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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 10 février…

C’est arrivé un 10 février…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 10 février: saints du jour français ou en France.
    • St Trojan, évêque en Aquitaine († v. 550)

À Saintes en Aquitaine, vers 550, meurt saint Trojan, évêque.

  • St Prothade, évêque de Besançon († v. 624)

À Besançon, vers 624, meurt saint Prothade, évêque

  • Ste Austreberte, vierge et abbesse († 704)

Au pays de Rouen, en 704, sainte Austreberte, vierge et abbesse, qui dirigea saintement le monastère de Pavilly, fondé peu auparavant par l’évêque saint Ouen.

  • Bx Hugues de Fosses, abbé de Prémontré († 1163)

À Fosses, alors dans le diocèse de Liège, en 1163, le bienheureux Hugues, abbé. Premier disciple de saint Norbert, celui-ci, devenu évêque de Magdebourg, lui confia la direction du nouvel Ordre de Prémontré, qu’il gouverna avec la plus grande sagesse pendant trente-cinq ans, avec plus de cent fondations en divers pays.

  • BBx Pierre Frémond et 5 compagnes, martyrs († 1794)

À Avrillé près d’Angers, en 1794, les bienheureux martyrs Pierre Frémond et cinq compagnes: les bienheureuses Catherine et Marie-Louise du Verdier de la Sorinière, soeurs – Louise Bessay de la Voûte – Marie-Anne Hachet du Bois – Louise Poirier, mariée, qui furent fusillés, sous la Révolution française, à cause de leur fidélité à l’Église catholique.

  • le 10 février 856 : entrevue de Louvier.

Alors que le chef breton Erispoë bat le Roi franc, Charles II le Chauve, le 22 août 851 à Jengland-Beslé en Ille et Vilaine actuelle. A Louvier, un accord est conclu entre les deux chefs : la royauté bretonne est reconnue par les Francs. Le Roi Franc devient le suzerain d’Erispoë, auquel il doit donc protection. Cet accord est scellé par les fiançailles de son fils Louis avec une fille d’Erispoë, roi de Bretagne, auquel il concède le duché du Mans.

  • le 10 févier 1162 : le roi de Jérusalem Baudouin III meurt à Beyrouth ; son frère Amaury lui succède.
  • le 10 févier 1489 : Anne de Bretagne est couronné duchesse de Bretagne en la cathédrale de Rennes.
  • le 10 févier 1638 : consécration de la France par le Roi Louis XIII.

«Regnum Galliae, Regnum Mariae, Le Royaume de France est le royaume de Marie », s’exclamait déjà Urbain II au XIè siècle.

C’est en 1636, que la Sainte Vierge apparaît et demande à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée que le Cardinal de Richelieu tenait en grande estime, que la France lui soit consacrée. L’année suivante, le Roi Louis XIII consacre sa personne et son Royaume à Marie, et avec la Reine, Anne d’Autriche ; par ailleurs le couple royal multiplie prières et pèlerinages pour obtenir un héritier.

La Mère de Dieu répond en apparaissant à un religieux de Notre-Dame des Victoires, tout juste fondée par le Roi, reconnaissant pour ses premiers succès. Elle demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac en Provence, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires. Le caractère surnaturel des faits est rapidement reconnu et la Reine est prévenue. Le religieux, frère Fiacre, achève les trois neuvaines le 5 décembre et c’est neuf mois après, jour pour jour, que naît Louis Dieudonné futur XIV.

Le Frère Fiacre, religieux du couvent des Augustins de Montmartre, à Paris, alors qu’il priait à cette intention reçoit la révélation de la naissance future de Louis XIV, si 3 neuvaines sont célébrées à cet effet : « la première adressée à Notre Dame de Grâces, en Provence, la seconde à Notre Dame de Paris, la troisième à Notre Dame des Victoires. » Entre cette révélation et la possibilité pour le frère Fiacre de convaincre ses supérieurs 6 ans se passent. Le 3 novembre 1637, la Sainte Vierge lui apparaît en tenant un enfant :

«  N’ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu, et l’enfant que vous voyez est le dauphin que Dieu veut donner à la France. » Le 05 décembre 1637 le frère Fiacre termine les neuvaines qu’il n’a pu transmettre à la famille royale. Ce même jour Anne d’Autriche est déclarée enceinte.

La confiance du Roi en Notre Dame est telle qu’il consacre immédiatement la France à Marie, à l’annonce de l’attente de l’enfant, sans savoir si c’est un fils ou une fille. Le 10 février 1638, Louis XIII publie l’Edit officiel qui consacre solennellement la France à Marie. En voici le texte :

Consécration de la France à la Sainte Vierge

« Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté que d’accidents qui pouvaient nous perdre.

Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

La rébellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’Etat, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés.

Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend.

Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligé, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de ” nous consacrer à la grandeur de Dieu ” par son Fils rabaissé jusqu’à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu’à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre (1).

Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son Eglise cathédrale, et qu’après les Vêpres dudit jour, il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris.

Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu’à ladite cérémonie les Cours de Parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d’autant qu’il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d’admonester tous nos peuples d’avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse longuement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir.

Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième. »

Louis (*)

  1. Louis XIII meurt sans avoir pu mettre la main au monument qu’il avait projeté; mais Louis XIV se charge d’acquitter la dette de son père. La décoration du chœur de Notre-Dame, entreprise par ce prince, n’est terminée qu’en 1714. Marie est représentée assise au pied de la croix, tenant le Christ mort sur ses genoux ; à droite Louis XIII, et à gauche Louis XIV, qui a voulu se réunir à son père dans cet acte solennel, offrent leur couronne à la Vierge. A la suite de la révolution de 1830, les statues des deux Rois, œuvre de Nicolas Coustou, de Guillaume, son frère, et de Coysevox, sont déposées, par mesure de précaution, dans les musées de l’Etat ; elles ont repris depuis leur place, dans le chœur de Notre-Dame.

(*)Tiré de Ceux qui croyaient au Ciel de Geneviève Esquier (Ed. de l’escalade, page 258 à 263)

Autre lien possible:

http://www.spiritualite-chretienne.com/marie/louis.html

Qu’attendons-nous pour demander à nos évêques d’accomplir l’ordre que le Roi donna aux évêques de France et à leurs successeurs ?

Quelques années plus tard, en 1643, Champaigne peignit Louis XIV, Anne d’Autriche et Philippe d’Orléans (alors duc d’Anjou) commémorant le vœu de Louis XIII :

Voir les chroniques du 14 mai, du 27 septembre et du 17 octobre.

  • le 10 février 1763 : le traité de Paris marque la fin de la guerre de Sept Ans.

Ce traité de Paris met fin à 7 ans de guerre franco-anglaise ininterrompue. La France perd de nombreuses colonies : elle cède aux Anglais le Canada, la région à l’est du Mississippi, la Dominique, plusieurs îles antillaises, et le Sénégal. En revanche, elle garde ses cinq comptoirs indous : Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Yanaon et Karikal, ainsi que la Guadeloupe et la Martinique. Elle doit par contre renoncer à toute activité politique en Inde ce qui ruine tous les efforts diplomatiques précédents de Dupleix. Elle garde les îles de Saint-Pierre et Miquelon, et récupère Belle-Ile, la Martinique, la Guadeloupe et ses comptoirs d’Afrique. De son côté, l’Espagne récupère l’île de Cuba et reçoit la Louisiane des Français en échange de la Floride, donnée aux Anglais. Ce traité fait officiellement des habitants de la Nouvelle-France des citoyens de l’Empire britannique.

  • le 10 février 1790 : Louis XVI et sa famille renouvellent le vœu de Louis XIII dans la chapelle des Irlandais à Paris.

Cf. Le répertoire générale des sources manuscrites de l’histoire de Paris pendant la révolution française, Tome 1, d’Alexandre Tutey (Gallica BNF)

« C’est au sorti de Notre Dame que Louis XVI se rendit, avec la Reine et le Dauphin à l’hôpital des enfants trouvés. V Le récit de cette visite dans le journal de Pari, N°44 page 176. »

  • le 10 février 1817 : l’Angleterre, la Prusse, l’Autriche et la Russie acceptent une première réduction des forces d’occupation en France.
  • le 10 février 1829 : décès du pape Léon XII.

Annibale Sermattei della Genga né le 22 août 1760, est le 252ème pape ; il prend le nom de Léon XII de 1823 à 1829.Les mesures prises par le Saint Père lors de son pontificat visent à ramener l’ordre dans les États pontificaux. Voir les chroniques du 22 aout et du 28 septembre.

  • le 10 février 1842 : traité de Grand-Bassam entre le Grand-Bassam et la France.

Le roi du Grand-Bassam Attékéblé et le lieutenant de vaisseau Charles Philippe de Kerhallet signent le traité de Grand-Bassam, qui permet à la France de Louis-Philippe Ier de se réimplanter sur le sol africain. La France exerce son protectorat sur le Grand-Bassam (actuelle Côte d’Ivoire), y loue un fort contre une “coutume” annuelle de 4 000 francs jusqu’en 1915.

  • le 10 février 1880 : le pape Léon XIII publie une encyclique sur le mariage chrétien, “Arcanum Divinæ”.

Extrait :

« Chaque fois que les Pontifes suprêmes ont résisté aux princes les plus puissants, qui demandaient avec menaces à l’Eglise, de ratifier le fait de leur divorce, ils ont certainement lutté, non seulement pour l’intégrité de la religion, mais aussi pour la civilisation de l’humanité. Tous les âges admireront l’invincible fermeté dont témoignent les décrets de Nicolas Ier contre Lothaire ; ceux d’Urbain II et de Paschal II contre Philippe Ier, Roi de France ; ceux de Célestin III et d’Innocent III contre Alphonse de Léon et Philippe II, Roi de France ; ceux de Clément VII et de Paul III contre Henri VIII, ceux enfin du très saint et intrépide Pie VII contre Napoléon Ier, enorgueilli de ses succès et de la grandeur de son empire. »

  • le 10 février 1939 : décès du pape Pie XI.

Ambrogio Damiano Achille Ratti est élu pape sous le nom de Pie XI, le 6 février 1922. Doué d’une grande capacité de travail, il est également un grand sportif appréciant particulièrement l’alpinisme. Il signe avec l’Etat italien les accords de Latran, qui créent la Cité du Vatican, plus petit Etat du monde. Il accorde son appui à l’Action catholique et aux institutions de jeunesse comme la Jeunesse ouvrière chrétienne. Il insiste sur le rôle des laïcs :

« Tous les fidèles sont appelés à collaborer à l’apostolat, car tous peuvent travailler dans la vigne du Seigneur ».

En mai 1938, il s’absente ostensiblement du Vatican lors de la visite d’Hitler. Le 6 septembre 1938, prenant position contre la législation antisémite italienne, il déclare à un groupe de pèlerins belges cette phrase célèbre :

« Nous, chrétiens, sommes spirituellement des sémites. »

Il institue la fête du Christ-Roi et le culte au Sacré-Cœur. Il procède à de nombreuses canonisations, dont celle de Bernadette Soubirous, Jean Bosco, Thérèse de Lisieux, ou encore Jean-Marie Vianney.

  • le 10 février : 1998 : loi Aubry sur les 35h adoptée par l’assemblée nationale en première lecture.
  • le 10 février 1998 : décès de Maurice Schumann, homme politique et académicien français
  • le 10 février : 2004 : adoption de la loi sur la laïcité, qui interdit le port de signes religieux “ostensibles” dans les écoles, collèges et lycées publics à compter de la rentrée scolaire 2004.
  • le 10 février : 2005 : adoption de la loi portant “reconnaissance de la Nation et contribution nationale” en faveur des rapatriés (pieds-noirs et harkis).

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