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Culture : cinéma

« Ça, c’est du vrai cinoche ! »

Voici l'article d'Alain Sanders de jeudi dernier dans Présent à propos du film qui a reçu la Palme d'or hier :

T "On peut résumer le film de Terrence Malick, The Tree of Life, présenté au Festival de Cannes, en quelques lignes. Dans le Texas des années cinquante (et rien que ça, ça fait rêver), un gamin d’une dizaine d’années, Jack, grandit entre un père plutôt raide à la toile et une mère tout au contraire aimante et affectueuse. La naissance de ses deux frères va l’obliger à partager l’amour maternel. Et puis à affronter son père obsédé par la réussite de ses enfants. Mais, un jour… je vous laisse la surprise de la suite.

Terrence Malick, né à Waco, Texas, ville où se situe le musée des Texas Rangers, a toujours signé des œuvres tout à la fois personnelles et singulières : de La Balade sauvage (1973) au Nouveau Monde (2005) en passant par Les Moissons du ciel (1978) et La Ligne rouge (1998). Mais The Tree of Life est à coup sûr son film le plus intime et, en même temps, le plus ambitieux puisqu’il passe de l’Amérique urbaine contemporaine à l’Amérique rurale des années cinquante et de l’apparition de la vie sur la Terre aux confins de l’univers !

A l’origine, The Tree of Life devait être tourné en Inde avec Mel Gibson et Colin Farrell. Il a finalement été tourné au Texas avec Sean Penn et Brad Pitt. Ne demandez pas pourquoi à Terrence Malick : l’homme qui ne donne pas d’interview et interdit qu’on le photographie n’est pas du genre à faire des confidences. Sinon celle-là : « Je veux que ma vie et mes films soient complètement séparés. »

Pour vous donner une idée de la dimension de ce film, disons que Terrence Malick, par-delà l’histoire de Jack, ses frères et leurs parents, est remonté à ce qu’on appelle le big-bang, pour continuer avec l’apparition des dinosaures et évoquer la fin de l’univers (dans plusieurs milliards d’années) quand le soleil ne sera plus qu’une « naine blanche » et que la terre sera réduite en poussière.

Chef décorateur du film, Jack Fisk, raconte comment Terrence Malick lui a montré le projet : « Il est venu me voir avec une vingtaine de pages de scénario. Il disait que c’était un film intimiste qui parlait d’une famille – et il s’est écoulé pas mal de temps avant que je comprenne que cette entreprise allait mobiliser d’importants effets spéciaux et des plans de paysages naturels. Mais j’allais être déjà bien occupé avec les scènes de prises de vues réelles. Je savais que Terrence souhaitait que l’ensemble soit filmé de manière originale et réaliste. » Effets spéciaux, décors naturels, le chaos et la naissance du monde, un microcosme familial… Et, pour accompagner ce formidable défi, on a envie de dire : « Ça, c’est du vrai cinoche ! » – une musique et des effets sonores qui contribuent à susciter l’émerveillement, l’inquiétude, le mystère. […]"

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13 commentaires

  1. The Tree of Life vient de recevoir la Palme d’Or à Cannes…Quelques jours après avoir été sifflé en projection. Il s’agit d’une divine surprise. Ce film inspiré commence en effet par une citation de Job, et ouvre son propos sur un résumé magistral de l’alternative qui s’offre aux hommes : vivre de la nature, et poursuivre leur intérêt, ou choisir de vivre de la grâce. Cette œuvre visuelle d’une beauté époustouflante et tout à la gloire du Créateur raconte l’histoire d’une famille. Mille petits bonheurs quotidiens, paternité, autorité, vanité, mystère de la souffrance, quête de Dieu… Le scénariste, Terence Mallick, à qui l’on doit notamment La Ligne Rouge, s’est montré d’une discrétion – d’une humilité – exemplaire sur le sujet. Il ne s’est pas déplacé pour recevoir la Palme.
    C’est probablement qu’il sait avoir fait œuvre d’évangélisation. Et qu’il s’efface devant l’auteur de toute chose. Allez voir ce film, offrez lui le succès qu’il mérite. Que tes œuvres (cinématographiques) sont belles !

  2. Un autre film à voir en ces temps de disette, un film qui n’a rien de grand et d’exceptionnel mais qui est éminemment regardable, ce qui est déjà rare : la défense Lincoln.

  3. Une précision après avoir vu la bande annonce du film primé, La défense Lincoln n’a aucune aspiration de ce type, il s’agit d’un film policier.

  4. Ce film est particulièrement lent et tout en longueur…
    Les 40 premières minutes et les 20 dernières sont littéralement du grand n’importe quoi !
    Film à éviter…

  5. Je suis loin de partager votre enthousiasme pour ce film. Je dirais que c’est éliptique, voir ésotérique (l’ambiance est à mon sens plus new-age que chrétienne, même s’il y a des citations bibliques). On a du mal à comprendre l’enchaînement des scènes, les liens entre des images (le fond de l’univers, des explosions d’étoiles, les confins du cosmos…très belles mais pourquoi les voir pendant d’aussi longues minutes ?)et des séquences sans queue ni tête…Le thème de la mort qui traverse tout le film est traité d’une façon très matérialiste, sans aucune élévation spirituelle.
    Ce film me fait penser à l’art moderne où il faut s’extasier sur les pensées (supposées très profondes) du créateur, même si on n’y comprend rien…Plus c’est compliqué et incompréhensible, plus cela doit être profond…J’ai franchement regretté ma soirée.

  6. Je n’ai pas encore vu The Tree of Life
    Mais depuis que j’ai vu « La ligne Rouge » je pense que Malick est le plus grand metteur en scène de ce temps et qu’il nous réconcilie avec le cinéma . Quelqu’un disait récemment « Il est celui qui nous rappelle que le cinéma est un art ».
    Je suis donc aux anges de le voir remporter la palme .
    Mais je ne puis, aujourd’hui, m’empêcher de penser à ce sublime acteur à qui Malick avait donné le rôle principal dans son film « La Ligne Rouge » et dont nous avons appris récemment qu’Hollywood le boycotte depuis qu’il a joué le rôle du Christ dan « La Passion du Christ » de Mel Gibson :Jim Caviezel .
    VOIR
    http://www.americatho.org/cathophobie/pour-avoir-interprete-jesus-dans-%C2%AB-la-passion-du-christ-%C2%BB-de-gibson-l%E2%80%99acteur-caviezel-ostracise-par-hollywood
    A Americatho j’envoyais le message suivant :
    domremy dit :
    6 mai 2011 à 7 h 41 min
    Pour ceux qui s’en souviennent nous assistames, ici en France, non seulement à une campagne de diffamation sans égale contre le film de Mel Gibson sur “La Passion du Christ” mais, de plus, à une entreprise d’élimination de ce film par le biais d’un refus de distribution du film de la part de la mafia des distributeurs qui passe son temps à nous formater les méninges dans le sens anti-catholique et Nouvel Ordre Mondial .
    Il a fallu qu’un distributeur tunisien, pas des plus grands , relève le défi pour que le film soit distribué dans les salles notre pays . C’est le producteur Tarak Ben Ammar, d’origine tunisienne, qui a relevé le gant et distribué le film de Mel Gibson pour la Pâque 2004 en affirmant : « C’est un film sur la cruauté humaine… C’est un film contre l’intégrisme, c’est un film contre les foules, et c’est ce film que j’ai tant aimé et que j’ai souhaité distribuer… C’est un film sur l’amour et sur le pardon, puisque Jésus pardonne même à ceux qui l’ont fait souffrir». «J’ai cru que c’était mon devoir en tant que musulman qui croit en Jésus et parce que je respecte et j’ai été élevé dans les trois religions, de faire voir ce film aux Français, de leur donner la possibilité de le juger par eux-mêmes.»
    Aux USA nous assistames à la même opération de boycott et ce sont les paroisses qui ont empêché la liquidation du film en prenant en main sa diffusion, ce qui a fait que non seulement les puissances occultes ne l’ont pas liquidé mais qu’il a connu un succès commercial inégalé dans le cinéma cette année là .
    Quand à Caviezel, qui a joué dans « Passion» le role de Jésus, je conseille pour ceux qui ne le connaissent pas bien de voir en plus de «la Passion » le magnifique film de Terrence Malick « La Ligne Rouge » (The Thin Red Line) . Dans ce film, immense méditation sur la guerre , le Mal , la mort , l’amitié , la beauté du monde et les ravages que nous y opérons, ,Cavieziel nous montre à quel acteur sublime nous avons à faire mais aussi à quel crime nous assistons quand ces canailles entreprennent de l’éliminer professionnellement.
    J’en suis malade ! »
    Joddy Foster a sorti semble –t-il Mel Gibson du trou .
    Comment en sortirons –nous Jim Caviezel ?

  7. J’ai bien aimé, poussé à aller le voir par une méchante critique à la télé disant qu’il ne se passait rien pendant la moitié du film, ce qui n’est pas le cas. Ceci dit, le thème du film est très ambitieux (Dieu, la question du mal, les différentes approches de la vie) ce qui fait qu’il est difficile de faire tenir tout ensemble mais cela donne un flou poétique.

  8. Cela m’étonnerait que le Festival de Cannes, habitué à récompenser des films décadents et immoraux, ait retenu pour la Palme d’Or un film qui rende hommage à la Vérité. Serait-ce un miracle ?

  9. En tout cas, on peut aimer ou ne pas aimer Tree of life mais je ne pense pas qu’on puisse le qualifier de décadent ou immoral.

  10. Il est écrit : “Jack, grandit entre un père plutôt raide à la toile et une mère tout au contraire aimante et affectueuse.”
    Je ne comprend pas : “raide à la toile” est une expression de la voile très positive. Cela signifie que quand il y a une risée, le voilier ne gîte pas trop.
    C’est une qualité et vous le présentez semble-t-il comme un défaut : incompréhensible !

  11. J’ai dénoncé vendredi matin (voir le post) la “réussite” spontanée de ce film de propagande, extrait :
    “Au fait mais pas hors sujet, le Festival va couronner un film ouvertement millénariste “Tree of Life” qui informe sur cette propagande mondiale ?
    Voila comment viennent les idées, s’y conforment les foules et avance l’économie.”
    Assurément les lobbyiste ne prennent pas les plus mauvais pour faire leur propagande, ils leurs donnent aussi les moyens … et donc les récompenses qui étaient à prévoir et je ne suis pas devin : planing idéal, pilotage parfait, objectif atteint!
    Ainsi l’on confond la forme, réussie, et le fond anti catholique puis l’on s’étonne de savoir comment autant de gens sont attirés vers des thèses incroyables mais pourtant pré-digérées.
    Messages non pas subliminaux mais de transfert couplé, la technique de manipulation si la qualité visuelles est là marque les points attendus.
    J’attends volontiers la lecture de Basil qui signe ce jour un article sur ce fil et d’autre sur ce phénomène pas si étrange.
    Rappellez vous des “3 mousquetaires” : On y faisait passer le cardinal pour un voyou, des brigands criminels pour des élégants, le Roi pour un bénêt et une espionne à la solde des anglais pour une héroïne, sans que personne ne voit la supercherie de cette inversion totale….!
    Belle propagande à n’en pas douter. On continue ?

  12. Je suis personnellement un admirateur inconditionnel de Terrence Malick depuis The Thin Red Line, sorti en 1998, avec le très frappant Jim Caviezel. J’avais été très frappé à l’époque par les similitudes et les différences avec “Il faut sauver le soldat Ryan” : sortis la même année, ces deux films présentaient la guerre – à travers des scènes parfois très semblables – de façon très différente. L’intimité de la conscience chez l’un ; le très grand réalisme chez l’autre. Je suis allé voir The Tree of Life – ce nouveau film m’a profondément touché. Pour ceux qui ne connaissent pas le cinéma de Malick, commencer par The Tree of Life est un peu rebutant. Mieux vaut commencer par Les Moissons du Ciel ou La Ligne Rouge. La nature a une place très importante dans son oeuvre. La question de Dieu est généralement seulement suggérée, mais est explicite dans The Tree of Life. C’est un cinéma “non efficace”, long, mais qui fait entrer dans l’âme des personnages, qui ouvre à la beauté de la vie, à notre petitesse, à la petite voix intérieure de la conscience, à la possibilité du pardon. Merci encore M. Terrence Malick.

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