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“Pologne réveille toi !”

QC'est sous ce slogan qu'une grande manifestation rassemblant des dizaines de milliers de personnes s'est déroulée samedi en Pologne, à Varsovie. Venus de différentes régions du pays à l'appel du syndicat
Solidarité, de la station catholique Radio Maryja et du parti
conservateur Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski, les
manifestants ont rempli à midi une place dans le centre pour assister à la messe. Brandissant des drapeaux nationaux blancs et rouges, des drapeaux de
Solidarité, et des pancartes avec des slogans contre le gouvernement
Tusk, les manifestants protestaient contre "l'absence de dialogue
social
", réclamaient "le respect des droits
civiques et la pluralité des médias
", protestant contre le refus des
autorités audiovisuelles polonaises d'accorder à la chaîne de télévision catholique Trwam une place sur le bouquet numérique de la
télévision nationale
.

RAprès la messe, les manifestants ont parcouru environ trois
kilomètres vers le quartier historique de la capitale en entonnant des
chants religieux et patriotiques. Sur la place devant le Château royal, le président de PiS Jaroslaw
Kaczynski a fortement soutenu Radio Maryja et la télévision Trwam du
père rédemptoriste Tadeusz Rydzyk :

"Nous avons aujourd'hui besoin d'un renouveau, surtout d'un renouveau moral".

Il a dénoncé la manipulation des médias qui
soutiennent le gouvernement de Donald Tusk, au pouvoir depuis sept ans.

"Les Polonais sont aujourd'hui exploités par ceux qui manipulent les
gens, par ceux qui ne respectent aucune loi. La démocratie devient une
fiction".

"Nous ne voulons pas de fiction, nous voulons la démocratie. Nous
réclamons le droit à la liberté, c'est pour cela que nous voulons la
télévision Trwam"

"Nous voulons l'égalité des droits, et aujourd'hui dans notre pays
les uns profitent des droits, alors que d'autres n'ont que des
obligations".

P

Le combat commun nécessite d’apprécier toutes les bonnes choses

Hier, lors de l'angélus, Benoît XVI a déclaré :

"L’évangile de ce dimanche présente un de ces épisodes de la vie du
Christ qui, même s’ils sont donnés pour ainsi dire, en passant,
contiennent une signification profonde (cf. Mc 9,38-41). Un certain
homme, qui n’était pas parmi ceux qui suivaient Jésus, avait chassé des
démons en son nom
. L’apôtre Jean, jeune et zélé, voudrait l’en empêcher,
mais Jésus ne le permet pas, au contraire, il saisit cette occasion
pour enseigner à ses disciples que Dieu peut opérer des choses bonnes et
même prodigieuses, y compris à l’extérieur de leur cercle
, et que l’on
peut collaborer au Règne de Dieu de diverses façons, y compris en
offrant un simple verre d’eau à un missionnaire (v. 41).

Saint Augustin écrit à ce propos : « De la même façon que dans
l’Eglise catholique on peut trouver ce qui n’est pas catholique, ainsi à
l’extérieur de l’Eglise il peut y avoir quelque chose de catholique
 »
(Augustin, Sur le baptême contre les donatistes: PL 43, VII, 39,77). Par
conséquent, les membres de l’Eglise ne doivent pas éprouver de
jalousie, mais se réjouir si quelqu’un d’extérieur à la communauté
accomplit le bien au nom du Christ, pourvu qu’il le fasse avec une
intention droite et avec respect.

A l’intérieur de l’Eglise aussi, cela peut arriver, parfois, qu’on
ait de la peine à valoriser et à apprécier, dans un esprit de communion
profonde, les bonnes choses accomplies par les réalités ecclésiales
variées. Mais nous devons être tous et toujours capables de nous
apprécier et de nous estimer réciproquement, louant le Seigneur pour
l’infinie ‘imagination’ avec laquelle il œuvre dans l’Eglise et dans le
monde.

Dans la liturgie d’aujourd’hui résonne aussi l’invective de l’apôtre
Jacques contre les riches malhonnêtes, qui mettent leur sécurité dans
les richesses accumulées à force d’abus (cf. Jc 5,1-6). A ce sujet,
Césaire d’Arles affirme dans son discours: « La richesse ne peut faire
de mal à un homme bon, car il la donne avec miséricorde, et elle ne peut
aider un homme mauvais, tant qu’il la conserve avidement ou la gaspille
dans la dissipation
» (Sermons 35, 4). Les paroles de l’apôtre Jacques,
qui mettent en garde contre la vaine convoitise des biens matériels,
constituent un rappel fort à les utiliser dans la perspective de la
solidarité et du bien commun, agissant toujours avec équité et moralité,
à tous les niveaux.

Chers amis, par l’intercession de la Très Sainte Vierge, prions afin
que nous sachions nous réjouir de chaque geste et initiative de bien,
sans envies et jalousies, et utiliser sagement les biens terrestres dans
la recherche continuelle des biens éternels."

Fronde de maires PS contre la dénaturation du mariage

Raymond Occolier, maire du Vauclin, en Martinique, est une figure du PS local. Dans l’île, il a pris la tête de la fronde contre le « mariage » homosexuel :

"La plupart des maires affirment qu’il sera impossible de célébrer ces mariages chez eux. Le journal France Antilles
du 22 septembre a interrogé tous les élus. Résultat : 20 sur 34
déclarent qu’ils refuseront de marier des couples homosexuels ! Et les
14 autres précisent qu’ils demanderont à d’autres officiers d’état civil
de le faire à leur place…

Être à gauche et contre le « mariage » ­homosexuel, c’est donc possible ?

Évidemment
 ! La Martinique est majoritairement à gauche. Certains sont dans la
majorité présidentielle, d’autres avec le Front de gauche, comme Bruno
Nestor Azérot, député-maire de Sainte-Marie, qui est « fondamentalement contre » ce ­projet de loi.

D’où vient cette opposition ?

Les
gens n’avaient pas bien lu le programme de François Hollande ! Les
Martiniquais ont d’abord voté contre Sarkozy
. Certains étaient certes
conscients du projet de « mariage » homosexuel, mais ils s’imaginaient
que cela ne passerait jamais dans l’opinion, tout comme le vote des
étrangers. […] Même si la loi est votée, la majorité des maires refuseront de célébrer
des « mariages » homosexuels. Tout simplement. Les couples de même sexe
ne viendront pas nous voir.
[…] De toute façon,
le « mariage » homosexuel, je ne le ferai pas. Je ne redoute pas les
sanctions
. C’est le chrétien qui parle, pas uniquement le citoyen. Je ne
peux pas faire quelque chose que Dieu réprouve. C’est ma conscience qui
hurle ! Le gouvernement pourra mettre la pression, je ne céderai pas."

Bordeaux : l’église Saint-Éloi de nouveau taguée

A voir ici.

L’extrême-gauche décomplexée manifeste à Paris

C
Source

St Rémi : nuit d’adoration à Reims le 5 octobre

R
Basilique Saint-Rémi.

5000 personnes processionnent dans Lisieux

Les fêtes thérésiennes ont débuté hier par la
procession aux flambeaux des reliques de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, du Carmel jusqu’à la basilique de Lisieux.

Ce dimanche, Mgr Fabien
Raharilamboniaina, évêque de Morondava, à Madagascar, a célébré la messe, avec Mgr Jean-Claude
Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux et Lisieux.

Une autre procession des
reliques depuis la basilique jusqu’à la cathédrale a eu lieu aussi aujourd'hui.

2 jeunes sans histoire tués dans la banlieue grenobloise

Deux jeunes ont été tués vendredi soir par un groupe muni de
couteaux et de manches de pioche, dans la banlieue grenobloise. Un mauvais regard
aurait conduit à l’expédition punitive. Les enquêteurs semblent exclure un règlement de comptes entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants. Ce
serait plutôt une altercation «pour un mauvais regard» -ou en tous cas
pour un motif futile- entre adolescents qui aurait motivé l’expédition
punitive d’un groupe de jeunes gens venus d’un autre quartier de
l’agglomération.
Les deux victimes étaient inconnues de la justice.

Une messe interrompue par des voyous à Dijon

Lu sur l'Observatoire de la christianophobie :

"29 septembre, l’église Élisabeth de la Trinité à Dijon a
été l’objet de la part de jeunes (de 8 à 12 ans) de lancers de marrons
et  de pierres contre le patio et les vitres
. La Messe anticipée de 18 h
été perturbé par l’intrusion dans le patio de ces jeunes manifestement
d’origine maghrébine. Le Père Jérôme Richon, curé de la
paroisse, a du interrompre la Messe pour dépêcher deux personnes afin
de faire cesser ces attaques. Au moment de la communion les attaques ont
repris de plus belle
et, après qu’un caillou soit venu s’écraser
violemment contre une grande vitre (heureusement solide), je me suis
déplacé, proprio motu, pour aller mettre en fuite, la bande de gamins.
Je suis resté quelques minutes sur le seuil de l’église, et c’est comme
cela que j’ai pu identifier la petite “racaille” locale, qui de loin
m’insultait copieusement. Cette église a été édifiée dans le quartier de
Fontaine d’Ouche, “réputé” pour ce communautarisme étranger. Là où
l’église est implantée, elle est à l’écart de toute surveillance
possible par des riverains. J’espère ne pas avoir à vous apprendre, un
jour, que l’église Élisabeth de la Trinité aura été profanée voire incendiée. Le Père Richon devait, selon ses propos, aller dénoncer ces faits à la Police."

Considérations à propos de la dénaturation du mariage

La lecture de ce document de 2003 signé par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est d'actualité. En voici des extraits :

C"Lorsqu'on est confronté à la reconnaissance
juridique des unions homosexuelles, ou au fait d'assimiler juridiquement les
unions homosexuelles au mariage, leur donnant accès aux droits qui sont propres
à ce dernier, on doit s'y opposer de manière claire et incisive. Il faut
s'abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à
l'application de lois si gravement injustes, et autant que possible ne pas
coopérer matériellement à leur application
. En la matière, chacun peut
revendiquer le droit à l'objection de conscience
."

"La légalisation des unions homosexuelles aurait donc
comme résultat l'obscurcissement de la perception de certaines valeurs morales
fondamentales et la dévaluation de l'institution matrimoniale
."

"Dans les unions homosexuelles, est absente
aussi la dimension conjugale
, par laquelle les relations sexuelles prennent une
forme humaine et ordonnée. En effet, ces relations sont humaines lorsque et en
tant qu'elles expriment et promeuvent l'aide mutuelle des sexes dans le mariage
et restent ouvertes à la transmission de la vie."

"Comme le montre l'expérience, l'absence de
la bipolarité sexuelle crée des obstacles à la croissance normale des enfants
,
éventuellement insérés au sein de ces unions, auxquels manque l'expérience de la
maternité ou de la paternité. Insérer des enfants dans les unions homosexuelles
au moyen de l'adoption signifie en fait leur faire violence
, en ce sens qu'on
profite de leur état de faiblesse pour les placer dans des milieux qui ne
favorisent pas leur plein développement humain. Certes, une telle pratique
serait gravement immorale et serait en contradiction ouverte avec le principe,
reconnu également par la Convention internationale de l'ONU sur les droits de
l'enfant, selon lequel l'intérêt supérieur, à défendre dans tous les cas, est
celui de l'enfant, la partie la plus faible et sans défense."

"Le droit civil confère aux couples
mariés une reconnaissance institutionnelle parce qu'ils remplissent le rôle de
garantir la suite des générations et sont donc d'un intérêt public majeur. Par
contre, les unions homosexuelles n'exigent pas une attention spéciale de la part
du système juridique car elles ne jouent pas ce rôle en faveur du bien commun
."

"L'argumentation selon laquelle la
reconnaissance juridique des unions homosexuelles serait nécessaire pour éviter
que des homosexuels vivant sous le même toit ne perdent, par le simple fait de
leur vie ensemble, la reconnaissance effective des droits communs qu'ils ont en
tant que personnes et en tant que citoyens, n'est pas vraie. En réalité, ils
peuvent toujours recourir – comme tous les citoyens et sur la base de leur
autonomie privée – au droit commun pour régler les questions juridiques
d'intérêt réciproque
. Ce serait par contre une injustice grave que de sacrifier
le bien commun et le droit de la famille, pour obtenir des biens qui pourraient
et devraient être protégés par des moyens non nocifs pour l'ensemble du corps
social."

"Si tous les fidèles sont tenus à
s'opposer à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, cette
responsabilité incombe en particulier aux hommes politiques catholiques en
raison de leur charge propre
. Face à des projets de loi favorables aux unions
homosexuelles, les indications éthiques suivantes sont à prendre en
considération:

Dans le cas où serait proposé, pour la
première fois à l'Assemblée législative, un projet de loi favorable à la
reconnaissance juridique des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a
le devoir moral d'exprimer clairement et publiquement son désaccord et de voter
contre ce projet de loi
. Accorder le suffrage de son vote à un texte législatif
aussi nuisible pour le bien commun de la société serait un acte gravement
immoral."

Il faut s’opposer à l’extension de la laïcité de l’État à l’ensemble de la société

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a prononcé
une conférence
intitulée « Laïcité de l’Etat, laïcité de la société ? »,
au Centre Saint-Louis de Rome, jeudi 27 septembre. Extraits :

[…] Ce qui me
frappe […] c’est le glissement qui s’opère depuis
une dizaine d’années
, au moins dans certains secteurs de l’opinion,
d’une laïcité de l’Etat à une laïcité de la société. Je dis tout de
suite ma propre position et ce sera le contenu de mon intervention : ce
glissement me paraît indu. C’est l’Etat qui est laïc, ce n’est pas la
société
. Celle-ci est plurielle."

Le cardinal commence par évoquer la conception de la laïcité selon l'Etat :

Ricard"Vous savez que nous ne trouvons pas de terme de
laïcité dans la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905
. Mais
nous trouvons l’adjectif laïc comme un qualificatif donné à la
République française dans la Constitution de 1958. A l’article 2, il est
dit : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique
et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens
sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes
les croyances.
». La laïcité de la République désigne la neutralité de
l’Etat et son indépendance vis-à-vis des fois religieuses et des
convictions philosophiques
. Laïc, l’Etat n’est inféodé à aucune
religion, ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas de relation avec elles. […] La laïcité de l’État lui interdit d’intervenir dans le fonctionnement
interne des cultes. Pourtant, cela n’empêche pas certaines relations de
courtoisie ou de bonne entente entre l’État et tel ou tel culte. Depuis
la loi de Séparation, par exemple, le choix des candidats à l’épiscopat
ne concerne plus la République. Mais, depuis le rétablissement des
relations diplomatiques en 1921, il est prévu par l’aide-mémoire du
cardinal Gasparri de demander à l’État : « s’il y avait quelque chose à
dire du point de vue politique contre les candidats aux évêchés
».

Concernant l’Islam, les représentants de l’État sont allés plus loin
dans une intervention touchant le fonctionnement d’un culte. Ils ont
souhaité se donner des interlocuteurs qualifiés et ont aidé à la mise en
place d’une structure religieuse nationale : le Conseil français du
Culte Musulman.  Avouez que nous sommes assez loin ici d’une conception
de la laïcité pensée en termes de séparation rigoureuse !"

Puis vient la conception de la laïcité selon l'Eglise :

Déjà, Pie XII avait parlé d’une « saine laïcité ». Il affirmait dans
un discours, le 23 mars 1958 : « Il y a des gens, en Italie, qui
s'agitent parce qu'ils craignent que le christianisme enlève à César ce
qui est à César. Comme si donner à César ce qui lui appartient n'était
pas un commandement de Jésus ; comme si la légitime et saine laïcité de
l'État n'était pas un des principes de la doctrine catholique ; comme si
ce n'était pas une tradition de l'Église, de s'efforcer continuellement
à maintenir distincts, mais aussi toujours unis, selon les justes
principes, les deux Pouvoirs
».

Mais c’est surtout avec le Concile Vatican II que cette  conception
allait être développée. On lit dans la Constitution Pastorale Gaudium et
Spes au n° 76, 3 :

« Sur le terrain qui leur est propre, la communauté politique et
l’Église sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Mais toutes
deux, quoique à des titres divers, sont au service de la vocation
personnelle et sociale des mêmes hommes
. Elles exerceront d’autant plus
efficacement ce service pour le bien de tous qu’elles rechercheront
davantage entre elles une saine coopération
, en tenant également compte
des circonstances de temps et de lieu »

Le Concile souligne l’indépendance mutuelle de l’Église et de la
communauté politique. Mais cette indépendance n’implique pas ignorance
ou hostilité. Au contraire, elle appelle connaissance mutuelle et
collaboration
. De plus, cette indépendance  ne saurait cependant pas 
soustraire l’État à l’autorité d’un ordre moral qui s’impose à lui et à
celle de principes fondamentaux dont le respect  garantit son autorité.
L’Église a toute légitimité pour intervenir si elle pense que cet ordre
moral ou ces principes sont menacés.

[…] Dans sa dernière exhortation Ecclesia in Medio
Oriente
le pape Benoît XVI précise ce qu’il entend par laïcité, ce
respect de la distinction de la sphère religieuse et de la sphère
politique appelées à se connaître, à collaborer entre elles sans se
mélanger : « La saine laïcité,  … signifie libérer la croyance du poids
de la politique et enrichir la politique par les apports de la croyance,
en maintenant la nécessaire distance, la claire distinction et
l’indispensable collaboration entre les deux
. Aucune société ne peut se
développer sainement sans affirmer le respect réciproque entre politique
et religion en évitant la tentation constante du mélange ou de
l’opposition…. La prise de conscience de ce rapport approprié permet de
comprendre qu’il existe une sorte d’unité-distinction qui doit
caractériser le rapport entre le spirituel (religieux) et le temporel
(politique), puisque tous deux sont appelés, même dans la nécessaire
distinction, à coopérer harmonieusement pour le bien commun
. Une telle
laïcité saine garantit à la politique d’opérer sans instrumentaliser la
religion, et à la religion de vivre librement sans s’alourdir du
politique dicté par l’intérêt, et quelquefois peu conforme, voire même
contraire, à la croyance. C’est pourquoi la saine laïcité
(unité-distinction) est nécessaire, et même indispensable aux deux
» (n°
29). 

Puis vient l'évolution plus récente de la laïcité :

[…] Il y a la vieille laïcité de combat qui voit dans les religions un
obscurantisme dont il faut libérer les esprits
. Ses revendications en
direction du pouvoir portent, entre autres, sur l’abrogation du statut
concordataire de l’Alsace-Moselle, sur l’abrogation de la Loi Debré (« A
Argent public, École publique »), sur le statut de certaines
aumôneries. On trouve une éclairante expression de ces revendications
dans la réponse publique du Grand Orient à la Commission Machelon
. Il ne
faut pas majorer ce courant même s’il peut de temps en temps donner de
la voix. […]

Il y a une forme de laïcité qui n’est pas de l’ordre du combat
idéologique mais qui se traduit dans les faits par une politique
contribuant à accélérer un certain effacement du religieux
. Nous sommes
en présence de certaines évolutions de mentalité liées au phénomène de
sécularisation
de notre société. J’entends par là un processus
d’éloignement de notre société vis-à-vis de sa référence chrétienne et
de son lien, en particulier, à l’Église catholique
. Il n’y a pas
forcément hostilité ou lutte ouverte mais beaucoup plus ignorance et
indifférence
. Cela s’accompagne aussi d’un affaiblissement de la surface
sociale de l’Église et de sa difficulté à assurer aujourd’hui un
quadrillage au plus près du terrain. […]

Il y a aujourd’hui tout un courant militant qui  souhaite étendre la
référence à la laïcité, non plus seulement à l’État mais à la société
toute entière
, réduisant ainsi l’expression publique et sociale des
religions. Il s’agit d’une forme de laïcisme qui veut enfermer le
religieux dans le domaine du privé et de l’intime et lui interdire toute
forme d’expression dans l’espace public
. Notons d’ailleurs que beaucoup
de nos contemporains n’aiment pas les religions qui expriment avec
force et passion militante leurs propres convictions. D’où ce sens
négatif donné au mot « prosélytisme ». Certes, si une expression du
contenu religieux non respectueuse de la liberté doit être refusée, la
possibilité de proposer sa foi à d’autres ne fait-elle pas partie de la
liberté d’expression ?

Nous voyons ce courant laïciste s’exprimer dans un certain nombre de
réactions vis-à-vis de prises de position publiques des responsables de
l’Église
, en particulier dans les domaines qui touchent la vie sociale
et politique, que soit à propos de l’expulsion des Rom ou de la
proposition de loi sur le mariage et l’adoption entre personnes du même
sexe. […] Il en va de même des manifestations publiques organisées par des
catholiques, en particulier des marches pour la défense de la vie
. Si
ces manifestations sont pacifiques et ne troublent pas l’ordre public,
pourquoi certains groupes voudraient-ils les faire interdire ou les
empêcher de se dérouler normalement ? L’expression dans l’espace public
serait-il sélectif : pourquoi applaudir une Gay Pride et combattre un
autre type de manifestation ?
Le religieux ou l’ecclésial ne
pourraient-ils plus avoir une expression publique ? Nous sommes là
devant une conception indue de la laïcité. […] Nous voyons aussi s’exprimer des propositions visant à modifier le
calendrier des fêtes chômées
. Certains le font par hostilité ou
indifférence à l’histoire de la France, qui a été fortement marquée par
le catholicisme. D’autres le font par désir de donner à chaque religion
la possibilité de fêter (avec un jour chômé) leurs propres fêtes
religieuses. […] Mais, c’est l’inscription de l’Islam dans la société
française qui a amené les déplacements d’accent les plus forts,
concernant la laïcité, dans l’opinion publique et chez un certain nombre
de leaders politiques
. Dans les dernières décennies, l’Islam ne s’est
plus présenté comme une religion pour des gens en transit sur notre sol
national mais comme une religion de gens qui étaient français, qui
vivaient en France et n’envisageaient pas de partir ailleurs. Nous avons
vu se construire des mosquées qui se sont inscrites dans notre paysage
urbain et l’Islam est devenu la deuxième confession religieuse de France
après le catholicisme. […]

[I]l faut s’opposer à cette
tendance visant à étendre la laïcité de l’État à l’ensemble de la
société. L’expression publique et sociale de sa foi fait partie du droit
de chaque croyant.
Celle-ci doit être possible dans toute société, car
une société démocratique est une société plurielle, où, dans le respect
de l’ordre établi, toutes ces expressions publiques des religions
doivent pouvoir se manifester. Il en va du respect  du droit à la
liberté religieuse, qui est, comme l’ont rappelé les papes Jean-Paul II
et Benoît XVI au fondement de tous les autres droits de l’homme. L’État
est laïc. Notre société ne l’est pas
. Elle a une autre ambition : être
une société, non pas où on musèle les religions, mais une société qui
permet à celles-ci d’apporter toutes leurs composantes et d’enrichir
ainsi la vie sociale elle-même. […]"

Explosion dans une église au Kenya

Un enfant a été tué et trois autres ont été grièvement blessés dans un attentat à la grenade contre une église ce matin à Nairobi, capitale du Kenya.

34 bébés sauvés de l’avortement !

au 5ème jour de la campagne des 40 Days for Life.

20 octobre : 22e Marche de prière pour la Vie et la famille à Paris

Communiqué de Renaissance catholique :

V"Le gouvernement issu des dernières élections a clairement manifesté son intention de continuer à s’attaquer à la famille dite traditionnelle et au caractère sacré de la vie humaine innocente. Sont ainsi annoncés pêle-mêle : le mariage homosexuel avec droit d’adoption pour les "couples" de ce type, la légalisation de l’euthanasie, l’autorisation de recherche sur l’embryon humain, l’augmentation des moyens consacrés à la promotion de l’avortement, l’accroissement des droits de succession…
Devant l’acuité du danger, les associations suivantes :

  • Association Catholique des Infirmières et Médecins (Dr Dickès),
  • SOS Tout Petits (Dr Dor),
  • Renaissance Catholique (Jean-Pierre Maugendre),
  • Notre-Dame de Chrétienté (Hervé Rolland)
  • Laissez-Les-Vivre-SOS Futures Mères (Dr Perrel) 

ont décidé d’unir leurs efforts dans une Marche, prolongeant celles qu’organisait Renaissance Catholique, qui se déroulera de la basilique de Notre-Dame des Victoires à celle du Sacré-Cœur de Montmartre.
La légitimité de cette marche de prière et de réparation nous semble justifiée par les propos du pape Jean-Paul II dans Evangelium vitæ (§ 100) : "Par son exemple, Jésus nous a montré que la prière et le jeûne sont les armes principales et les plus efficaces contre les forces du mal…Retrouvons donc l’humilité et le courage de prier et de jeûner pour obtenir que la force qui vient du Très-Haut, fasse tomber les murs de tromperie et de mensonges qui cachent aux yeux de nos frères et sœurs, la nature perverse de lois et de comportements hostiles à la vie".
Notre démarche, clairement catholique et manifestement politique, est la concrétisation de notre refus de voir notre religion catholique, et ses conséquences sociales, réduite à une simple option privée
. Les droits de Dieu sont bafoués par ces lois qui dénaturent Son plan d’amour sur la création alors que ne cesse de grossir le flot des souffrances générées par des comportements qui nient la réalité de la nature humaine : enfants avortés, mères victimes du syndrome post-avortement, enfants sans parents, vieillards abandonnés…
Cette Marche aux flambeaux se déroule à un rythme permettant à tous, si possible en famille, d'y participer.

Rendez-vous : 17 h 45 devant la basilique Notre-Dame-des-Victoires, place des Petits-Pères, Paris 2e, pour la cérémonie de départ.
La Marche se termine à 20 h 30 après un Salut du Saint-Sacrement célébré à 20 h dans la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre."

Evangéliser les fidèles des autres religions

L'association
ELEUTHEROS organise un forum le 20 octobre dans les locaux de la paroisse Saint-Christophe de Javel
à Paris. Cette association fondée sous l'égide de Mgr Rey, évêque de
Fréjus-Toulon, œuvre pour la liberté de pratique de la foi catholique, plus
particulièrement pour cette liberté appliquée à ceux qui veulent quitter leur
religion pour embrasser la foi catholique
.

E

Entraide entre les catholiques du pays basque

KLe diocèse de Bayonne a ouvert un espace permettant l'échange de bons procédés entre les fidèles du diocèse. Le site Katobask permet de mutualiser et de fédérer les informations, les demandes de « coups de mains » et les recherches.

Il s'agit, pour lAssociation des P'tits Pères de

  • Créer un véritable esprit de solidarité et de fraternité entre catholiques du Pays Basque, laïcs et prêtres,
  • Provoquer des rendez-vous inédits entre catholiques ici ou là -
    dans la suite du prolongement des actions menées par les uns et les
    autres – prêtres et laïcs – dans le Diocèse de Bayonne, Lescar et
    Oloron.

20 octobre : pèlerinage à Lisieux pour les vocations

L

Un responsable FN agressé à Béziers

Secrétaire départemental du Front National, Guillaume Vouzellaud,
candidat aux dernières élections législatives sur la circonscription de
Béziers, a été agressé par 2 individus qui l’attendaient à la sortie
de sa permanence, hier soir. Frappé à la tête, peut-être à
l'aide d'un objet contondant, il souffre également d’une fracture de
l'humérus et de multiples contusions.

Après son admission aux urgences de Montpellier, il a réintégré son
domicile. Sa compagne témoigne :

"Actuellement, il se
repose. Il est sonné par ce qui lui est arrivé. On m'a conseillée de le
laisser se remettre. Je pense que demain nous irons déposer plainte.
Pour l'instant mon souci, c'est son état de santé, il est vraiment très
mal
."

Mgr Ulrich : Changer la nature du mariage c’est changer le statut des personnes mariées

Mgr Ulrich, archevêque de Lille, vice-président de la Conférence des évêques de France, s'est exprimé sur la dénaturation du mariage. Extraits :


U[C]’est un sujet qui touche la nation entière, et qu’aucun
groupe de la nation, ni aucun membre de cette nation ne peut être
empêché de parler sur un tel sujet de société
. Je parle évidemment du
mariage civil, hors même de toute question d’engagement religieux qui
n’est pas le sujet actuel. […] Ce sujet a des conséquences éthiques qui concernent tout homme, et donc
tout chrétien comme un autre citoyen. Nul ne peut dénier à un chrétien
d’être d’abord un citoyen : ce n’est pas comme chrétien, mais comme
citoyen qu’il s’exprime. Les responsables des Eglises et des différentes
religions (les différents cultes, pour parler comme la loi
républicaine) sont eux aussi des citoyens dotés du droit d’intervenir
dans un débat national. Comme responsables de communautés religieuses,
ils ont également droit à la parole, même s’ils ne sont pas le
législateur : ils peuvent bien mettre en garde sur ce qui leur paraît
lourd de conséquence pour la société tout entière, et pour la vie
humaine. […]

La démocratie représentative se double, en tout cas aujourd’hui, d’une
démocratie d’opinion. Le débat est de plus en plus présent dans de
nombreux cercles ; les réseaux du Net développent cet esprit de
réflexion partagée, de débats. Il est loin le temps où l’on pouvait
confisquer le débat dans des sphères spécialisées
. L’Eglise ne prétend
pas se l’approprier, mais le faire vivre au bénéfice de tous ; en cela,
elle peut bien être une référence. On peut donc prendre le temps d’un
débat national ; nous sommes, en réalité, pressés par bien d’autres
réalités et sujets d’inquiétude qui sont plus urgents, les
préoccupations économiques et sociales demandent davantage de travail
immédiat. La ministre déléguée à la Famille a bien fait de dire qu’il
faudrait prendre le temps de l’écoute et de la discussion. Il existe des
confusions à dénouer, des impasses à déjouer, des lumières à faire pour
que le débat apporte quelque chose à la démocratie. Oui, vraiment on
peut souhaiter un vrai et large débat qui prenne son temps.

On parle de l’extension du droit au mariage à tous : c’est une liberté qui s’ajoute, pourquoi s’y opposer ?

Voici justement une confusion à lever ! L’expression : le mariage pour
tous, est une expression maladroite et inexacte en réalité
. Il demeurera
des situations qui empêcheront le mariage : un oncle et sa nièce, ou un
frère et une sœur continueront de voir le mariage leur être interdit !
Parce que le mariage est une institution sociale déterminante pour la
construction de la société, elle n’est concevable que dans certaines
conditions, et donc à l’exclusion d’autres conditions
. Préserver le
mariage comme l’union d’un homme et d’une femme en vue de la protection
de la filiation, c’est une condition fondamentale pour la société. Ce
n’est pas le maintien d’un privilège en faveur des personnes
hétérosexuelles.

Justement,
n’est-ce pas priver les personnes homosexuelles d’un droit ? Puisqu’ils
s’aiment, pourquoi n’ont-ils pas le droit de se marier ?

Parce que le droit de se marier n’est pas le corrélatif immédiat à
l’amour de deux personnes entre elles
. S’aimer est certes une condition
pour se marier ; mais ce ne fut pas toujours le cas ! C’est évidemment
un progrès de la conscience que de mettre l’amour comme une condition du
mariage. Mais il semble de nos jours que ce soit comme la condition
unique, de sorte que la fin de l’attachement amoureux signe souvent la
fin du mariage ! Le sentiment amoureux à lui seul ne justifie pas le
mariage, c’est le projet familial qui appelle le mariage. […]

La question n’est pas celle de l’homosexualité. Les personnes
homosexuelles ne sont pas réductibles à leur sexualité, elles ne sont
pas définies tout entière par celle-ci
. Et en raison de leur sexualité,
elles n’ont pas à être discriminées, méprisées, déconsidérées, mises à
l’écart. Elles méritent au contraire respect et considération ; sans
oublier notamment qu’elles ont été davantage jugées dans le passé encore
tout proche. L’Eglise, certes, et les religions d’une façon générale,
ont leur part dans ce jugement. Mais aujourd’hui nous disons : le
respect leur est dû comme à toute personne. Et d’ailleurs, même s’ils
peuvent désirer une vie de couple stable, le mariage comme institution
sociale n’est pas forcément ce qu’ils cherchent.

Et
quelles objections formuler contre ce nouveau type de contrat entre
deux personnes que serait le mariage pour les personnes homosexuelles ?

Justement qu’il n’est pas un pur et simple contrat entre deux
personnes. Le mariage est une réelle institution sociale faite pour
rendre solide la filiation
. Certains de ses membres qui répondent aux
conditions de cette institution y adhèrent librement par un contrat, un
engagement qui dépasse les deux personnes concernées. […] Changer la nature de l’institution du mariage en l’ouvrant aux
personnes homosexuelles avec droit à l’adoption, ce serait aussi changer
le statut des personnes mariées sous le régime actuel.
A-t-on vraiment
pris conscience que le statut de père et de mère disparaît dans cette
figure nouvelle ? Il y aurait un parent 1, et un parent 2, et forcément
un parent 3 grâce auquel l’enfant devrait d’être né : quel serait son
statut dans la famille ? Sera-t-il porté sur le livret de famille ? De
quels droits jouira-t-il dans la famille ? […]"

40 Days for Life : 26 bébés sauvés

Au quatrième jour de cette campagne d’automne.

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