Partager cet article

France : Politique en France

Bruno Gollnisch ne souhaite pas un parti confessionnel

Monde & Vie a également interrogé Bruno Gollnisch :

"Monde et Vie est un journal catholique. Selon vous, quelle doit être la place du christianisme et du catholicisme en France?

G J’ai de la France une conception charnelle qui en fait remonter l’origine à l’alliance entre le fonds gallo-romain de notre peuple et les Francs dont nous tirons notre nom. Cette alliance s’est réalisée voilà 1 500 ans, par le baptême de Clovis à Reims et l’onction de saint Rémi, mystiquement le premier sacre des rois de France. Comme j’ai eu l’occasion de le dire devant 500 personnes à M. Eric Besson, ministre de l’immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale, en prenant le contre-pied de sa déclaration de La Courneuve, je pense pour ma part que la France est un peuple, un territoire, une langue et une civilisation exceptionnelle, aussi tributaire du christianisme que la civilisation japonaise l’est du confucianisme, du Shinto ou du bouddhisme. Les valeurs chrétiennes ne se limitent pas à la France, elles sont universelles, mais elles ont fait la grandeur de notre civilisation. Je souhaite restaurer, non pas l’ordre surnaturel, qui est de la responsabilité du clergé, mais le socle des valeurs de droit naturel – la famille, le respect de la vie, l’acquisition légitime d’un patrimoine fondée sur le travail, les corps intermédiaires, le respect d’un véritable principe de subsidiarité aujourd’hui dévoyé par l’Union européenne, des organisations professionnelles affranchies de la subversion marxiste, etc. –, hors desquelles nous nous enfonçons dans une nouvelle décadence. Contrairement à ce qui a été prétendu, je ne souhaite pas pour autant que le Front national devienne un parti confessionnel. Je travaille en parfaite intelligence avec des patriotes d’autres religions, voire agnostiques."

Le contraire m'aurait paru étrange.

Partager cet article

12 commentaires

  1. La réponse du berger à la bergère…
    Le fait de défendre la morale et de défendre la vie ne constitue pas un critère confessionnel !
    Sinon, la fille de Le Pen devrait autoriser le vol, le meurtre, le mensonge, l’adultère, etc. au motif qu’ils sont interdits dans le Judaïsme et dans le Christianisme…

  2. Quoi de plus beau et de plus juste que cette réponse, si l’on aime son pays, si l’on respecte la mémoire de ceux qui l’ont créé, et façonnné en plus de mille ans de règne capétien, qui en ont fait le plus beau pays du monde et longtemps le plus admiré.
    “Heureux ceux qui sont morts pour une terre charnelle”, “Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre”
    Merci, Bruno Gollnisch que je connais, de cette belle réponse.

  3. dans RECONQUETE d’octobre l’interview de b.GOLLNISCH ,trés complet, montre que la droite nationale aurait tort de se priver d’un homme de cette envergure surtout que l’autre candidate a refusé de répondre à ces questions qui sont :le programme politique d’un futur président de la république .

  4. Du clair, du net, du limpide. Et personne n a soufflé la réponse à Gollnisch

  5. sauf à inverser le cours de notre histoire, le nouveau Président du FN devra tenir compte du socle chrétien de la civilisation européenne.
    La dignité de la personne, l’égalité entre l’homme et le femme, le respect d’autrui, la solidarité envers les faibles, le sens du pardon, toutes ces valeurs sont issues des Evangiles.
    Croyants ou non, si nous voulons redonner de la cohésion à notre société, nous ne ferons pas l’économie de nos racines chrétiennes.

  6. Et bien oui, c’est normal. Qui est pour un parti confessionnel chez les patriotes ? Le Salon Beige est pour ?

  7. Jeanne d’ Arc a réussi à unir les Français
    sur le thème
    Dieu et le Roi.
    on devrait retenter l’ expérience.

  8. “Contrairement à ce qui a été prétendu, je ne souhaite pas pour autant que le Front national devienne un parti confessionnel. Je travaille en parfaite intelligence avec des patriotes d’autres religions, voire agnostiques.”
    Le FN fait ce qu’il veut, mais je ne pense pas que l’on puisse opposer les deux notions : Parti confessionnel et travailler avec des patriotes d’autres religions.
    On peut militer pour la doctrine sociale de l’Eglise, militer pour le règne du Christ et respecter la liberté religieuse, la laïcité. Au contraire pourrait-on dire, c’est un bloc.
    “Le chrétien ne peut pas trouver un parti qui corresponde pleinement aux exigences éthiques qui naissent de la foi et de l’appartenance à l’Église: son adhésion à une formation politique ne sera jamais idéologique, mais toujours critique, afin que le parti et son projet politique soient encouragés à créer les conditions propices à la réalisation du véritable bien commun, y compris la fin spirituelle de l’homme.”
    Compendium 573 (extrait)
    http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/justpeace/documents/rc_pc_justpeace_doc_20060526_compendio-dott-soc_fr.html
    Le “bien commun” comprend la fin spirituelle de l’homme. Il s’en suit qu’un parti, sans revendiquer l’exclusivité de la foi, ni de représenter l’Eglise, ni exclure les vérités ou les militants en raison de leur origine, peut et, à mon avis, doit intégrer à son programme la vocation surnaturelle de l’homme, donc se référer au règne social du Christ.
    Ce règne social est le règne de la liberté et de la laïcité :
    “50 L’Église se place concrètement au service du Royaume de Dieu avant tout en annonçant et en communiquant l’Évangile du salut et en constituant de nouvelles communautés chrétiennes. En outre, elle sert le « Royaume quand elle répand dans le monde les “valeurs évangéliques” qui sont l’expression du Royaume et aident les hommes à accueillir le plan de Dieu. Il est donc vrai que la réalité commencée du Royaume peut se trouver également au-delà des limites de l’Église, dans l’humanité entière, dans la mesure où celle-ci vit les “valeurs évangéliques” et s’ouvre à l’action de l’Esprit qui souffle où il veut et comme il veut (cf. Jn 3, 8) ; mais il faut ajouter aussitôt que cette dimension temporelle du Royaume est incomplète si elle ne s’articule pas avec le Règne du Christ, présent dans l’Église et destiné à la plénitude eschatologique ».57 Il en découle, en particulier, que l’Église ne se confond pas avec la communauté politique et n’est liée à aucun système politique.58 La communauté politique et l’Église, chacune dans son propre domaine, sont en effet indépendantes et autonomes l’une de l’autre et sont toutes deux, bien qu’à des titres divers, « au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes ».59 Il est même possible d’affirmer que la distinction entre religion et politique et le principe de la liberté religieuse constituent une acquisition spécifique du christianisme, d’une grande importance sur le plan historique et culturel.”
    Pour la France, s’y ajoute la donnée historique et culturelle des racines en partie chrétiennes de sa culture. Car le principe de laïcité et de liberté religieuse implique la liberté pour le citoyen de se choisir (dans certaines limites du droit naturel qui est libération) son programme, sa façon de répandre le bien commun, domaine dans lequel il est souverain (sans que l’Eglise ne veuille même lui dicter sa conduite, ni ses choix). C’est le deuxième versant de la liberté : de même que l’Eglise ne veut à aucun prix être enrôlée dans un parti, de même le (la) citoyen(ne) a une parfaite liberté de se référer à Elle, et à sa doctrine, selon le principe de laïcité.
    L’homme est définitivement libéré par le Christ.
    Selon moi, un parti peut donc confesser la référence à l’Eglise et à la foi, sinon nous sommes dans le laïcisme. Un parti peut être confessionnel, sans s’annexer la foi et dans le respect du principe (à double effet) de la laïcité et de la liberté religieuse.

  9. J’adhère parfaitement à la position de @Denis Merlin :
    “Selon moi, un parti peut donc confesser la référence à l’Eglise et à la foi, sinon nous sommes dans le laïcisme. Un parti peut être confessionnel, sans s’annexer la foi et dans le respect du principe (à double effet) de la laïcité et de la liberté religieuse.”
    Je veux par contre poser quelque vérité sur un sujet que Bruno Gollnisch doit connaître parfaitement et qui choque tout de même dans la comparaison qui en est faite :
    Le confucianisme, le bouddhisme ne sont pas des religions mais une pratique qui consiste à respecter les enseignements de vie d’un Maître à penser.
    Le shintoïsme quand à lui est une sorte de fourre-tout, à l’origine voulu comme religion d’état, créé au 8ème siècle (essentiellement pour éviter l’implantation d’une autre)il est de nos jours uniquement pratiqué au Japon en une multitude de sectes qui sous la pratique d’un même rite y mettent ce qu’elles veulent.
    Il est devenu ainsi la représentation culturelle ancienne du japon.
    Pas de rapport comparatif direct avec la religion catholique.
    Espérons que Bruno Gollnisch sache se détacher de la conception maurrassienne de la religion et nous parle plus d’économie que de Politique.

  10. c’ets une obsession chez corso que de tout ramener à maurras. Et d’asséner des contre-vérités. Cher corso, il n’existe pas de conception maurassienne de la religion. Et vous allez être déçu : pour BG, c’est politique d’abord !
    que vous n’ayez pas compris que l’une des raisons de nos problèmes est le primat de l’économie me laisse perplexe….

  11. “Politique d’abord”, je ne sais s’il y a un sens acceptable pour cette formule, mais ce qui est primordial dans la société, c’est la famille :
    “214 La priorité de la famille par rapport à la société et à l’État doit être affirmée. En effet, la famille, ne serait-ce que dans sa fonction procréatrice, est la condition même de leur existence. Dans les autres fonctions au bénéfice de chacun de ses membres, elle précède, en importance et en valeur, les fonctions que la société et l’État doivent remplir.471 La famille, sujet titulaire de droits inviolables, trouve sa légitimation dans la nature humaine et non pas dans sa reconnaissance par l’État. Elle n’existe donc pas pour la société et l’État, mais ce sont la société et l’État qui existent pour la famille.
    Tout modèle de société qui entend servir le bien de l’homme ne peut pas faire abstraction du caractère central et de la responsabilité sociale de la famille. La société et l’État, dans leurs relations avec la famille, ont en revanche l’obligation de s’en tenir au principe de subsidiarité. En vertu de ce principe, les autorités publiques ne doivent pas soustraire à la famille les tâches qu’elle peut bien remplir toute seule ou librement associée à d’autres familles ; par ailleurs, ces mêmes autorités ont le devoir de soutenir la famille en lui assurant toutes les aides dont elle a besoin pour assumer l’ensemble de ses responsabilités de façon adéquate.472”
    471Cf. Saint-Siège, Charte des droits de la famille, Préambule, D-E, Typographie Polyglotte Vaticane, Cité du Vatican 1983, p. 6.
    472Cf. Jean-Paul II, Exhort. apost. Familiaris consortio, 45: AAS 74 (1982) 136- 137; Catéchisme de l’Église Catholique, 2209.
    Or “économie” étymologiquement c’est l’art d’administrer la maison (Oïkonomia), selon le dictionnaire participatif en ligne. L’économie a donc un primat, selon moi, sur la politique qui n’a qu’un rôle subsidiaire. L’économie n’étant qu’un département au service de la famille qui a un primat absolu dans la république.
    Etant observé que naturellement dans la réalité tout est enchevêtré et que la force principale d’une nation réside dans la vertu de ses familles qui fourniront à l’Etat de vertueux hommes (vertueuses femmes) d’Etat, elles ont donc la priorité et la primauté.
    Certes, la conception de l’économie telle qu’elle est entendue aujourd’hui (dans un sens socialo-libéral – “économie” qui serait une fin en soi -), n’est pas valable.

  12. nous sommes d’accord sur l’essentiel. Je préciserai cependant quelques points.
    La primauté de la famille est assuré par la Politique et et sa primauté, justement. Le rôle de la politique étant l’organisation de la cité, et la famille étant un pilier de la cuité, tout s’articule.
    L’économie est effectivement l’art d’administrer la maison, c’est à dire le patrimoine. Cette administration étant une partie de l’organisation de la cité. L’économie est donc bien subordonnée au politique, en tant que moyen participant à l’organisation de la cité.Le politique a donc un rôle primordial et non subsidiaire. C’est là une conception tout à fait chrétienne, aristotélicienne et thomiste.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services