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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 13 janvier…

C’est arrivé un 13 janvier…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 13 janvier: saints du jour français ou en France.
    • St Hilaire, évêque de Poitiers et docteur de l’église (v. 310-367)

Hilaire naquit à Poitiers, de parents païens, probablement vers l’année 310. Après une éducation toute profane, il secoua, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçut publiquement le baptême. Ce païen converti allait devenir l’une des plus brillantes lumières de l’Église, le marteau de l’hérésie et l’apôtre infatigable du dogme de la Sainte Trinité. Il composa notamment le De Trinitate, traité sur la divinité du Christ. La vertu d’Hilaire croissant chaque jour, on ne parlait, dans toute la province de Poitiers, que de la pureté de ses mœurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle.

Lorsque l’évêque de Poitiers vint à mourir, tous les fidèles le demandèrent pour pasteur. Dès lors, Hilaire entra dans la mêlée contre l’hérésie d’Arius et ne quitta pas le champ de bataille jusqu’à son dernier soupir. Ni les menaces des princes, ni la calomnie, ni l’exil, ne purent jamais ébranler son courage. Obligé de quitter son peuple, il se rend en Orient, où il devient le porte-étendard de la vérité chrétienne.

Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d’exil ; ce retour prend le caractère d’un vrai triomphe. « La Gaule tout entière, dit saint Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main

La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d’églises s’honorent de l’avoir pour patron. Un historien a tracé le portrait suivant de saint Hilaire : « Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S’il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l’Église, il y a fait éclater aussi un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre. »

Sa mémoire liturgique est célébrée le 13 janvier. En 1851, le Bx Pie IX le proclama Docteur de l’Église.

  • St Remi de Reims, apôtre des Francs († 533)

Au 13 janvier au martyrologe romain : À Reims, vers 530, la naissance au ciel de saint Remi, évêque, qui, après avoir lavé le roi Clovis dans la fontaine baptismale et l’avoir initié aux sacrements de la foi, il convertit au Christ le peuple des Francs. Il quitta cette vie, célèbre par sa sainteté après plus de soixante ans d’épiscopat. (En France, sa mémoire est célébrée le 15, jour de sa mise au tombeau.)

  • Bx Bernon de Cluny, Ier abbé de Cluny († 927)

Bernon, naquit en Bourgogne vers le 850. Il devint l’abbé de Baume, dans le Jura, et donna l’habit à St Odon en 909. L’année suivante il fonda sur les terres de Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, l’abbaye de Cluny, car les invasions normandes chassèrent les moines des bords de la Loire.

Dans la charte de fondation, il fut stipulé que « les moines du futur monastère, placé sous la Règle de saint Benoît, chercheraient à jamais les merveilles d’un entretien avec le ciel. »

  • le 13 ou 14 janvier 367 : décès de Saint Hilaire de Poitiers.

Issu d’une famille aristocratique gallo-romaine de la cité de Lemonum, il est élu évêque de la ville vers 350. Soucieux de l’instruction du peuple, il rédige un Commentaire sur l’évangile de Matthieu, qui est la première œuvre d’exégèse latine qui nous soit parvenue.

En 355, il s’oppose à l’arianisme qui s’étend en Gaule, c’est-à-dire, dans l’Empire romain du milieu du IVe siècle, à l’empereur. Aussi, lors du concile de Béziers de 356, que dominent les ariens, avec à leur tête Saturnin, l’évêque d’Arles, il est excommunié et exilé en Phrygie. L’empereur Constance II décide de réunir simultanément un concile occidental à Rimini et un concile oriental à Séleucie, afin de réconcilier l’Église divisée entre ariens, semi-ariens, et nicéens.

Saint Hilaire cherche à exposer la doctrine catholique à l’empereur dans ses deux Livres à l’empereur Constance. Il présente ses thèses au Concile de Séleucie en 359, et retrouve sa ville de Poitiers en 360-361. Le concile de Paris de janvier 361, influencé par saint Hilaire, condamne clairement l’arianisme et destitue les évêques ariens de Gaule. La principale œuvre de saint Hilaire est le De Trinitate, traité en 12 livres, composé pendant son exil. Il y défend la consubstantialité du Fils avec le Père, contre les ariens qui nient la divinité du Christ, et contre les sabelliens qui ne distinguent pas le Père et le Fils

Saint Martin de Tours le rejoint dans les années 356 et en 360, fonde l’abbaye de Ligugé à proximité de Poitiers. Hilaire est très probablement à l’origine de la construction du baptistère Saint-Jean de Poitiers, qui est l’un des plus vieux monuments chrétiens actuellement subsistant en France.

Considéré comme Père de l’Église, Saint Hilaire de Poitiers a été élevé au rang de docteur de l’Église par le pape Pie IX en 1851. Il est fêté le 13 janvier, la date présumée de sa mort.

  • le 13 janvier 533 : mort de Saint Remy.

Saint Remy est un des saints évangélisateurs de la France. Sa mission, reçue du pape, est de convertir et de guider sur le chemin de la foi notre premier Roi. Nous ne pouvons que relire aujourd’hui sont testament qui s’adresse particulièrement au chef de notre nation, quel qu’il soit ! Citons le Marquis de la Franquerie*, dans La mission divine de la France :

« Le testament de Saint Remy a une importance capitale pour nous Français; c’est une véritable vision d’avenir qui prend une autorité toute particulière du fait que le grand Pape Saint Hormisdas écrivit à Saint Remy lorsqu’il l’institua en ces termes Légat pour toute la France. »

“Nous donnons tous nos pouvoirs pour tout le Royaume de notre cher Fils spirituel Clovis, que par la grâce de Dieu vous avez converti avec toute sa Nation, par un apostolat et des miracles dignes du temps des Apôtres.”

Ce testament le voici :

« Que le présent testament que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé partout envers et contre tous par mes très chers fils les Rois de France par moi consacrés au Seigneur** à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.

Qu’en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée…

Mais par égard seulement pour cette race royale qu’avec tous mes frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l’honneur de la Sainte Eglise et la défense des humbles.

Par égard pour cette race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras ruisselante des eaux du baptême: cette race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des rois, par le Saint Chrême du même Saint-Esprit;

J’ai ordonné ce qui suit:

I° MALÉDICTIONS

Si un jour cette race royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses Églises, les détruisait, les dévastait:

Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims.

Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves***. Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules.

Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence! Place à la menace!

S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du corps de l’Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l’Esprit-Saint: parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre, au cœur contrit; parce qu’il ne s’est point souvenu de la miséricorde; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera; et n’a point voulu de la bénédiction, elle s’éloignera.

Et tout ce que l’Eglise a l’habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les Eglises le chantent de ce roi infidèle.

Parce que le Seigneur a dit: “Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à Moi que vous l’avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c’est à Moi que vous ne l’avez pas fait.

Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté:

Que ses jours soient abrégés et qu’un autre reçoive sa royauté!

Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable: que leurs jours soient abrégés et qu’un autre occupe leur siège.”

II° BÉNÉDICTIONS

“Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu.

Qu’aux bénédictions de l’Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale s’ajoute la plénitude des bénédictions divines!

Que de cette race sortent des rois et des empereurs*** qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l’avenir suivant la volonté du Seigneur pour l’extension de la Sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils règneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il.”*****

Et le marquis poursuit :

« Ce testament signé du grand Evêque le fut également par six autres Evêques et d’autre Prêtres. Trois de ces Evêques sont réputés pour leur sainteté: Saint Vedast, Evêque d’Arras, Saint Médard, Evêque de Noyon, Saint Loup, Evêque de Soissons. Ils le signèrent sous la formule suivante:

“X…, Evêque.

Celui que mon Père Remy a maudit, je le maudis, celui qu’il a béni, je le bénis.

Et j’ai signé.”

Et Baronius, le savant Cardinal (cité par Caesar Baronius, Annales Ecclesiastici, tome VI, Bibl. Nation. H. 106, p. 635 et 636.), après onze siècles d’expérience, de constater:

“Malgré les crimes de ses Rois, le Royaume de France n’est jamais passé sous une domination étrangère et le peuple Français n’a jamais été réduit à servir d’autre Peuples. C’est cela qui a été accordé par une promesse divine, aux prières de Saint Rémi, suivant la parole de David (Ps. 88): Si mes Fils abandonnent ma loi; s’ils ne marchent point dans la voie de mes Jugements; s’ils profanent mes justices et ne gardent point mes commandements, je visiterai leurs iniquités avec la verge et leurs péchés avec le fouet; MAIS JE N’ELOIGNERAI JAMAIS DE CE PEUPLE MA MISERICORDE.”

*(tiré de Migne, t. 125, p. 1168. Hincmar – Vita Sancti Remigii cap. LIV. Baronius, Annales Ecclesiastici — Tome VI, p. 635. ; et de Migne, t. 135, p. 60 à 68. Flodoard, Historia Remensis Ecclesiae lib. I. ch. XVIII, Testamentum ab ipso editum.)

** mis en gras ou majuscules par le marquis de la Franquerie.

***Ainsi, à l’origine même de notre Histoire, nous trouvons indiquée, comme frontière naturelle de notre pays, la rive gauche du Rhin. (Note de bas de page de La mission divine de la France ; Editions ESR page 59)

****Comme les Rois de France ont été fidèles! Le nombre des couronnes que leur race a portées est là pour le prouver, la Race Royale de France a régné en effet en France, en Lorraine, en Allemagne, en Hongrie, en Pologne, en Savoie, en Italie, à Constantinople, en Espagne, à Parme, à Naples, en Sicile, au Portugal, en Autriche, au Brésil, etc… (Note de bas de page de La mission divine de la France, page 60)

***** L’authenticité indiscutable de ce document capital pour notre Histoire a été prouvée par l’Abbé Dessailly, de l’Académie de Reims, dans un ouvrage fondamental et décisif sur la question: “L’authenticité du grand Testament de Saint Remy“, publié au siècle dernier, chez Dumoulin, à Paris.

Chasse de Saint Rémi, visible dans l’Abbaye de Saint Rémi à Reims

Enfin relisons la lettre écrite par le Saint au Roi Clovis, à l’issue de la bataille de Soisson. Clovis fait alors figure d’héritier de l’Empire Romain d’Occident. Dans cette missive, l’évêque de Reims vante les mérites de Childéric 1er, le père du jeune Roi des Francs. Puis, avec beaucoup de diplomatie, il incite le nouvel homme fort des Gaules du Nord à la plus grande bienveillance à l’égard des institutions chrétiennes et en particulier des communautés catholiques :

Lettre à  Clovis, Chef insigne et remarquable par ses mérites.

« Un grand bruit vient de parvenir jusqu’à nous: la conduite de la guerre vous a donné la victoire. Il n’est pas étonnant que vous soyez dès à présent ce que vos pères ont été. Ce qui vous reste à faire maintenant, c’est de ne point vous écarter des voies du Seigneur qui a récompensé votre humilité, en vous élevant au faîte suprême : comme dit le vulgaire, l’œuvre de l’homme se juge par ses fruits. Vous devez vous entourer de conseillers capables de vous valoir bonne renommée. Que votre administration soit intègre et honnête. Vénérez les pontifes chrétiens de votre territoire et recherchez leurs avis. Si vous êtes en bonne intelligence avec eux, votre territoire s’en trouvera affermi. Soulagez vos concitoyens, relevez les affligés, soulagez les veuves et les orphelins, afin que tous vous aiment et vous craignent. Que la justice sorte de votre bouche. N’attendez rien des pauvres et des étrangers : ne consentez point à recevoir des présents. Que votre prétoire soit ouvert à tous et que personne n’en sorte affligé. Engagez votre patrimoine à racheter les captifs et à les délivrer du joug de la servitude. Si quelqu’un paraît en votre présence, qu¹il ne se sente pas regardé comme un étranger. Délassez-vous avec les jeunes gens, mais travaillez les affaires avec les vieillards si vous voulez passer pour grand, si vous voulez vraiment régner. »

Remy, évêque, l’an 485

  • le 13janvier 888 : mort du Roi Charles III le Gros.

L’empereur d’occident et Roi des Francs, Charles le Gros meurt à Neidingen sans héritier légitime. Eudes, fils de Robert le Fort, qui a combattu l’invasion normande en Francie occidentale, est désigné comme son successeur. Eudes est proclamé Roi des Francs de l’Ouest le 29 février et règne jusqu’en 898.

  • le 13janvier 1129 : ouverture du concile de Troyes.

Ce concile est convoqué par le pape Honorius II à la demande d’Hugues de Payns, pour reconnaître officiellement l’Ordre du Temple, dont la règle, rédigée par SaintBernard, est approuvée par le concile. L’ordre des Templiers a été fondé dix ans avant, sous l’impulsion du chevalier Hugues de Payns, à partir d’une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Le roi de Jérusalem, Baudouin II, avait alors logé les premiers chevaliers sur l’ancien temple de Salomon, duquel ils tirent leur nom.

Leur mission consiste à protéger les pèlerins venus en Terre sainte. L’ordre s’enrichit ensuite très rapidement et gagne en puissance, servant de banquiers à toute l’Europe.

L’ordre religieux et militaire, issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, participe activement aux nombreuses batailles, lors des croisades et de la Reconquête. Après la perte définitive de la Terre sainte en 1291, l’ordre, victime de la lutte entre la papauté et Philippe le Bel, est dissous par le pape Clément V, le 22 mars 1312, à la suite d’un procès en hérésie. La fin tragique de l’ordre amène encore aujourd’hui à nombre de spéculations et de légendes sur son compte. (Voir les chroniques des 18 et 22 mars et du 3 avril).

  • le 1 janvier 1151 : l’abbé Suger meurt à Saint-Denis, pendant l’office de Prime.

Les origines de celui qui devient abbé de Saint Denis sont controversées. Il est Régent de France de 1147 à 1149 lors du départ de Louis VII pour la deuxième croisade. À son retour, le Roi le proclame « Père de la Patrie ». Lorsque Louis VII évoque l’idée de faire annuler son mariage avec Aliénor, Suger tente de l’en dissuader. Ce n’est qu’après la mort de Suger que Louis VII met son idée à exécution. Sa tombe, comme beaucoup d’autres, est profanée en 1793.

  • le 13janvier 1374 : le Roi Charles V, le Sage, prend une seconde ordonnance sur l’organisation de l’armée.

Charles V, qui aura préparé minutieusement la reconquête de son territoire, met sur pied l’armée de la reconquête. La lutte contre les Grandes Compagnies permet de mettre au point une nouvelle organisation des troupes et de repérer des capitaines fiables et fidèles, comme Bertrand Du Guesclin, son cousin Olivier de Mauny, nommé chambellan par le Roi, ou Olivier de Clisson. On organise autour d’eux de petites armées composées de routiers d’une centaine d’hommes que l’on solde pour être sûr qu’ils ne deviendront pas des pillards pendant les périodes de trêve.

Une armée permanente de près de 6000 hommes est ainsi constituée. Ce sont le plus souvent des volontaires français, de petite noblesse, et des arbalétriers italiens. Pour prendre les forteresses, une artillerie conséquente est aussi formée.

  • le 13janvier 1691 : première médaille de l’Amérique française.

À la mi-octobre 1690, l’amiral anglais Phipps assiège Québec, commandée par le comte de Frontenac. La réponse du gouverneur à l’émissaire est la suivante : «Je vous répondrai par la bouche de mes canons!» Le siège dure à peine plus de huit jours. Incapables de maintenir leurs positions sur les battures de Beauport, pilonnés sans relâche par les batteries françaises, les Anglais finissent par se retirer lamentablement.

Frontenac, pressé de rendre compte au Roi de cette victoire affrète une frégate, la Fleur de Mai, et demande au baron de La Hontan de lui servir d’émissaire ; alors que le froid et la glace endommagent les navires dans la rade. Le navire quitte Québec le 29 novembre, pour La Rochelle. Un peu moins de six semaines plus tard, le 13 janvier 1691, Louis XIV reçoit la nouvelle.

Il en éprouve tant de joie qu’il décide de faire frapper une médaille, la première médaille de l’Amérique française.

Elle commémore la libération de Québec en 1690.Sur l’avers, le profil de Sa Majesté avec l’inscription Ludovicus Magnus Rex Christianissimus. Sur le revers, une figure allégorique représentant la ville de Québec assise sur son rocher, avec la sentence Francia in Novo Orbe Victrix, les mots Kebeca Liberata et l’année M.DC.XC.

  • le 13 janvier 1898 : Émile Zola publie dans L’Aurore sa lettre ouverte au président Faure, J’accuse, consacrée à l’affaire Dreyfus.

Le titre lui est soufflé par Georges Clemenceau, alors éditorialiste du journal.

  • le 13 janvier 1908 : Henri Farman fait son premier vol avec passager sur un biplan.
  • le 13 janvier 1913 : le pape interdit la projection de films dans les églises, même s’ils ont un contenu religieux.
    • le 13 janvier 1934 : mort du « capitaine Marchand »

Jean-Baptiste Marchand, reste toujours attaché à la déconvenue de Fachoda mais sa passionnante carrière militaire, en particulier durant la Grande Guerre restée occultée.

Il nait le 22 novembre 1863 à Thoissey dans l’Ain. En 1883 qu’il choisit la carrière des armes et s’engage à Toulon dans le 4e Régiment d’Infanterie de Marine comme simple soldat. Reçu au concours de l’École de Saint-Maixent en 1886, il en sort avec le grade de sous-lieutenant et rejoint de nouveau la Coloniale à Dakar. En 1889, il participe à l’expédition contre la forteresse de Koundian au Mali. Il y est grièvement blessé, mais sa conduite au feu lui vaut la Légion d’Honneur.

Promu Capitaine, Jean-Baptiste Marchand retourne en France, mais demande à repartir en Afrique. Sa requête acceptée, il explore la Côte d’Ivoire, le Pays Baoulé et le Bandamana avant de participer aux opérations contre Samory Touré dirigées par le Colonel Humbert.

Ayant reçu en 1895, le commandement de la Mission Congo-Nil, il traverse toute une partie du Sahara pour relier l’embouchure du Congo au Nil Blanc (Soudan). La mission démarre en juillet 1896. En juillet 1898, Marchand arrive au poste de Fachoda au Soudan, sur les bords du Nil. Mais les hommes de la petite mission d’exploration française ont la mauvaise surprise de voir arriver l’armée anglo-égyptienne de Lord Horation Kitchener, qui mène une conquête systématique du cours du Nil. Contraint de négocier avec Kitchener un retrait de Fachoda avant de gagner Djibouti quelques mois plus tard, le capitaine Marchand est considéré par l’opinion publique en française comme un héros.

Promu Colonel, il est placé à la tête du 4e Régiment d’Infanterie de Marine. Le Colonel Marchand retourne ensuite à la vie civile et est élu Conseiller Général du Gard en 1913.

Lors du déclenchement de la Grande Guerre, le Colonel Marchand reprend du service et est réintégré dans les unités coloniales. Après plusieurs blessures et de nombreuses citations, en avril 1917, Marchand commande la 10e Division Coloniale lors de l’assaut du Chemin des Dames. Elle rejoint ensuite successivement les secteurs de Verdun et de Saint-Mihiel. En juin 1918, la 10e Coloniale est incorporée à la VIe Armée de Duchêne dans le secteur de la Marne. Marchand la mène alors avec succès lors des durs combats de la Seconde bataille de la Marne, notamment à Château-Thierry. Jean-Baptiste Marchand s’éteint le 13 janvier 1934 à Paris. Il est inhumé dans son bourg natal de Thoissey. Voir les chroniques du 29 juin, du 10 juillet, du 18 septembre, du 11 décembre.

  • le 13 janvier 1935 : les Sarrois se prononcent pour le rattachement de la Sarre à l’Allemagne.
  • le 13 janvier 1995 : Mgr Jacques Gaillot est destitué de sa charge d’évêque d’Évreux par le Vatican.
  • le 13 janvier 2000 : une équipe internationale de chirurgiens dirigée par le Pr Jean-Michel Dubernard effectue une double greffe des mains à l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon sur un peintre en bâtiment de 33 ans, une première mondiale.
  • le 13 janvier 2002 : décès de Pierre Joubert, dessinateur français.

Inutile de présenter Pierre Joubert dont le Salon Beige se permet de reproduire quelques unes de ses illustrations et invite ses lecteurs à prier en ce jour pour le repos de celui dont les dessins ont enchanté tant et tant de générations d’adolescents.

  • le 13 janvier 2013 : 800 000 opposants au “mariage homosexuel” manifestent à Paris.

340 000 selon les services de la Préfecture de paris, la PPP, plus habiles à effacer des preuves sur les photos qu’à faire des additions. Il est vrai que si l’algèbre et les mathématiques sont aussi bien enseignées que l’Histoire dans « les écoles de la république », ces fonctionnaires ont quelques excuses.

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