à Rome, au XVIe siècle. Il s’agit d’une société de vie apostolique catholique, dont l’objectif est d’œuvrer à la sanctification de ses membres ainsi qu’à celle de son prochain, par l’enseignement et la prédication. Le pape Grégoire XIII érige de manière canonique cet ordre, le 15 juillet 1575 ; dont la règle est approuvée en 1612 par Paul V.

  • le 15 juillet 1588 : édit d’Union entre le Roi Henri III et la sainte Ligue catholique.

Par ce traité, signé à Rouen, le Roi s’engage à respecter les lois fondamentales du Royaume, entre autres la loi de catholicité, qui interdit à un prince non catholique l’accès au trône de France. Henri, duc de Guise, dit le Balafré, lieutenant général des armées du royaume aurait hérité l’héritier du Royaume si le prince de Navarre ne s’était pas converti.

  • le 15 juillet 1620 : Louis XIII reçoit des mains des échevins les clés de la ville et entre solennellement dans Caen.
  • le 15 juillet 1789 : Jean Sylvain Bailly est nommé maire de la Commune de Paris.

Jean Sylvain Bailly, naît le 15 septembre 1736 à Paris et y meurt guillotiné le 12 novembre 1793. C’est un mathématicien, astronome, littérateur et homme politique français. Il est le premier maire de Paris. Appelé à témoigner lors du procès de Marie-Antoinette, il refuse de le faire à charge et dépose en sa faveur, ce qui le conduit à sa perte. C’est aussi lui qui fait tirer sur la foule le 17 juillet 1791, au Champ de Mars.

  • le 15 juillet 1796 : fin de la Guerre de Vendée.

Après l’exécution des derniers généraux de l’armée Royale Catholique, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l’ouest. La région, victime d’un génocide, toujours pas reconnu par le régime républicain français, met de nombreuses années à s’en remettre. La tentative de soulèvement en 1800 échoue, car la liberté religieuse est, de fait, reconnue par Paris.

L’holocauste Vendéen, dû à la fin des libertés religieuses, aura fait 117 000 morts/815 000 habitants ; 10 000 maisons détruites sur 50 000 existantes selon Reynald Sécher dans Le génocide franco-français, la Vendée Vengée, 600 000 Français selon une lettre du général Hoche au ministre de l’Intérieur en date du 2 février 1796. Il faut attendre Louis-Philippe pour que se mette en œuvre une nouvelle version de l’histoire, qui devient la version officielle jusqu’à notre époque. On a attendu la disparition du plus grand nombre de témoins pour persuader le bon public que les criminels révolutionnaires étaient des philanthropes. Et comme aujourd’hui, il est impossible de faire disparaître ou d’expliquer le crime, on préfère le nier et le banaliser. Le mémoricide d’aujourd’hui vient achever le génocide.

  • 15 juillet 1801: nouveau Concordat entre l’état français et l’Eglise catholique.

Le Concordat du 16 juillet 1801, négocié par l’abbé Bernier met fin à « une guerre de Géants », expression de Napoléon, qui affirme par ailleurs « qu’il aurait été fier d’être Vendéen ». Avec cet accord, la paix revient en France ; les paysans retrouvent leurs bons prêtres, Bonaparte suspend les levées d’hommes et la chouannerie perd toute assise populaire: il ne lui reste que la solution du putsch ou de l’attentat pour faire disparaître l’usurpateur. Mais Cadoudal est guillotiné le 25 juin 1804, voir la chronique du jour.

Le texte déclare la religion catholique “religion de la grande majorité des citoyens français” et abolit la loi de 1795 séparant l’Église de l’État. En contrepartie, le Saint-Siège reconnaît le Consulat et accepte que les évêques soient nommés par le Premier consul, Napoléon Bonaparte. La signature du Concordat met fin à 10 ans de guerre civile, mais pas aux luttes entre le Vatican et la France. Elle assure le retour de la paix religieuse dans le pays. Le Concordat est promulgué le 8 avril 1802 et Pie VII assiste au sacre de Napoléon en 1804.

  • le 15 juillet 1869 : brevet de la margarine.

Le chimiste français Hippolyte Mège-Mauriés remporte le concours lancé par Napoléon III pour trouver un produit de substitution au beurre. Il dépose le brevet de son invention, faite à partir d’huiles et de graisses végétales. Il a ainsi mis au point l’oléomargarine baptisée simplement “margarine” du nom grec “margaritari” signifiant “perle”. La margarine est au départ destinée à la marine française.

  • le 15 juillet 1918 : seconde Victoire de la Marne.

Quatre ans après le miracle de la Marne, commence la seconde bataille de la Marne qui dure du 15 au 20 juillet 1918, et cause 200 000 pertes humaines. Il est indispensable de rappeler que le 9 juillet le Généralissime Foch avec tout son Etat-major a consacré l’armée française et les armées alliées au Sacré-Cœur de Jésus et a entamé une neuvaine qui s’achève le 18 (voir les chroniques de ces deux jours).

Le 21 mars 1918, Ludendorff a déclenché l’Opération Michael contre les forces françaises et britanniques (cf. la chronique du jour). Il s’agit d’une série d’opérations localisées entre la Champagne et les Flandres. Les alliés sont enfoncés partout et Foch, pour combler les brèches, est obligé d’annuler son offensive avec les troupes françaises. Cherchant à atteindre Paris Ludendorff lance une énorme offensive : c’est l’Opération Friedensturm («assaut pour la Paix»).

Les reconnaissances aériennes, qui repèrent les ponts jetés sur la Marne, enlèvent l’effet de surprise aux Allemands. Les Allemands ne percent nulle part ; pire la contre offensive de Foch menée par la Xe Armée française du fougueux général Mangin enfonce le front allemand dès le 18 juillet 1918, sur une ligne de 55 km, allant de Bouresches à Pernant, les généraux Mangin et Degoutte déclenchent une formidable préparation d’artillerie suivie d’attaque de près de 500 chars d’assaut FT-7. A midi les Français ont conquis 10 Km de profondeur sur toute la largeur du front d’attaque.

Le 19 juillet à 4h00, même technique et mêmes résultats ; le 20 tous les Allemands ont repassé la Marne. Château-Thierry est délivrée et 20 000 prisonniers allemands sont capturés ainsi que 400 canons et 3 300 mitrailleuses. 5 000 Français sont tombés. La fin du mois sert à stabiliser le front grâce à divers manœuvres d’envergure. Le 8 août 1918 est jour surnommé « Jour de Deuil dans l’Armée Allemande».

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