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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 12 juin…

C’est arrivé un 12 juin…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum.

Alors rappelons-nous :

    • le 12 juin 816 : décès du pape Saint Léon III.
Léon III, né en 750, est élu pape le 26 décembre 795. Aussitôt après son couronnement, il envoie à Charlemagne une lettre l’informant de son élection. Charlemagne, dans sa réponse, rappelle qu’il est le défenseur de l’Église. Il joint à sa missive une partie du trésor pris aux Avars. Le 25 décembre 800, Léon III couronne Charlemagne empereur d’Occident, dans la basilique Saint-Pierre (voir la chronique du jour). Léon III est canonisé au XVIIème siècle. Saint Léon est l’objet d’un miracle éclatant. Dans leur fureur, les familles nobles romaines qui l’attaquent à la fin du 8ème siècle lui coupent la langue et lui crèvent les yeux. Miraculeusement, Dieu le guérit et il retrouve un vue dite « 7 fois meilleure et une langue 7 fois plus éloquente ». Voir la chronique du 25 avril.
    • le 12 juin 816 : saint Étienne IV est élu pape.

C’est lui qui sacre le Roi de France, Louis 1er le Pieux, empereur d’Occident à Reims le 5 octobre 816. Voir la chronique du jour.

    • le 12 juin 1147 : le Roi Louis VII quitte Metz, afin de lancer une nouvelle croisade, en confiant la régence à l’abbé Suger.
    • le 12 juin 1248 : le Roi Louis IX va à la basilique royale de Saint Denis prendre l’oriflamme, il entre en croisade.

La septième croisade commence.

    • le 12 juin 1418 : assassinat de Bernard VII d’Armagnac, comte d’Armagnac, comte de Charolais et connétable de France.

En 1418, les Bourguignons organisent une insurrection dans Paris, qui éclate le 12 juin, et au cours de laquelle Bernard d’Armagnac est massacré par les gens du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, dirigés par le tueur Capeluche. En réponse, a lieu le meurtre de Jean sans Peur, trois mois plus tard. La guerre civile, qui oppose depuis 1407, les Armagnacs, garants des intérêts français à la Maison de Bourgogne, alliée des Anglais, connaît un tournant décisif.

    • le 12 juin 1429 : bataille de Jargeau.

Cette bataille fait partie des cinq victoires successives de Sainte Jeanne d’Arc qui libèrent la route de Reims : Orléans, Jargeau; Meung-sur-Loire, Beaugency, Patay.

    • le 12 juin 1451 : signature du traité de capitulation de Bordeaux.

Ce traité est conclu entre les représentants du Roi de France et ceux du roi d’Angleterre. En pleine guerre de Cent Ans, la ville de Bordeaux est remise aux Français, qui l’occupent le 29 juin, avant que l’anglais John Talbot ne vienne la reprendre en 1452.

    • Le 12 janvier 1633 : par la bulle « Salvatori nostri » le pape accorde la reconnaissance apostolique à la congrégation des prêtres Lazaristes.

La congrégation prend le nom du prieuré de St Lazare, mis à la disposition de saint Vincent de Paul pour accueillir les très nombreux prêtres qui viennent le rejoindre.

« Par son équilibre, par sa délicatesse, son bon sens son élan missionnaire, Vincent de Paul incarne toutes les qualités de la « fille aînée ». Parce qu’il a compris très tôt que la grande affaire de sa vie n’est pas de se faire aimer mais d’aimer, il a jeté à lui tout seul, tous les fondements de la vraie révolution française, celle des mœurs sociales, celle qui n’est pas accomplie une fois pour toutes. Lorsque la France est dans sa vocation voilà à quoi elle ressemble. »

Tiré de Ceux qui croyaient au Ciel de Geneviève Esquier (Ed. de l’Escalade P229 + P 231)

    • le 12 juin 1672 : les armées françaises franchissent le Rhin.

Lors de la guerre de Hollande (Cf. les chroniques du 6 avril et du 10 aout), les troupes françaises passent le cours à plusieurs reprises. Ici elles franchissent près de Tolhuis, et sont commandées par le vicomte de Turenne et Louis II de Bourbon-Condé, ce dernier est sévèrement blessé en forçant le passage du fleuve.

    • le 12 juin 1709 : le Roi Louis XIV adresse un appel à la nation française.

A la mort du roi d’Espagne, Charles II, le 1er novembre 1700, ce dernier, sans descendance, désigne le petit fils de Louis XIV comme successeur. Le Roi de France peut effectivement doublement hériter du trône. Seulement l’Europe en général et les Habsbourg en particulier, qui eux aussi prétendent au trône, ne veulent pas des Bourbons en Espagne. France et Espagne sont les deux plus puissants pays d’Europe.

Tous ces royaumes d’Europe se coalisent donc contre la France et l’Espagne. C’est une véritable guerre mondiale. Longtemps indécis le conflit semble tourner en défaveur des hispano-français et en décembre 1708 Louis XIV demande la paix. Les Alliés posent des conditions inacceptables : Philippe V devait se retirer d’Espagne sans aucune compensation, la France rendrait la majeure partie de l’Alsace, ainsi que Lille et Dunkerque, elle ne pourrait plus commercer avec l’Amérique espagnole…

Sachant la nation épuisée et lasse, le Roi s’adresse a elle de façon inédite. L’appel qui suit est lu dans les 39.000 paroisses du royaume et impressionne les peuples de France. Cet appel au soutien de la politique royale et à l’unité nationale trouve un écho extraordinaire. Le Roi demande avant tout un effort spirituel au Français. L’année 1709 est celle du retournement du rapport de force : bataille de Malplaquet, où l’armée française sous le commandement de Villars, bien que vaincue, inflige de telles pertes aux Anglo-Prussiens que ceux-ci doivent se retirer et renoncer à envahir la France. En 1710, à la bataille de Brihuega et à la bataille de Villaviciosa, en Espagne, les forces britanniques et autrichiennes sont écrasées ; en 1711 à Denain, le maréchal de Villars remporte contre les forces impériales une victoire qui permet à Louis XIV de repasser à l’offensive dès 1713, lorsque les armées françaises, menées par Villars, repassent le Rhin et prennent Fribourg-en-Brisgau.

« L’espérance d’une paix prochaine était si généralement répandue dans mon royaume que je crois devoir à la fidélité que mes peuples m’ont témoignée pendant le cours de mon règne, la consolation de les informer des raisons qui empêchent encore qu’ils ne jouissent du repos que j’avais dessein de leur procurer.

J’avais accepté, pour le rétablir, des conditions bien opposées à la sûreté de mes provinces frontières ; mais, plus j’ai témoigné de facilité et d’envie de dissiper les ombrages que mes ennemis affectent de conserver de ma puissance et de mes desseins, plus ils ont multiplié leurs prétentions ; en sorte que, ajoutant par degrés de nouvelles demandes aux premières et se servant, ou du nom du duc de Savoie, ou du prétexte de l’intérêt des princes de l’Empire, ils m’ont également fait voir que leur intention était seulement d’accroître aux dépens de ma couronne les États voisins de la France et de s’ouvrir des voies faciles pour pénétrer dans l’intérieur du royaume toutes les fois qu’il conviendrait à leurs intérêts de commencer une nouvelle guerre […].

Je passe sous silence les insinuations qu’ils ont faites de joindre mes forces à celles de La Ligue, et de contraindre le roi, mon petit-fils, à descendre du trône, s’il ne consentait pas volontairement à vivre désormais sans États, à se réduire à la condition d’un simple particulier. Il est contre l’humanité de croire qu’ils aient seulement eu la pensée de m’engager à former avec eux une pareille alliance. Mais, quoique ma tendresse pour mes peuples ne soit pas moins vive que celle que j’ai pour mes propres enfants ; quoique je partage tous les maux que la guerre fait souffrir à des sujets aussi fidèles, et que j’aie fait voir à toute l’Europe que je désirais sincèrement de les faire jouir de la paix, je suis persuadé qu’ils s’opposeraient eux-mêmes à la recevoir à des conditions également contraires à la justice et à l’honneur du nom FRANCAIS.

[…] J’écris aux archevêques et évêques de mon royaume d’exciter encore la ferveur des prières dans leurs diocèses ; et je veux en même temps que mes peuples, dans l’étendue de votre gouvernement, sachent de vous qu’ils jouiraient de la paix, s’il eût dépendu seulement de ma volonté de leur procurer un bien qu’ils désirent avec raison, mais qu’il faut acquérir par de nouveaux efforts, puisque les conditions immenses que j’aurais accordées sont inutiles pour le rétablissement de la tranquillité publique… »

Louis XIV, le 12 juin 1709

Voir les chroniques du 1 février, du 6 mars, du 1 novembre, des 8 et 10 décembre, du 24 juillet,

    • le 12 juin 1790 : Avignon rejoint la France après cinq siècles d’administration pontificale.
    • le 12 juin 1793 : la ville de Marseille se révolte contre la Convention.

Ce que l’Education nationale cache depuis trop longtemps, est que la France ne voulait pas de la révolution. Le peuple aimait son Roi et aspirait à la paix. Toutes les provinces se sont soulevées tour à tour contre les folies parisiennes. Toulon, sous l’influence des royalistes est sur le point d’imiter Marseille. La flotte anglaise croise au large, prête à soutenir l’insurrection. Suite à cette révolte, Marseille est officiellement débaptisée et désignée comme la ville « sans nom ».

    • le 12 juin 1793 : comment les fondateurs de la république française envisagent un régime démocratique, estiment la liberté et la souveraineté du peuple:

Le 12 juin 1793, Barère explique :

« Le scrutin doit être surveillé, car j’observe que le scrutin secret donnerait aux hommes faibles ou corrompus la faculté de déposer trop souvent dans l’urne de mauvais choix »

Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des moeurs par François Marie ALGOUD (Edition de Chiré, page 79°

On retire l’origine divine du pouvoir des textes fondamentaux du régime pour soit disant la donner au peuple ; et l’on s’empresse de s’asseoir dessus et de bafouer la souveraineté du peuple.

    • le 12 juin 1793 : Cathelineau est choisi généralissime de la grande armée catholique et royale.

Le 12 juin les généraux Vendéens se réunissent pour désigner leur généralissime et élisent Cathelineau à l’unanimité. Le choix d’un simple voiturier est surprenant. Mais Cathelineau fait l’unanimité de tous les insurgés quand à son désintéressement, sa simplicité et sa grande piété.

    • le 12 juin 1813 : victoire de Suchet sur l’armée britannique sous les murs de Tarragone en Espagne.

Les Anglais échouent dans le siège de la ville et perdent dans l’opération toute leur artillerie lourde et une grande quantité de matériel.

    • le 12 juin 1845 : le Pape Grégoire XVI protège les Jésuites des Français.

Il refuse en effet la demande du gouvernement français de séculariser les jésuites français et de fermer leurs maisons.

    • le 12 juin 1872 : création à Paris de La Princesse Jaune.

La Princesse Jaune est un opéra-comique de Camille Saint-Saëns, créé ce jour au théâtre national de l’Opéra-comique

    • le 12 juin 1940 : Weygand demande l’armistice.

Le général Weygand, Commandant en chef, réclame, en conseil des ministres, un armistice. Reynaud, Président du Conseil, s’y oppose catégoriquement en vertu notamment de l’accord franco-britannique de non-négociation séparée avec l’ennemi. Rappelons que la veille les Anglais ont refusé d’appuyer les forces française au sol de leurs avions, malgré les demandes désespérée du général Vuillemin (cf. les chroniques du 8 et 11 juin).

Paul Reynaud rappelle à Weygand que la décision d’un armistice est d’ordre politique et ne relève pas du généralissime. Reynaud propose à Weygand de capituler, ce que ce dernier refuse car cela aurait pour effet d’exempter le politique de ses responsabilités.

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