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Culture de mort : Avortement

“Ce n’est rien. Elle doit juste mal vivre psychologiquement son IVG.” Elle a été amputée des 4 membres

Amputée des 4 membres suite à un avortement qui a mal tourné (mais qu'est-ce qu'un avortement qui tourne bien ?), la mère témoigne :

«Je suis rentrée en excellente santé au Centre hospitalier universitaire de Bordeaux un soir de juillet 2011, et j’en suis ressortie massacrée un mois plus tard. Suite à une série d’erreurs médicales, les médecins m’ont amputée de mes quatre membres. Aujourd’hui, ces "professionnels" de la santé travaillent toujours. Pourtant, ils devraient d’urgence être interdits d’exercer. Ils sont dangereux et c’est une honte pour la France qu’ils demeurent impunis.

J’avais 36 ans, une vie de famille épanouie et une entreprise dans le prêt-à-porter en plein essor. Je venais d’accoucher de mon troisième enfant, qui avait à peine quatre mois, lorsque je suis allée dans cet hôpital public de Bordeaux pour une interruption volontaire de grossesse. Le soir même, je suis rentré dans la maison de location estivale du Cap Ferret où j'étais avec mon mari et des amis cet été-là. Le lendemain suivant l’IVG, j’avais 40°C de fièvre. J’ai commencé par appeler les urgences de la maternité de l’hôpital. La personne que j’ai eue au téléphone m’a conseillé de prendre un Doliprane, de contacter le médecin généraliste de la ville, ou de revenir aux urgences rapidement.

Malgré un trajet de plus de deux heures de route, j’ai préféré par précaution faire exactement ce qui était recommandé sur le fascicule que l’on m’avait remis à ma sortie de l’hôpital. À savoir, revenir en urgence en cas de fièvre. Sur place, j’ai eu affaire à une interne qui discutait de mon cas avec le médecin de garde au téléphone. Il lui a demandé de me faire faire quelques examens. Le stérilet que l’on m’avait posé pendant l’IVG a été envoyé en analyse, j’ai fait des prises de sang et un bilan complet. […] 

En fin de journée, de retour au Cap Ferret, j’ai senti la fièvre revenir. J’ai commencé à me sentir vraiment mal, très faible et fébrile. Le soir, nous étions invités à dîner chez des amis avec mon mari. Là-bas, la couleur de mon visage a commencé à virer au jaune. Comme je ne me sentais pas bien, j’ai demandé à mon mari à rentrer avant la fin de la soirée. Ce qui ne me ressemblait pas du tout. J’ai passé une nuit très agitée. Je transpirais beaucoup et je me sentais très malade. Lorsque je me suis réveillée le dimanche matin, mon mari était déjà parti travailler. Je n’avais même plus la force de parler, mon état m’a inquiété et j’ai tout de suite appelé SOS médecin. Mais le service n’existe pas dans la région. J’ai trouvé les coordonnées du médecin de garde du dimanche et j’y suis allée. 

Le médecin généraliste que j’ai vu ce jour-là a été le premier à comprendre ce qui m’arrivait : je faisais une septicémie et je devais être hospitalisée d’urgence pour débuter une antibiothérapie. […]

Au service des urgences de la maternité, c’est encore une interne qui m’a reçu. Elle avait 25 ans et elle était particulièrement hautaine et désagréable avec moi. Alors que je tenais à peine debout, elle m’a pris pour une douillette bourgeoise dramatique. Lorsque je lui ai demandé de m’hospitaliser, elle m’a répondu : 

"Mais enfin, Madame, on n’hospitalise pas les gens comme ça."

Je lui ai alors montré le mot du médecin du Cap Ferret que je venais de voir et qui m’avait diagnostiqué une septicémie. Sa réponse :

"C’est quand même pas un médecin de ville qui va décider !"

Obligée de constater que je ne tenais pas sur mes jambes, l’interne a concédé à m’installer sur un brancard dans un couloir de la maternité. Mes belles-sœurs, qui venaient de me rejoindre, ont été choquées par mon état. Lorsqu’elles ont fait part de leur inquiétude à l’interne. Celle-ci leur a répondu :

"Ce n’est rien. Elle doit juste mal vivre psychologiquement son IVG."

[…]

"Votre femme fait un choc septique, son pronostic vital est engagé. Elle n’en a pas pour longtemps à vivre."

Lorsque mon mari a reçu ce coup de téléphone en pleine nuit ce dimanche de juillet, deux jours après mon IVG, il est tombé des nues. […]

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